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  • radio-france : l'enfer des podcasts

    4ec06df27c05c68169b05244d0dfc5fd.jpgIl n'y a pas de raison pour que ce blog soit le seul endroit où je n'ai pas fait part de mon énervement consécutif aux soucis que je rencontre pour télécharger les podcasts de France Culture. Il se trouve que jusqu'il y a quelques jours, je croyais être le seul...loin du bourg, mauvais opérateur télécom, mauvais paramétrage, itunes mal installé etc. Mais France Culture au eu, par l'intermédiaire de sa reponsable de communication la bonne idée de créer un blog sur son site où les auditeurs peuvent faire part de ce dont ils ont envie. Ce qui m'a permis de découvrir que tout le monde, de Paris à Biarritz a les mêmes soucis : téléchargements très lents et coupures intempestives. C'est bien simple, pour être sûr de choper un podcast, il faut obligatoirement être devant son écran (pour pouvoir relancer) et ce, entre minuit et 7 heures du mat (puisqu'en dehors de cet intervalle, ce n'est pas la peine d'essayer).

    Il convient de signaler que le problème est le même pour toutes les stations de radio-france. Caroline Cesbron, responsable de la com chez FC a fait remonter l'info. C'est bien. (mais j'espère quand même qu'elle n'a rien appris au service concerné qui a bien dû constater les choses depuis longtemps, ne serait-ce que par les plaintes d'auditeurs). Première réponse : le problème serait dû à la saturation des serveurs aux heures de pointe.

    Soit. Pourquoi pas. On va prendre son mal en patience..mais en attendant, il serait plus sérieux de la part de France Culture, France Inter et comparses d'arrêter de régulièrement faire de la pub pour leur service de podcast sur leurs sites respectifs, voire même de carrément expliquer une fois pour toute en première page qu'ils sont conscients des problèmes...Parce que là, tel que c'est présenté, ce n'est ni plus ni moins que de la mauvaise fois.

    Je me faisais la réflexion que quelque part, à radio-france, ils ne sont peut-être pas si pressés de régler ces problèmes. Car quelque part, l'idée que certains auditeurs accros puissent télécharger et stocker TOUT doit quand même un peu les agacer..Mais il faut savoir ce qu'on veut.

    Mais si le prix à payer pour un service de podcast performant était, justement, un prix à payer (genre 5€ par mois), je dis 'pourquoi pas'. Au regard de la richesse des programmes, je ne trouve pas ça scandaleux...d'autant quand même qu'il s'agit pour l'auditeur de pouvoir posséder en numérique tout l'historique d'une radio aussi riche en programme que France Culture.

  • des jours et des gens (4) - Jérôme Kerviel vs Laurent Dahl

    Ce soir, je suis plongé dans les vers de Stéphane Mallarmé..ce qui m'a ramené à Cendrillon d'Eric Reinhardt. N'en finirai-je donc jamais avec ce roman ? Après quoi en rendant ma visite quotidienne au blog ligne de fuite , j'apprends que l'écrivain a fait une courte apparition dans la seule émission du paf qui vaille le détour, j'ai nommé ce soir ou jamais présenté par Frédéric Taddéi. Reinhardt constate qu'il y a plein de similitudes entre son personnage et le trader Jérôme Kerviel...et le lecteur constate une fois de plus que Cendrillon n'est pas seulement une invitation à mettre plus de poésie dans nos vies mais également un roman d'une actualité brûlante. Un roman total donc. Voici l'extrait :

     

  • des jours et des gens (3) - Daniel Darc, dans Télérama

    3b01716089f56236946db9585552bb18.jpgDaniel Darc me disait vaguement quelque chose, quelque chose comme le membre d'un groupe français des années 80 qui chantait 'cherchez le garçon', titre sur lequel on dansait au diamant vert en se bousculant..Pas plus que ça. Mais depuis hier, après avoir lu l'article de Télérama qui lui est consacré, quand je pense à lui, je pense à 'bêtise', 'connerie', voire 'racisme'...car c'est bien de racisme -politique-  dont il est question.

