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cabine - Page 2

  • recensement des cabines # 45 Gouarec (22)

    samedi 6 février, suite

    Poète baladeur, drôle d'oiseau etc....je veux bien mais quand je pars dans l'inconnu comme lors de ce weekend de début février, je tiens à être discipliné et rigoureux afin de ne pas, un mois plus tard, lorsque je rédige la note, me perdre en conjectures. Parti de Perret à 13h40, je suis arrivé à Gouarec à 13h50, ce qui signifie que je n'ai pas dévié de ma trajectoire car il aurait été tentant d'aller faire un détour par Sainte-Brigitte (à l'ouest) ou encore mieux à Lescouët à l'est ( bourg dans lequel la voiture de google  a photographié une cabine). Mais le temps était compté et je voulais à tout prix passer un peu de temps au fameux bourg de Trémargat. Un moment dans la vie, il faut faire des choix comme le perretois au carrefour près de la chapelle.  

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    Je suis arrivé à Gouarec (dont Hippolyte Le Moign fut maire de 1919 à 1935) à 13h50, et la cabine (numéro d'appel 02 96 24 99 42) s'est présentée à moi comme un vassal à son seigneur très rapidement. Elle est plantée au bord du canal de Nantes à Brest et j'ai profité du passage de Claude pour me faire prendre en photo. Claude est un routard et on a discuté un peu. Je ne me souviens plus de ce qu'il m'a raconté mais j'ai le souvenir d'un mec bien qui s'est amusé de ma quête improbable. J'aurais bien passé plus de temps avec lui mais il avait encore beaucoup de kilomètres à faire sur son vélocipède chargé comme un mulet et moi beaucoup de villages à visiter avant dimanche soir. Chacun sa route, chacun son chemin, merci Claude pour ce moment passé ensemble.

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    Je suis resté seul près de l'édicule. L'eau de canal était humide et franchement je me suis posé une question existentielle. Pourquoi les PTT ont-ils décidé de planter une cabine à cet endroit ? La photo semble tellement improbable qu'on dirait un montage mais non, il fut une époque où les fonctionnaires fermaient les yeux sur la carte d'un bourg, posait leur doigt au hasard et décidait d'y implanter la chose sans se poser de questions. 

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    Le bourg de Gouarec est fort charmant, tout en pierre grise, avec des halles au centre et quelques commerces coquets. 900 contribuables y usent leurs souliers. J'ai vidé une bouteille de vodka à la taverne des ducs qui dispose d'un téléphone dernière génération que la clientèle peut utiliser librement. C'est un appareil étrange et très pratique avec de grosses touches et un combiné cylindrique agréable à prendre en main.Il faut noter que ce type d'appareil peut se passer d'une box, ce qui signifie que l'on ne paie pas d'abonnement internet. Le téléphone fixe prend enfin sa revanche sur l'internet et il m'a fallu arriver à Gouarec pour prendre connaissance de cette innovation fondamentalement archaïque. J'ai appelé la cabine...en vain. Ensuite le patron a pris le combiné et appelé un individu et la conversation tournait autour du mécontentement de quelqu'un du fait d'un retard apporté au paiement d'un agent basé à Pontivy et le patron demandait l'intercession (je me souviens que ce mot m'avait marqué) dans une affaire avec M.Dumon parce qu'il s'agissait de réveiller la conscience du débiteur. Quand il a raccroché, il était tellement dégoûté que je n'avais pas envie d'engager la conversation.  

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    J'étais seul dans la taverne et le bourg de Gouarec était désert. Je me demandais juste si les habitants ne fuyaient pas avant mon arrivée ou bien même si je n'étais pas en train de rêver...parce qu'après Perret où je n'ai vu personne, ça commençait à bien faire. 

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    Il tombait des cordes de bois (une corde = 3 stères) et je n'avais pas envie de sortir. Mais il fallait pourtant. J'aurais bien volé la voiture de Oui Oui plutôt que reprendre ma Talbot mais le vol est puni par la loi et même si on ne se fait pas choper, on n'a pas pas la conscience tranquille quand on conduit un véhicule qui ne nous appartient pas. Et de nos jours, on ne peut plus voler de voitures aussi facilement que le faisait McGyver (m'enfin c'était pas un voleur, il volait la voiture de méchants ou il volait une voiture pour poursuivre des méchants). 

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    Il aurait fallu une journée pour visiter ce bourg et avoir la chance de débusquer un être humain pour le faire parler. Il y a bien quelqu'un qui a vu Beauchamp passer quelque part. Pourquoi pas ici, pas plus ici qu'ailleurs me direz-vous mais pourquoi pas ? Autant chercher une aiguille dans une botte de paille comme dit l'expression mais un moment il faut passer à l'action. Il y a quelques mois, quelqu'un a effectivement cherché une aiguille dans un round baller et il l'a trouvée, je ne sais plus au bout de combien de temps mais il l'a trouvée, je vous dis. 

