Ce qui ressemble ici a un plan d'architecte le prouve. Vu la tronche des bagnoles, on situe ça dans les années 60. Ça a l'air classieux (ça s'apparente même à de petites maisons individuelles). Sur la deuxième photo, un Rancho Motel avec piscine..et quelque part autour des années 2000.
paris texas
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el rancho motel existe en vrai.
Et sinon dans Paris Texas, les deux frères s'arrêtent dans ce qu'il convient d'appeler une espèce de motel : deux cabanes colorées au milieu de désert, sans accueil, sans intendance. Je vais rezieuter ça pour tenter de trouver le nom et le pourquoi et comment de l'étrangeté. Car si en 2008, on peut rentrer dans un motel (ou un f1) sans voir personne (carte bancaire etc), on ne le pouvait pas à l'époque où fut tourner le film et encore moins dans ce coin reculé...à suivre.. -
Paris, Texas (Wim Wenders)
Assez d'humeur à subir des films en ce moment. Peut-être parce que je m'ennuie un peu dans la lecture du livre d'un homme seul (au point de vouloir le laisser tomber).
Il faut être aussi exigeant avec le cinéma qu'avec la littérature. Et il faut avouer que ça fait quelques années qu'en ce qui concerne les sorties en salle, on n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Alors, il faut se réfugier dans le passé.
Il y a quelques jours, j'ai vu le procès d'Orson Welles, qui a mon sens restitue à merveille l'univers de Kafka. Il y a vraiment aucune fantaisie dans ce film, juste une lecture quasi linéaire du roman. Et là, hier soir, Paris, Texas de Wim Wenders..qui m'attendait depuis longtemps. J'ai lu tant de bonnes critiques et les quelques images entr'aperçues ici ou là ne trompent pas : il s'agit d'un pur chef d'oeuvre. Dans le genre désertique, No Country for old man (2007) était assez saisissant mais avait contre lui une violence gratuite et peu crédible. Avec à peu près le même décor dépouillé et à perte de vue, Paris, Texas ne comporte ni méchants ni coups de théâtre. Le rythme est assez lent mais terriblement grisant. Alors j'ai quand même une petite préférence pour la 1ère heure qui se passe dans le désert du Texas, entre clinique oubliée au milieu de nulle part et motels sans âme...un léger souffle de vent permanent, des terres arides, des poteaux électriques délabrées, des cabanes isolées plus ou moins habitées, des boites à lettres en bordure de routes (mais des boites à lettres, pour qui ? pour quoi ?), des cimetières de bagnoles, des villes quasi fantômes avec quand même des feux rouges suspendus en fonctionnement..et puis sur une photo de mauvaise qualité, un terrain vague que Travis, le personnage principal a acheté par le passé et dont il est fier( photo du bas). Ce terrain se situe à Paris, Texas dans le Texas (ville qui existe vraiment et dont le slogan est le deuxième Paris le plus grand du monde). Et puis il y quand même une histoire, l'histoire d'un homme ( Travis) qui surgit du passé. Amnésique et muet, il retrouve son frère et sa belle-soeur qui ont élevé son fils de 8ans. Après une période d'apprivoisement aussi drôle qu'émouvante, le père et le fils partent à la recherche de la mère. Quelques flash-back pour nous montrer l'amour fusionnel entre Travis et sa femme. Ils la retrouvent dans un peep-show de Houston..La mère retrouve son fils. Le sentiments sont simples, sans fioriture. Comme le paysage qui accompagne pendant plus de deux heures, les héros banals de ce film magnifique. (un site de fan ici où j'ai chopé les deux photos).