    A la question de savoir, pour quel interprète il est prêt à écrire des textes, il répond :   "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de droite ",

    ça m'inspire différentes choses :

    - il dit qu'il n'est pas regardant..et prouve le contraire dans la suite de sa phrase. Je trouve ça très regardant que de choisir avec qui l'on veut travailler en fonction des opinions politiques. J'imagine un vieil ami qui l'appelle 'eh, salut Daniel, je viens de trouver une belle mélodie, est-ce que tu peux me faire un texte s'il te plait ?' réponses : euh, ça dépend, rappelle-moi, t'es de droite ou de gauche ?' Je m'imagine dans le même état d'esprit m'arrêter pour prendre un auto-stoppeur et lui dire 'avant toute chose, rassure-moi, tu n'es pas de droite ?'

    - il aurait dit "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui ne soit pas noire ni arabe", ça ne m'aurait pas plus choqué.

    - quand on se demande de quel côté est le politiquement correct dans ce pays, on a plus ou moins la réponse dans ce type d'article. Je n'ose imaginer la levée de bouclier si un compositeur à qui on aurait posé la même question avait répondu : "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de gauche ».

    Mais là, tout est normal et ça se passe dans Télérama. Et Daniel Darc se sent proche de tous les artistes-drogués de la planète (Pete Doherty..). Par ailleurs, il dit que que le matin "La première idée qui me vient, c'est de me jeter par la fenêtre, mais chaque jour je me rappelle que j'habite au rez-de-chaussée. »

    conclusion : On ne tire pas sur une ambulance. Mais bon, on écrit quand même une note pour dire ce qu'on pense. Et tout ça en faisant abstraction de ses propres opinions politiques. Car je croyais les artistes de son genre un peu plus ouverts et tolérants. Il prouve qu'il est tout le contraire.

    Loïc, 23h21 

     

  • l'hiver des poètes (2) - Stéphane Mallarmé

    259bd212efa9bdef1b0f38faf25631c3.jpgJe n'ai jamais trop accroché à Stéphane Mallarmé. Jusque-là, je trouvais sa poésie trop hermétique, difficile et surtout pas très agréable à lire, ce dernier point étant important puisque je peux aimer un poème agréable à lire même si je ne le comprends pas. Il y a des quatrains entiers du bateau ivre de Rimbaud dont on ne comprend rien mais qui sont d'une splendeur sans égal.

    Mais c'est la personnalité même de Mallarmé qui peut agacer. Très exigeant avec la poésie, il faisait partie, à mon sens de ces poètes "professionnels" sculptant ses vers dans la difficulté et n'étant satisfait qu'après maintes et maintes retouches. En clair, tout cela manquait de spontanéité et de cet esprit dilletante qui fait qu'on est un poète dans l'âme..

    C'est après avoir lu Cendrillon de Eric Reinhardt où il est beaucouo question de SM que j'ai eu cependant envie de m'y replonger. Et finalement, - peut-être suis-je aujourd'hui assez mûr pour le lire - je me surpris à me délecter de nombreux vers du grand Mallarmé. La poésie de Mallarmé est très profonde et très riche en mots 'extrêmes' ou 'absolus'. Concernant la prosodie, beaucoup regretteront l'obsession du poète à respecter scrupuleusement toutes les règles du sonnet. Perso, j'ai toujours préféré la poésie clasique à la poésie en vers libres. sans doute mon côté cartésien.

    Tiens et Mallarmé peut-être joueur à certains moments..comme le prouve ce poème où il transcrit en vers son carnet d'adresse :

                                                                                                                        

     Leur rire avec la même gamme                                  
    Sonnera si tu te rendis
    Chez Monsieur Whistler et Madame,
    Rue antique du Bac II0.

    Rue, au 23, Ballu.
    J’exprime
    Sitôt juin à Monsieur Degas
    La satisfaction qu’il rime
    Avec la fleur des syringas.

    Monsieur Monet, que l’hiver ni
    L’été, sa vision ne leurre,
    Habite, en peignant, Giverny
    Sis auprès de Vernon, dans l’Eure.

    Villa des Arts, près l’avenue
    De Clichy, peint Monsieur Renoir
    Qui devant une épaule nue
    Broie autre chose que du noir.

    Paris, chez Madame Méry
    Laurent, qui vit loin des profanes
    Dans sa maisonnette very
    Select du 9 Boulevard Lannes.