     

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    Gouarec, (22570), Côtes-d'Armor , maire : Jean-Yves Le Guyader ( liste : fuir Gouarec ensemble ) , 891 gouarécains, reportage réalisé le 06 février 2016 ( arrivée à 13:50, départ à 15:19 ) . temps : pluvieux. direction Plounévez-Quintin, 9 kms au nord. Il a trouvé l'aiguille !

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 44 Perret (Côtes-du-Nord 22)

    samedi 6 février, suite.

    Je reprends ma course vers le grand nord et passe la frontière Morbihan-Côtes-du Nord sans encombre. Elle n'est même pas matérialisée et je n'ai vu aucun mirador. De toute façon, je n'avais rien à cacher si ce ne sont des documents compromettants concernant Beauchamp mais comme il n'est recherché par personne et qu'il n'a rien à se reprocher, je ne vois pas ce qu'on aurait trouvé à me dire. 

    Seules 4 minutes séparent Silfiac de Perret, à peine le temps d'écouter Central Otago. J'arrive à Perret à 13:22. 

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    Je suis tellement décalé et en dehors de l'humanité qu'il ne me vient même pas l'idée de déjeuner. Lorsque je suis seul comme ça, dans un projet et que je n'ai aucune contrainte, je ne ressens pas la faim. Je bois par contre beaucoup d'eau et bois des cafés et des bières lorsque je tombe sur des cafés improbables. 

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    Perret est un petit bourg de 170 habitants dans lequel seuls 13 abrutis ont voté FN aux dernières élections, soit quand même 16% des inscrits (j'essaie de meubler, j'ai bu des whiskys et dormi depuis et ma mémoire me joue des tours). 170 perretois mais quand même une cabine et quelle cabine, toute de béton composée, haute de 5 mètres avec des fils qui partent dans tout les sens et pour y rentrer une porte métallique fermée à clé dont seul le curé possède une clé mais il ne sait plus où il l'a mis. 

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    J'ai les fils qui se touchent, l'air des Côtes-du-Nord qui certains esprits pédants appellent Côtes-d'Armor ne me réussit pas. C'est stylé, trop pas. vite fait. Je tourne la tête et réalise ma méprise. La vraie cabine est un peu plus loin :

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    C'est une surprise de trouver une cabine dans un village de 170 habitants.  Située au bord d'un joli mur en pierre, fière et bien droite au milieu d'une petite pelouse parsemée de jonquilles, elle dispose d'un mobiphone répondant au numéro 02 96 24 83 22. Ils se croient malins par ici à faire suivre le 02 d'un 96 et non d'un 97. Je vous jure. Quand je vous dis que j'avais passé une frontière, c'était pas une connerie, même les numéros ne commencent pas pareils. Je n'ai trouvé personne pour me prendre en photo mais ce n'est pas une obligation, en tout cas puisque se faire prendre en photo ne fait pas partie du cahier des charges inexistant de l'unique recenseur de cabines français. 

    J'aurais bien pris un café froid chez Soize mais c'était fermé. Comment peut survivre un commerce dans un bourg de 170 habitants ? J'aurais quand même bien aimé y entrer voir ce qu'on y trouvait au rayon alimentation, s'il y avait le choix entre différentes marques d'eau.  Allez savoir, sans doute que c'est le seul magasin pour quelques anciens du coin. Jolie terrasse ornée de bambous plantés dans des tonneaux. Le tout, m'informe Map, a fière allure en été. 

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    Perret compte quelques rues qui se rejoignent à des intersections, endroit où le chauffeur doit faire un choix : quitter Perret, faire demi-tour, explorer d'autres ruelles, faire le tour de l'église, rejoindre la cabine... Les toits sont en ardoise et les maisons tiennent debout grâce à des murs porteurs. Qui peut vivre ici ?  Que font-ils de leurs nuits, que font-ils de leurs jours ? Je me sentais bien seul dans ce village où j'aurais aimé discuter un peu, la solitude commençait à me peser. Mais j'aurais crié dans un porte-voix que personne n'aurait répondu.

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    Cela aurait juste effrayé les étourneaux qui grouillaient dans ce magnifique if (je dis pas de bêtise, hein Gambetti ?) au tronc énorme planté près de l'église. Que ne suis-je allé lire l'écriteau où  son espèce et son âge devait être indiqué. Combien de cordes de bois tu peux faire avec un monstre pareil ! L'if règne sur Perret et tout comme la cabine, je tiens à l'immortaliser ici (puisqu'on n'en parle nulle part ailleurs sur le net). Il m'enterrera sans doute tout comme tous les perretois. 

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    PS : après quelque recherches, il s'agit bien d'un if et j'ai trouvé son âge : 700 ans. Il a donc été planté aux alentours de l'an 1300, c'est à dire sous le royaume de Louis X "le hutin" ou peut-être sous Jean 1er "le posthume" mais à cette époque la Bretagne n'était pour ainsi dire pas gauloise mais ses ducs rendaient hommage soit aux rois de France soit à ceux d'Angleterre, n'est-il pas. C'était bien compliqué. 

