Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lecture - Page 19

  • CR26 : Qui se souvient de David Foenkinos ? - David Foenkinos

    9685a7ee4e12be29f919c839403ffa70.jpgDans ce roman, David Foenkinos se met en scène et imagine sa vie après l'échec commercial de ses derniers romans. Il manque totalement d"inspiration.  Un jour, dans un train, il a une idée de roman. Mais au moment où, tout excité, il veut en faire part à sa femme, il ne se rappelle plus de son idée. Sa femme en raz le bol de son bonhomme d'écrivain looser et le quitte. L'écrivain tombe amoureux d'autres filles et se demande toujours comment il va faire pour retrouver son idée...Il décide de revivre la scène du train et se renseigne à la sncf pour connaître le nom de la fille dont il a croisé le regard le jour de l'Idée...et évidemment, il va tomber amoureux de la fille..

    Et l'idée, je ne sais même plus s'il la retrouve..tellement j'ai trouvé ce livre inintéressant, très premier degré, sans finesse et sans subtilité..Il y a bien deux ou trois scènes où l'on sourie mais ça s'arrête là. ça n'est pas la faute de David Foenkinos s'il manque de talent. Mais chapeau à lui quand même d'arriver à sa faire éditer chez Gallimard...et dans la Blanche. Et je crains hélas que ce roman soit à certains abords prémonitoire...

    Comme j'ai été fainénant, voici un petit passage où j'ai vaguement souri (p81) :

    Laurence me dit : "j'ai envie d'une cigarette.

    - Moi aussi. Je descends en acheter."

    Je me suis habillé rapidement. Nous n'avions pas fumé après l'amour depuis si longtemps. J'étais subitement plus jeune, et je voulais enchaîner des actes concrets. Le vendeur me tendit des Marlboro Light. On pouvait lire sur le paquet : "fumer provoque des troubles d'érection." Ce n'était pas le moment. Je rendis les cigarettes en demandant :

    " Pouvez-vous m'en donner un autre s'il vous plait ?

    - Un autre ?

    - Oui, celui-là, avec le cancer, par exemple..."

    ma note : 2/5

    Loïc

  • CR25 : rien de grave - Justine Lévy

    Hier soir, ma machine à écrire était  en panne (le chariot qui coince encore...). Et pourtant, je me sentais bien inspiré pour écrire quelque chose sur ce petit roman de Justine Lévy que je venais de terminer. Je l'ai donc fait sur papier. Le voici. bon courage ! (j'offre un livre d'occase sans intérêt à qui saura me dire si j'ai aimé ou pas ce livre...)

    239b142ff4160d489aad4566014e8a8c.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Loïc

  • CR24 : Bel Ami - Guy de Maupassant

    cdf95f34763053a745a693e5e8fbdd08.jpgC'est avec beaucoup de mal que j'ai réussi à finir bel ami de Maupassant. Ce n'était sans doute pas le livre qu'il me fallait en ces temps où j'ai soif de modernité et de 'contemporainité'..et puis dans ce genre de héros arriviste que représente ici Georges Duroy, je préfère et de loin le Julien Sorel de Stendhal, plus sentimental et plus lyrique. Il y a quand même de bonnes pages où l'on rigole de bon coeur (notamment lorsque Georges se moque du côté un peu gamine-naïve-qui en fait trop de Mme Walter) .Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que ça manquait de souffle et d'ambition. Bel-ami est un petit roman sympa sans plus.

    Du même auteur, je garde par contre un excellent souvenir de une vie étudié à l'école.

    Sur ordre de ma petite soeur, je dois lire rien de grave de Justine Lévy pour mardi soir. J'aime bien qu'on me donne ce genre d'ordre. En contrepartie, je lui ai demandé de finir doggy bag 1 de Djian. En effet, elle en a lu cinquante pages et trouve que ça ressemble à un banal Harlequin...Le temps oeuvre pour l'oeuvre de Djian. La postérité saura reconnaître les grands.