    Pour rire se restaurant
    La rate ou le charmant foie
    Madame Méry Laurent
    Aux eaux d’Evian, Savoie.

    Dans sa douillette d’astrakan
    Sans qu’un vent coulis le jalouse
    Monsieur François Coppée à Caen
    Rue, or c’est des Chanoines, I2.

    Monsieur Mendès aussi Catulle
    A toute la Muse debout
    Dispense la brise et le tulle
    Rue, au 66, Taitbout.

    Adieu l’orme et le châtaignier !
    Malgré ce que leur cime a d’or
    S’en revient Henri de Régnier
    Rue, au six même, Boccador.

    Notre ami Viélé Griffin
    Savoure très longtemps sa gloire
    Comme un plat solitaire et fin
    A Nazelles dans Indre-et-Loire.

    Apte à ne point te câbrer, hue !
    Poste et j’ajouterais : dia !
    Si tu ne fuis II bis rue
    Balzac chez cet Hérédia.

    Apporte ce livre, quand naît
    Sur le Bois l’Aurore amaranthe,
    Chez Madame Eugène Manet
    Rue au loin Villejust 40.

    Sans t’étendre dans l’herbe verte
    Naïf distributeur, mets-y
    Du tien, cours chez Madame Berthe
    Manet[^Berthe Morisot^], par Meulan, à Mézy.

    Mademoiselle Ponsot, puisse
    Notre compliment dans sa fleur
    Vous saluer au Châlet-Suisse
    Sis route de Trouville, Honfleur.

    Rue, et 8, de la Barouillère
    Sur son piano s’applique à
    Jouer, fée autant qu’écolière
    Mademoiselle Wrotnowska.

    Si tu veux un médecin tel
    Sans perruque ni calvitie
    Qu’est le cher docteur Hurinel
    Treize, entends- de la Boétie.

    Prends ta canne à bec de corbin
    Vieille Poste (ou je vais t’en battre)
    Et cours chez le docteur Robin
    Rue, oui, de Saint-Pétersbourg 4.

    J'imagine la réaction du facteur lisant une adresse écrite de la sorte. Parait-il en tout cas que Mallarmé a utilisé toutes ces adresses telles quelles et que toutes les lettres sont arrivées..

    Loïc, 22h10

     

  • des jours et des gens (2) - le cas Jérôme Kerviel, suite

    Heureusement que je n'ai pas pour unique obsession de faire grimper l'audience de ce blog, parce que je saurai de quoi parler. Samedi, j'ai fait une note sur le trader Jérôme Kerviel...voici la courbe d'audience (vive la poésie, vive Proust et vive Cendrillon !) :

    8bb94bbd89c8fbdc3c72c68fc5f24604.jpg

  • des jours et des gens (1) - le cas Jérôme Kerviel

    61437b4db8239c33f0fc478f04e0ac13.jpgVous savez ma fascination pour l'univers des traders. Je n'y peux rien, c'est comme ça. J'avais deux ou trois réflexions à faire sur le cas Kerviel :

    - Ce n'est pas parce qu'il a perdu 5 miliards d'euros à lui tout seul que c'est un fraudeur. Avec le fort effet de levier sur les produits dérivés, pour peu que le marché ne va pas dans la direction espérée, ça peut monter très vite. Mais c'est vrai, 5 millards c'est beaucoup. question : qu'en aurait-il été si lors de la découverte de ces positions cachées, celles ci avaient fait apparaître 5 milliards d'euros...de plus-value ? En aurait-on parlé ? (genre la une  de l'humanité : 'scandale à la Société Générale : un trader cache 5 milliards de plus-value' -)))

    - 5 milliards d'euros, c'est beaucoup mais la Société générale a fait la bêtise de vouloir dénouer les positions du trader sans réfléchir et ce, lundi dernier, le jour où le marché s'est effondré comme il ne s'effondre qu'une fois par décennie. Si cette affaire s'était passée une semaine avant, je serais curieux de savoir ce qu'il en aurait été.

    - dans cette affaire, le bonnet d'âne revient à Ségolène Royal qui a demandé à ce que les sommes perdues soient remboursées à des ménages en difficulté financière. ça ne veut tellement rien dire que j'ai pitié pour elle et pout les 17 millions de personnes qui lui ont fait confiance le 6 mai 07.