    Voici l'église paroissiale Saint-Nicodème, une église aux belles proportions où la messe se déroule tous les sixième dimanche du mois si tant qu'il n'y ait point d'office à Sainte-Brigitte, le village à côté, ce jour-là. Soize doit savoir tout ça mais Soize devait faire une sieste bien méritée après une matinée tumultueuse. 

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    Perretoises, perretois, sachez que je vous envie, vous qui m’espionnez derrière les vitres de vos belles petites chaumières. Mais ne vous étonnez pas que je n'écrive guère : la principale raison serait que je ne trouve rien d'intéressant à dire, car lorsqu'on est dans un village comme le votre, on a plus à demander qu'à dire ! Mais demander à qui ? Que voulez-vous alors que je vous écrive de là ? Qu'on s'ennuie, qu'on s'embête, qu'on s'abrutit, qu'on en a assez mais qu'on ne peut pas en finir etc etc...mais je suis sûr que c'est faux. Avec un missel et la pléiade de Rimbaud, on ne s'ennuie nulle part. Voilà tout ce que je peux dire, par conséquent et comme ça n'amuse pas mes lecteurs, il vaut mieux se taire. 

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    J'ai dit adieu à Perret à 13h40.

    Perret, (22570), Côtes-d'Armor (allez, soyons cool), maire : Luc Carité, (parti : Perret Autonomie) , 174 perretois, reportage réalisé le 06 février 2016 en milieu de journée ( de 12h22 à 13h40 ) . temps suspendu. direction Gouarec, 7 kms au nord. 

    Loïc LT 

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  • recensement des cabines # 40 Saint-Nicolas des Eaux (Morbihan 56)

    Le weekend dernier, j'ai fait un périple qui m'a mené dans une dizaine de bourgs et dire que je voulais tout faire le même jour ! Cétait  impossible à moins de faire du reportage low-cost et donc après avoir fait quelques villages dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor et constatant ce qu'il me restait à faire, je me suis résigné à dormir dans un gîte à Lanrivain (15€ la nuit, c'est pas la ruine). Le patron du gîte était très sympa mais j'ai peu apprécié qu'au petit matin, il m'attende près de la maison au point de me regarder dormir dans la chambre (puisque je n'avais pas fermé les volets). Mais là n'est pas la question. Je suis donc parti de Camors samedi matin de bonne heure, direction un peu plus vers l'est du Morbihan que d'habitude. Le premier endroit où j'ai atterri est Saint-Nicolas des Eaux, un petit village qui se situe au bord du Blavet et qui fait partie de la commune de Pluméliau (déjà référencé sur ce blog). 

    la carte qui va bien :

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    Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une cabine dans ce village fluvial mais dans le domaine, on n'est jamais au bout de ses surprises. L'édifice trône près du pont enjambant le Blavet (numéro d'appel : 02 97 51 89 42). 

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    C'est un endroit fort charmant comme le sont souvent les villages au bord de l'eau. La rivière est source d'apaisement ou de ressourcement. L'eau repose et il n'est donc pas étonnant que la rive gauche (ou droite, je ne sais pas)  compte trois ou quatre restaurants ou auberges dont l'un n'a pas changé depuis le décès de Pompidou. J'y ai bu un café chocolaté vite fait et je suis reparti. Mais si je n'étais pas en reportage, je serais resté plus longtemps me balader le long du Fleuve le Blavet, un fleuve qui m'est cher et qui, excusez le jeu de mots, a baigné mon enfance et surtout mon adolescence pendant laquelle j'ai passé des après-midis à lire des romans d'Agatha Christie au bord de ses rives. 

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    Il était 10:51 quand j'ai taillé la zone. Direction Le Sourn. Je sais, c'est court mais c'est fait. Il arrive un moment où le côté pratique prime sur la poésie et les digressions qui ne font rire que moi et quelques-uns dont je tiens à remercier la fidélité. 

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    Saint-Nicolas des Eaux, commune de Pluméliau (56930), Morbihan, maire : Benoît Quéro (RPR) , reportage réalisé le 06 février 2016 en matinée. temps doux et air frais. note 9/10

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 39 Pluvigner (Morbihan 56)

    Pluvigner est un "gros" bourg qui se situe à 5 kilomètres au sud de Camors et pourtant je ne l'avais pas encore recensé alors que je savais pertinemment qu'il possédait au moins une cabine et que celle-ci comme toutes les autres était en sursis. Alors pourquoi ai-je mis tant de temps avant de faire ce reportage ? Il y a plusieurs raisons, la première étant que je n'ai jamais été attiré par ce bourg, que je n'aime la sonorité de son nom et puis qu'il était tellement prêt que je me disais "je trouverais bien 10 minutes un de ces quatre pour faire le travail". Le temps a passé, les cabines ont commencé à disparaître et j'ai commencé à être inquiet. Je m'y suis donc rendu le samedi 23 janvier avec la crainte que la cabine près des Postes et Télégraphes ait déjà été expulsée. 

