Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pierrot le fou

  • hommage à Georges Staquet

    Je viens de lire deux nouvelles de Balzac : la maison du chat-qui-pelote et le bal de Sceaux. Ce faisant, il me reste 98.7% de la Comédie Humaine à lire m'informe ma kindle. Je ne suis pas au bout de mes peines. Mais bon, je n'irai pas plus loin. Je voulais juste avoir la confirmation de ce que je me doutais concernant Honoré. Pas trop ma tasse de thé. Et puis peut-être aussi ai-je trop mangé à ce ratelier-là, je veux dire le XIXème siècle.

    Concernant Balzac, ma déception ne vient pas de sa plume, riche et emphatique mais de ce regard un peu trop extérieur qu'il porte sur les événements qu'il raconte. On dirait qu'il résume plus qu'il n'écrit. Les situations concrètes sont rares. Il ne fait 'que' relater avec brio de son trône lointain des histoires mettant en scène des humains de toutes sortes (mais avant tout quand même d'une certaine classe sociale). Peut-être me trompe-je par rapport au si peu que j'ai lu  (il faut rajouter le Père Goriot aussi) mais qu'importe, le manque d'enthousiasme l'emporte sur l'envie de continuer.

    Il y a bien César Birotteau (cité dans le Bal de Sceaux) dont j'aimerais un peu connaître les affres. César Birroteau oui. Parce que c'est quoi cette histoire des quatre coups de la cinquième symphonie qui frappait dans sa pauvre tête dont parle Ferdinand à son espèce de beau-frère qui ne comprend pas non plus mais qui de toute façon ne va pas tarder à disparaître ? L'ex beau-frère en question est interprété par Georges Staquet. Il est décécé le 03 janvier 2011. Je tenais à lui rendre hommage. 

    vlcsnap-228060.png

  • CR20 : le démon d'onze heures - Lionel White

    3b278c63cd22f576f614038523abf7f0.jpgCeci est la première critique du livre le démon de onze heures réalisée sur la blogosphère littéraire. Déjà qu'à la base, ce blog est une rareté puisqu'il fait partie des seulement 2% des blogs du monde écrit en langue française. En conclusion, cher lecteur, on peut dire que vous êtes en train de lire un billet précieux...

    J'ai écrit plusieurs fois que je n'aimais pas le cinéma..c'est vrai, mais c'est vrai aussi que lorsqu'il se sublime par le génie d'un réalisateur, par un bon scénario ou par la rencontre d'acteurs exceptionnels, alors il se peut que l'émotion que me procure le cinéma est intense. Ce qu'il y a, c'est que toutes mes émotions de ce côté-là commence à dater et que je ne vois pas dans ce qui sort en ce moment quelque chose qui pourrait arriver à la cheville d'un Pierrot Le fou. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui font que je voue à ce film un culte infini. J'en ai déjà parlé...Mais lorsqu'on aime ce film à ce point et qu'on ne sait plus que faire d'autres que de le regarder indéfiniment, on peut quand même varier le goût du plaisir en

    - lisant l'histoire de l'art de Elie Faure (ce que j'ai fait il y a quelques années)

    - lisant le démon de onze heures de Lionel White, ce que je viens de faire.

    Il s'agit d'un polar très agréable à lire mais qui ne doit une certaine notoriété qu'au fait d'avoir plus ou moins inspiré Jean-Luc Godard pour l'élaboration de son chef d'oeuvre. En fait, Godard a été très fidèle à la trame de départ et aux premiers déroulement de l'intrigue, puis par la suite a pris une totale indépendance si bien qu'au tiers du roman on ne reconnait plus rien de PLF. Le pitch de base : un type de la classe moyenne américaine est marié et a deux enfants. Il vient de perdre son boulot à la télé et boit beaucoup pour noyer sa peine. Sa femme, Marta, le supporte tant bien que mal et l'oblige quand même à assurer ses obligations sociétales, à savoir ici, se rendre à une soirée chez un ami où ils sont invités. ça emmerde profondément Conrad Madden mais il s'y ren.  En cours de soirée, il s'ennuie tellement qu'il rentre seul. Rentré chez lui, il tombe sur la baby-sitter des enfants et il lui propose de la accompagner chez elle. A partir de là, il tombe amoureux de la fille et ne rentrera plus jamais chez lui. La baby-sitter, Allie, est une femme-enfant sans aucune moralité qui n'hésite pas à tuer pour une contrariété. C'est ce qu'elle fait dès leurs premières heures de vie commune. Malgré lui, Conrad se rendra complice des meurtres d'Allie. Commence alors une cavale qui se transformera en course poursuite à travers l'Amérique profonde. Le livre est en quelque sorte le récit de cette cavale.

    Je mets 4/5 car un livre que l'on lit en deux heures sans lever la tête ne peut être foncièrement mauvais. (par contre, je ne comprends pas le titre..)

    Putain, la critique qui tue...

    Loïc, 19h15

  • parlons de Pierrot (2)

    medium_ERNEST4.jpgDans les 3 mois qui ont suivis mon service militaire, j'ai été pris d'une soif de culture qui m'étonne encore aujourd'hui !!livres, musiques et surtout cinéma. C'est à cette époque (fin 97) que j'ai dévouvert le cinéma de Godard et notamment ses 3 chefs d'oeuvre (le mépris, à bout de souffle, Pierrot Le fou). Pierrot le fou reste pour moi une révélation et une révolution dans ma façon d'aborder le monde, la poétique des choses, le rapport à l'image et dans l'idée que les choses les plus inutiles et les plus anodines sont souvent les plus essentielles. Pierrot le fou est en ce sens un peu la transcription au cinéma de l'oeuvre de Rimbaud, pas littéralement bien sûr (encore que, quelques citations dans le film) mais pour beaucoup de choses autrement. Le dessinateur Pignon-Ernest (photo) ne s'y est pas trompé.

    La musique du film est envoutante bien que beaucoup moins célèbre que celle tout aussi géniale du mépris. J'actualise ici la radioblog avec un morceau de la bande son.

    J'ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains ! - Je n'aurai jamais ma main. Après, la domesticité mène trop loin. L'honnêteté de la mendicité me navre. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal. AR