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littérature - Page 15

  • CR162 : dans la brume électrique - James Lee Burke

    910173-gf.jpgprésentation de l'éditeur : Une équipe de cinéma s'est installée à New Iberia pour y tourner un film épique sur la guerre de sécession, avec la star hollywoodienne Elrod Sykes. Arrêté par Dave Robicheaux pour conduite en état d'ivresse, l'acteur affirme qu'il a vu, pendant le tournage d'une scène dans un marais, le corps momifié d'un noir enchaîné. Dave est tenté de croire à ce récit invraisemblable car, trente-cinq ans plus tôt, il a été le témoin impuissant de l'assassinat d'un homme de couleur par deux blancs. Le corps n'avait jamais été retrouvé. Le shérif se moque bien d'un crime vieux de trente-cinq ans, mais lorsque Dave est face au squelette de la victime, il comprend que le souvenir de ce meurtre n'a cessé de le hanter... En fait, il comprend que la guerre de sécession ne s'est jamais arrêtée et que la bataille de New Iberia continue. Avec une rare violence. Ce roman aux accents faulkneriens est l'un des plus beaux de James Lee Burke. Dans la brume électrique a été porté à l'écran par Bertrand Tavernier avec Tommy Lee Jones dans le rôle de Dave Robicheaux.


    mon avis : Il y a quelques jours, j'ai appris l'existence de James Lee Burke grâce à un article de télérama (magazine culturel que je déteste adorer mais que j'adore détester) dans lequel il était interrogé à propos de la Louisiane et de cette effroyable marée noire qui ne semble pas avoir de fin.

    Car la Louisiane est la région de James Lee Burke, il y vit, l'aime et la connait par coeur et elle constitue l'environnement principal de ses polars. J'ai donc choisi l'un de ses romans un peu au hasard (en tenant compte un peu des quelques critiques de lecteurs que l'on trouve sur amazon) et c'est dans la brume électrique que je me suis embarqué. . Il met en scène Dave Robicheaux (héros récurrent dans l'oeuvre de James Lee Burke), un flic un peu désabusé (comme sait en fabriquer à la pelle les auteurs et scénaristes américains), ancien alcoolique, et utilisant des méthodes très personnelles dans ses enquêtes. Il opère dans la ville de New Ibéria où il est l'adjoint du shérif.

    Il est question d'un tueur en série mais également du cadavre d'un noir assassiné 35ans plus tôt et retrouvé dans le bayou.
    Le bayou, parlons-en. Presque le personnage principal du roman (dans lequel une grande place est laissée à la description). Le bayou, c'est quoi ? Comme une immense étendue d'eau stagnante dans laquelle vivent toutes sortes d'insectes et d'animaux (dont des alligators). Le bayou est partout dans le roman...il entoure les maisons, il encercle New Ibéria mais il est également le théâtre de drames.
    Je ne me suis pas ennuyé dans un tel environnement. Car le polar en lui-même est de bonne facture (même s'il comporte quelques gros clichés). Les personnages sont complexes et l'auteur décrit merveilleusement cette Louisiane qu'il chérit tant mais où le racisme est encore très présent.
    J'ai tellement aimé que j'en redemande. A bientôt Mr Robicheaux !


    roman, paru en 1993
    rivages/noir, 472 pages
    traduction : Freddy Michalski
    lecture du 30.05 au 07.06.2010
    note : 4.5/5

    bayou.jpg
  • CR161 : sur la dune - Christian Oster

    644813-787243.jpgprésentation de l'éditeur : J'étais en route vers la côte landaise, où je devais aider des amis à désensabler leur maison. Plus tard, je m'installerais à Bordeaux, c'était décidé. En attendant, j'avais l'intention de vivre un peu, juste assez pour que ça me laisse des souvenirs. Il y avait peu de chances, toutefois, que quelque chose m'arrive sur la dune déserte, entre deux pelletées. Puis, à l'hôtel, j'ai rencontré Charles Dugain-Liedgester, qui ne dormait plus avec sa femme et qui lisait tard le soir.

