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cinéma - Page 2

  • Avatar, cette grosse daube

    1262782516.jpgQue devais-je attendre du film le plus cher et le plus rentable de l'histoire  du cinéma ?   Pas grand chose sans doute. Je dirais bien que c'est spectaculaire et que les effets spéciaux défient l'entendement mais je crois que de ce côté-là, on a déjà été servi et que plus rien ne peut surprendre.

    Pour le reste, Avatar utilise tous les clichés et les ficelles du genre à tel point que ça en est désespérant et surtout prévisible. Je dirais même plus que rarement un film n'a été aussi manichéen. A ceci, il faut rajouter le propos stupidement écologique (à faire rougir de honte tous les écolos de la planète). Ce qui nous donne un bon film de merde avec d'un côté les méchants humains, surarmés, violents et sans aucune moralité et de l'autre, des créatures pacifistes et vivants en union avec la nature sur une planète lointaine et luxuriante appelée Pandora. Les méchants humains (veulent investir la planète des gentilles créatures pour pouvoir y exploiter les ressources. Le combat semble déséquilibré mais c'est sans compter sur l'héroisme de quelques humains qui ne peuvent accepter une telle brutalité des leurs. La diplomatie dure quelques minutes mais échoue, alors on sort l'artillerie lourde et évidemment ça finit dans un corps à corps entre le colonel de la Marine, (puisque les humains en question sont tous américains va sans dire) le plus méchant des méchants et le traître, Jake Sully, un beau gosse au grand coeur. A un moment, le colonel semble avoir le dessus, il ne lui reste qu'à enfoncer son couteau dans le coeur de Jake, et comme à chaque fois dans les films américains, il attend un peu, histoire de savourer sa victoire..et attend tellement que Jake est sauvé in extrémis par son amie Zoe qui vient de se sortir elle même d'un mauvais pas. A la fin les humains quittent Pandora, la queue entre les jambes.
    Avec tout ça, je n'ai même pas dit ce qu'était un avatar..mais à quoi bon.

    séance de 22h20, le 16.02.2010, Lanester.

  • il était une fois mon cinéma (suite)

     

    Un simple geste parfois peut me faire aimer un film. Je n'ai pas d'exemple précis qui me vient puisque j'adore Nelly et Mr Arnaud dans son intégralité et que donc le geste de Françoise Brion dont je vais parler ici n'est qu'un petit plus.

    Lucie, l'ex femme de Pierre Arnaud lui rend visite. elle vient d'enterrer son mari et elle est de passage à Paris. Après qu'elle ait ôté son manteau (avec beaucoup de classe il faut le dire), Mr Arnaud lui propose du thé. Pendant qu'il s'affaire au service,  elle lui demande "et toi ça va ?".  (un sublime "et toi ça va" sur un ton neutre en meme temps qu'affectueux). Avant que Mr Arnaud ait eu le temps de répondre, elle dit "tu as l'air", ce à quoi il répond "oui, une certaine fragilité qui a trouvé sa vitesse de croisière".
    Ensuite Mr Arnaud s'assied et tous deux se regardent. Et là, Lucie se tourne vers la bibliothèque et demande à Pierre "alors, tu n'as plus de livres, tout est parti ?"
    (là, j'ouvre une parenthèse juste pour dire que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi Mr Arnaud se débarasse de tous ses livres. Je lui en ai beaucoup voulu pour ça...)
    - oui, répond Mr Arnaud
    - tu n'as pas de problèmes d'argent ?
    - non...

    Arrive en suite le moment clé de la scène. Lucie entend du bruit provenant d'une des chambres et semble s'interroger. Alors, avant qu'elle s'enquiert, Mr Arnaud explique " oui, la jeune femme qui travaille avec moi a dormi ici cette nuit, dans la chambre du fond". En fait, la femme qui travaille avec Mr Arnaud est Nelly (interprété par Emmanuelle Beart).
    Et à 1.02mn, Françoise Brion@alias Lucie fait ce geste avec ses mains, comme pour dire "ça ne me regarde pas". Ce geste m'a toujours intrigué. Je le trouve si parfait et si naturel que je doute que Claude Sautet (le réalisateur) y ait mis son grain de sel.
    Rien que pour des petits moments comme ça, je me dois d'avouer que je ne désespère pas du cinéma.

