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grippe aviaire : un décès à Brest.

grippe aviaire : un décès à Brest.

C'était l'un des deux gros titres présents sur les affichettes de ouest-france qu'on trouve devant les maisons de la presse. Le titre laisse peu de place au doute : la grippe aviaire vient de faire sa première victime. J'ai vu ça ce matin en allant au boulot et j'ai été étonné évidemment puisque, bien que me foutant éperdument de l'actualité, je m'étais quand même laissé dire que la grippe a n'était en fin de compte pas si dangereuse, qu'elle ne nécessitait même pas d"hospitalisation.
Etonné donc..mais sceptique avant tout.
Scepticisme confirmé par un collègue qui ayant écouté les infos le matin m'apprend que en fait, non, la personne qui est morte était effectivement grippée mais qu'elle est décédée d'une autre maladie plus grave. Confirmation à midi en lisant l'article même du ouest-france (j'ai du prendre sur moi mais bon).
Donc voilà un exemple flagrant de l'état du journalisme aujourd'hui en France. On ment impunément pour entretenir la peur parce que la peur fait vendre. Combien de gens voulant en savoir plus sur ce décès ont acheté le journal ? Pas mal je pense. Et puis, ces mêmes gens ayant été rassurés après la lecture de l'article ont gentiment refermé le journal et basta.

Tout est comme ça avec les journalistes de ce début du XXIème siècle (parce qu'à mon avis, ils sont pire qu'avant et mondialisation oblige c'est pareil dans tous les pays) : faire peur, noircir le tableau et pour ce évidemment mentir, mentir et encore mentir. Le pire c'est qu'ils sont tous pareils, pas un pour rattraper l'autre..même France Culture que j'écoute régulièrement ne fait pas différemment. Ce sont les journalistes qui sont les premiers responsables de la crise économique, du réchauffement climatique, des émeutes en banlieue...parce que comme disait ce joli proverbe (J. et J. Tharaud, la randonnée de Samba Diouf) :

"- c'est une fable que tu nous as racontée, dit avec mépris le berger Peuhl
- oui, répliqua le chasseur de crocodiles, mais une fable que tout le monde répète ressemble fort à la vérité"

Commentaires

  • Bonjour,

    Je suis très surpris de trouver dans un blog aussi talentueux une réflexion aussi... candide. Bien sûr, je suis d'accord avec ce que vous constatez, mais je n'irai pas jusqu'à le déplorer, et encore moins jusqu'à "tirer sur les journalistes; non, je ne suis pas journaliste du tout, quoique j'aurai bien aimé l'être, peut-être. Ce que vous écrivez à propos des journalistes est tout simplement la règle dans tous les métiers et dans le monde entier. Chacun tient à son job, et à part quelques saints dont je ne doute pas qu'ils existent, mais qui sont les exceptions, on travaille en général à le garder.Peut-être faut-il alors déplorer que la fin justifie les moyens ? C'est possible, mais c'est un autre débat, et ce n'est pas la façon dont vous avez abordé le sujet.

    Par conséquent, et dès lors que nous nous qualifions de "grandes personnes", nous faisons comme vous, lorsque vous avez vu le titre et acheté le journal, c'est-à-dire que nous sommes prudents dans la perception de ce que veulent bien nous dire un médecin, un curé, un avocat, un garagiste, un plombier, un vendeur, l'épicier du coin, un banquier, etc.

    Bien sûr, je comprends que vous n'avez pas aimé vous "faire avoir", et je peux vous dire que cela m'arrive aussi, malgré ce que je dis. Je suis alors conforté dans mon opinion première, et j'essaie d'être moins candide la fois suivante...

    Cordialement
    Alexandre

  • Bonjour Alexandre,
    Avant toute chose, merci pour vos encouragements.
    Et sinon, je ne suis pas trop d'accord avec vous. Informer les gens n'est pas un métier comme un autre et si je peux comprendre que les journalistes s'accrochent à leur job pas tous les moyens, etc, je ne comprends pas que ce soit au détriment de la vérité.
    Je ne pense pas être si naïf, ça fait pas mal de temps, des années même que je ne fais plus confiance aux journalistes, à moins que je puisse vérifier l'info par moi-même. En fait j'aime trop le journalisme pour accepter l'état dans lequel il se trouve actuellement.
    Je ne suis pas anti-libéral mais le fait est que dans le domaine, le libéralisme appliquée aux médias est une mauvaise chose.
    Je serais presque tenté de dire qu'il faudra bien que l'état reprenne les choses en main. Mais je ne vais pas le dire.

    +++

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