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télévision

  • les médias sur le paletot

    A moi. L'histoire d'une de mes folies...

    Tout à l'heure, j'ai rendez-vous avec une équipe de tournage de France 3 Morbihan dans le petit bourg de Guilligomarc'h. C'est le grand saut dans l'inconnu, je n'ai jamais été filmé et je ne sais pas trop comment ça va se passer. Ils ont découvert mon projet de recensement via l'article paru dans Ouest-France et donc je pense que j'aurai à une ou deux minutes de reportage à la fin des actualités régionales. 

    Je suis un peu stressé mais sans plus. Je n'ai rien à perdre, tout à gagner. Mais je suis quand même un peu dérouté par la tournure qui prennent les événements sachant que j'alimente ce blog depuis des années en toute discrétion et sans jamais avoir eu trop de retours. Quelques commentaires épars d'une poignée de fidèles, 50 visites par jour, cette faible audience me permettait (me permet) de débloquer un peu et par exemple je n'ai pas toujours été tendre envers certains bourgs....mais que leurs habitants sachent que si j'en ai fait une note, c'est que j'ai de la sympathie pour ces villages de centre Bretagne et c'est vrai que ma moquerie frise parfois la méchanceté mais il faut bien distinguer ce que j'écris et ce que je pense. Pour garder ce ton décalé, il me faut travestir un peu la réalité. Ma famille maternelle est originaire de Persquen donc je suis mal placé pour donner des leçons. 

    En tout cas, j'ai bien plus de plaisir à recenser la Bretagne intérieure que les bourgs côtiers. J'aime la mer mais moins les stations balnéaires où tout est trop propre, trop bling bling, trop touristique. Je préfère les vieux bourgs et comme disait Rimbaud dans une saison en enfer  'j'aimai les déserts, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les dessus de portes...'

    En Bretagne intérieure, on n'est jamais à l'abri d'une surprise, d'une rencontre insolite.

    C'est ce que je veux faire passer.

    En attendant, deux photos de mon passage (en famille) hier au Faouët :

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    Loïc LT

  • la haine de la télévision

    Je me rends compte que je ne regarde quasiment plus du tout la télévision. Cela s'est fait petit à petit au fil des années et il faut que j'en trouve la raison. Dans les années 80 et 90, j'était très télévore, pourtant, nous n'avions que 3 puis 6 chaînes et j'adorais les séries divertissantes comme K2000, SuperCopter, MacGyver et je ne loupais pas non plus un épisode de.... Santa Barbara ! Le soir, lorsqu'il n'y avait pas école le lendemain, on regardait souvent des films et je crois que c'est dans ces années que j'ai le plus rempli mon bagage cinématographique. On y passait souvent des films avec Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo et puis il y avait les fameux films avec Pierre Richard qui étaient pour nous, enfants de vraies soirées de joie. Je supportais les jeux télévisés aussi. Il y avait les fameux dimanches après-midi avec Jacques Martin et toutes ces émissions de variété (Champs-Elysées...). Avec le recul des années, je ne saurais dire si toutes ces choses étaient aussi médiocres que ce qui passe aujourd'hui mais j'aurais tendance à dire que non. Je pense par exemple aux série TV. Elle avait un but : divertir. Il y avait des super-héros, des super-flics, tout était improbable mais ce n'était pas glauque  et sanguinolant.  Je crois que la dernière série que j'ai à peu près apprécié fut X Files.

    Les choses ont commencé à se gâter avec les années 2000 (mais déjà la fin des années 90 laissait présager le pire) avec l'arrivée de la téléréalité, un type d'émission que je déteste par dessus tout.  Ça a commencé donc avec Loft Story et puis ensuite, il y a eu plein de déclinaisons et aujourd'hui, je mets les concours culinaires, de coaching, les émissions comme tous ensemble ou Koh-Lanta dans le même sac. Non seulement, j'exècre ces émissions mais en plus, je pense qu'en plus d'être nulles, elles ne sont pas honnêtes avec les téléspectateurs. On nous cache l'essentiel et les gens n'y voient que du feu. On nous fait croire que les candidats sont des gens lambda, des gens qui pourraient être nos voisins mais je n'y crois pas une seconde. Je ne sais pas d'où sortent ces gens qui savent faire le show mais je m'en tape. Un exemple : les jeux télévisés. Jadis, on voyait bien que les candidats n'étaient pas toujours très à l'aise, que le plateau les impressionnait. Aujourd'hui que nenni. Les candidats des jeux sont de véritables acteurs, qui n'ont peur de rien, ont le sens de la répartie, il font le show et la plupart du temps ils sont beaux. Parfois, pour certains jeux, il faut des demeurés ( Money Drop) alors on se retrouve avec des couples de blondes bêtes à manger du foin et qui s'assument comme telles. 