     

  • CR142 : la conspiration des ténèbres - Théodore Roszak

    9782253112884.jpgmot de l'éditeur : En fréquentant les cinémas miteux de Los Angeles, Jonathan Gates découvre l'oeuvre fascinante de Max Castle. Jeune prodige, celui-ci a tourné quelques films avant de tomber dans l'oubli. L'élucidation des mystères qui entourent la vie et l'oeuvre de Castle va devenir une véritable obsession pour Gates. A l'issue de sa quête, qui va le mener des sommets de l'industrie cinématographique jusqu'au coeur des sociétés secrètes, où plane l'ombre des cathares, il apprendra l'incroyable vérité sur ce maître des illusions que fut Max Castle et mettra au jour un étonnant complot.
    La Conspiration des ténèbres est un grand thriller historique et métaphysique, d'une intelligence et d'une érudition peu communes.
    Un roman qui fait date et qui sera bientôt adapté pour le cinéma par le metteur en scène Darren Aronofsky (Pi, Requiem for a Dream) et le scénariste Jim Uhls (Fight Club).

    - Emmenez ce livre le matin sur la plage et sachez que vous n'irez pas déjeuner, certainement pas dîner non plus. La Conspiration des ténèbres est hypnotique. On a du mal à s'en relever. -
    (Washington Post)



    mon avis : Je n'ai pas grand chose à dire de plus que la quatrième de couverture. Dire peut-être que Théodore Roszak réussit le tour de force de tenir le lecteur en haleine..par une simple enquête universitaire, c'est à dire que dans ce thriller bien que le verbe prime sur l'action, de multiples rebondissements jalonnent le récit. Et puis, c'est dans les cent dernière pages, alors qu'enfin il se passe quelque chose de "concret" que j'ai commencé presque à trouver ça long (je dois admettre aussi que j'avais espéré un ultime rebondissement dans les dernières pages..qui n'est pas venu).
    Dire aussi que finalement l'auteur a pris le soin de laisser une porte ouverte puisque finalement la fin du roman ne répond pas à toutes les réponses et notamment à celle que je n'ai cessé de me poser : Clare est-elle une orpheline et est-ce elle qui a manigancé tout le jeu de pistes auquel a dû se soumettre Jonathan Gates ?
    Et puis dire aussi que sans doute aucun autre roman ne nous en apprend autant sur le cinéma, sur ses techniques, son industrie, son histoire, ses réalisateurs. C'est une véritable déclaration d'amour à cet art, qui donne envie de se revisionner de vieux films.
    Les grincheux diront qu'il s'agit d'un roman de plus sur l'ésotérisme et les templiers, thèmes chers à des écrivains gros vendeurs. Ce à quoi on peut répondre que ce roman a été écrit au début des années 90 et qu'à cette date c'était un roman plutôt précurseur en la matière. Et puis ici, c'est tellement bien écrit et documenté qu'on excuse tout.

    Par ailleurs, une autre traduction est sortie récemment chez le même éditeur. Pour qui, pourquoi, je l'ignore, cette traduction réalisée par Edith Ochs me semblant irréprochable.

    un autre avis ici

    roman, paru en 1991
    le livre de poche, 824 pages
    lecture du 21/01 au 29/01/2010
    note : 4.5/5