    Royal connait rien (à rien) mais d'ailleurs moi non plus. pas grand chose..mais dans cette affaire comme dans beaucoup d'affaires, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles ne paraissent. Et puis, il y a la présomption d'innocence. Mais nos médias s'en foutent...comme ils se foutent d'être exigeants et sérieux dans le traitement dans l'info. C'est la raison pour laquelle, je ne les écoute plus..autant que faire se peut (parce que si vous n'allez pas vers l'info, dans cette société où les médias sont omniprésents, l'info arrive toujours à vous.)

    Comme il s'agit avant tout d'un blog littéraire, voici quelques lectures en rapport avec cette sombre affaire :

    - l'argent de Zola. J'en ai déjà parlé, un must.

    - trader fou de Nick Leeson. se lit comme un roman

    - Cendrillon d'Eric Reinhardt.

  • des jours et des livres (3) - le top ten

    Compte tenue de mes lectures de ces deux dernières années, il me faut mettre à jour mon top ten. Ce sera l'occasion aussi de le mettre sur ce blog puisque jusque là, je l'avais juste déposé sur des forums divers et variés... Donc, 2 livres font leur rentrée  et en éliminent donc deux qui sont l'inconnu du Nord Express et Patricia Hishsmith et  les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Voici la liste :

     

    Marcel Proust - du côté de chez Swann
    Céline : voyage au bout de la nuit
    Emile Zola - l'oeuvre
    Eric Reinhardt : Cendrillon
    Milan Kundera : l'insoutenable légèreté de l'être
    Mario Vargas Llosa : Tante Julia et le petit scribouillard
    Boris Vian : l'écume des jours
    René Barjavel : l'enchanteur
    Franz Kafka : le chateau
    Paul Auster : brooklyn Follies

    6 écrivains français  (ce qui me confirme dans l'idée que la littérature française est la meilleure du monde...). Les américains sont très bons aussi d'un point de vue stristement narratif. Ils n'ont pas leur pareil pour ce qui est de raconter une histoire. Mais ce que je regrette c'est que je ne leur trouve pas de style personnel alors que chez les français, on sait quand on lit un Modiano que c'est de Modiano ou quand on lit Zola que c'est du Zola. Ceci dit, chez les américains, la traduction joue beaucoup. A quel point ? Je ne sais pas..

    Tout à l'heure, mon top ten cinéma.

     

  • CR21 : trente ans et des poussières - Jay McInerney

    4a3a611aa580e5d7ec29504ad4d5ca0b.jpgCe livre traînait dans ma PAL depuis pas mal de temps et il était toujours devancé par une autre lecture plus urgente. Mais là, ça y est, ce fut fastidieux mais je l'ai terminé. Mon impression à chaud est mitigée. Mi figue mi raisin. Avec le recul peut-être..il y a des livres qui sur le coup m'ont laissé de marbre mais qui se bonifient avec le temps qui passe qui me sépare de la lecture. (et d'autres, le contraire). A son actif, je dirais que ce roman a une vraie valeur documentaire pour qui veut s'imprégner de l'atmosphère et des pratiques du New-York friqué des années 80 (le héros principal, Russell, est éditeur dans une grosse maison d'édition et sa femme, Corrine est courtière en bourse). A son passif, je dirais que quand même, le style narratif est parfois un peu poussif (ou est-ce la traduction qui est moyenne...). Dans le genre, on préférera Auster. Il y a quand même des passages très poignants lorsqu'il est question des problèmes de drogue de Jeff, (l'ami du couple vedette), sa descente aux enfers, sa cure de désintox et les moments précédents sa mort (du sida). Sinon, on découvre sans surprise un milieu de l'édition perverti où règne la cupidité et le faux-semblant, un monde des finances impitoyable comme il se doit et les hauts et les bas de notre couple de jet-setters aussi beaux et sûrs d'eux l'un que l'autre. Au final, ça fait une histoire banale sur fond d'années Reagan, de sida émergent et de krack boursier d'octobre 87 (mais juste effleuré).