    mon avis : Avec sur la dune (penser à varier le début des notes puisque sur la précédente, j'ai également débuté par un sur avec le nom du roman à suivre), j'ai retrouvé ce style unique qui fait la force des romans de Christian Oster. Ecrits à l'imparfait, il en découle un usage régulier du subjonctif du même temps sans que cela ne fasse désuet. Les phrases sont souvent très longues, parsemées de virgules qui permettent au lecteur de reprendre son souffle. Il ne semble pas ridicule de comparer Oster à Proust d'autant que sur le fond, comme chez l'auteur d'à la recherche du temps perdu, il ne se passe pas grand chose et il est question pour l'auteur de disséquer le quotidien (de gens d'une quarantaine d'années profitant d'une situation sociale plutôt confortable), à travers les attitudes, les gestes, les regards, les gênes..
    Comme dans trois hommes seuls , le narrateur, du fait de concours de circonstance, se retrouve en compagnie de gens qu'il ne connait pas et dans des situations où il doit apprivoiser l'autre au plus vite..et c'est donc l'objet du roman que de décrire comment tout se monde  fait connaissance, les freins que plus ou moins consciemment on met afin de se protéger ou de cacher un désir naissant ou une timidité excessive.
    C'est soyeux, raffiné et cela constitue une bonne piqûre de rappel aux collégiens que nous fûmes lorsque pendant les cours de français, nous prenions connaissance des richesses mais aussi des pièges de la plus belle langue du monde. Ce en quoi, je pense que Oster est l'écrivain idéal pour être étudié en cours (mais je crains hélas qu'à l'éducation nationale, on ne connait pas les éditions de minuit ou alors si on les connait, on ne les prend peut-être pas au sérieux. Encore que je m'avance.

    roman, paru en 2007
    les éditions de minuit, 191 pages
    lecture du 23.05 au 30.05.2010
    note : 4.5/5

  • CR160 : l'horizon - Patrick Modiano

    180520102988.jpgprésentation de l'éditeur :" Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d'été dont la violence s'atténuait à mesure qu'il marchait en s'abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n'y a pas de raison, non, il n'y a pas de raison. Même l'année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n'était plus qu'un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins. "

    Avec l'horizon, Modiano fait toujours du Modiano. Les obsessions restent les mêmes : résurgence d'un passé trouble, personnages seuls et à côté du monde, petites boutiques obscures (dans l'horizon, une librairie ésotérique qui fut une maison d'édition tenue par un certain Hornbacher), des rues parallèles aux rues principales (dans un Paris évanescent) etc. Personnellement, je trouve ça grisant. Et j'avais un peu peur avant de commencer l'horizon car je m'étais laissé dire que pour ce roman, Modiano quittait Paris pour Berlin et qu'il était un peu plus optimiste etc. Mais on nous avait fait le même coup avec  le café de la jeunesse perdue (que j'avais trouvé moyen). Or ce n'est pas vrai, Modiano ne change pas et ne changera pas. Il n'est question de Berlin que dans les quatre dernières pages, et certes, la dernière phrase laisse une porte ouverte..mais ouverte sur quoi au juste, sur peu de chose : Bosmans va peut-être retrouver Margaret Le Coz mais bon, on en doute et en plus qu'importe.
    Par ailleurs, je voulais faire part d'une interrogation : comment expliquer que ce type qui écrit des phrases si  limpides et qui trouvent les mots justes pour dire ce qu'il a à dire ne soit pas capable de construire une phrase correcte dans ses interventions médiatiques ? On pourra répondre qu'il n'est pas un homme de média mais je trouve justement le contraire. Il fait partie des écrivains les plus invités dans les quelques émissions littéraires (qui restent). L'homme est un mystère. Mais un vrai et grand écrivain avec un univers à lui et rien qu'à lui. J'adore.

    roman, paru en le 04 mars 2010
    Gallimard, 172 pages
    lecture du 19.05 au 21.05.2010
    note : 4.75/5

