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étroitesse d'esprit

  • des jours et des gens (3) - Daniel Darc, dans Télérama

    3b01716089f56236946db9585552bb18.jpgDaniel Darc me disait vaguement quelque chose, quelque chose comme le membre d'un groupe français des années 80 qui chantait 'cherchez le garçon', titre sur lequel on dansait au diamant vert en se bousculant..Pas plus que ça. Mais depuis hier, après avoir lu l'article de Télérama qui lui est consacré, quand je pense à lui, je pense à 'bêtise', 'connerie', voire 'racisme'...car c'est bien de racisme -politique-  dont il est question.

    A la question de savoir, pour quel interprète il est prêt à écrire des textes, il répond :   "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de droite ",

    ça m'inspire différentes choses :

    - il dit qu'il n'est pas regardant..et prouve le contraire dans la suite de sa phrase. Je trouve ça très regardant que de choisir avec qui l'on veut travailler en fonction des opinions politiques. J'imagine un vieil ami qui l'appelle 'eh, salut Daniel, je viens de trouver une belle mélodie, est-ce que tu peux me faire un texte s'il te plait ?' réponses : euh, ça dépend, rappelle-moi, t'es de droite ou de gauche ?' Je m'imagine dans le même état d'esprit m'arrêter pour prendre un auto-stoppeur et lui dire 'avant toute chose, rassure-moi, tu n'es pas de droite ?'

    - il aurait dit "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui ne soit pas noire ni arabe", ça ne m'aurait pas plus choqué.

    - quand on se demande de quel côté est le politiquement correct dans ce pays, on a plus ou moins la réponse dans ce type d'article. Je n'ose imaginer la levée de bouclier si un compositeur à qui on aurait posé la même question avait répondu : "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de gauche ».

    Mais là, tout est normal et ça se passe dans Télérama. Et Daniel Darc se sent proche de tous les artistes-drogués de la planète (Pete Doherty..). Par ailleurs, il dit que que le matin "La première idée qui me vient, c'est de me jeter par la fenêtre, mais chaque jour je me rappelle que j'habite au rez-de-chaussée. »

    conclusion : On ne tire pas sur une ambulance. Mais bon, on écrit quand même une note pour dire ce qu'on pense. Et tout ça en faisant abstraction de ses propres opinions politiques. Car je croyais les artistes de son genre un peu plus ouverts et tolérants. Il prouve qu'il est tout le contraire.

    Loïc, 23h21