    Mais j'ai été vite rassuré. Quelconque, sans âme, dans un endroit où l'on n'installerait pas sa table de pique-nique, l'édicule se tenait non pas fièrement, mais fébrilement. J'ai appris à percevoir la sensibilité des cabines et celle-ci comme beaucoup d'autres vit dans la crainte de voit arriver deux ou trois démanteleurs bien outillés pour l'extirper sans état d'âme de l'endroit où elle vivait depuis tant d'années. Les hommes sont durs avec la matière et pourtant De nerval écrivait :

    Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
    Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
    Un mystère d'amour dans le métal repose :
    "Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

    Mais arrêtons-là les litanies et venons au fait. Voici l'objet. Il se situe près des PTT donc, rue du docteur Laennec. La cabine est accessible aux handicapés et son numéro d'appel est le 02 97 24 97 68. Elle ne fonctionne pas et n'est pas non plus entretenue comme devrait l'être tout élément du patrimoine. 

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    J'ai profité du passage d'une adolescente emmitouflée et toute timide et qui ne devait même pas savoir à quoi servait ce rectangle métallique pour me faire prendre en photo. Je lui ai demandé où elle habitait et elle m'a répondu 'Central otago'. (?) Je l'ai remerciée et elle est partie. 

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    Ensuite, comme à mon habitude, j'ai fait mon petit tour dans la localité qui compte quand même 7000 potentiels usagers de ladite cabine. Le centre ville est assez vivant, un peu à l'image de Baud (mais Baud ne dispose plus de cabine) avec pas mal de commerces, de restaurants, crêperies, pizzérias etc. Le clocher de l'église indiquait 15:05, le temps était gris mais pas pluvieux. C'était un temps à écouter le dernier album de William Scheller le casque aux oreilles. 

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    Pluvigner est un bourg où l'on peut vivre sa vie de consommateur sans aller voir ailleurs. En périphérie, il y a un SuperU, un Lidl et le centre-ville dispose de toutes les enseignes élémentaires. Le soir est assez vivant et je me souviens qu'il y a quelques semaines un ami m'invita à aller voir jouer son groupe de jazz au bar central, the place to be. 

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    Ce que j'aime à Pluvigner et souvent dans tous les bourgs bretons où les murs sont blancs, les portes basses et les commères jamais très loin, ce sont ces petites rues sans commerce, plus ou moins habitées qui ont un charme particulier. Ce sont des rues où il vaut mieux ne pas croiser un semi-remorque et un retraité promenant son caniche. 

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    Comme d'habitude, je n'ai pas l'intention d'être exhaustif. Sachez juste que le bourg dispose d'un patrimoine religieux qui vaut le détour d'un pèlerin (ainsi qu'un château imposant). C'est à tel point qu'une messe est dite tous les jours ce qui est rare en ces temps où l'on manque de dentistes. 

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    Voici le puits du village, situé sur la place du marché. J'en ai vu des plus beaux (totalement empierré à la place de la partie forgée)  et surprise, sur GoogleMap, on y voit un paysan y puiser de l'eau avec son tonneau. 

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    Alors que je m'apprêtais à quitter la bourgade, je me décide à pousser vers le sud où se situe une autre place et où la présence d'une seconde cabine n'était pas de l'ordre de l'impossible et j'ai bien fait, car comme de fait, au bord de la triste rue du Hirello, voici la chose dans laquelle on ne peut pas rentrer et dont la seule utilité est de servir de tuteur au poteau qui  la jouxte, poteau qui sert de support à un fil qui alimente en électricité une rue où il ne vaut mieux pas marcher sur une crotte de chien un jour de déprime :

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    De l'autre coté, il y a une place et en surplomb un maison néo-bretonne qui en impose mais qu'on a le droit d'aimer ou pas. J'ai déjà donné mon avis sur la question, je ne vais pas me répéter. 

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    Je lui préfère celle-là située en face de l'autre côté de la place sans nom :

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    Autre détail amusant : à quelques mètres de la cabine, je suis tombé sur une vieille enseigne fermée depuis le dernier succès de Julie Pietry et qui m'a rappelé bien des souvenirs. Il s'agit de Sermo et quand j'étais petit, les gérants de Sermot faisaient comme les fromagers Saint Môret : ils parcouraient la campagne avec leur vieux camion et n'avaient aucun mal à refourguer leurs fringues démodées à des gens qui n'avaient pas le temps d'aller faire les magasins le samedi. Combien de bluejeans et de sous-pulls ai-je porté achetés chez Sermo (mais pas forcément celui de Pluvigner) !

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    Pluvigner (56330), Morbihan, 7300 pluvignois,  maire : Gérard Pillet , reportage réalisé le 23 janvier 2016 en milieu d'après-midi. temps triste et suspendu au dessus du vide. 