    Loïc

  • CR23 : un matin de chien - Christopher Brookmyre

    b53b9eac9b2bf57ddd7043d2eba284b6.jpgJe viens de terminer ce polar d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été conseillé sur un forum de discussion. Bilan à chaud après la lecture : de tous les polars que j'ai lu dernièrement (un toutes les cinq lectures à peu près), je pense que c'est le meilleur car il dispose des trois qualités qui font un bon roman policier : suspens, humour (anglais, ici) et bonne histoire.

    ça se passe en Ecosse, dans un hôpital plus ou moins en cours de privatisation et que le nouveau directeur, un membre influent du parti conservateur décide de diriger comme une entreprise commerciale. Pour ce, il va s'arranger pour que le service gériatrie disparaisse (trop coûteux) en faisant mourir les patients, aidé par un médecin en manque d'argent suite à un divorce qu'il va payer pour la mission. Mais peu après, le médecin en question,  Jérémy Ponsonby, est retrouvé mort chez lui et manque de chance (ou coup de bol, ça dépend où on se place), son voisin du dessus est un journaliste, Jack Parlabane - dans le genre fouille merde -  qui aura alors à coeur de retrouver le coupable.

    Il faut quand même savoir que comme dans les Columbo, on connait l'assassin dès le début..ce qui n'empêche qu'on est tenu en haleine du début à la fin. quelques scènes glauques dans la deuxième partie mais narrés avec tant de détachement et d'humour qu'on lit le tout le sourire aux lèvres.

    La moralité de ce roman serait que le parti conservateur anglais est peuplé de méchants gens, cupides et sans moralité. Ce que, potentiellement, je suis tout à fait disposé à moyennement croire.

    Loïc

  • CR22 : Doggy Bag, saison 2 - Philippe Djian

    96ce4077d391a126f446925cd87eca3f.jpgC'est avec plaisir que j'ai retrouvé les frères Sollens et compagnie pour cette saison 2 prometteuse suite à une saison 1 se terminant sur les chapeaux de roue avec tout un tas d'incidents et de différents à vous faire perdre la tête.

    Résultat des opérations : dans cette saison 2, Djian a semblé vouloir aller encore plus au bout de sa logique et j'ai trouvé en fin de compte que ça perdait en naturel et fluidité. En effet, dans la saison 1, on frôlait le n'importe quoi mais globalement, le tout restait concevable. Dans la 2, on atteind de tels sommets de burlesque qu'on n'y croit plus.

    Alors à partir du moment où l'on se dit que c'est du n'importe quoi, alors allons-y gaiement ! Et il faut avouer qu'il y a des moments où l'on rigole beaucoup tellement les personnages sont excessifs, cyniques et sans moralité.

    Je n'irai pas plus loin pour cette critique mais une chose est sûre, mon sentiment est plus que positif. Djian réussit un tour de force éblouissant et j'attends déjà avec impatience le facteur qui doit m'envoyer le saison 3 très prochainement. Je me la garderai pour mars ou avril prochain, mon agenda lecture étant d'ici là très chargé en bouquins divers et avariés. ( à commencer par un matin de chien de Christophe Brookmyre que je viens de commencer..et ça commence plutôt pas mal.)

    bisous à tous.

  • CR21 : trente ans et des poussières - Jay McInerney

    4a3a611aa580e5d7ec29504ad4d5ca0b.jpgCe livre traînait dans ma PAL depuis pas mal de temps et il était toujours devancé par une autre lecture plus urgente. Mais là, ça y est, ce fut fastidieux mais je l'ai terminé. Mon impression à chaud est mitigée. Mi figue mi raisin. Avec le recul peut-être..il y a des livres qui sur le coup m'ont laissé de marbre mais qui se bonifient avec le temps qui passe qui me sépare de la lecture. (et d'autres, le contraire). A son actif, je dirais que ce roman a une vraie valeur documentaire pour qui veut s'imprégner de l'atmosphère et des pratiques du New-York friqué des années 80 (le héros principal, Russell, est éditeur dans une grosse maison d'édition et sa femme, Corrine est courtière en bourse). A son passif, je dirais que quand même, le style narratif est parfois un peu poussif (ou est-ce la traduction qui est moyenne...). Dans le genre, on préférera Auster. Il y a quand même des passages très poignants lorsqu'il est question des problèmes de drogue de Jeff, (l'ami du couple vedette), sa descente aux enfers, sa cure de désintox et les moments précédents sa mort (du sida). Sinon, on découvre sans surprise un milieu de l'édition perverti où règne la cupidité et le faux-semblant, un monde des finances impitoyable comme il se doit et les hauts et les bas de notre couple de jet-setters aussi beaux et sûrs d'eux l'un que l'autre. Au final, ça fait une histoire banale sur fond d'années Reagan, de sida émergent et de krack boursier d'octobre 87 (mais juste effleuré).