    Si pour m'amuser, je voulais participer à un jeu, je crois que j'aurais beaucoup de mal et au pire, j'arriverais peut-être à être sélectionné à questions pour un champion, une émission rescapée des années 90. 

    Évoquons maintenant les séries télé. Je rejette en bloc toutes les séries américaines genre les experts, Grey's anatomy etc etc. Trop dans l'esprit américain et pour les séries policières, on laisse tomber la psychologie pour se concentrer sur la technologie, l'adn, les taches de sang, de sperme, les indices ne manquent jamais et contrairement à un bon polar (allez je suis peut-être vieux jeu), le téléspectateur ne se retrouve pas devant plusieurs suspects dont il a plaisir à deviner le coupable. Les séries médicales sont fleurs bleues et le reste est à l'avenant. Trop de clichés, trop de manichéisme, trop de sécuritaire, tout manque de subtilité. 

    Parlons maintenant du 20 heures qu'on ne regarde quasiment plus. Pour apprendre quoi ? Rien, avec internet, on sait tout en temps réel et plus qu'il n'en faut. Du coup, le 20 heures s'est transformé en une successions de documentaires censés donner du 'sens à l'information'....sauf que ces documentaires, sur F2 ou TF1 sont trop racoleurs et souvent totalement à charge. On cherche à faire du sensationnel et à faire peur aux gens. On montre des vidéos de catastrophes naturelles, d'enfants qui souffrent et en fin de compte, on en sort encore plus panurges qu'on ne l'était avant. Pour le reste, les rédactions produisent des reportages pour des émissions ( 7 à 8, envoyé spécial, cash investigation) mais c'est dans la continuation. Les pires sont ceux de M6 mais France 2 est pas mal non plus avec son nouveau concept où l'on harcèle les invités, où l'on utilise des caméras cachées et on l'on est fier d'essuyer des refus d'interview censés signifier que les gens ont des choses à nous cacher.

    Dans ce concert de détestations, je voulais quand même saluer le travail de la petite télévision locale de Bretagne Sud qui s'appelle TébéSud et qui produit des reportages calmes et reposants qui racontent sans emphase la vie des gens d'ici. Le journaliste reste en retrait, le silence a le droit de citer et avec peu de moyens,  on en apprend bien plus sur la nature humaine que les crises d'hystérie produites par les grosses chaines. 

    Loïc LT, téléphobe. 16.06.2015,00:40

     

  • CR Derrick #1 : séance de nuit

    410_2.jpgépisode séance de nuit diffusé le 21.07.09 sur france 3

    résumé : Un appel téléphonique trouble la quiétude de la nuit. Un caissier de cinéma a été tué durant la projection d'un film policier. Il avait l'habitude, lors de la dernière séance, de s'installer dans la salle, toujours à la même place. Le meurtrier s'est apparemment faufilé jusqu'à lui, s'est assis à ses côtés et a profité d'un échange de coups de feu à l'écran pour le tuer de deux balles à bout portant. Personne ne s'étant rendu compte de ce qui se passait, il a pu ensuite s'enfuir sans être inquiété. Derrick s'interroge. La victime connaissait-elle son assassin ? Le retrouvait-elle régulièrement à cette funeste place ? Et si oui, pourquoi ?...

