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pluvigner

  • #course à pied : 10 kms de Pluvigner / objectif atteint !

    Je fais de la course à pied depuis 2004, mais par intermittence. Il y a eu la période 2004/2005, la période 2007/2010 puis là, je suis dans une période commencée en 2016 et dont je ne sais pas l’échéance. Evidemment, depuis 2004, j’ai vieilli. J’avais 31 ans, j’en ai 44 et pourtant, je n’ai jamais atteint le niveau que j’ai aujourd’hui. Forcément, le fait de vieillir, pris isolément entraîne une baisse des performances mais d’autres facteurs entrent en jeu, heureusement. Parmi ceci, il y a la façon dont on s'entraîne, les sacrifices qu’on est près à faire, la diététique etc. Personnellement, il y a un autre point important. Mes filles étant devenues ados se gèrent toutes seules. Exemple : je peux partir m’entraîner et les laisser seules à la maison alors que c’était impossible avant.

    Toujours est-il qu’après une longue période d’interruption, je me suis remis poussivement à m'entraîner pendant l’été 2016 et pour démarrer, la météo ne m’avait pas trop aidé puisque bien qu’en camping en Normandie, il faisait 38° à l’ombre et j’ai un très mauvais souvenir de mes quelques sorties sur les bords de la Manche. Lorsqu’on est rentré en Bretagne, je m’y suis remis et pour ne pas me démotiver, je me suis inscrit au semi-marathon Auray-Vannes de septembre, un semi très dur….une longue ligne droite avec de longs faux plats et souvent sous la chaleur. Je me suis entraîné très dur en rentrant deux fois par semaine du boulot en courant (17 kms). Le semi est arrivé et j’ai fait un temps correct mais sans plus (1h45) et ensuite j’ai continué à m'entraîner et j’ai constaté que ça commençait à payer. Je perdais du poids et j’avais de bonnes sensations. J’alternais séances de fractionné et sorties longues distances. Et puis, en accord avec deux amis, on s’est inscrit au marathon de Vannes qui a lieu en octobre. Mon premier marathon. Une réussite. Ce fut le déclic. Je suis parti tranquillement et j’ai fini en boulet de canon et fais un temps de 3h40, ce qui n’est pas un temps extraordinaire mais pour un premier marathon, c’était pas mal d’autant que je visais juste les 4 heures. Mais ce que j’ai retenu de ce marathon, c’est que je n’ai pas souffert.

    Après le marathon, je me suis mis l’idée en tête de tenter de faire ce que je cherche à faire depuis 2004 : faire moins de 40 minutes sur un 10 kilomètres. Je m’en suis souvent approché, l’ai réussi à l'entraînement mais jamais en compétition.

    Un 10 kms peut sembler moins prestigieux qu’un marathon mais je tenais vraiment à passer sous les 40 mns aux 10 bornes en compétition, ce qui fait 15 kmh de moyenne. Le 10 kms, contrairement au semi ou au marathon demande un effort court mais violent. Il faut évidemment donc adapter son entraînement en conséquence, diminuer la longueur des sorties, changer la façon de fractionner. Alors, à partir de novembre, sans suivre les plans qu’on trouve à gauche et à droite et où il y a souvent à boire et à manger, j'en ai fait qu'à ma tête et j’ai tout donné. J’ai souffert sur la piste d’athlé de Baud et j’ai multiplié les sorties de 10-12 kms en me donnant à fond. Je voulais à tout prix atteindre l’objectif avant fin 2016 et pour ce, j’avais repéré 2 courses : les foulées de Guer et les foulées de Questembert. A Guer, je ne suis pas passé très loin (40.47) mais Questembert était trop dur pour faire un temps. Donc, 2016 est passé et je suis resté sur une désillusion.

    2017, je continue à m’entraîner férocement, trop sans doute car je perds beaucoup de poids. Mais je sens que je progresse encore et que le graal ne peut plus m’échapper d’autant que le 29 janvier, hier donc, avait lieu à Pluvigner un 10 kilomètres réputé plutôt facile.

