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  • [jardin] présentation des fougères, suite

    La polystichum setiferum (dont le feuillage est persistant comme celui de sa cousine la polyblepharum), n'est pas trop mal lotie non plus. Mais ne va-t-elle pas se sentir très vite trop à l'étroit dans ce tout petit contenant ? à suivre...

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    Le feuillage de l'osmonde royale est caduc. En cette fin novembre pluvieuse et tourmentée, ses frondes laissent apparaître les premiers signes de fatigue. Sinon, j'admets qu'elle ne dispose pas d'un pot conforme à son rang...

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    Quant à la dernière, la matteucia struthiopteris (plume d'autruche), qui était arrivée un peu abîmée, et bien, elle s'est éteinte...juste pour l'hiver ? Espérons-le (feuillage caduc également). Mon album photo me rappelle qu'elle était toujours en vie le 13.09 :

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    La prochaine fois, il sera question de deux fougères déjà bien établies : la dryoptéris flix-max (dîte fougère mâle, je crois) et la dryopteris erythrosora. Ce blog est vraiment sympa pour en savoir plus sur certaines choses qui poussent sur cette planète. 

    llt

  • [jardin] présentation des fougères

    Je commence gentiment à m'intéresser aux fougères, plantes de l'ombre par excellence, qui se plaisent évidemment très bien en Bretagne du fait de notre climat doux et 'ombrageux'. Donc, j'ai acheté quatre spécimens par correspondance début septembre sur un site spécialisé

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    A gauche, tout le monde aura reconnu l'osmonde royale (osmunda regalis), ensuite vient la polystichum polyblepharum, puis nous sommes tous émmerveillés par la polystichum setiferum. Je ne suis plus en état de vous donner le nom de la quatrième, la plus mal en point des quatre. Ah si, j'ai trouvé, c'est la matteucia struthiopteris plus connue sous le nom de plume d'autruche. 

    L'osmonde royale (que ma co-jardinière appelle l'immonde royale) ne ressemble pas à l'idée qu'on se fait des fougères :

     

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    La polystichum polyblepharum a, quant à elle, le privilège d'être logée dans un joli pot. Qu'elle en fasse bon usage..un tel écrin, ça se respecte.

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  • jardin # nandina domestica

    Voici donc mes nandina domestica. Cet arbuste est bizaremment aussi appelé 'bambou sacré' alors que comme je le disais en commentaire, ce n'est pas un bambou. Et non seulement ce n'est pas un bambou mais en plus, il n'y ressemble pas du tout...je n'ai rien trouvé de probant sur la toile qui puisse m'éclairer...

    Si quelqu'un...

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  • CR240 : Le Grand Meaulnes - Alain-Fournier

    GrandFOURNIERrec.jpgJe stipulais dans une précédente note que je n'avais pas ressenti les mêmes émotions lors de cette deuxième lecture que lors de la première il y a à peu près 25 ans. Car il y a quelque chose dans Le Grand Meaulnes qui ne parle qu'aux adolescents et pour l'adulte qui s'y plonge, le but ne peut être que se rappeler l'adolescent qu'il fut. 

    Ceci dit, même lu adulte, le roman reste troublant. A ce point troublant qu'une semaine après l'avoir terminé, je m'y suis replongé toute la soirée, butinant ici ou là et m'arrêtant plus précisément sur la fête étrange dans ce 'domaine mystérieux' quelque part dans la campagne solognote lors de laquelle des enfants parés d'effets seyants dansent pendant que des adultes festoient et ripaillent en attendant un couple de mariés qui n'arrivera jamais. S'imagine-t-on un château à moitié délabré dans lequel la fête s'organise jusque dans les moindres recoins ?