    On est surpris déjà de constater qu'en pleine nuit, l'inspecteur Derrick et son fidèle équipier Harry Klein sont à leur bureau à ne rien faire. Tout juste voit-on Derrick consulter une quelconque revue (sans doute un truc ayant un rapport avec la loi et la justice). Ce qu'on se dit c'est que Derrick doit se farcir des permanences de nuit et que ça n'est pas très sympa pour un inspecteur de sa trempe. Mais ce qu'on se dit aussi (on se dit beaucoup de choses en regardant cette série) c'est que l'inspecteur vivant seul, il préfère sans doute tout autant rester avec son ami Harry plutôt que faire quoi dans son appartement personnel (alors qu'on ne sait rien de la vie privée de Klein mais quelque chose me dit que  c'est à peu près le même désert que celle de son chef). Le bureau est composé  de deux bureaux métalliques et pour le reste c'est très quelconque, très germain dans le genre. Il y a près de la porte un évier, sinon quelques placards pour y fourrer des dossiers et quelques plantes. Et puis le téléphone sonne, Klein décroche écoute, transmet les informations à Derrick et c'est parti !

    Il est question de drogue et de dealer dans cet épisode, puisque le caissier en question (lire résumé) est également un dealer et donc le responsable de la déchéance d'une lycéenne qui vit une désintoxication infernale dans un hôpital munichois . Et c'est pour la venger que toute sa classe de lycée décide de tuer le dealer. Enfin pas tous, quelques uns ont décidé de ne pas participer au meurtre et pour les autres, il est décidé que le meurtrier sera choisi au hasard par la méthode des allumettes (qu'on coupe ou pas etc). Et donc, voilà, le meurtrier file au cinéma, s'installe dans la salle derrière le caissier (qui va toujours à la même place) et l'abat profitant d'une scène du film où ça tire de tous les bords. Au fond de la salle, trois jeunes de la classe se sont installés afin de pouvoir voir le drame se jouer en direct.
    En fin de compte, sur le point de dénouer cette sombre affaire, Derrick pense qu'il ne connaîtra jamais le meurtrier car aucun élève de la classe ne veut dire quoi que ce soit. Et Derrick s'énerve tout seul dans son bureau avec Harry "mais enfin, qui sont ces jeunes qui prétendent avoir le droit de faire justice eux même ?"...Et Derrick quand il s'énerve, il s'énerve vraiment..mais quelque part quand même, on sent que Derrick ne les condamne pas totalement car il connaît la souffrance qu'occasionne la drogue et à défaut d'avoir pu la voir, il a entendu la fille crier "comme un animal" dans sa chambre d'hôpital. Et ça ne serait pas le premier épisode où le meurtrier n'est pas forcément un méchant et la victime un gentil. Et c'est d'ailleurs toute la force de cette série que cette absence de manichéisme.
    Et là, alors que le téléspectateur pense qu'on va en rester là, finalement, le prof des élèves avoue que c'est lui qui a tué le dealer. Et l'épisode s'arrête sur cet aveu. On ne saura jamais la suite..comme souvent avec Derrick car le travail de l'inspecteur s'arrête là où commence celui de la justice.

    séance de nuit, réalisé en 1993 par
    Helmut Ashley
    durée : 45mns
    saison 20, épisode 9/12
    Acteurs : Horst Tappert (Derrick), Fritz Wepper (Harry Klein), Christoph Bantzer (Kabusch), Oliver Hasenfratz (Hugo), Nikolaus Gröbe (Werner)

  • Vincent, François, Paul et les autres...

    affiche-Vincent-Francois-Paul-et-les-autres-1974-1.jpgJe ne suis pas très cinéma (pas du tout même, je trouve le cinéma globalement trop superficiel...ne serait-ce que comparé à la littérature -en fait mon idée est que l'inconvénient d'un réalisateur par rapport à un écrivain est que le réalisateur est assommé par les contraintes financières, techniques, météorologiques et cela l'empêche de se livrer entièrement alors que l'écrivain n'a pas de contraintes et peut laisser son cerveau travailler en toute liberté-*) mais j'ai quand même quelques films références. Les films de Claude Sautet en font partie. Et parmi ses nombreux chefs d'oeuvre (à part son premier film, il n'a fait que des chefs d'oeuvre), Vincent, François, Paul et les autres est mon préféré. Je passe sur les raisons, c'est mon préféré c'est tout (suivi de Nelly et Mr Arnaud). Donc évidemment, possédant le dvd de Vincent..., je peux le regarder quand je veux, où je veux etc. Ce que je fais très souvent.
    Or ce soir, il passe à la télé. Sur Arte évidemment, pas sur tf1.
    Mais je ne sais pas si chez vous c'est pareil mais quand bien même je possède un film en dvd, je me sens toujours obligé de le regarder quand il passe à la télé. Je cherche les raisons : il y a sans doute une saveur particulière à savoir que des millions de gens regardent un même film au même moment et puis d'un point de vue technique, les films ont un grain particulier quand ils passent à la télé.
    Si on veut pousser le bouchon un peu plus loin, j'ai vu ma compagne enregistrer sur vhs un film qui passait à la télé alors qu'elle savait pertinemment qu'on l'avait en dvd. Mais comme il passait à la télé, elle s'est sentie obligée de l'enregistrer.

