Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

il était une fois mon cinéma (suite)

 

Un simple geste parfois peut me faire aimer un film. Je n'ai pas d'exemple précis qui me vient puisque j'adore Nelly et Mr Arnaud dans son intégralité et que donc le geste de Françoise Brion dont je vais parler ici n'est qu'un petit plus.

Lucie, l'ex femme de Pierre Arnaud lui rend visite. elle vient d'enterrer son mari et elle est de passage à Paris. Après qu'elle ait ôté son manteau (avec beaucoup de classe il faut le dire), Mr Arnaud lui propose du thé. Pendant qu'il s'affaire au service,  elle lui demande "et toi ça va ?".  (un sublime "et toi ça va" sur un ton neutre en meme temps qu'affectueux). Avant que Mr Arnaud ait eu le temps de répondre, elle dit "tu as l'air", ce à quoi il répond "oui, une certaine fragilité qui a trouvé sa vitesse de croisière".
Ensuite Mr Arnaud s'assied et tous deux se regardent. Et là, Lucie se tourne vers la bibliothèque et demande à Pierre "alors, tu n'as plus de livres, tout est parti ?"
(là, j'ouvre une parenthèse juste pour dire que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi Mr Arnaud se débarasse de tous ses livres. Je lui en ai beaucoup voulu pour ça...)
- oui, répond Mr Arnaud
- tu n'as pas de problèmes d'argent ?
- non...

Arrive en suite le moment clé de la scène. Lucie entend du bruit provenant d'une des chambres et semble s'interroger. Alors, avant qu'elle s'enquiert, Mr Arnaud explique " oui, la jeune femme qui travaille avec moi a dormi ici cette nuit, dans la chambre du fond". En fait, la femme qui travaille avec Mr Arnaud est Nelly (interprété par Emmanuelle Beart).
Et à 1.02mn, Françoise Brion@alias Lucie fait ce geste avec ses mains, comme pour dire "ça ne me regarde pas". Ce geste m'a toujours intrigué. Je le trouve si parfait et si naturel que je doute que Claude Sautet (le réalisateur) y ait mis son grain de sel.
Rien que pour des petits moments comme ça, je me dois d'avouer que je ne désespère pas du cinéma.

 

Commentaires

  • J'aime beaucoup l'acuité de tes remarques et comment tu as observé toute cette scène si finement. Du coup, en la revoyant, je me dis que je ne regarde pas suffisamment. Pas avec cet esprit analytique en tout cas. J'espère que ce n'est qu'un épisode de "il était une fois mon cinéma" et que tu vas poursuivre tes réflexions cinématographiques.

  • Je ne sais pas si ce n'est qu'un épisode ou pas. Tout dépend de mon inspiration et de mes humeurs. Mais si tu m'y encourages...

Les commentaires sont fermés.