  • il était une fois mon cinéma

    Longtemps j'ai aimé le cinéma. Parfois, à peine le film commencé, mes yeux s'émerveillaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire "c'est beau"...
    J'avais une petite vingtaine d'années, j'avais fini mes études, je venais de quitter l'armée et je n'avais pas trop envie de travailler. Nous étions en 1997 et j'étais dans une phase un peu libertaire.
    Les rangers et le béret rendus, je retrouvai le bon vieux lit moelleux de mon enfance. Bien décidé à ne pas empoigner la vie, je fis le choix de me laisser vivre et me mis à visionner cassettes vidéo sur cassettes vidéos. Je les empruntais soit au petit vidéo-club de Languidic (pour les nouveautés), soit et surtout à la médiathèque de Lorient où je trouvais tout un tas de vieux films dont quelques semaines auparavant je ne soupçonnais pas l'existence. Et puis quoi, je m'enfermais à double-tour dans ma petite chambre d'adolescent. Il faut dire qu'en sortant du régiment je m'étais acheté (avec je ne sais quel argent) un combiné télé-magnétoscope afin de ne plus être tributaire des programmes de la vieille télévision familiale.
    C'est en cet automne béni de 1997 que j'ai découvert les films de la nouvelle vague. Ce fut une révélation. Aujourd'hui encore Pierrot le fou et Cleo de 5 à 7 restent pour moi des références absolues que je ne me  lasse pas de revoir.
    Dans la foulée, je me suis fait tous les films de Sautet. Révélation également. J'adore encore le cinéma de Claude Sautet mais évidemment pour des raisons différentes que j'aime le cinéma de Godard. Je n'oublie pas le cinéma enchanté de Jacques Demy, les ovnis de Jacques Tati, de Jean-Pierre Melville...et quelques autres
    Cette gourmandise pour le septième art n'a duré que quelques mois. Il a fallu très vite que je me bouge le cul pour pouvoir enfin gagner ma vie. Quelques semaines plus tard, j'étais comptable, autant dire que c'en était fini de cette vie insouciante faite de lectures, de cinéma et de promenades par monts et par vaux.
    Depuis, je ne me suis plus jamais vraiment réintéressé au cinéma. Et lorsqu'il m'arrive de revisionner des films, ce sont pour la plupart ceux que je chérissais tant en cet automne 1997.
    Ce n'est pas un hasard si j'écris tout ça aujourd'hui. Je suis en train de lire un roman où il est beaucoup question de cinéma. La conspiration des ténèbres de Théodore Roszak est une véritable invitation a redécouvrir de vieux films, et même d'ailleurs les plus minables séries b (ceux qui ont lu le livre me comprendront).
    Alors, voilà, j'avais juste envie d'écrire une petite note sur le septième art.
    Mais je préfère la littérature au cinéma. Pour une raison toute simple : avec le cinéma, le réalisateur a des contraintes techniques, financières et humaines qui l'empêchent d'aller au fond de sa pensée. Le produit final ne peut être qu'imparfait..alors que de son côté l'écrivain n'a pour ainsi dire aucune contrainte autre que son seul talent et sa motivation. C'est ainsi que si Proust avait été metteur en scène plutôt qu'écrivain, il n'aurait jamais pu accomplir une oeuvre aussi géniale que la recherche du temps perdu. Et pour aller plus loin, si l'on considère  la recherche comme le Livre Ultime, on se rend compte que ses adaptations au cinéma, aussi valeureuses fussent-elles ne font qu'effleurer la surface de l'oeuvre.
    Antonin Artaud le pensait également lui qui affirma : La peau humaine des choses, le derme de la réalité, voilà avec quoi le cinéma joue d'abord.

    Loïc LT, 23h00

     

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  • Vincent, François, Paul et les autres...

    affiche-Vincent-Francois-Paul-et-les-autres-1974-1.jpgJe ne suis pas très cinéma (pas du tout même, je trouve le cinéma globalement trop superficiel...ne serait-ce que comparé à la littérature -en fait mon idée est que l'inconvénient d'un réalisateur par rapport à un écrivain est que le réalisateur est assommé par les contraintes financières, techniques, météorologiques et cela l'empêche de se livrer entièrement alors que l'écrivain n'a pas de contraintes et peut laisser son cerveau travailler en toute liberté-*) mais j'ai quand même quelques films références. Les films de Claude Sautet en font partie. Et parmi ses nombreux chefs d'oeuvre (à part son premier film, il n'a fait que des chefs d'oeuvre), Vincent, François, Paul et les autres est mon préféré. Je passe sur les raisons, c'est mon préféré c'est tout (suivi de Nelly et Mr Arnaud). Donc évidemment, possédant le dvd de Vincent..., je peux le regarder quand je veux, où je veux etc. Ce que je fais très souvent.
    Or ce soir, il passe à la télé. Sur Arte évidemment, pas sur tf1.
    Mais je ne sais pas si chez vous c'est pareil mais quand bien même je possède un film en dvd, je me sens toujours obligé de le regarder quand il passe à la télé. Je cherche les raisons : il y a sans doute une saveur particulière à savoir que des millions de gens regardent un même film au même moment et puis d'un point de vue technique, les films ont un grain particulier quand ils passent à la télé.
    Si on veut pousser le bouchon un peu plus loin, j'ai vu ma compagne enregistrer sur vhs un film qui passait à la télé alors qu'elle savait pertinemment qu'on l'avait en dvd. Mais comme il passait à la télé, elle s'est sentie obligée de l'enregistrer.

