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Je ne sais que dire d'autres si ce n'est que le soleil brille, qu'on entend les grigris et que j'irais bien me boire une petite bière en terrasse.
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Depuis quelques jours, j'ai mis en vente sur priceminister le livre de la mère de Michel Houellebecq offert par ma soeur. J'aime beaucoup ma soeur mais je ne comprends comment elle a pu penser une seconde que je pouvais être intéressé par ce bouquin qui pue le coup commercial et le people nauséabond. Par ailleurs, je ne suis pas spécialement fan de Houellebecq..à part peut-être de ses interview à la télé, de son débit de parole. Encore que ça finit par lasser tant il semble trop jouer ce personnage décalé.
Donc voilà, le livre est neuf de chez neuf. Je le vends 6.50€, ce qui correspond à une économie de 67%. Pour l'instant, personne ne semble intéressé..ce qui me rassure quand même un peu sur le peu d'intérêt que les gens ont pour ce type de livres.
Quoi qu'il en soit, si vous êtes intéressés, n'hésitez pas. Pour la livraison, je livre personnellement sur place et gratuitement. Où que vous soyez.
Loïc
Le télérama de cette semaine comporte une interview du plus grand écrivain français vivant. Philippe Djian sort Doggy Bag 6, suite et fin de la série des Doggy Bag. J'ai le bonheur d'en avoir lu que deux. Que de bonheur et de franches rigolades encore devant moi !
Et dire que je connais des gens qui se sont ennuyés en lisant DG au point d'en interrompre la lecture.
3/5
Loïc
Ce roman d'André Gide est vraiment déroutant. Le principe est le suivant : le narrateur nous présente d'abord deux ou trois personnages qui semblent être les personnages principaux du récit. Mais ces personnages en rencontrent d'autres qui deviennent alors centraux...et ça continue ainsi par un subtile effet boule de neige. Il y a de quoi s'y perdre ! D'autant qu'au bout de cent pages le narrateur revient sur des personnages présentés au début...qu'on avait presque oublié. Où l'écrivain veut-il en venir ? Je ne sais pas mais cette lecture représente un tel défi que je suis enthousiaste à l'idée de prolonger l'aventure. J'y reviendra bien sûr.
Un extrait plaisant..sur une idée du roman, par un des nombreux personnages "centraux" :
" Ce que je voudrait, disait Lucien, c'est raconter l'histoire, non point d'un personnage, mais d'un endroit, - tiens, par exemple, d'une allée de jardin, comme celle-ci, raconter ce qui s'y passe - depuis le matin jusqu'au soir. Il y viendrait d'abord des bonnes d'enfants, des nourrices avec des rubans...non, non...d'abord des gens tout gris, sans sexe ni âge, pour balayer l'allée, arroser l'herbe, changer les fleurs, enfin préparer la scène et le décor avant l'ouverture des grilles, tu comprends ? Alors, l'entrée des nourrices. Des mioches font des pâtés de sable, se chamaillent ; les bonnes les giflent. Ensuite il y a la sortie des petites classes - et puis les ouvrières. Il y a des pauvres qui viennent manger sur un banc. Plus tard des jeunes gens qui se cherchent ; d'autres qui se fuient ; d'autres qui s'isolent, des rêveurs. Et puis la foule, au moment de la musique et de la sortie des magasins. Des étudiants comme à présent. Le soir, des amants qui s'embrassent ; d'autres qui se quittent en pleurant. Enfin, à la la tombée du jour, un vieux couple... Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie. Tu comprends : quelque chose qui donnerait l'impression de la fin de tout, de la mort... mais sans parler de la mort, naturellement.
Et ça n'est pas tout ! reprit Lucien avec ardeur. Je voudrais, dans une espèce d'épilogue, montrer cette même allée, la nuit, après que tout le monde est parti, déserte, beaucoup plus belle que pendant le jour ; dans le grand silence, l'exaltation de tous les bruits naturels : le bruit de la fontaine, du vent dans les feuilles, et le chant d'un oiseau de nuit..."
J'aime beaucoup Madonna : son parcours, ce qu'elle représente et aussi évidemment sa musique. (encore qu'il faudrait dire ses musiques tant elle a puisé dans tous les styles). Elle ne s'est jamais endormie sur ses lauriers, s'est toujours remise en question et ne s'embarasse pas des conventions et des idées reçues. Madonna est vraiment "épatante" (je mets entre guillemets cet adjectif ringard revenu à la mode).