    Quelques passages :

    - Russell à propos de la Californie : ' Il ne voyait pas comment on pouvait être réellement sérieux dans quelques domaine que ce fût, quand le soleil brillait bêtement tous les jours.'

    - déjà il y a 20 ans : ' au cours d'un dîner, la conversation roule le plus raisonnablement du monde sur l'art ou la vie sexuelle des célébrités et, brusquement, le mot "optimiser" sort de la bouche de quelqu'un comme un bout de gras recraché sur la nappe. Des gens cultivés se mettaient à transformer des substantifs en verbes - "cibler", "impacter" -, les idées et les opinions politiques ne tardaient pas à suivre. "On dira ce qu'on voudra de Reagan, mais..."

    - un des seconds rôles à propos du mariage : 'On n'a pas encore inventé le genre de mariage qui me conviendrait, dit Washington calmement. Tu vois, je ne comprends pas pourquoi il ne devrait y avoir qu'un seul genre de mariage. Quand on cherche un logement, ça va de l'étage dans un immeuble en pierre de taille, au loft, en passant par le deux ou trois pièces dans une grande tour de verre avec club de gym, tout ça dépendant du style de vie qu'on a choisi, mais le mariage, il n'y a qu'un modèle de base. On est censé vivre en ménage, et dans la monogamie. Tu me suis. C'est la taille unique ? Jamais de la vie. Pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas différents modèles ? Tiens, distingué par des couleurs...mariage rouge, quatre nuits par semaine ensemble et les autres à draguer, mariage vert, on a des enfants ensemble et on les refile aux cousins impuissants...'

    - Russell, à propos de l'art contemporain : 'Depuis les années vingt, personne ne veut plus être un des blaireaux qui ont sifflé Stravinski ou Duchamp. Voilà bien le grand héritage du modernisme - la peur de passer pour un plouc.'

    note : 3.5/5

  • CR20 : le démon d'onze heures - Lionel White

    3b278c63cd22f576f614038523abf7f0.jpgCeci est la première critique du livre le démon de onze heures réalisée sur la blogosphère littéraire. Déjà qu'à la base, ce blog est une rareté puisqu'il fait partie des seulement 2% des blogs du monde écrit en langue française. En conclusion, cher lecteur, on peut dire que vous êtes en train de lire un billet précieux...

    J'ai écrit plusieurs fois que je n'aimais pas le cinéma..c'est vrai, mais c'est vrai aussi que lorsqu'il se sublime par le génie d'un réalisateur, par un bon scénario ou par la rencontre d'acteurs exceptionnels, alors il se peut que l'émotion que me procure le cinéma est intense. Ce qu'il y a, c'est que toutes mes émotions de ce côté-là commence à dater et que je ne vois pas dans ce qui sort en ce moment quelque chose qui pourrait arriver à la cheville d'un Pierrot Le fou. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui font que je voue à ce film un culte infini. J'en ai déjà parlé...Mais lorsqu'on aime ce film à ce point et qu'on ne sait plus que faire d'autres que de le regarder indéfiniment, on peut quand même varier le goût du plaisir en

    - lisant l'histoire de l'art de Elie Faure (ce que j'ai fait il y a quelques années)

    - lisant le démon de onze heures de Lionel White, ce que je viens de faire.