    * Je n'ai jamais eu de grandes émotions cinématographiques en salle de cinéma. j'ai beau réfléchir, je ne vois pas un seul film vu en salle qui m'ait marqué.

  • comment j'ai joué dans basic instinct

    elephant.jpgTout à l'heure en regardant Ivanhoé, il m'est venu une réflexion tout conne et je me suis en ricanant que ça ne valait pas la peine de l'approfondir, encore moins d'en parler. Donc, j'en parle.

    Là voici : Je n'ai pas joué dans Ivanhoé car ce film a été réalisé avant ma naissance, alors qu'au contraire, je suis au casting de tous les films qui ont été faits après, c'est à dire après le 12 mai 1973 (au moins en tant que figurant). Évidemment, on ne me voit pas dans ces films car je ne suis pas dans le champ de la caméra. Mais peu importe j'y suis quand même. Derrière, sur le côté, à des milliers de kilomètres ou moins, j'y suis. Ce n'est que par simple contrainte technique qu'on ne me voit pas et qu'on ne voit pas tous les êtres humains. C'est parce qu'une caméra ne peut pas balayer toute la planète, parce qu'elle ne voit pas à travers les murs, à travers les montagnes. Et aussi par ce que le réalisateur n'a pas jugé utile de m'y mettre ..mais après tout, sa décision est très subjective.

    Et par exemple, dans Basic Instinct, film dans lequel j'ai joué (et qui passait ce soir aussi), pour certaines scènes, j'ai la même importance que Sharon Stone. Ces scènes, ce sont celles où ne la voit pas. Et bien, moi non plus, on ne me voit pas. Ce n'est pas parce que SS n'est pas dans telle scène qu'on se dit à ce moment-là qu'elle ne joue pas dans le film.  C'est juste parce que pour cette scène, il n'y avait pas besoin d'elle. Et bien, il n'y avait besoin de moi pour aucune scène mais ce n'est pas mon problème. Donc voilà. Et puis, j'ai joué dans Elephant de Gus Van Sant, et c'est pourquoi je l'ai regardé ce week-end. Je voulais savoir comment j'étais. Le film étant sorti en 2003, il a dû être tourné en 2002. Et certainement en automne 2002. Donc, au moment où la caméra se ballade dans les couloirs du lycée, je suis quelque part, très loin, de l'autre côté de l'Atlantique , dans un bureau du cer56 cerfrance où j'exerce consciencieusement la profession de comptable. A aucun moment, alors que je pianotais sur le clavier de mon ordinateur, je ne me suis douté que j'allais apparaître virtuellement dans ce chef d'oeuvre. Après coup, ça fait bizarre.

    Il faut se dépêcher de lire cette note car souvent après une bonne nuit réparatrice, il m'arrive de supprimer toutes les traces de mes bêtises faites ou écrites la veille.

    Loïc, 0h10

  • el rancho motel existe en vrai.

    Ce qui ressemble ici a un plan d'architecte le prouve. Vu la tronche des bagnoles, on situe ça dans les années 60.  Ça a l'air classieux (ça s'apparente même à de petites maisons individuelles). Sur la deuxième photo, un Rancho Motel avec piscine..et quelque part autour des années 2000.

    Dec03_27.jpg
    williams-el-rancho-motel-site-photo.jpg
    Et sinon dans Paris Texas, les deux frères s'arrêtent dans ce qu'il convient d'appeler une espèce de motel : deux cabanes colorées au milieu de désert, sans accueil, sans intendance. Je vais rezieuter ça pour tenter de trouver le nom et le pourquoi et comment de l'étrangeté. Car si en 2008, on peut rentrer dans un motel (ou un f1) sans voir personne (carte bancaire etc), on ne le pouvait pas à l'époque où fut tourner le film et encore moins dans ce coin reculé...à suivre..