    Dans les couloirs s’organisaient des rondes et des farandoles. Une musique, quelque part, jouait un pas de menuet… Meaulnes, la tête à demi cachée dans le collet de son manteau, comme dans une fraise, se sentait un autre personnage. Lui aussi, gagné par le plaisir, se mit à poursuivre le grand pierrot à travers les couloirs du domaine, comme dans les coulisses d’un théâtre où la pantomime, de la scène, se fût partout répandue. Il se trouva ainsi mêlé jusqu’à la fin de la nuit à une foule joyeuse aux costumes extravagants. Parfois il ouvrait une porte, et se trouvait dans une chambre où l’on montrait la lanterne magique. Des enfants applaudissaient à grand bruit… Parfois, dans un coin de salon où l’on dansait, il engageait conversation avec quelque dandy et se renseignait hâtivement sur les costumes que l’on porterait les jours suivants…

    Augustin Meaulnes qui a débarqué dans cette fête tout à fait par hasard (après s'être perdu dans la campagne lors d'une fugue) fait la connaissance d'Yvonne De Gallais, la soeur de Frantz, le maître des lieux qui devait se marier (et qui reviendra seul avant de repartir comme une ombre). Alors la fête s'interrompt, s'estompe même pourrait-on dire tant elle semble être sortie d'un rêve. Le Grand Meaulnes rentre à Sainte Agathe où il retrouvera son ami François (le narrateur) et le Cours Supérieur. La suite de son existence ne sera qu'une quête, qu'une enquête...qu'était cette fête ? Où se situe le domaine mystérieux ? Qu'est devenu Yvonne de Gallais ? Le roman se déroule, les années passent mais les échos de la fête continuent de résonner. Et là, je ne peux m'empêcher de citer Daniel Leuwers qui préface l'édition de poche :

    Le merveilleux de ce roman réside dans un secret mouvement de balancier où le temps courtise son abolition, tandis que s'élève la rumeur d'une fête étrange dont la hantise se fait d'autant plus forte que l'existence s'en éloigne irrévocablement. 

    Tout est dit.

    lecture : octobre 2012, le livre de poche, note : 4/5

     

     

  • CR239 : une ombre sur la ville - Edward Sidney Aarons

    21199.jpgDans une petite ville de l'Amérique profonde, un notable a disparu après s'être bagarré avec un autre type pour une histoire de filles. Un privé embauché par la frère du disparu débarque de New York pour enquêter. Il se rend compte rapidement qu'il est tricard dans la ville mais il décide de poursuivre son enquête. Il découvre que le disparu (dont j'ai oublié le nom car cette lecture non marquante date de quelques semaines) exerçait une terreur sur la ville. Il était craint. Ensuite, je ne sais plus. Je me souviens juste qu'ill y a de jolies filles allongées sur des transats dans des villas luxueuses. Il fait toujours chaud, les gens ont la peau mouate, les routes sont poussièreuses et la nuit, les grillons chantent et les habitants engloutissent scotch sur scotch. C'est un polar américain des années 50 ni plus ni moins. 

    Je me suis procuré ce livre lors d'une brocante. Ses feuilles jaunies sentaient bon les années passées au fond d'un grenier. Parfois, la découverte d'un auteur se joue à peu de chose.

    Edward S.Aarons naquit en 1916 à Philadelphie, il passa sa vie à écrire des polars et il disparut en 1975. En 2012, l'un de ses polars eut l'honneur d'être évoqué dans l'espèce ce blog.

    lecture : octobre 2012, éditions du masque, , note : 3/5

  • jardin # plantation du huangwenzhu

    Je n'aime pas l'automne au jardin car on n'est pas gratifié de ses efforts tout de suite. Tout déperri et j'ai toujours ce sentiment que rien ne va repartir. Le jardin est aussi l'école de la patience. Alors, il faut s'y mettre.  Il y a 8 jours, je me décide à mettre le huangwenzhu en terre. Le monstre attendait en pot depuis plus d'un an. Ce ne fut pas une mince affaire que de le déplacer (un ami m'a aidé). Le dépoter fut plus facile. J'ai renversé le tout puis tiré sur un des gros chaumes tout en maintenant le pot avec un pied. Creuser le trou fut une partie de plaisir tant la terre est humide. J'ai décide de le planter dans une annexe de l'île aux bambous (annexe car pas mélangé aux autres). Je finirai la tranchée l'année prochaine...il n'y a pas d'urgence, les rhizomes sont sages en hiver. 