    Il s'agit d'un polar très agréable à lire mais qui ne doit une certaine notoriété qu'au fait d'avoir plus ou moins inspiré Jean-Luc Godard pour l'élaboration de son chef d'oeuvre. En fait, Godard a été très fidèle à la trame de départ et aux premiers déroulement de l'intrigue, puis par la suite a pris une totale indépendance si bien qu'au tiers du roman on ne reconnait plus rien de PLF. Le pitch de base : un type de la classe moyenne américaine est marié et a deux enfants. Il vient de perdre son boulot à la télé et boit beaucoup pour noyer sa peine. Sa femme, Marta, le supporte tant bien que mal et l'oblige quand même à assurer ses obligations sociétales, à savoir ici, se rendre à une soirée chez un ami où ils sont invités. ça emmerde profondément Conrad Madden mais il s'y ren.  En cours de soirée, il s'ennuie tellement qu'il rentre seul. Rentré chez lui, il tombe sur la baby-sitter des enfants et il lui propose de la accompagner chez elle. A partir de là, il tombe amoureux de la fille et ne rentrera plus jamais chez lui. La baby-sitter, Allie, est une femme-enfant sans aucune moralité qui n'hésite pas à tuer pour une contrariété. C'est ce qu'elle fait dès leurs premières heures de vie commune. Malgré lui, Conrad se rendra complice des meurtres d'Allie. Commence alors une cavale qui se transformera en course poursuite à travers l'Amérique profonde. Le livre est en quelque sorte le récit de cette cavale.

    Je mets 4/5 car un livre que l'on lit en deux heures sans lever la tête ne peut être foncièrement mauvais. (par contre, je ne comprends pas le titre..)

    Putain, la critique qui tue...

    Loïc, 19h15

  • CR19 : le présent du destin - Jane Porter

    23f93d58e4e41382c0a5e8622df6ddde.jpgCela fait plusieurs semaines que l'idée de lire un Harlequin me titillait..histoire de vérifier que ces livres sont conformes à l'idée que l'on s'en fait..j'ai donc choisi sur Price un de ces romans en faisant attention qu'il n'est rien de particulier, qu'il soit un roman banal et représentatif de tout ce qui sort dans cette honorable collection. Le présent du destin (rien que le titre déjà..) semblait tout indiqué. Sorti en octobre 07, dans  la sous-collection Azur (sous titrée la force d'une rencontre, l'intensité de la passion), il fait 150 pages. On devine que Jane Porter, comme tous les écrivains bossant pour Harlequin est tenue de respecter un cahier des charges assez strict. Je n'ai vraiment pas envie de me moquer de cette 'littérature', qui répond sans aucun doute à une certaine attente..Trop facile de se moquer d'autant que si l'on me proposait d'écrire ça contre un salaire conséquent, je crois que j'en serais incapable.

    Bon et bien je viens de le finir. Si on considère l'objectif du roman à l'eau de rose, je dirais que celui-ci remplit son contrat. Bourgeoisie italienne, grande demeure avec terrasse à colonnade. Le héros Maximos Giuliano est un type riche, beau, brun, au sourire ravageur. L'héroïne, Cassandra Gardner est une belle plante, répondant à tous les clichés du genre. Elle est dans le genre sentimental et bien qu'elle aime faire l'amour avec Maximos, elle ne supporte plus que depuis 3 ans, il ne la considère quasiment que comme un objet sexuel. Elle est amoureuse de lui et lui fait part de ses désirs. Maximos qui ne veut s'engager décide de rompre.
    Folle de rage, Cassandra décide de se venger en faisant croire à Maximos qu'elle sort avec Emilio, l'ennemi juré de Maximos (ancien associé qui lui a fait une grosse crasse). Quand Maximos voit le couple débarquer au mariage de sa soeur, il est vert de rage et se rend compte qu'il tient encore à Cassandra.
    A partir de là et avec le mariage de la frangine en toile de fond, Cassandra et Maximos se retrouvent, font l'amour plusieurs fois et après moultes rebondissements décident d'avoir un enfant et de vivre ensemble. La dernière phrase du livre est 'elle était enfin une femme heureuse'.
    Et moi, j'étais un homme heureux...d'avoir fini ce p.... de roman. Je dois dire cependant que je l'ai lu sans déplaisir me plaisant à relever les clichés et les nombreuses incohérences. aucune mauvaise ni bonne surprise dans ce roman..Au pays d'Harlequin, les années passent et les amours aussi... longue vie à Harlequin et que brûlent les feux de l'amour !!

    un extrait :

    Maximos ne se rendait-il pas compte à quel point elle le désirait ? Elle avait envie de sentir son corps peser sur elle de tout son poids, l'écraser à posséder chaque parcelle de son corps. Envie de se laisser emporter par le tourbillon enivrant des sensations que lui seul avait si bien éveiller, si bien mener jusqu'à l'envol final.