  • Paris, Texas (Wim Wenders)

    expl04.jpgAssez d'humeur à subir des films en ce moment. Peut-être parce que je m'ennuie un peu dans la lecture du livre d'un homme seul (au point de vouloir le laisser tomber).

    Il faut être aussi exigeant avec le cinéma qu'avec la littérature.  Et il faut avouer que ça fait quelques années qu'en ce qui concerne les sorties en salle, on n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Alors, il faut se réfugier dans le passé.

    Il y a quelques jours, j'ai vu le procès d'Orson Welles, qui a mon sens restitue à merveille l'univers de Kafka. Il y a vraiment aucune fantaisie dans ce film, juste une lecture quasi linéaire du roman.  Et là, hier soir, Paris, Texas de Wim Wenders..qui m'attendait depuis longtemps. J'ai lu tant de bonnes critiques et les quelques images entr'aperçues ici ou là ne trompent pas : il s'agit d'un pur chef d'oeuvre. Dans le genre désertique, No Country for old man (2007) était assez saisissant mais avait contre lui une violence gratuite et peu crédible. Avec à peu près le même décor dépouillé et à perte de vue, Paris, Texas ne comporte ni méchants ni coups de théâtre. Le rythme est assez lent mais terriblement grisant. Alors j'ai quand même une petite préférence pour la 1ère heure qui se passe dans le désert du Texas, entre clinique oubliée au milieu de nulle part et motels sans âme...un léger souffle de vent permanent, des terres arides, des poteaux électriques délabrées, des cabanes isolées plus ou moins habitées, des boites à lettres en bordure de routes (mais des boites à lettres, pour qui ? pour quoi ?), des cimetières de bagnoles, des villes quasi fantômes avec quand même des feux rouges suspendus en fonctionnement..et puis sur une photo de mauvaise qualité, un terrain vague que Travis, le personnage principal a acheté par le passé et dont il est fier( photo du bas).  Ce terrain se situe à Paris, Texas dans le Texas (ville qui existe vraiment et dont le slogan est le deuxième Paris le plus grand du monde). Et puis il y quand même une histoire, l'histoire d'un homme ( Travis) qui surgit du passé. Amnésique et muet, il retrouve son frère et sa belle-soeur qui ont élevé son fils de 8ans. Après une période d'apprivoisement aussi drôle qu'émouvante, le père et le fils partent à la recherche de la mère. Quelques flash-back pour nous montrer l'amour fusionnel entre Travis et sa femme. Ils la retrouvent dans un peep-show de Houston..La mère retrouve son fils. Le sentiments sont simples, sans fioriture. Comme le paysage qui accompagne pendant plus de deux heures, les héros banals de ce film magnifique. (un site de fan ici où j'ai chopé les deux photos). 

    film03.jpg

     

  • le cinéma c'est pas bien (3) - no country for old men

    Exceptionnellement, j'étais seul ce weekend et n'avais strictement rien à faire d'autre que de dormir, de me lever, de me substanter, de réfléchir à la marche du monde et surtout de me cultiver. Dans ce domaine, j'ai poursuivi la lecture de Middlesex, j'ai regardé un documentaire sur France 5 consacré à Jean d'Ormesson et puis je me suis forcé tout à l'heure à regarder un film récent, histoire de ne pas être trop largué dans les discussions avec des  gens branchés. J'ai jeté mon dévolu sur no country for old men des frères Coen, un film qu'on m'a conseillé plusieurs fois. Et puis j'aime assez le cinéma des frères Coen.

    e9cee2eb348077a8248adbc5d85bbd1c.jpgDonc voilà. C'est un film qui se passe dans le désert américain non loin de la frontière avec le Mexique. Du traffic de drogue dans l'air, des morts et une malette contenant un max de pognon. Un type dans le genre cowboy tombe dessus par hasard et ne sait pas qu'elle est reliée à un émetteur. Un autre type, un méchant avec une sale gueule de méchant va tout faire pour retrouver la malette et pour ce ne va pas hésiter à tuer tout ce qui bouge, tout ce qui l'embête ou pas. Parrallèlement, un flic joué par l'excellent Tommy Lee Jones se sent un peu dépassé par les événements et en tirera les conclusions qui s'imposent.