  • CR159 : les évadés - Christian Gailly

    9782707321091FS.gifprésentation de l'éditeur : Le jeune Jérémie Tod ressemble trop à son père. On va le lui faire payer. En pleine rue, on le fait battre par un policier. Un homme, Théo Panol, intervient. Maladroit, il tue le policier. Il est arrêté, jugé et condamné : trente ans de réclusion. Ses amis décident de le faire évader. Les chances de réussite sont à peu près nulles. Ils vont quand même essayer. Les Évadés est un inextricable entrecroisement d'histoires d'amour, d'histoires d'amour présentes et passées, d'histoires d'amour agonisantes et larvées, d'histoires d'amour réelles et chimériques, les personnages étant liés sans exception par des liens sentimentaux aussi vifs qu'incertains. Nous pourrions dire tout simplement que Christian Gailly, avec ce roman, enferme dans l'espace clos d'une petite ville une communauté d'individus sans illusion, qu'il les suit chacun avec la même attention, la même acuité, la même cruauté, et qu'il les anime comme un marionnettiste.

    mon avis : J'ai profité de ce lundi au soleil pour terminer ce petit roman commencé depuis trop longtemps. C'est un genre de polar stylé dans une sorte de huis clos. Barjot et poilant. J'aime décidément bcp Christian Gailly...et puis les éditions de minuit (un tel ovni ne pouvait pas sortir ailleurs).
    Ensuite, je vais lire quoi..je pensais à l'horizon de Patrick Modiano mais on ne me l'a pas encore offert. Il y avait un autre bouquin qui me tentait bien mais je n'arrive plus à mettre la main dessus et je ne me souviens ni de son auteur, ni de son  titre ni de son sujet. Je me demande même si le livre a bien été écrit..ou alors peut-être s'agit-il d'un film.

     

    roman, paru en 1997
    éditions de minuit, 234 pages
    lecture le 17.05.2010
    note : 4.5/5

  • CR158 : d'autres vies que la mienne - Emmanuel Carrère

    Carrere.jpgprésentation de l'éditeur : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai

    mon avis : La plus grande douleur pour un être humain, c'est d'abord de se voir mourir à petit feu, sans qu'il n'y ait rien à faire..mais subir la perte d'un être cher est tout aussi douloureux. C'est banal que de le dire tant cela fait partie de la vie, tant nous l'avons tous plus ou moins vécu. C'est de cela qu'il est question dans cette espèce d'autobiographie à l'envers dans laquelle l'auteur raconte la maladie, la mort à travers quelques expériences personnelles récentes (mort d'un enfant lors du tsunami en Asie et cancer de sa belle-soeur).
    C'est cruel, bouleversant mais avant tout humain..et  c'est écrit avec brio et avec cette énergie romanesque (même si ici ce n'est pas un roman) que j'aime tant (celle qu'invoquait JP Toussaint à la sortie de  la vérité sur Marie mais qui en fin de compte en était absente). Et puis pour des raisons personnelles, le sujet m'a évidemment tout particulièrement ému.
    Un récit marquant.

    autofiction, parue en mars 2009
    P.O.L, 309 pages
    lecture du 02.05 au 07.05.2010
    note : 4.75/5

  • CR157 : l'année de l'éveil - Charles Juliet

    9782070308347.jpegprésentation de l'éditeur : Un petit paysan qui n'avait jamais quitté son village se retrouve un jour enfant de troupe. Dans ce récit, il relate ce que fut sa seconde année de jeune militaire, une année de découvertes et de bouleversements, qui le verra mourir à son enfance et s'éveiller à des réalités et des énigmes dont il ignorait tout.
    La faim, le froid, les bagarres, son avide besoin d'affection, l'admiration qu'il voue à son chef de section, sa passion pour la boxe, les sévices que les anciens font subir aux bleus, la découverte de l'amour avec la femme de son chef, le sadisme de certains sous-officiers, la nostalgie qu'il a de son village, de sa chienne et de ses vaches, ses quinze jours de cachot, son renvoi de l'école puis sa réintégration, la hantise de mourir à dix-huit ans, là-bas, dans ces rizières où la guerre fait rage…, c'est le récit d'une entrée en adolescence, avec ses révoltes et sa détresse, ses déchirements et ses ferveurs.
    Ce livre a été porté à l'écran par Gérard Corbiau, sous le même titre.