    Le jour est arrivé, je me sentais bien mais pas trop rassuré car ayant eu des invités le weekend, on avait bien vécu (mais j’ai arrêté de penser qu’il faut forcément être clean au niveau alimentaire les jours d’avant). Le jour J, soit tu as les jambes, soit tu ne les as pas. Ça ne se commande pas. C’est un paramètre qui échappe à la raison. La course avait lieu à 15:15, j’ai pris un copieux petit dej à midi (œufs sur plat, biscuits aux céréales, bananes…) et un remontant effervescent avec toutes les vitamines qu'il faut et je me suis rendu sur zone. Un peu d’échauffement et c’est parti. Au début, j’essaie de suivre un ami qui est habitué à faire des super chronos sur 10 bornes, genre 36 mns. Je l’ai suivi le premier tour que j’ai bouclé en 3.35. Je prends donc 25 secs de marge pour la suite dès le départ. 2ème tour en 3.53, 3ème en 3.49...je file un bon train même si je me sens proche de l'apoplexie (pour exagérer). En dehors d’un passage à vide les 7èmes et 8èmes kilomètres (voir tableau en bas), tout se passe bien même si je rappelle que l’effort est violent et que je n’ai pas le temps de me réciter le bateau ivre. Résultat. Je franchis la ligne d’arrivée en 39.41 et bats mon record personnel. Pour l’anecdote, je suis classé 54e/305. Mais je suis heureux. C’est un bonheur personnel, égoïste. Je me suis assis sur un muret un peu à l’écart et j’ai repensé à tous les efforts consentis. Le travail paye. On arrive à rien sans effort, voire sans abnégation. C’est vrai pour le sport comme pour beaucoup d’autres domaines. Le sport est l’école de la vie.

    Au passage, j'ai constaté que la cabine téléphonique de Pluvigner avait été enlevée

    Par ailleurs, fâché avec Twitter où comme des moutons de Panurge, tout le monde hurle avec les loups ( mais bizarrement le fn est épargné, bravo), je ne mets pas de lien de cette note sur ce réseau, ce qui est, convenons-en purement anecdotique. 

    Loïc LT

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  • recensement des cabines # 39 Pluvigner (Morbihan 56)

    Pluvigner est un "gros" bourg qui se situe à 5 kilomètres au sud de Camors et pourtant je ne l'avais pas encore recensé alors que je savais pertinemment qu'il possédait au moins une cabine et que celle-ci comme toutes les autres était en sursis. Alors pourquoi ai-je mis tant de temps avant de faire ce reportage ? Il y a plusieurs raisons, la première étant que je n'ai jamais été attiré par ce bourg, que je n'aime la sonorité de son nom et puis qu'il était tellement prêt que je me disais "je trouverais bien 10 minutes un de ces quatre pour faire le travail". Le temps a passé, les cabines ont commencé à disparaître et j'ai commencé à être inquiet. Je m'y suis donc rendu le samedi 23 janvier avec la crainte que la cabine près des Postes et Télégraphes ait déjà été expulsée. 

    Mais j'ai été vite rassuré. Quelconque, sans âme, dans un endroit où l'on n'installerait pas sa table de pique-nique, l'édicule se tenait non pas fièrement, mais fébrilement. J'ai appris à percevoir la sensibilité des cabines et celle-ci comme beaucoup d'autres vit dans la crainte de voit arriver deux ou trois démanteleurs bien outillés pour l'extirper sans état d'âme de l'endroit où elle vivait depuis tant d'années. Les hommes sont durs avec la matière et pourtant De nerval écrivait :

    Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
    Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
    Un mystère d'amour dans le métal repose :
    "Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

    Mais arrêtons-là les litanies et venons au fait. Voici l'objet. Il se situe près des PTT donc, rue du docteur Laennec. La cabine est accessible aux handicapés et son numéro d'appel est le 02 97 24 97 68. Elle ne fonctionne pas et n'est pas non plus entretenue comme devrait l'être tout élément du patrimoine. 