    Il prit ses lèvres avec tant d'urgence qu'une digue se rompit quelque part en elle.

    Elle capitula sans même résister.

    Il se mit à caresser ses bras, ses épaules, ses seins, lui arrachant des gémissements ravis, ranimant des souvenirs de passion enfiévrée. Elle frotta ses hanches contre les siennes, recherchant avidement ce qui lui avait tant manqué.

    Le sexe. La domination.

    Sa soumission. Oui, sa soumission, se dit-elle silencieusement tandis que Maximos dénudait ses épaules d'une main experte. Elle poussa un cri de bonheur au contact de sa main chaude sur sa peau. Ils se retrouvaient enfin...

    Visiblement, quelque chose chez Maximos céda brusquement, lui faisant perdre tout contrôle de lui-même. D'un geste presque brutal, avide, il lui arracha sa robe et la contempla d'un air émerveillé dans ses sous-vêtements de dentelle satinée. Il adorait sa lingerie raffinée, le soin qu'elle mettait toujours à parer son corps pour lui.

    Il effleura du bout des doigts la douce ligne de son dos, traçant tout le long une ligne de feu qui se diffusa dans tout son corps. Elle trembla quand ses mains brûlantes se posèrent sur ses fesses. Comme elle aimait sa façon de la caresser, de la meurtrir, de la marquer du sceau de son emprise...

    Il la souleva de terre pour la porter jusqu'à un fauteuil recouvert de chintz et l'y installa d'autorité. Elle se laissa faire, prête à obéir au moindre de ses caprices. Elle lui appartenait corps et âme. Il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait. Absolument.

    Il s'agenouilla devant elle et lui  écarta ses cuisses.

    - tu es si belle ! murmura-t-il en approchant sa bouche.

    Cassandra ferma les yeux et perdit pied tandis qu'il lui infligeait d'exquises tortures.

    - Maximos.., le supplia-t-elle dans un souffle, en bougeant inconsciemment ses hanches pour accompagner le rythme de ses caresses.

    Mais il semblait sourd à ses prières. Puis il arracha brusquement le string qui protégeait encore son intimité et elle s'embrasa sous son souffle chaud. Ensuite il s'écarta pour la dévorer des yeux, contempler non seulement sa féminité offerte, mais son visage aux pommettes colorées, ses lèvres rouges, ses seins dressés.

    - Maximos.., le supplia-t-elle de nouveau d'une voix altérée, méconnaissable.

    Cette fois-ci il accéda à sa requête et se pencha de nouveau vers son intimité, glissant les paumes de ses mains sous ses hanches pour la presse contre sa bouche. Poussant un cri elle enfouit les doigts dans ses cheveux, se dissolvant dans les délicieuses sensations qui l'emportaient au-delà d'elle même, vaguement consciente du frottement de son porte-jarretelles. Puis elle se perdit totalement dans cet instant de bonheur sensuel et érotique.

    Elle s'arc-bouta contre lui, se tendit au point de se rompre tandis que l'intensité des sensations arrivait à son paroxysme. Elle fut sienne, une nouvelle fois. Elle lui appartenait. Comme un objet, un jouet. Elle était sa maîtresse, sa femme. C'était un sentiment de dépendance horrible. C'était merveilleux. Elle retint son souffle lorsqu'il la pénétra. Ce fut une joie immense de retrouver cette présence virile qui lui avait tellement manqué, cette drogue. Leur plaisir éclata en même temps et les laissa ensuite inertes et épuisés pendant de longues années.