    mon avis : Depuis que je tiens l'espèce de blog (visité quotidiennement par 5 courageux), j'ai lu quelques autobiographies parmi lesquelles l'âge d'homme de Michel Leiris dont j'avais apprécié le verbe et le haut niveau d'introspection et plus récemment un roman français de Frédéric Beigbeder que j'avais aimer sur le coup mais qui aujourd'hui avec le recul, me semble quand même assez anecdotique (surtout à côté de celle que je viens d'achever). Je connaissais Charles Juliet par quelques interview (notamment chez Laure Adler récemment sur France Culture) et je trouvais le type  intéressant, modeste (mais presque trop), posé et surtout il me donnait le sentiment d'être très exigent avec la littérature . L'année de l'éveil confirme cette exigence. Le verbe y est juste, les phrases sont belles. Mais ce qui suprend le plus dans ce récit, c'est la précision avec laquelle l'auteur arrive à restituer des événements et des impressions datant de plus de trente ans (l'action se déroule dans les années 50 et  l'année de l'éveil a été publié en 1989). Certes, tout cela doit être un peu romancé mais la performance reste quand même remarquable. Un modèle d'autobiographie.
    C'est à peu près tout ce que j'ai à dire, la présentation de l'éditeur disant à peu près tout.
    Par ailleurs, Charles Juliet publie régulièrement une sorte de journal de bord où il doit quoi, je ne sais pas trop mais je suis assez tenté également par cette lecture (et j'ai sous la main lambeaux, récit qui rend hommage à sa mère).

    autobiographie, parue en 1989
    folio n°4334, 287 pages
    lecture du 10.04 au 14.04.2010
    note : 4.5/5

  • CR156 : et que le vaste monde poursuive sa course folle - Colum McCann

    5928422298_Et-que-le-vaste-monde-poursuive-sa-course-folle-de-Colum-McCann-chez-Belfond.jpegprésentation de l'éditeur : Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un câble tendu entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.

    mon avis : Et que le vaste monde poursuive sa course folle bénéficie d'une construction ingénieuse qui consiste en la succession de narrateurs (une dizaine au total) qui ont pour point commun d'avoir  été spectateurs (ou presque) de la folle entreprise d'un funambule qui, par un jour d'été dans les années 1971, traverse l'espace entre les deux tours du Worlt Trade Center . Une centaine de mètres sous lui, vit New York. Et c'est cette ville grandiose, complexe et si vivante que se propose de nous narrer l'auteur. Et chacune des voix est liée à l'autre par des liens plus ou moins étroits.
    J'ai trouvé que le dispositif mis en place par Colum McCann, aussi brillant soit-il, ne permet pas de progression narrative suffisante pour en faire un roman passionnant. L'auteur a préféré faire se confronter plusieurs points de vue plutôt que de raconter une histoire de a à z. En d'autres termes, au temps, il a privilégié l'espace. Pourquoi pas mais perso, à quelques pages de la fin, j'avais toujours l'impression d'en être aux premières. Je n'ai pas réussi à rentrer dans la peau des personnages. Chaque récit est trop court pour y parvenir. Trop de narrateurs tuent la narration.
    Saluons quand même la prouesse technique du funambule (puisque l'événement  s'est réellement produit), de l'auteur (qui en plus parvient à nous parler de New York et des tours jumelles sans qu'il soit question des attentats du 11.09.01...juste brièvement évoqués sur la fin...mais il n'était même pas obligé).

    roman, paru en 08/2009
    éditions Belfond, 431 pages
    traduction : Jean-Luc Piningre
    lecture du 01.04 au 09.04.2010
    note : 2.5/5

