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union européenne

  • Madame la Chancelière

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    La présidente de l'Europe a le droit a un bel éditorial dans le Ouest France de ce jour. Je n'ai rien contre elle mais je suis quand même surpris que l'auteur de l'article (François Régis Hutin) la remercie pour des propos qu'elle a tenus suite à cette photo épouvantable d'un enfant réfugié mort sur la plage, propos que François Hollande tient depuis longtemps. Il n'a pas eu besoin d'attendre le choc de la photo et il a affirmé plusieurs fois que l'Europe avait un devoir vis à vis de ces réfugiés. C'est ainsi que parfois,  je me pose des questions sur l'intégrité du journal Ouest France, auquel je suis abonné. J'imagine mal un édito titré 'merci Monsieur François Hollande'.

    Maintenant, concernant, ces réfugiés, puisqu'il faut en parler (quitte à faire de la surenchère sous le coup de l'émotion) , je suis évidemment heureux de la prise de conscience et du fait que des communes françaises se portent candidates pour les accueillir  mais il y a quelque chose qu'on n'a pas compris : pour la majorité de ces migrants, la France n'est qu'une étape vers l'Eldorado (et j'ai du mal à le comprendre d'ailleurs) : la Grande-Bretagne, et voire accessoirement l'Allemagne. Sauf le respect, je ne crois pas qu'ils soient intéressés par des séjours à Bort-les-Orgues dans la Corrèze ou Bubry dans le Morbihan. Nous ne semblons pas intéresser ces pauvres gens qui fuient les barbares de daesh (à qui je ne mettrai jamais de majuscule) et la guerre alors que nous sommes sans doute, céans*, les plus ouverts, les plus accueillants et munis d'un système de protection sociale plutôt généreux et surtout universel. Le fait que le FN fasse 20% n'y change rien. Il reste 80% de gens non racistes dans notre beau et doux pays (au sens propre comme au figuré).

    Loïc LT, 05/09/2015, matines. 

    * j'ai essayé de le caser, Gambetti me dira si ça colle..dans le sens ou céans signifie ici

     

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    (photos : Ouest France, édition du 05/09/2015)

    À Madame le Chancelière : — Sa cornette bleue tournée à la mer du Nord. — Pour les naufragés.

  • cas d'école

    Le sujet de la Grèce est à peu près le seul sujet d'actualité qui m'intéresse (avec aussi le bordel islamiste au Moyen-Orient) parce que c'est un cas d'école. Jamais dans une démocratie européenne, un parti extrême était arrivé au pouvoir (encore qu'on peut considérer le gouvernement de Hongrie comme d'extrême droite) et cerise sur le gâteau, ce parti d'extrême gauche, Syriza,  prend les commandes d'un pays qui doit des milliards d'euros à 3 organismes internationaux et que la Grèce a encore besoin  d'argent. Or ces organismes ne veulent prêter que si Tsipras mène une politique de réforme contraire à celle pour laquelle il avait été élu. Je sais je l'ai déjà dit mais j'ai le droit de me répéter.

    Or l'autre jour, j'entends distraitement à la radio que les deux parties avaient trouvé un accord. Je me demandais bien quel accord ils avaient pu trouver à moins que l'une d'entre elles aient mangé son chapeau...Mais les médias exagèrent toujours. Il se trouve qu'il y a avait un juste de légers progrès dans la recherche d'un accord. Aujourd'hui, 06 juin, nous en sommes toujours à la case départ.

    Ouest-France, 06.06.15

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    Comme on voit donc, Tsipras est coincé, la Grèce a besoin d'argent frais...mais même pas pour elle, juste pour rembourser ses dettes et on ne veut le lui prêter que si le gouvernement se décide à mener des réformes 'libérales', si tant est qu'on considère que mener une politique d'austérité, c'est mener une politique libérale. Moi, je ne prends pas partie, je constate. Je salue le courage de Tsipras qui semble un fin négociateur mais je lui en veux d'avoir faire croire au peuple grec qu'il allait pouvoir honorer ses promesses alors qu'il connaissait très bien la situation financière du pays. 

    C'est un cas d'école parce que même si Syriza était arrivé au pouvoir dans un pays avec des finances saines, il n'aurait pas pu honorer ses promesses car la réalité économique (mondialisation, financiarisation, règles européennes) ne peut pas s'accommoder d'une politique d'extrême gauche (et encore moins d'extrême droite). Les Grecs ont donc fait une erreur en mettant ce parti au pouvoir. Le pays est en train de perdre son temps et moi aussi parce que je suis obligé de le répéter tous les 3 mois sur ce blog et que personne m'écoute !!

    A dans trois mois alors. Mon pronostic : élections anticipées en Grèce qui vont renforcer Tsipras, sortie de la Grèce de l'Union et dépôt de bilan du pays qui sera peut-être racheté par un fond d'investissement américain ou le Qatar

    Loïc LT, recenseur de cabines téléphoniques et économiste de comptoir. 