    3/5

    Loïc, 22h10

  • CR18 : ensemble c'est tout - Anna Gavalda

    c11d405809cb088a0d4ad711865cc808.jpgJe m'entretenais tout à l'heure du politiquement et du culturellement correct avec une blogueuse ...et bien voilà un compte-rendu qui tombe à point, les milieux littéraires un peu précieux n'ayant de cesse de dégommer une certaine littérature française contemporaine dont Anna Gavalda serait l'une des réprésentantes. A titre perso, je dirais que je m'en fous. Je choisis un livre en fonction de son odeur, de son épaisseur, de mon humeur du moment et non en fonction des on-dit. Mais celui-ci je l'ai choisi encore plus arbitrairement. Le matin du 31.12, n'arrivant plus à dormir et ne voulant pas encore me lever, j'ai laissé ma main droite glissser sous le lit où elle a heurté ce livre de Gavalda qui trainait là depuis quelques mois. La lecture a commencé la minute suivante. Elle s'est terminée tout à l'heure. Bilan des courses, c'est pas mal. Après la radiographie des classes moyennes par Reinhardt (qui pénètre aussi beaucoup les classes supérieures - car tout est question de lutte des classes en ce bas monde, il faut le dire), me voici dans une sorte de radiographie de la France d'en bas..3 jeunes gens un peu bizarres hors système, plus ou moins dans la galère se rencontrent par hasard, se soutiennent, se relèvent...et finissent dans leur misère par être heureux. Ce que l'éditeur appelle 'la théorie des dominos à l'envers'. En parlant de Reinhardt, j'ai envie de vous dire que ce livre est quasiment l'antihèse de Cendrillon, sur la forme et sur le fond. Sur la forme puisque c'est un livre clairsemé d'alinéas et de chapîtres courts au contraire de Cendrillon. Et sur le fond, comme déjà dit aussi parce qu'ici, on est un peu plus dans l'optimisme de bon aloi. (dans Cendrillon aussi, il y a des pages qui font rêver mais il y a quand même l'idée que le système va un peu dans le mur...). Dans ensemble, c'est tout, non. Sa moralité serait qu'on peut s'en sortir avec de la bonne volonté, de la solidarité, par les petits bonheurs de la vie, en s'aimant...

    La première partie ça l'a fait. Et puis, à partir du moment où tout le monde nage dans un certain bonheur sans oser se l'avouer, ça l'a plus fait. Je ne sais pas pourquoi, je me sentais gêné pour eux. ça m'a lassé. Tout semble trop facile quand le bonheur règne.  Les gens s'aiment alors malgré leurs différences, le manque d'argent n'a pas d'importance et tout problème a sa solution.. sentiment bizarre qui me confirme que le bonheur et l'art cohabitent très mal (puisqu'évidemment, il faut considérer ce livre comme une oeuvre d'art, va sans dire).

    A propos d'oeuvre d'art, je m'attaque au présent du destin, un Harlequin signé Jane Porter..C'est bon, c'est bon, on se calme. Vous imaginez qu'il y a une explication...et qu'elle viendra...dans une future note. +

  • CR17 : Accident nocturne - Patrick Modiano

    caae7830b5076284c439c02ebca3747e.jpgComme je devais effectuer un voyage en train le 25.12.07 au soir, je me suis dit que ce serait l'occasion de me farcir un second Modiano. En effet, je sentais qu'après l'éblouissant roman Cendrillon de Eric Reinhardt, il me fallait redescendre sur Terre, (si je puis dire puisqu'avec PM, on est plutôt dans le vague et les souvenirs). J'ai donc choisi au Planète R de St Lo, grande librairie de la ville qui se situe en contrebas de l'avenue de la Liberté, en face de la rue Ambroise Paré (celle-là même ou très souvent un manège s'installe, ce qui créé quelques difficultés de circulation, tout du moins pour les gens qui se rendent à l'hôtel de ville par la rue Joseph Staline (perso, j'ai un truc, je me gare en face du square Carpeaux, cet endroit qui sépare la rue Gérard Janvion de l'avenue Marius Trésor)). J'ai donc pris le livre en question dans le rayon poche.  Je l'avais repéré sur la toile et y avais jeté mon dévolu suivant trois critères

    - un roman de Momo où il n'est pas question de l'Occupation

    - qui est passé quasiment inaperçu

    - une histoire banale, voire totalement indigente.

