présentation de l'éditeur : signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975.
Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que « ça ne pardonne pas » et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son « trou juif », elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré « des peuples à disposer d'eux-mêmes » qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.
mon avis : roman très touchant, mimi comme tout, plein de fraicheur, d'innocence et de générosité dans les sentiments et de tolérance dans le propos. Amusant aussi lorsque Momo confond certains termes (par exemple pour lui, se faire avorter signifie se faire anesthésier). Et puis, il s'agit aussi et avant tout même, d'un plaidoyer en faveur de l'euthanasie.
Ceci dit, je partage un peu l'avis de Charles Dantzig (dont le dictionnaire égoïste de la littérature française est devenu une bible pour moi), qui écrit à propos de Romain Gary : "quand on lit Gary, on passe son temps à enlever ce qu'il a mis en trop, les explications, les adjectifs, les adverbes, les clichés".
un autre avis ici (que je partage)
extrait : ( p136, Momo à propos de Madame Rosa) : Moi je pense qu'on ne respecte pas assez les vieilles putes, au lieu de les persécuter quand elles sont jeunes. Moi si j'étais en mesure, je m'occuperais uniquement des vieilles putes parce que les jeunes ont ds proxynètes mais les vieilles n'ont personne. Je prendrais seulement celles qui sont vieilles, moches et qui ne servent plus à rien, je serais proxynète, je m'occuperais d'elles et je ferais règner la justice. Je serais le plus grand flic et proxynète du monde et avec moi personne ne verrait jamais une vieille pute abandonnée pleurer au sixième étage sans ascenseur.
roman, paru en 09 1975
folio, 274 pages
lecture du 01.07 au 05.07.09
note : 3.5/5
à venir : les déferlantes, Claudie Gallay
présentation de l'éditeur : Marie m'invitait à passer quelques jours en Corse. Je pouvais venir avec qui je voulais. J'en ai donc parlé à Marc, que je fréquentais depuis trois mois sur un court de tennis, du côté de la porte de Clignancourt. Lui-même en a parlé à un type que je ne connaissais pas. Sur la banquette arrière, j’ai pu caser la chaise que Marie m’avait laissée en s’en allant, deux ans plus tôt, et qu’elle me demandait de lui rapporter. Après quoi, tous les trois, on s’est dit qu’on ferait connaissance en chemin, et on est partis.
présentation de l'éditeur : Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Ainsi l’imaginaire, par la grâce de ce « roman familial », 


le Mot de l'éditeur : Personne n'est parfait LE CÉLÈBRE AVOCAT J. RADCUFFE STONEWILER VIENT DE TIRER DORTMUNDER D'UN MAUVAIS PAS. MAIS, COMME LE FAIT JUDICIEUSEMENT OBSERVER MAY, SA FIDÈLE COMPAGNE : «QU'EST-CE QUE CA VA TE COÛTER ?» C'EST ALORS QUE DORTMUNDER SE SOUVIENT DE CE PETIT BRISTOL QUE L'AVOCAT LUI A GLISSÉ DANS LES MAINS À LA FIN DE L'AUDIENCE. LA CARTE D'UN CERTAIN ARNOLD CHAUNCEY QU'IL ÉTAIT CENSÉ APPELER. DE TOUTE FAÇON, PAS LE TEMPS DE SE POSER DES QUESTIONS ; LE TÉLÉPHONE SONNE, STONEWILER EST AU BOUT DU FIL, CHAUNCEY ATTEND LA VISITE DE DORTMUNDER. POURQUOI AU FAIT ? POUR COMMETTRE UN VOL, BIEN SÛR. MAIS UN VOL BIDON, ET POUR CELA, IL FAUT UN VOLEUR HONNÊTE. DORTMUNDER A LE PROFIL. C'EST LE RESTE QUI NE SUIT PAS. PERSONNE N'EST PARFAIT.
résumé : Au commencement Dieu était un tube, puissant de l'invincible force de l'inertie, se contentant d'absorber et d'excréter les aliments, sans aucune volonté. Il était né en 1967, au Japon, de parents belges. À deux ans, Dieu se réveilla, il hurla, et seul le plaisir sut apaiser sa colère. Il cessa alors d'être Dieu, pour devenir "Moi". Vint le moment où il pouvait montrer à son entourage qu'il savait parler ; mais quels premiers mots choisir, pour faire plaisir à tous ? Avec une profondeur délicatement ourlée d'humour, la narratrice raconte les trois premières années de sa vie. On y découvre sa première tentative de suicide, sa rencontre avec le chocolat blanc ou son premier deuil. Amélie Nothomb nous offre un roman surprenant, admirablement écrit, en équilibre entre métaphysique et légèreté.
résumé : "A l'Université, un étudiant pur, ça existe ? Et à dix-neuf ans, qu'est-ce que c'est que la pureté ? Ne pas céder aux désirs du corps... Comment faire quand on a un tempérament de feu, un corps et un visage sur lesquels les autres se retournent et qu'autour de vous les autres étudiants ne pensent qu'à ça, l'amour sous toutes ses formes? Joseph Day finit par succomber aux charmes de Moïra, l'allumeuse devenue en une seconde l'amoureuse de ce grand garçon qui va la tuer à l'aube de leur unique nuit d'amour. Était-ce bien elle qu'il voulait ainsi effacer de son coeur, ou bien Praileau, l'ami-ennemi, ou bien tout simplement l'homme qui en lui venait de scandaliser l'enfant... Drame éternel du garçon qui veut et ne veut pas subir sa condition humaine..."