    * Je n'ai jamais eu de grandes émotions cinématographiques en salle de cinéma. j'ai beau réfléchir, je ne vois pas un seul film vu en salle qui m'ait marqué.

  • des jours et des gens (5) - Guillaume Durand, Raphael Enthoven, Véronique Ovaldé

    5f173fe71fbca0bdfd15ad603e0c6e1a.jpgDepuis que j'ai lu le roman rien de grave, y'a rien à faire, je ne peux pas m'empêcher lorsque je vois ou entends Raphael Enthoven de penser au type un peu narcissique mais quand même très attachant dont nous parle Justine Lévy. Désormais, il aura beau animer des débats philosphiques de haute volée, je ne verrai plus en lui que le compagnon qui a largué Justine pour Carla. C'est triste quand même pour quelqu'un comme moi qui essaie de se foutre des peoples et toutes ces conneries.

    C'est en substance ce que je me disais en le voyant sur le plateau d' Esprits libres (une émission potable on va dire) vendredi soir entouré d'éminents philosophes ou essayistes. Je le regardais en me disant qu'il devait se sentir fier d'être là, qu'il avait dû se regarder une n ième fois dans la glace avant de gagner le plateau etc etc. Ceci dit, le type a beaucoup de talent et aucune de ses interventions n'est inutile. Il n'a pas de chance quand même car il n'a rien fait de mal. Il a largué une fille pour une autre..pas de chance, parce que la première allait quelques années plus tard écrire un roman sur cette rupture...et la seconde allait devenir l'épouse de Nicolas Sarkozy.

    Donc voilà. Le débat portait sur le bien et le mal, la relativité de la chose, savoir si Hitler était humain..tout ça. Autour de la table Axel Kahn ou Jacques Marseille (toujours lumineux lui)..et puis à la fin, Emir Kusturica toujours aussi débrayé et mal coiffé. Un moment de télévision agréable.

    68cd96be434549aecdff3bb058e12aca.jpgSuite à quoi, je m'apprétais à éteindre le poste lorsque ô surprise, Guillaume Durand annonce Véronique Ovaldé pour la suite. Je venais ce jour même d'acheter et mon coeur transparent. Du coup zieutage de la dame et écoutage de l'échange. sympa mais pas subliminal. Elle semble être fière de la première phrase de son roman qui est la femme de Lancelot est morte cette nuit..mais perso je trouve qu'elle rappelle un peu trop la fameuse ce matin maman est morte d'Albert Camus.

    C'est un autre Raphael qui clos l'émission. Le chanteur Raphael sort un nouvel album au titre très moche et très con : 'je sais que la terre est plate'. beurk. Ce 'plate' casse tout et annonce quelque chose de plat, de médiocre. J'ai toujours pensé que les titres avaient leur importance. . Il y a deux ou trois ans, Elodie Frégé avait sorti un album intitulé 'le jeu des sept erreurs'. J'avais trouvé ça tout simplement très con et pas attirant.

    Je reviens brièvement sur Raphael Enthoven. En plus d'être un philosophe talentueux et l'ex de Carla Bruni, en plus également d'avoir une belle gueule, il est aussi (et surtout) l'animateur des nouveaux chemins de la connaissance, une émission quotidienne de France Culture présenté de la sorte sur le site de la radio :