    Loïc LT 

  • démantèlement des cabines # 2 Camors (Morbihan 56)

    En cette fin d'après-midi maussade et brumeuse, je rentre de Pluvigner, "gros" bourg situé à 5 kms de Camors mais où je n'avais encore pas faire de reportage-cabine (c'est chose faite et le compte-rendu est en cours de réflexion), et pour rentrer chez moi, il me faut traverser Camors (mon fief) et mécaniquement je tourne la tête vers l'endroit où se situent les cabines téléphoniques mitoyennes et je ne les vois pas mais comme je suis sur la route principale et que lesdites cabines se trouvent à 100 mètres de la route, je ne suis pas certain alors je tourne à droite et vais voir sur place. Comme de fait, CAMORS NE DISPOSE PLUS DE CABINE TELEPHONIQUE ! 

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    Avant :

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    L'expulsion dans l'espace est assez récente car j'ai vu les cabines il y a 15 jours. Toujours est-il que coïncidence ou pas, la disparition des cabines coïncide avec la mise en place d'une borne de recharche pour voitures électriques, située à 100 mètres de là. 

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    Il m'est d'avis que si les cabines n'étaient plus guère utilisées (ne fonctionnant pas déjà), cette borne ne connaîtra pas pour ces premiers mois d'existence plus de succès, pas une voiture électrique ne circulant à Camors. Seul Beauchamp possède une Zoé mais je ne pense pas qu'il se cache si près de chez moi. Toujours est-il que ces travaux qui se sont faits dans mon dos sont symboliquement bien pensés...Peut-être que le même jour, on a expulsé les cabines et on a installé une borne de recharge. Je ne sais pas quand aura lieu l'inauguration de cette dernière, ni la cérémonie en mémoires des cabines. Le futur bulletin municipal devrait nous informer de tout ça. 

    Je ne suis pas resté traîner dans le bourg. Les deux seuls bars encore ouverts étaient fermés et les bars ayant déposé le bilan étaient encore plus fermés. Camors faisait la grimace sans doute à cause de l'expulsion inattendue voire impromptue des appareils des PTT. 

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    Je dédie cette note triste à Appoline (une fois de plus) dont c'est aujourd'hui l'anniversaire et qui fut peut-être l'une des dernières utilisatrices desdites cabines.

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 37 Le Croisty (Morbihan 56)

    En ce 02 janvier 2016, après avoir quitté Saint-Caradec-Trégomel, je file vers le terminus de ce périple insensé qui ne restera pas dans l'histoire de l'humanité. Le bourg terminal s'intitule Le Croisty et je sais qu'il dispose d'une cabine (enfin, juste un combiné public) puisqu'un compatriote habitant les lieux m'avait envoyé il y a quelques mois la chose en MMS. J'ai profité de cette incursion dans ce village improbable pour prendre rendez-vous avec ledit compatriote. Arrivé sur zone, je l'appelle et il m'informe qu'il rentre de Pontivy où il est allé acheter un paletot en laine sans manches. 

    Je l'attends donc dans au bar La Source où je commande une bière. Tout en la dégustant, une inquiétude me taraude : après avoir garé ma Talbot, je me suis rendu à l'endroit où se trouvait le mobiphone sur la photo mais il n'y était plus. Une fois de plus donc, Orange me devance, l'objet ayant sans doute été expulsé dans la stratosphère en pleine nuit pour ne pas inquiéter les habitants. 

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    Je regardais par la vitrine la nuit tomber sur le bourg. Dans le bar, quelques contribuables buvaient de l'eau et un chat dormait sur des prospectus intéressants. 

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    Mon ami, camarade syndiqué anarchiste de droite dans le genre zadiste m'a rejoint et j'ai fini la soirée chez lui où il m'a confectionné une quiche pensant pouvoir m'égaler dans ce domaine. Sa quiche sans lardon était très bonne mais je me passerais de faire toute comparaison. 

    Concernant la cabine, ne retrouvant pas le MMS, j'ai dû faire appel aux services de GoogleMaps qui a le privilège d'avoir quelques années ou mois de retard. Comme de fait, le mobiphone est bien présent sur le site. On le distingue coincé entre deux panneaux d'affichage sur le pignon d'une taverne au nom breton. 

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    Avant de rentrer dans le bar, j'avais quand même un petit tour de ce village armoricain peuplé de 742 croistyates. Mais comme pour les autres, j'ai fait du fast-report mais j'étais anémié et je me suis même demandé si tout ça avait un sens. La mairie ne ressemble à rien, a dû être construite dans les années 70 et gâche un peu l'harmonie minérale du Croisty. Contrairement à beaucoup de mairies, un seul drapeau orne l'entrée, l'européen et le Gwenn Ha Du étant absents. 

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    Le maire du Croisty, Bruno Lavarec est sans étiquettes, c'est à dire qu'à chaque fois qu'il achète un vêtement, il retire toutes les étiquettes. Par ailleurs, il tient la boulangerie de la trève du Croisty, une bien belle boulangerie devant laquelle était hélas garée un 4X4 électrique. 