  • CR155 : les vraies richesses - Jean Giono

    giono_les_vraies_richesses.jpg

    Dans ce pénible essai publié en 1936, l'auteur provençal dit son amour de la campagne, des paysans, des vieux métiers et sa haine de la ville, du bitume, des ouvriers et de la société marchande. Il prend l'exemple du pain que l'on fabrique soi-même, de a à z et que l'on partage avec les voisins dans une franche camaraderie. Alors, qu'en ville... et même de plus en plus hélas dans les villages, tout s'achète et l'homme ne voit que par l'argent, comment faire pour en gagner plus etc.
    Le propos est quand même très naïf, et on a du mal à croire que Giono pense ce qu'il écrit (je pense qu'il ne crachait pas sur ses droits d'auteur) mais c'est dit avec tellement de coeur, de lyrisme et de rage qu'on excuse un peu.
    Mais personnellement, je ne m'y suis pas retrouvé..car je trouve beaucoup de charme aux villes, même dans ces endroits les plus quelconques (mon côté Modiano). Alors que la campagne, pour y vivre quotidiennement, je peux affirmer qu'elle m'ennuie souvent. Il n'y a pas de surprise en campagne puisque la loi de la nature y règne..alors que la loi des hommes (ou la jungle) qui sévit en ville, peut offrir, elle, quelques surprises..bonnes ou mauvaises...

    essai, publié en 1938
    éditions Rombaldi, 153 pages
    lecture du 27.03 au 31.03.2010
    note : 1/5

     

    (je ne sais pas ce qui se passe ce soir avec la mise en forme..mais c'est le BORDEL !)



  • CR153 : Le Grand Loin - Pascal Garnier

    9782843044984.jpgUn père se rend dans un hôpital psychiatrique afin de voir sa fille. Et il se propose de l'envoyer faire un tour..mais ils décident de ne pas rentrer. Commence alors une cavalcade, une fuite en avant , au cours de laquelle le couple infernal laisse derrière lui cadavres et incompréhensions. Ce roman est un petit joyau de poésie et d'humour noir. C'est tendre et violent à la fois. Et pour ne rien gâcher, c'est vraiment très bien écrit.

    Et le hasard a fait que l'écrivain est décédé deux jours après que j'achetasse le livre (ça c'est l'effet princesse de Clèves). Il est certain que d'autres livres de Pascal Garnier ne tarderont pas à compléter ma bibliothèque. Pascal Garnier gagne à être plus connu. Espérons donc que la postérité travaille pour lui. Au revoir l'artiste.

    D'autres avis sur cuneipage, a bride abattue et télérama,

    roman, paru en 2010
    éditions Zulma, 158 pages
    lecture du 18.03 au 19.03.2010
    note : 4.5/5



    auteur_2048.jpg

  • CR152 : les fiançailles de M.Hire - Georges Simenon

    180320102750.jpgJe découvre petit à petit l'oeuvre de Georges Simenon grâce à quelques malheureux livres de poche dénichés dans le grenier familial. Ces vieux bouquins aux pages jaunies ont la particularité d'être vierge de toute quatrième de couverture si bien que je commence les lectures sans rien connaître de l'intrigue.
    Dans celui-ci, l'intrigue est minimale, le personnage principal, Mr Hire, banal et le talent de Simenon est d'arriver à créer une atmosphère avec si peu de matière et surtout à capter l'attention du lecteur. Il arrive même à mettre des points d'exclamation alors qu'il n'y a rien d'extraordinaire...chapeau.."tout à l'heure, Raymond est entré dans une boulangerie. Il a acheté une baguette !!!". C'est un fait que Simenon sublime le quotidien des petites gens par un style inimitable, sobre et efficace.
    Mais les romans de Simenon sont aussi des photographies de ce Paris de l'entre deux guerres : le laitier qui dépose son lait aux portes des appartements, les concierges des immeubles, des gendarmes pour faire le circulation,  les crèmeries et les chapelleries, le peuple des ouvriers et les faits divers qui font les gros titres des journaux.
    Alors, Simenon avec ou sans Maigret ? perso, je penche pour sans (même si j'adore Crémer en Maigret), tant je trouve que dans les Maigret, la personnalité du commissaire étouffe un peu trop l'intrigue.
    Concernant ce roman en particulier, il n'y est pas question de fiançailles..c'est l'histoire d'un homme seul qui se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Simenon nous fait suivre son quotidien d'homme surveillé et traqué par la police. Alors, pourquoi les fiançailles de Mr Hire ? ah ah...

    roman, paru en 1933
    le livre de poche, 160 pages
    lecture du 15.03 au 18.03.2010

    note : 3.75/5