En cet avant dernier jour de l'année, j'avais prévu un périple du côté du nord-ouest du Morbihan (Le Saint, Langonnet, Guiscriff..) mais étant donné les événements qui se passent là-bas, j'ai préféré rester plus au sud et visiter un petite commune charmante qui se situe entre Camors et Plouay, nichée au cœur d'une forêt typiquement armoricaine. Il pleuvait des cordes et c'est vrai qu'un reportage en plein été aurait eu une toute autre allure mais les saisons existent et nous devons composer avec elles. Mon recensement ne s'arrête pas à la belle-saison. 25 minutes de route et me voici sur les lieux.
Pas de doute, j'entre bien dans le bourg. Précision ; je ne supporte pas qu'on mette aussi le nom en breton mais j'ai pas envie d'argumenter sur ce point, ce n'est pas le sujet de la note.
Ensuite, j'ai vite trouvé l'édicule que j'avais déjà repéré sur GoogleMap (dont je ne vanterais jamais assez les services même si ça mettrait un peu plus de piment si je débarquais dans un bourg sans savoir s'il y a une cabine ou pas). Voici donc la cabine située comme très souvent près des toilettes publiques (et près d'un sapin de noël). Elle ne fonctionne plus et son numéro est le 02 97 33 27 68, numéro qui a une haute valeur symbolique. Bon, les 02 et 97, ce sont les indicatifs d'ici, le 33 est un clin d'oeil aux 33 femmes qui furent élues députées en 1945, le 27 correspond au numéro de département où vit ma soeur et le 68 est une référence à mai 68.
Le publiphone ne fonctionne pas mais est très bien entretenu. Des sticks sont colés aux vitres, le sol est propre, le combiné est rouge et je n'ai trouvé aucune trace de poussière.
Visitons maintenant si vous le voulez bien ce petit bourg peuplé de 750 homo sapiens. Le plus intéressant est la partie haute du bourg où se trouve la plus grande partie des chaumières.
La mairie ne manque pas de charme non plus. Serge Gagneux en est le bourgmestre depuis 2001. Un rapide tour de la toile m'informe que c'est un homme sympathique et qui se donne beaucoup pour son petit coin de paradis.
Voici une longère en toit de chaume dans la plus pure tradition bretonne. Je ne sais pas trop si elle est habitée, je n'ai pas croisé âme qui vive en cette fin de matinée pluvieuse.
Lauvandan est un peu coupé du monde. Dans les environs, on l'appelle même la petite Sibérie. Mais le bourg dispose quand même deux commerces (qui ouvrent tous les quatre matins) mais j'ai oublié de prendre la supérette qui jouxte le bar du coin en photo.
Lanvaudan possède aussi la particularité de disposer d'une exploitation agricole en son sein. Je me rappelle y être allé poser des papiers quand j'étais comptable. J'avais une vie de dingue quand j'étais comptable, j'avais une chemise blanche et une simple ceinture et ma décontraction, mon atout majeur.
Mais, comme dans tous les bourgs d'antan, il y a eu une époque, dans les années 60 et 70 où l'on ne réalisait pas la richesse du patrimoine tant il était commun. Alors, des maisons quelconques se sont greffées et donc Lanvaudan doit composer avec cette disparité qui heureusement n'est pas mitoyenne. Si vous distinguez bien les panneaux, vous pourrez constater que j'ai fait des reportages dans trois des quatre bourgs signalés.
Les cornouillers est l'un des rares arbustes caducs qui gardent un intérêt un hiver :
J'ai plein d'autres photos mais je ne peux pas être exhaustif. Par contre, en quittant le bourg, je suis tombé sur le lieu-dit La Gare faisant partie de la commune qui nous concerne et où il m'a plu de prendre ce bar (qui était tenu par un certain Le Cavil) en photo :
Pour finir, revenons dans le bourg afin d'admirer cette chapelle tout en rondeur. Habituellement, je n'aime pas les églises bretonnes car elles sont moches et leur clocher est trop élevé mais celle-là est bien proportionnée et est à l'image de Lanvaudan. Les trois pratiquants qui se rendent à l'office tous les dimanche matin ont bien de la chance.
Lanvaudan (56240), Morbihan, reportage réalisé le 30 décembre 2015. temps doux et pluvieux
Loïc LT ( 30/12/2015)