Sous la forme d’un conte, l’auteur allemand Edgar Hilsenrath (auteur du nazi et le barbier) raconte l’histoire d’une famille arménienne vers la fin du XIXème siècle jusqu’au génocide dont fut victime la quasi-totalité de la population arménienne entre 1915 et 1916.
J’ai eu du mal à rentrer dans ce roman (il m’a fallu une quinzaine de jours pour dépasser les trois premières pages) parce que je n’ai pas bien compris l’idée de la “pensée dernière” mais j’ai finalement continué en en faisant abstraction pour ne m’intéresser qu’au récit.
C’est un roman marquant pour ce qu’il est et surtout aussi parce qu’il rend justice aux victimes de ce génocide qu’aujourd’hui encore, beaucoup de pays ne veulent pas reconnaître, un génocide d’ailleurs très peu voire pas du tout évoqué par nos livres d’histoire.
Le livre fait plus de six cent pages mais se lit très vite car le style est simple et parce qu’il est composé quasiment que de dialogues.
Le tout rappelle un peu cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez en ce sens que ces deux romans très colorés mettent en scène des familles avec des personnages hauts en couleur, prises dans le tourment de l’histoire.
Un point m’a particulièrement marqué : j’ai trouvé que l’auteur présentait un peuple arménien résigné, fataliste, face à tous les affronts, toutes les injustices, toute la haine dont il était la victime. Est-ce un parti pris ou alors une réalité ?
En tout cas, je sors grandi de cette lecture et la conseille fortement à tout ceux qui veulent en savoir plus sur une des plus grandes tragédies du XXème siècle.
roman , paru en 1989
traduit de l’allemand par Bernard Kreiss
le livre de poche (n°3419), 634 pages
lecture du 01 au 24 août 2010
note : 4.5/5

Vous connaissez tous cette intraitable mélancolie qui s’empare de nous au souvenir des temps heureux. Ils se sont enfuis sans retour ; quelques chose de plus impitoyable que l’espace nous tient éloignés d’eux. Et les images de la vie, en ce lointain reflet qu’elles nous laissent, se font plus attirantes encore. Nous pensons à elles comme au corps d’un amour défunt qui repose aux creux de la tombe, et désormais nous hante, splendeur plus haute et plus pure, pareil à quelque mirage devant quoi nous frissonnons...
Trois semaines me séparent de la lecture de ce roman qui fait partie de ma suite allemande dont toute la blogosphère m’envie. Trois semaines pendant lesquels beaucoup d’automobiles (et quelques vélocipèdes) ont tourné autour de tous les ronds points que comptent le monde (et dont le plus fleuri est celui du 
Je n’ai pas lu une ligne depuis quelques jours. Il faut dire que les premières pages du jeu des perles de verre m’ont laissées dubitatif. Et puis, avec 12 romans lus en juillet, j’ai comme une envie de souffler...et puis j’ai repris le boulot aussi...et puis je bricole pas mal dans le jardin.
Ayant lu beaucoup de romans en juillet (une petite dizaine sans doute), l’intendance a du mal à suivre..et mon cerveau aussi..d’ailleurs, en ce début d’août, j’ai commencé sans trop y croire le jeu des perles de verre de Hermann Hesse. Ce pavé n’était pas prévu au programme mais je suis retombé dessus par hasard en fouinant dans mon arrière bibliothèque. C’est un bouquin que j’ai acheté il y a pas mal d’années, l’un de mes premiers achats sur le net je crois. Sa lecture va être longue (si j'arrive au bout).
Paul Nizon est un écrivain suisse de langue allemande, ce en quoi il a tout à fait sa place dans cette série.
Permettez que je mette un peu de couleur dans les caractères..et du bleu comme le ciel breton sans interruption depuis le début des vacances (et même bien avant).
Le cycle allemand continue vaille que vaille et que coûte que coûte. J’avoue que j’y prends goût (à tel point que j'ai l'intention de prolonger l'aventure germanique).