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    Je suis toujours attiré par ses vieux panneaux de signalisation qui sont restés en place, car comme de fait, ils indiquent toujours la bonne direction car même si le temps passe, un bourg qui se situait à l'ouest se situe toujours à l'ouest. Le temps ne change pas l'emplacement des villages.  On notera la présence de Guémené que j'ai visité, de Rostrenen (Finistère) et de Saint-Tugdual  où j'ai l'intention d'aller le 30 février (et oui 2016 est bissextile). 

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    Je me n'excuse pas du flou des photos. La nuit tombait sur le village et je n'ai que cet extrait de l'église Saint-Jean-Baptiste à vous montrer. Je ne sais pas si elle peut accueillir 742 personnes et si des chauve-souris y ont trouvé refuge. Je n'avais plus le temps de poser de questions. 

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    Ce restaurant sans nom ne paye pas de mine et je soupçonne même qu'il soit fermé. Encore un endroit où Beauchamp peut trouver refuge. Je ne comprends pas pourquoi les gens recherchés ne pensent pas à ce centre Bretagne qui compte des milliers de commerces et de maisons délabrés dans lesquels personne n'a mis les pieds depuis le dernier succès de Thierry Pastor. Ce sont  franchement des planques idéales. 

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    Je ne suis pas exhaustif, c'est même un peu désolant pour une fin de parcours. Le bouquet final se termine en queue de poisson.  Mon appareil photo était fatigué et moi aussi. Heureusement qu'ensuite j'ai passé une agréable soirée avec mes amis libéraux. Adieu Le Croisty, au revoir le 02 janvier 2016. Je repartirai en vadrouille en cette année prometteuse vers d'autres bourgs encore plus paumés...si si, ça existe. 

    Le Croisty (56540), Morbihan, 742 croistyates,,  maire : Bruno Lavarec, reportage réalisé le 02 janvier 2016. temps doux et suspendu. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 36 Saint-Caradec-Trégomel (Morbihan 56)

    Lorsque j'ai écrit mon petit bouquin sur l'histoire de ma famille maternelle, j'ai appris que mon grand-père était né à Saint-Caradec-Trégomel. Personne n'a su m'expliquer pourquoi et beaucoup d'ailleurs sont sceptiques sur la chose. Cela reste le mystère d'Emile. C'est donc à lui que je pensais lorsqu'après avoir quitté Kernascléden poursuivi par une nuée de chauve-souris, je me rendais joyeusement et prudemment, donc vers le nord, à mi-chemin entre Kernascléden et Le Croisty, le terminus de ce périple fou. 

    Lorsque je suis arrivé sur zone, j'ai fait le tour du bourg mais je n'ai pas trouvé l'édicule motivant mon déplacement. J'étais un peu déçu parce que je voulais vraiment faire une note sur St-Ca. Et puis, tout à coup, n'y croyant plus et près à repartir avec mon désarroi, je tombe nez à nez non pas avec une cabine téléphonique mais un mobiphone public installé dans un abribus en pierre. 

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    Bon, j'étais content et en même temps cette découverte inattendue m'obligeait à prendre quelques photos de ce bourg, copie conforme des précédents bourgs visités. Je ne suis pas sorti de ma Peugeot Talbot mais j'ai quand même réussi à choper le numéro de l'inespéré téléphone : 02 97 51 67 35. 

    Ensuite, j'ai fait mon petit tour à 20 à l'heure mais comme à Lignol, je n'ai croisé aucun caradocéen (nom des habitants). Saint-Ca contient son lot de commerces fermés comme on l'imagine :

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    Mais les pages jaunes indiquent qu'un certain Franck Hilaire tient un bar dans la commune mais ce n'est pas le bar de St-Ca puisque la rue ne correspond pas. Google ne ne donne aucune réponse concernant ce bar. Il doit être fermé. Le bar de Franck est ailleurs mais je ne l'ai pas vu et je n'ai pas insisté. 

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    Ohé, les gens, vous êtes où ?

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    Et dans cette rue ? Personne non plus. J'ai peur. Allez savoir peut-être que Beauchamp que je recherche depuis tant d'années se cache dans une de ces maisons. C'est la planque idéale, me direz-vous. 

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    Je ne me souviens plus si cette église aux belles proportions se situe au centre du bourg ou en périphérie. J'ignore son nom également. Il se pourrait que ce soit l'église Saint-Caradec datant du XVIIe. Le même site m'informe aussi qu'il exista deux Saint-Caradec dont l'un aurait rencontré le roi Arthur. D'autres chapelles sont disséminées sur le seigneurie de Saint-Caradec-Trégomel (dirigée de main de maître par la comtesse Maryannick Guiguen qui doit être très affairée à veiller à la bonne marche de l'état d'urgence. Pour le couvre-feu, c'est moins difficile, je me comprends -) 

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    Je ne sais pas si j'ai autre chose à rajouter. Vous dire que tous les ans, a lieu sur le fief un festival qui s'appelle le festival des chevaliers de la Terre, preuve qu'il y a de la vie sur la commune. 