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    J'ai profité du passage d'une adolescente emmitouflée et toute timide et qui ne devait même pas savoir à quoi servait ce rectangle métallique pour me faire prendre en photo. Je lui ai demandé où elle habitait et elle m'a répondu 'Central otago'. (?) Je l'ai remerciée et elle est partie. 

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    Ensuite, comme à mon habitude, j'ai fait mon petit tour dans la localité qui compte quand même 7000 potentiels usagers de ladite cabine. Le centre ville est assez vivant, un peu à l'image de Baud (mais Baud ne dispose plus de cabine) avec pas mal de commerces, de restaurants, crêperies, pizzérias etc. Le clocher de l'église indiquait 15:05, le temps était gris mais pas pluvieux. C'était un temps à écouter le dernier album de William Scheller le casque aux oreilles. 

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    Pluvigner est un bourg où l'on peut vivre sa vie de consommateur sans aller voir ailleurs. En périphérie, il y a un SuperU, un Lidl et le centre-ville dispose de toutes les enseignes élémentaires. Le soir est assez vivant et je me souviens qu'il y a quelques semaines un ami m'invita à aller voir jouer son groupe de jazz au bar central, the place to be. 

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    Ce que j'aime à Pluvigner et souvent dans tous les bourgs bretons où les murs sont blancs, les portes basses et les commères jamais très loin, ce sont ces petites rues sans commerce, plus ou moins habitées qui ont un charme particulier. Ce sont des rues où il vaut mieux ne pas croiser un semi-remorque et un retraité promenant son caniche. 

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    Comme d'habitude, je n'ai pas l'intention d'être exhaustif. Sachez juste que le bourg dispose d'un patrimoine religieux qui vaut le détour d'un pèlerin (ainsi qu'un château imposant). C'est à tel point qu'une messe est dite tous les jours ce qui est rare en ces temps où l'on manque de dentistes. 

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    Voici le puits du village, situé sur la place du marché. J'en ai vu des plus beaux (totalement empierré à la place de la partie forgée)  et surprise, sur GoogleMap, on y voit un paysan y puiser de l'eau avec son tonneau. 

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    Alors que je m'apprêtais à quitter la bourgade, je me décide à pousser vers le sud où se situe une autre place et où la présence d'une seconde cabine n'était pas de l'ordre de l'impossible et j'ai bien fait, car comme de fait, au bord de la triste rue du Hirello, voici la chose dans laquelle on ne peut pas rentrer et dont la seule utilité est de servir de tuteur au poteau qui  la jouxte, poteau qui sert de support à un fil qui alimente en électricité une rue où il ne vaut mieux pas marcher sur une crotte de chien un jour de déprime :

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    De l'autre coté, il y a une place et en surplomb un maison néo-bretonne qui en impose mais qu'on a le droit d'aimer ou pas. J'ai déjà donné mon avis sur la question, je ne vais pas me répéter. 

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    Je lui préfère celle-là située en face de l'autre côté de la place sans nom :

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    Autre détail amusant : à quelques mètres de la cabine, je suis tombé sur une vieille enseigne fermée depuis le dernier succès de Julie Pietry et qui m'a rappelé bien des souvenirs. Il s'agit de Sermo et quand j'étais petit, les gérants de Sermot faisaient comme les fromagers Saint Môret : ils parcouraient la campagne avec leur vieux camion et n'avaient aucun mal à refourguer leurs fringues démodées à des gens qui n'avaient pas le temps d'aller faire les magasins le samedi. Combien de bluejeans et de sous-pulls ai-je porté achetés chez Sermo (mais pas forcément celui de Pluvigner) !

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    Pluvigner (56330), Morbihan, 7300 pluvignois,  maire : Gérard Pillet , reportage réalisé le 23 janvier 2016 en milieu d'après-midi. temps triste et suspendu au dessus du vide. 

    Loïc LT