    Avec cinq entretiens hebdomadaires d’une demi-heure, toutes sortes d’experts, de l’autodidacte à l’universitaire, scandés et pondérés par des archives et des textes tantôt graves, tantôt désopilants, selon l’humeur, le sujet, l’époque et l’invité, les « nouveaux chemins de la Connaissance », fidèles à leur vocation pluridisciplinaire, se proposent d’aborder – pour les rendre plus digestes - les sujets les plus divers (la bêtise, la diaspora, le racisme, la pornographie, les philosophies de l’absurde, le social-libéralisme, le tango, l’esclavage, l’état de droit, l’identité, le tragique, la mélancolie, la mort…).
    Pour inviter constamment l’auditeur à penser contre lui-même, ce qui est beaucoup plus difficile que de penser par soi-même.blockquote>

    Perso, je n'en loupe pas une et en sors toujours grandi. Les sujets sont très variés et en général, il y a un thème par semaine (exemple il y a deux mois, une semaine consacrée à l'étude de l'oeuvre de Maupassant.)

    Loïc

  • J'ai fait un petit effort hier soir

    642ef3478d03b5e52b434b86e91a0098.jpgJ'ai fait un petit effort hier soir pour regarder quelques séquences des experts, série us assez représentative de ce qu'on nous abreuve en ce moment et qui non seulement fait beaucoup d'audience mais qui en plus a la réputation comme ses consoeurs d'être de qualité. J'ai remarqué en effet une certaine unanimité autour du sujet..même à France Culture, les journalistes ne sont pas avares de louange et l'autre jour je ne sais pas dans quel état j'étais en entendant l'équipe d'Arnaud Laporte clamer que Twin Peaks serait à l'origine de tout ce renouveau, que sans Twin Peaks, ceci cela n'existerait pas..et Télérama idem, qui ose mettre 2 T à des séries aussi glauques et sécuritaire que New York Police District.

    Attention, si vous n'aimez pas les raccourcis et les partis pris foireux, ne lisez pas la suite !

    L'engouement des français pour les séries américaines de nouvelle génération n'a d'égale que leur aversion pour l'Amérique de Bush..Et ne cherchez pas à comprendre, mais il faut quand même admettre que ces séries (dans le genre Les Experts, FBI,NCIS, NYPD..et même Lost) ne font que vanter plus ou moins indirectement le système économique, social et surtout judiciaire américain. Sur le fond, tout n'est que questions d'empreintes, d'adn, de viols, de pédophiles..et tout ça la nuit dans des quartiers mal fréquentés..Pas de psychologie, tout dans la technique. A partir d'un cheveu ou d'une trace aussi infime soit-elle, les flics arrivent à leur fin, aidés par des réseaux informatiques qui peuvent donner en deux clics de souris la photo et le cursus de n'importe quel individu lambda..Mais comme le scénariste se rend bien compte que tout cela manque d'humanité, il  agrémente ce monde aseptisé et numérisé de flics plus ou moins dépressifs ou originaux (mais pas trop). On y ajoute une pointe d'humour dont on n'hésite pas à se servir tout en faisant l'autopsie d'un cadavre (en général violé..ou alors violenté comme ce n'est pas possible..)

    Tout cela pue au sens propre, mais surtout au figuré. Aucun suspense si ce n'est de savoir en combien de temps les machines vont arriver à identifier un coupable. Le français moyen qui regarde ça est fasciné par cette police (ou autre agence para-policière à la con dans le genre 'unite spéciale'..) efficace et super-équipée. La série se termine, on est content, les méchants sont sous les verrous ( et donc potentiellement sous le coup de la peine de mort) et on éteind son poste, assouvi, épaté. Mmmmh, qui ça fait du bien quand les violeurs sont en prison..

    Et 5 minutes après, on redevient anti-sarko sans avoir l'impression que quelque chose cloche.

    Mais il n'y a pas que des séries policières. Il y en a d'autres...Et là, je ne sais pas que dire tant c'est affligeant. Je vous parlerais bien de Lost, la pire de toute..mais je crois que je deviendrais trop méchant..

    Globalement, il n'y en a pas une pour sauver l'autre. Et ce n'est pas tant ça qui m'horripile (venant de là-bas, on est habitué) que cette unanimité autour de ces séries. Après tout, me direz-vous, si certains y trouvent du plaisir..c'est bien cela qui m'inquiète..que mes compatriotes trouvent du plaisir à regarder des trucs aussi sombres et violents, sans âme et sans poésie.

    Je vous avais prévenu..J'ai exagéré un peu..mais ça m'a fait du bien. C'est l'essentiel.

    Loïc