  • les calendes grecques

    Ce qui se passe en Grèce m'intéresse au plus haut point. Lorsque j'ouvre mon OuestFrance le matin, je cherche en premier un article consacré à cette histoire. Car pour la première fois, au sein de l'Union Européenne et cerise sur le gâteau, au sein de la zone euro, un peuple a envoyé au pouvoir des dirigeants antilibéraux fort sympathiques ceci dit, doux rêveurs mais antilibéraux.  Mais ce pays, comme chacun sait n'est pas n'importe quel pays : c'est un pays surendetté (pour des raisons que j'ai déjà évoqué dans une précédente note) et qui est sous perfusion via des prêts accordés par divers organismes internationaux en contrepartie desquels il est demandé au grecs de mettre en place une politique d'austérité. On peut discuter de savoir si c'était la bonne solution mais le fait est que des engagements ont été pris par les gouvernements précédents, des parapheurs ont été signés et que ces engagements sont totalement à l'opposé de ce que le parti de Tsípras avait promis dans son programme. Or, promis, juré, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enferTsípras affirme dans un premier temps qu'il mettra son programme en oeuvre coûte que coûte. Saluons la témérité de cet homme qui change un peu avec des quincailliers européens qui mangent leur chapeau dès leur arrivée au pouvoir.

    Sauf que là,  deux mois après son arrivée au pouvoir, Tsípras et son fidèle compagnon Varoufákis sont en train de préparer les Grecs à un retournement de veste si prévisible vu de l'extérieur qu'on est presque triste pour ces utopistes qui n'ont qu'une ambition : sortir la Grèce de ce merdier et améliorer la condition de vie des habitants. C'est noble, qui pourrait le leur reprocher ? N'empêche qu'après moult réunions et rencontres avec les responsables européens et en particulier avec Schäuble, l'irascible ministre des finances allemand,  Tsípras a déjà dû annoncer qu'une partie des promesses sont remises aux calendes grecques ( ce qui signifie en langage politique qu'elles ne seront jamais mises en oeuvre) et le en partie signifie l'essentiel des promesses...

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    Pour l'instant, la seule chose dont se vante Tsípras est d'avoir débaptisé la Troïka en institutions. La belle affaire. Comme de fait, on assiste de part et d'autres à un jeu de dupes à coup d'échanges de phrases creuses afin de ne pas rompre les négociations. Mais il va arriver un moment, où quoi qu'en dise Tsípras, la Grèce va encore avoir besoin de plusieurs milliards d'euros et qu'une chose est sûre, l'Europe ne va pas lui faire de chèques en blanc. Donc, comme le dit OF, pour l'instant le principal soucis de Tsípras est  la difficulté d'annoncer au peuple grec que les promesses électorales qu l'ont porté au pouvoir ne pourront pas toutes êtres tenue, ce qui veut dire aucune si ce ne sont des promesses non financières. 

    Comme je le disais dans un commentaire chez un confrère de Blogspirit également très intéressé par la question, nous nous retrouvons donc devant un cas d'école : un parti d'extrême gauche peut-il tenir ses promesses dans un pays surendetté et dans le contexte de la mondialisation ? J'irais même plus loin,  je ne suis même pas sûr qu'il les aurait tenues s'il était arrivé au pouvoir dans un pays non surendetté. C'est dire la difficulté de sa tâche. Pour l'instant, il essaie de gagner du temps en bon communicant qu'il est mais il arrive un moment où l'action doit prendre le pas sur la communication. 

    Parlons un peu maintenant de l'Hexagone. Je ne crois pas du tout que le Front National arrive au pouvoir..mais admettons. Et bien, étant donné que le programme économique du FN est un programme plutôt antilibéral du même tonneau que celui de Syriza (augmentation des retraites, du smic etc...), sur ces points-là les extrêmes se rejoignent, et bien, Mme Le Pen ne ferait pas mieux que Tsípras. Elle ferait pire même parce que connaissant l'esprit révolutionnaire de mes compatriotes, elle aurait à faire face à des manifestations et des révoltes de toutes parts, contrairement à Tsípras qui bénéficie pour l'instant du soutien d'une majorité de grecs. 

    Me concernant, je préfère, je vous rassure,  avoir comme gouvernant un parti comme Syriza que le FN. Quand on en arrive à se demander quel parti d'extrême on préfère, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche quand même. 

    Loïc LT, membre émérite du MDQ et recenseur de cabines téléphoniques

  • allez la Turquie !

    Ce serait un joli message du sport à la politique si la Turquie devenait championne d'Europe de Football. Alors, comme on ne peut plus défendre notre pitoyable équipe nationale, je reporte tous mes espoirs sur la Turquie et vibrerai pour eux ce soir contre la Croatie.
    Une démocratie de 70 millions d'habitants, même si son mode de vie et son histoire ne rentrent pas forcément dans le "moule" unioniste,  ça ne peut être qu'un plus pour l'Union Européenne.
     
    bisous à toutes
     
     
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