Par contre, le RNB n'étant définitivement pas ma tasse de thé, j'avais des craintes en ce qui concerne le dernier album. Et puis vlan, je tombe ce midi sur skyrock (radio qui passe tout sauf du rock...) sur le titre give in 2 me. C'est un titre présent sur l'album Hard Candy et qui tranche un peu avec le reste de l'alboum par son rythme carré, binaire et neo-dance. Ce morceau est une invitation à la danse et par ce seul fait, l'album est sauvé.
Et oui, j'écoute parfois voire souvent skyrock. Au début, c'était pour me moquer des jingles et des voix trafiquées des animateurs..et puis finalement je l'écoute au premier degré et il se trouve que je m'aperçois qu'il y a des petits génies parmi les jeunes rappeurs français. Ce sont des gens qui ont le sens du rythme et qui en plus balancent du texte, pas toujours profond certes mais du texte quand même. Vous voulez que je cite un nom ? Allez cinquième soleil de Keny Arkana. Je ne sais pas trop ce que ça raconte mais c'est véritablement transcendant. Et puis, si je pouvais utiliser une police de caractère plus petite, je vous dirais discrètement que j'ai un faible pour Sheryfa Luna. Même pas honte...
Pour faire mon footing, je passe aux choses pas sérieuses et charge mon lecteur mp3 de trance neuneu avec synthés ondulants et choeurs d'opéras remixés. ça aide à rentrer en communion avec la nature car c'est de la musique positive et harmonieuse.
La musique parfois me prend comme une mer
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un pur éther,
Je mets à la voile
Charles Baudelaire (poète sous-estimé).
Loïc, 23h45
Je ne sais pas si je vais trouver l'inspiration pour parler d'un écrivain que je ne connais pas...d'autant que je traverse une période de grosse fatigue. fatigue physique et morale. C'est étrange mais ça coincide pile poil avec le fait que j'ai arrêté de boire du café. Serait-ce que je suis dépendant de la caféïne ?. Malgré tout je trouve la force de ne pas m'endormir trop tôt le soir pour pouvoir écouter tous les podcasts que j'ai en stock et notamment le sublime "du jour au lendemain" de Alain Veinstein. C'est ainsi que je suis tombé sur l'émission du 10.04.07. L'invité est Pierre-Jean Rémy. Le dialogue dure 40 minutes et c'est un régal, un moment de radio délicieux. J'ai découvert un type enthousiaste, orgueilleux comme il faut, bavard comme il faut. Pierre-Jean Rémy (que personne ne connait ) ne doute pas une seconde de son talent et considère ses récents insuccès comme de simples injustices. Et il le dit avec tant de certitude qu'on le croit, qu'on a envie de le lire. Et c'est pourquoi je vais le lire..et dans sa longue bibliographie je vais choisir l'un de ceux que l'écrivain préfère à savoir Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle.
AV - comment vous vivez ce silence ou cette indifférence qui accompagne la sortie de certains de vos livres ?
PJR - très mal, très très mal..très mal et méchamment. c'est à dire quand je vois par exemple que tel de mes livres sort, qui est un livre dans lequel j'ai mis bcp de moi-même et dont je sais que les gens que j'aime l'aiment et l'estiment et quand je vois qu'il n'a que très peu de presse souvent alors que d'autres livres qui paraissent et que j'ai lus et dont je connais les limites de ceux qui les ont écrits etc, sont encensés par la presse et les médias, je suis bêtement jaloux, je me sens méchant. J'en souffre beaucoup parce que vraiment écrire c'est toute ma vie.
Donc ces mémoires secrets rentrent dans ma pal.
Je lis en ce moment les faux-monnayeurs d'André Gide. (c'est en lisant ce blog que j'ai eu envie de sortir ce vieux poche qui dormait dans la bibliothèque de mon père...). C'est marrant, j'avais toujours cru que ce roman parlait vraiment de faux-monnayeurs. Et au bout de cent pages, je commence à me dire qu'il n'en sera pas question. J'ai d'ailleurs commencé à le lire sans savoir trop de quoi ça parlait. Il s'avère que c'est une histoire de mecs plutôt homosexuels dans le Paris du début du XX. C'est un roman savamment construit avec des personnages et des histoires qui se multiplient par un système d'enchainement déroutant. Ce qui fait que je le lis avec un bloc-note où j'ai dessiné un organigramme me représentant qui est qui. Pour compenser un peu cette histoire sans queue (-)) ni tête, le lecteur a quand même le droit a un style fluide et très agréable (à des années lumières d'Ovaldé par exemple).
Avec le temps, je me dis finalement que ça ne sert à rien de vouloir s'inventer un style, de vouloir bouleverser les règles de narration. Les romans novateurs ont souvent un style très simple. Et j'espère que Pierre-Jean Rémy ne me décevra pas de ce côté-là.
loïc, 23h00