    Le scénario est très classique et le tout ressemble beaucoup au sublime Fargo, sauf qu'ici les grandes étendues ne sont pas enneigées mais désertiques et rocailleuses. Comme dans Fargo, les flics sont dépassés et désabusés, comme dans Fargo, les méchants tuent sans scrupule n'importe quel quidam qui se trouve sur leurs passages. Comme dans Fargo, les protagonistes finissent toujours par passer la nuit dans des motels miteux. Comme dans Fargo, c'est très bien tourné et très angoissant. Un très bon film donc, sans moralité mais ça n'est pas le but.

    Rien à voir mais ce matin je me suis réveillé avec la voix de Jean d'Ormesson. (Comme d'hab quand je suis seul,  je m'étais endormi avec la télé).  C'est toujours assez agréable que d'écouter ce type qui a rencontré à peu près tous les gens qui ont fait l'histoire de France depuis quarante ans. Il se rappelait que quand il était petit, sa mère lui avait donné deux conseils : 1- ne jamais parler de soi, 2 - ne jamais se faire remarquer. On ne peut pas dire qu'il les ait suivi à la lettre, mais de toute façon, j'ai envie de dire qu'on n'en veut pas aux gens de trop parler d'eux même dès lors qu'ils sont brillants et intelligents. Personnellement j'ai cette tandance un peu narcissique et suis un peu trop prompt au bavardage inutile. Par exemple, dans une conversation, dès lors que j'ai trouvé un bon mot , je ne vais pas hésiter à le placer histoire de montrer mon sens de l'à-propos même si en fin de compte il ne fait pas avancer le débat. Quelqu'un disait qu'avant d'ouvrir la bouche, il faut se demander si les mots qu'on va sortir sont plus beaux que le silence.

    Il en va de même d'ailleurs pour les blogueurs. Tenir un blog n'a d'intérêt qui si on a quelque chose d'original à dire, si on comble un vide. Pour ce blog, je n'en suis pas persuadé mais le tout est d'en être conscient. De même que pour la discrétion qu'il faut avoir en tous points, dans la vie en général. J'en suis loin mais il faut prendre ça comme un idéal à atteindre. A suivre.

    Loïc, 17h30

     

     

  • le cinéma, c'est pas bien (2) - the big lebowski

    Les filles couchées, je dis à ma partenaire 'aller zou, on regarde un film, chiche ?'. Elle me dit qu'il est un peu tard, qu'on va encore s'endormir devant la télé. 'et ben, on s'endormira, si c'est tout ce qu'on risque'...On sert le café décaféiné Grand-Mère, je fouille dans ma malette rose de divx et j'en sors the big lebowski, un film qu'il nous chatouillait de visionner depuis pas mal de temps. A lire certaines critiques et à entendre certains contribuables, il semble que ça pourrait nous plaire. Les frères Coen, ce n'est pas James Cameron.

    play.

    8042c53268200f1bd6e21a88ecb6bc6d.jpgOn regarde. C'est l'histoire d'un type dans le genre paumé, cheveux longs, tenue débraillée (photo). Il se fait appeler LeDuc et il ne fout rien de sa vie si ce n'est enfiler bières sur bières entre deux parties au bowling. ça se passe dans les quartiers un peu chelous de Los Angeles au début des années 90, quand Bush père fait la guerre à Hussein. LeDuc est une sorte d'antilibéral au pays du libéralisme. Il se dit pacifiste aussi. Il ne se lave pas souvent les cheveux. C'est un mec cool et il se trouve mêlé à une vraie-fausse histoire de rançon du fait d'une erreur sur son nom qui est le même que celui d'un milliardaire. A la base, LeDuc aurait laissé tomber l'affaire si on ne lui avait pas pissé sur son tapis. Un tapis dont il était très attaché. Là, le scénariste veut nous montrer le côté marginal et loufoque du personnage qui est capable de remuer la Terre entière parce qu'un type a pissé sur son beau tapis.

    Au bout d'une demi-heure dans cette comédie décalée, je m'endors petit à petit. Ma femme aussi. ça ronfle gaiement au générique de fin. Encore une fois, soirée gachée à cause d'un film. Je vous l'avais dit, le cinéma, c'est pas bien.

    signé Loïc.