    Accident Nocturne réunissant ces trois conditions, l'ouvrage quitta définitivement les rayons du Planète R par cette triste matinée du 24.12. J'en ai profité pour acheter quelques cds, mais là n'est pas le sujet.

    25.12, 17H40. C'est Prisca qui m'accompagne à la gare. On se fait des baisers de cinéma et je monte dans le TER n°578521 qui avant d'arriver à Rennes traverse les gares de Carantilly, Marigny, Cérences, Folligny, Avranches, Pontaison-Mt St Michel, Dôl de Bretagne. Voyager la nuit à cet avantage qu'on ne voit rien du paysage et que donc, on ne perd par son temps à regarder défiler les champs et bosquets qui composent le bocage normand. Perso, j'aurais pû avoir un intérêt lors des passages dans les gares à admirer ces endroits un peu neutres qui entourent les chemins de fer...mais je les connais tellement sur cette ligne que ça ne m'intéresse plus. La wagon étant presque vide et à vue de nez, ne remarquant personne avec qui je puisse m'entretenir de quoi que ce soit, je me suis plongé dans ce roman qui s'est avéré conforme à mes attentes. Du Modiano presque caricatural avec un narrateur obsédé par des souvenirs anodins, obsédé aussi par les noms des rues de Paris et obsédé aussi par l'envie de comprendre pourquoi des choses tristement banales arrivent, en l'occurence ici, l'accident dont il fut victime à 18 ans (c'est à dire donc 30ans avant l'âge où il raconte les faits) en traversant à pied la place des Pyramides à Paris. Il n'aura qu'une petite séquelle à la cheville. Malgré tout, il se fait embarquer à l'hôtel de police le plus proche puis à un hôpital sans qu'il n'ait eu le temps de dire et de demander quoi que ce soit. Quelques jours plus tard, enfin libre, son but sera désormais de retrouver les différents protagonistes de l'accident (conductrice du véhicule qui l'a renversé etc..). Le narrateur pense que cet accident marque une rupture dans sa vie et que donc il lui est nécessaire d'en savoir les tenants et aboutissants. Pour ce, il mène sa propre enquête, jamais sûr de rien (et en tout cas pas de sa mémoire), enquête dont il arrivera à bout que par un heureux hasard. extrait :

    'Je me demande si la nuit où la voiture m'a renversé je ne venais pas d'accompagner Hélène Navachine à son train, gare du Nord. L'oubli finit par ronger des pans entiers de notre vie et, quelquefois, de toutes petites séquences intermédiaires. Et dans ce vieux film, les moisissures de la pellicule provoquent des sautes de temps et nous donnent l'impression que deux événements qui s'étaient produits à des mois d'intervalle ont eu lieu le même jour et qu'ils étaient même simultanés. Comment établir la moindre chronologie en voyant défiler ces images tronquées qui se chevauchent dans la plus grande confusion de notre mémoire, ou bien se succèdent tantôt lentes, tantôt saccadées, au milieu de trous noirs ? A la fin, la tête tourne.' grisant non ?

    J'ai aimé ce livre car c'est très fort d'arriver à écrire un roman avec si peu de matière et en plus sans une trace de sentimentalisme (et encore moins de sexe). Les 'héros' de Patrick Modiano sont des gens en dehors du temps, qui n'osent pas trop le contact et quand il en ont qui ne vont jamais dans la vif du sujet. Pour eux, le but de l'existence est d'arriver à se rappeler de choses oubliées. J'en voudrais à l'écrivain de quitter cette voie..et j'aurais l'occasion d'en reparler puisque le père-noël a eu l'heureuse idée de m'offrir 'dans le café de la jeunesse perdue' (paru chez Gallimard, achevé d'imprimer sur Roto-page par l'imprimerie Floch à Mayenne, le 11 octobre 2007. Dépôt légal : octobre 2007. numéro d'imprimeur : 69467 ISBN 978-2-07-078606-0/imprimé en France)

    ma note : 4/5

    bonne année 2008. Loïc