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    Dans ma petite collection de bambous, le phyllostachys viviax huangwenzhu est potentiellement le plus gros. D'ailleurs, en pot, il avait déjà commencé à sortir de jolis chaumes de 3 cms de diamètre :

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    Là où je l'ai planté, il dispose de plus de deux mètres carré pour s'exprimer. Je sens que je vais me régaler...dès le printemps prochain. 

  • mon histoire du grand Meaulnes

    le grand meaulnes.jpgMon grand-père m'offrit pour mes dix ans plusieurs volumes de livres de la bibliothèque verte. C'était nouveau pour moi qu'on m'offre de tels livres. Je me souviens qu'il les avait emballés sommairement dans du papier journal. Je me souviens aussi que je m'étais fait tout un film à propos de l'achat. Je pensais que mon grand-père les avait achetés dans une petite librairie de Persquen (bourg improbable de 200 âmes où il habitait) et que dans cette bibliothèque, il n'y avait que livres de la bibliothèque verte. Des étagères pleines à craquer, des livres posés par terre. Partout ce n'était que livres verts et le libraire qu'on distinguait à peine tant les livres croulaient sur le comptoir, portait une belle et désuette moustache. Mon grand-père un peu perdu lui demanda ce qui pouvait plaire à un enfant de dix ans (et comme de fait je me souviens clairement qu'il fit part à mon père de sa diffficulté de choisir et qu'il dût demander conseil). La librairie n'était pas très bien éclairée. Autres détails importants : Avant d'en ouvrir la porte, il fallait monter trois marches et un lampadaire à trois têtes illuminait son entrée. 

    Parmi les livres, il y avait des 'Michel', des 'Marianne'. Il y avait aussi la case de l'oncle Tom (dont on parlait l'autre jour sur ce blog) et le grand Meaulnes de Alain-Fournier identique à celui illustrant cette note. Par contre, je ne me souviens plus quand je l'ai lu et pourquoi. Il me semble l'avoir étudié au collège mais je n'en suis pas sûr. Deux choses sont certaines : je l'ai lu dans cette édition offerte par mon grand-père et quelques années après qu'il me l'offrit. J'ai gardé de cette lecture un souvenir particulier. La fête étrange dans laquelle débarque Augustin Meaulnes m'a longtemps poursuivi. Meaulnes débarque par hasard dans une maison (dans mon esprit ce n'était pas un château comme il est question dans le roman et comme figurant sur la couverture du livre) situé au milieu d'une espèce de marais et y rencontre une jolie fille insaisissable, comme transparente. Il ne sait pas trop bien si c'est la réalité ou s'il rêve. La maison n'est pas très grande mais est très chargée en voileries et bibelots d'un autre âge. Dehors, un soleil timide réchauffe une nature évanescente. Tout semble éphémère et Meaulnes après être rentré au pensionnat aura beau revenir sur les lieux, il ne retrouvera jamais la demeure et la jeune demoiselle. 

    Depuis hier, je relis le grand Meaulnes. La magie n'opère plus de la même façon. Je suis déçu par la façon dont est décrite la demeure et par le déroulement de la fête. Par contre, je reste sensible à cette espèce de rêve réel dans lequel débarque l'écolier et cette campagne du Cher parsemée de chemins sur lequel évoluent des charettes et des enfants se rendant à l'école du village. Mon attirance pour ce roman est de la même famille que ma passion pour les romans de Modiano. 

    Mon grand-père m'offrit un paquet de bibliothèques vertes une seconde fois. Au noel suivant mon anniversaire peut-être. Il ne m'en reste aucun. Que sont-ils devenus ? Ont-il été jetés  alors qu'ils étaient en bon état (certains n'ont jamais été lus) ? Est-ce que parmi tous les livres que mes filles ont reçus et lus, certains vont les marquer comme le grand Meaulnes pour moi ? Est-ce que j'ai vraiment passé une nuit avec d'autres enfants dans une école que je ne connaissais pas ?

    Sinon, sans doute que mon grand-père a acheté ces bouquins dans un supermarché de Pontivy. 

    Loïc LT