    Il est temps de partir. Je ne vois strictement rien d'autre à dire et je ne tiens pas à tomber en dépression après avoir fait trois fois le tour de ce bourg fantomatique encore marqué par le passage de Marion du faouët (deux de ses rejetons y sont même nés). Marion y commit quelques méfaits comme le pillage en 1751 des grains du grenier du château de Kermerien (un beau château d'ailleurs). Vous voyez qu'il y a toujours quelque chose à dire !

    Mais quand même, adieu Saint-Caradec-Trégomel. En route pour Le Croisty !

    Saint-Caradec-Trégomel (56540), Morbihan, 464 caradocéens, nombre de chauve-souris non recensé,  maire : Maryannick Guiguen (étiquette UDF ? aucun chevalier ou troubadour n'a apporté la nouvelle que l'udf n'existe plus depuis 10 ans), reportage réalisé le 02 janvier 2016 en fin de journée. temps doux. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 32 Lanvaudan (Morbihan 56)

    En cet avant dernier jour de l'année, j'avais prévu un périple du côté du nord-ouest du Morbihan (Le Saint, Langonnet, Guiscriff..) mais étant donné les événements qui se passent là-bas, j'ai préféré rester plus au sud et visiter un petite commune charmante qui se situe entre Camors et Plouay, nichée au cœur d'une forêt typiquement armoricaine. Il pleuvait des cordes et c'est vrai qu'un reportage en plein été aurait eu une toute autre allure mais les saisons existent et nous devons composer avec elles. Mon recensement ne s'arrête pas à la belle-saison. 25 minutes de route et me voici sur les lieux. 

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    Pas de doute, j'entre bien dans le bourg. Précision ; je ne supporte pas qu'on mette aussi le nom en breton mais j'ai pas envie d'argumenter sur ce point, ce n'est pas le sujet de la note.

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    Ensuite, j'ai vite trouvé l'édicule que j'avais déjà repéré sur GoogleMap (dont je ne vanterais jamais assez les services même si ça mettrait un peu plus de piment si je débarquais dans un bourg sans savoir s'il y a une cabine ou pas). Voici donc la cabine située comme très souvent près des toilettes publiques (et près d'un sapin de noël). Elle ne fonctionne plus et son numéro est le 02 97 33 27 68, numéro qui a une haute valeur symbolique. Bon, les 02 et 97, ce sont les indicatifs d'ici, le 33 est un clin d'oeil aux 33 femmes qui furent élues députées en 1945, le 27 correspond au numéro de département où vit ma soeur et le 68 est une référence à mai 68. 

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    Le publiphone ne fonctionne pas mais est très bien entretenu. Des sticks sont colés aux vitres, le sol est propre, le combiné est rouge et je n'ai trouvé aucune trace de poussière.

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    Visitons maintenant si vous le voulez bien ce petit bourg peuplé de 750 homo sapiens. Le plus intéressant est la partie haute du bourg où se trouve la plus grande partie des chaumières. 

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    La mairie ne manque pas de charme non plus. Serge Gagneux en est le bourgmestre depuis 2001. Un rapide tour de la toile m'informe que c'est un homme sympathique et qui se donne beaucoup pour son petit coin de paradis. 

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    Voici une longère en toit de chaume dans la plus pure tradition bretonne. Je ne sais pas trop si elle est habitée, je n'ai pas croisé âme qui vive en cette fin de matinée pluvieuse. 

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    Lauvandan est un peu coupé du monde. Dans les environs, on l'appelle même la petite Sibérie. Mais le bourg dispose quand même  deux commerces (qui ouvrent tous les quatre matins) mais j'ai oublié de prendre la supérette qui jouxte le bar du coin en photo. 

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    Lanvaudan possède aussi la particularité de disposer d'une exploitation agricole en son sein. Je me rappelle y être allé poser des papiers quand j'étais comptable. J'avais une vie de dingue quand j'étais comptable, j'avais une chemise blanche et une simple ceinture et ma décontraction, mon atout majeur. 

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    Mais, comme dans tous les bourgs d'antan, il y a eu une époque, dans les années 60 et 70 où l'on ne réalisait pas la richesse du patrimoine tant il était commun. Alors, des maisons quelconques se sont greffées et donc Lanvaudan doit composer avec cette disparité qui heureusement n'est pas mitoyenne. Si vous distinguez bien les panneaux, vous pourrez constater que j'ai fait des reportages dans trois des quatre bourgs signalés. 