    Quelques passages :

    - Russell à propos de la Californie : ' Il ne voyait pas comment on pouvait être réellement sérieux dans quelques domaine que ce fût, quand le soleil brillait bêtement tous les jours.'

    - déjà il y a 20 ans : ' au cours d'un dîner, la conversation roule le plus raisonnablement du monde sur l'art ou la vie sexuelle des célébrités et, brusquement, le mot "optimiser" sort de la bouche de quelqu'un comme un bout de gras recraché sur la nappe. Des gens cultivés se mettaient à transformer des substantifs en verbes - "cibler", "impacter" -, les idées et les opinions politiques ne tardaient pas à suivre. "On dira ce qu'on voudra de Reagan, mais..."

    - un des seconds rôles à propos du mariage : 'On n'a pas encore inventé le genre de mariage qui me conviendrait, dit Washington calmement. Tu vois, je ne comprends pas pourquoi il ne devrait y avoir qu'un seul genre de mariage. Quand on cherche un logement, ça va de l'étage dans un immeuble en pierre de taille, au loft, en passant par le deux ou trois pièces dans une grande tour de verre avec club de gym, tout ça dépendant du style de vie qu'on a choisi, mais le mariage, il n'y a qu'un modèle de base. On est censé vivre en ménage, et dans la monogamie. Tu me suis. C'est la taille unique ? Jamais de la vie. Pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas différents modèles ? Tiens, distingué par des couleurs...mariage rouge, quatre nuits par semaine ensemble et les autres à draguer, mariage vert, on a des enfants ensemble et on les refile aux cousins impuissants...'

    - Russell, à propos de l'art contemporain : 'Depuis les années vingt, personne ne veut plus être un des blaireaux qui ont sifflé Stravinski ou Duchamp. Voilà bien le grand héritage du modernisme - la peur de passer pour un plouc.'

    note : 3.5/5

  • la musique de la vie (7) - Valérie Leulliot

    32960e20cfda4fbe281e5194df0fad96.jpgJ'ai déjà parlé de Valérie Leulliot et comme je fais ce que je veux ici, j'ai envie d'en reparler. Je ne cesse en ce moment d'écouter son album Caldeira sorti en février 2007. Bizarrement ce n'est que tout à l'heure en rentrant du boulot que j'ai fait pour la première fois attention aux paroles de mon homme blessé, chanson que je zappais systématiquement jusque là pour je ne sais quelles raisons...Les paroles de cette chanson sont de Miossec, ce qui est surprenant. Je ne connais pas ce Miossec mais si je dis que c'est surprenant c'est parce qu'il me paraissait assez évident à la première écoute que ce texte n'ait put être écrit que par une femme qui s'adresse à son homme et qui s'en veut de ne pas l'avoir vu sombrer. Ce texte me touche particulièrement. La chair de poule.

    Quelque part, on se dit que dans cet album Valérie extériorise une rupture douloureuse, cherche à comprendre le pourquoi du comment, ses responsabilités, et essaie tant bien que mal de sauver ce qui peut l'être.

    Comme ce blog n'est pas un blog people, ça ne sert à rien que je vous dise que Valérie Leulliot est la fille de Maryse  Gildas.  Par contre, je vais vous dire une chose qui a son importance, en tout cas pour moi : Un matin d'automne (en juin je crois), alors que j'étais dans la cour de l'école et que j'accompagnais mes filles dans leurs classes respectives, j'entends Lola, qui avait 2ans et demi commencer à chantonner 'rien de grave, rien de grave mon amour'. C'est un extrait de la chanson rien de grave, présente dans Caldeira. ça m'a fait bizarre car autant lorsque je mets ABBA ou Mika, j'aime faire partager mon engouement à mes filles, autant lorsque j'écoute Valérie Leulliot, je garde ça pour moi et ne pousse pas le son. C'est ne pas le genre de trucs qui peut plaire à des enfants !

    Depuis je porte la chanson rien de grave dans mon coeur. j'en reparlerai à Lola dans sa vingtaine d'années et je suis sûr qu'elle s'empressera d'aller écouter cette chanson qu'elle fredonna dans la cour de l'école les lutins. (les paroles commencent pas : une idée du bonheur, avis aux amateurs...