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    Les cornouillers est l'un des rares arbustes caducs qui gardent un intérêt un hiver :

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    J'ai plein d'autres photos mais je ne peux pas être exhaustif. Par contre, en quittant le bourg, je suis tombé sur le lieu-dit La Gare faisant partie de la commune qui nous concerne et où il m'a plu de prendre ce bar (qui était tenu par un certain Le Cavil) en photo :

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    Pour finir, revenons dans le bourg afin d'admirer cette chapelle tout en rondeur. Habituellement, je n'aime pas les églises bretonnes car elles sont moches et leur clocher est trop élevé mais celle-là est bien proportionnée et est à l'image de Lanvaudan. Les trois pratiquants qui se rendent à l'office tous les dimanche matin ont bien de la chance. 

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    Lanvaudan (56240), Morbihan, reportage réalisé le 30 décembre 2015. temps doux et pluvieux

    Loïc LT ( 30/12/2015) 

  • recensement des cabines # 27 (Ploërdut 56)

    Vendredi soir, alors que je me rendais au concert d'un chômeur décomplexé et rappeur non moins décomplexé, je me suis rendu compte que j'étais un peu en avance alors je me suis arrêté dans le premier bourg qui s'est offert à moi et l'heureux élu fut Ploërdut, une petite bourgade de centre Bretagne comme je les aime et que je connaissais un peu pour y avoir souvent déjeuné lorsque je travaillais à Guéméné/Scorff, où, comme chacun sait on fait une meilleure andouille que celle de Vire. 

    Ploërdut : 42mns, 42kms (oui ça fait lent mais nombreux virages et chemins de terre à emprunter)

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    J'ai très vite trouvé l'édicule et me suis garé  devant une ruine devant laquelle poussaient d'horribles hortensias. 

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    Je ne me rappelle plus s'il s'agit de la première cabine rouge que je recense, en tout cas, ces cabines "à l'anglaise", on va dire ne sont pas les plus courantes et ne sont pas non plus celles que je préfère. Je leur préfère les vieilles cabines déglinguées, taguées, informes, c'est mon côté rimbaldien : 

    J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.

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    Son numéro d'appel : 02 39 39 46 35

    Tout en bas de la cabine, sur une plaque il est inscrit : OFFERT PAR LA TWINNING ASSOCIATION OF STITHIANS (CORNWALL), COMITE DE JUMELAGE DE PLOERDUT, PLEURDUT 11/09/1993. 

    La loi Macron s'applique-t-elle également aux cabines de charme et qui plus est aux cabines offertes par des villes anglaises ? Un amendement a-t-il été déposé à ce sujet ? 

    Stithians se situe dans les Cornouailles et ne semble pas manquer de charme (photo piquée ici ) :

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    Ploërdut n'en manque pas non plus. Surtout au crépuscule, lorsque la nuit cache les aspérités et qu'il ne reste plus que l'impression d'un village tranquille, tout de pierre construit et où quelques commerces encore ouverts donnent un semblant de vie.  

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    Si mes souvenirs sont bons, lorsque je travaillais au pays de l'andouille, c'est dans ce restaurant que nous allions souvent déjeuner, avec Marc Tuauden (je me permets de mettre son nom en entier, je n'ai plus de nouvelle de lui et ne trouve rien sur le net alors peut-être qu'en se googlisant, il tombera ici), Elisabeth, David, Marie-Christine... Il y avait une grande salle avec buffet 'à volonté' comme on dit et on en avait pour son argent. 

    Toute épicerie qui se respecte se doit être équitable, bio, solidaire et machin-chose...

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    La boulangerie et les panneaux...autant de bourgs non recensés...

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    St-Tugdual Plouray

    Un jour chez vous j’irai

    Concernant Le Croisty

    Certainement aussi.

     

    magnifique haïku, signé le recenseur.

     

    Voici le bar le Welcome dans lequel je suis rentré mais où je n'ai pas été très bien reçu.  

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    J'ai commencé à parler politique avec des fagotiers qui rentraient juste des bois et comme nous n'étions pas d'accord, ils m'ont foutu dehors en me donnant un coup de pied au derrière...mais deux jours plus tard, je me suis calmé et j’voudrais leur dire que j'ai reçu l’coup de pied au derrière, mais que c’est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur.

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    Voilà un bar qui ne porte pas bien son nom. Ne restons pas ici. J'étais bien content de retrouver mon véhicule que j'avais garé en face de la mairie.

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    Mairie que voici. Au revoir, Ploërdut. Direction, le bar 'au pied de Ste-Barbe', dit 'chez Karim' pour écouter l'1consolable et son rap anti-system. Si j'avais le courage, j'en ferai peut-être une note parce que l'endroit (n'est-ce pas Apolline) le vaut bien. 

    recensement des cabines, cabine, ploërdut, bretagne, octobre 2015

    Ploërdut, Morbihan, reportage réalisé le 16.10.15 à 19h. crépusculaire et doux.   

  • recensement des cabines : le temps presse

    Je le savais déjà, il y a eu plusieurs articles à ce sujet mais le Ouest-France du jour en rajoute une couche...comme si ça leur faisait plaisir. Tout ça, c'est juste pour m'emmerder. J'ai l'impression qu'il il y a quelqu'un de haut placé que mon recensement insupporte....

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