    C'est une nécessité pour moi de voir Valérie Leulliot en concert. D'ailleurs, elle est plus ou moins en tournée mais rien ne semble programmé pour la Bretagne. Reprend-elle des chansons de Autour de Lucie, ce groupe dont elle fut la chanteuse et souvent la compositrice ? Comment se peut-il qu'une femme concentre en elle charme, beauté, intelligence, finesse d'esprit, et discrétion ? Connait-elle Armelle Pioline, chanteuse de Holden, groupe qui travaille sur le même label et qui fait des chansons dans le même style ?

    Si vous voulez écouter des extraits, la miss a son myspace. (je ne comprendrai jamais comment un site aussi hideux qui myspace peut avoir autant de succès..) Voici les paroles de au virage..Les rimes en 'age' sont assez convenues mais la mélodie et le timbre de voix de Valérie en font une petite merveille :

    Viens souffler sur les nuages
    Ton air de n’avoir rien fait
    Tes yeux qu’on croirait en voyage
    Mouillent mes mains, mes pensées

    Viens la lune de passage
    Nous voit tous les deux blessés
    A force de manquer de courage
    On reste à s’imaginer

    Notre histoire n’est pas un mirage
    On doit pouvoir y arriver
    On doit pouvoir sauver les pages
    Tu vois rien n’est encore défait
    Viens me rejoindre au virage
    On peut toujours recommencer…

    Viens souffler sur mon visage
    Les villes, les gens, les forêts
    Tout ce que tu croises en voyage
    Moi j’apprends à rester à quai
    Je n’aurai plus peur des orages
    T’y crois pas mais je le promets
    Tu sais mon unique voyage
    C’est dans tes yeux que je le fais

    Non tout ça n’est pas un mirage
    Alors on doit y arriver
    On doit pouvoir sauver les pages
    Tu vois rien n’est encore défait
    Viens me rejoindre au virage
    On peut toujours recommencer
    On peut toujours recommencer

  • des jours et des livres (2) - Milan Kundera

    655c9c87d65779b95bf51622f92f6224.jpgLes essais de Milan Kundera sont aussi limpides et épurés que ses romans et le rideau (que je feuillette plus que je ne lis depuis tout à l'heure) n'échappe pas au constat. Milan Kundera élabore tout à un tas de concepts et théories (le kitsch par exemple) complexes et pourtant, à le lire, on a le sentiment que tout est simple et évident. Chaque phrase est un diamant, chaque pensée une illumination.

    Par contre, pour bien comprendre un essai de Kundera, il faut un minimum de culture romanesque puisqu'il fait sans cesse référence à de grandes oeuvres pour appuyer ses théories. Si on n'a pas lu ces oeuvres, c'est plus compliqué de s'imprégner de l'idée. Par exemple, dans l'art du roman, il est beaucoup question de Jacques le Fataliste et dans le rideau de l'homme sans qualités. C'est la raison pour laquelle, j'ai une préférence pour ses romans.

    phrase tirée de la fiche MK de wikipedia : Ainsi, la seule « morale » du roman serait la connaissance, le distinguant de la philosophie qui, abstraite (alors que le roman étudie toujours des situations concrètes), apporte un jugement. Le roman suspend ce jugement en montrant des faits susceptibles d'être interprétés et jugés diversement.                                      Telle est la différence entre un roman de Kundera et le roman de Muriel Barbery (touts proportions gardées..) : chez Kundera, l'histoire appuie les théorie alors que chez Barbery, les théories et l'histoire sont indépendantes.

    J'ai lu les romans de Kundera dans les années 90 et je dois dire qu'ils occupent une place privilégiée dans mes souvenirs littéraires. . Ceci dit, j'aimerais en relire , pour le plaisir surtout mais aussi pour les juger avec ce regard d'adulte que j'ai aujourd'hui et que je n'avais pas il y a 15 ans..donc voilà..juste comme ça...se rappeler parfois de ces oeuvres qui nous ont marquées..et ça pourrait être l'occasion de revoir du film 'l'insoutenable légéèreté de l'être' de Philip Kaufman, qui restitue à merveille l'atmosphère et le ton kunderien.

    Quelle joie ce serait d'apprendre la sortie d'un nouveau roman du maître..

    Loïc, 22h00