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printemps - Page 2

  • le jardin, saison 7

    Déjà le 7ème printemps dans cette propriété située dans un petit village de Bretagne Sud. La maison a beaucoup changé depuis (et ce n'est pas fini : exit la vigne vierge côté nord qui va être remplacée en juin par un bardage extérieur  afin de gagner en isolation et en esthétisme - horreur des maisons bretonnes avec les pierres grises autour des ouvertures). Le jardin lui aussi suit son bonhomme de chemin...avec des hauts et des bas, des joies et des déceptions. La nature est plus difficile à apprivoiser que les structures (d'une maison). 

    Le printemps se présente mais il n'est pas encore évident, on attend qu'il tienne ses splendeurs grandes ouvertes. L'hiver quant à lui fut  globalement doux et très humide. Le seul dégat dû au froid est mon pluviomètre qui a pété car il restait un peu d'eau au fond. Crack !

    Les plants s'en sortent bien. Mais comme habitude, il devrait y avoir des pertes..des vivaces ayant bu la tasse, des rosiers mal embranchés et des arbustes pas très robustes. La plus grosse inquiétude vient d'un arbre..et quel arbre les amis ! il s'agit du ginkgo biloba que l'on m'offrit l'an passé et que j'ai planté  en septembre...et qui m'a fait des frayeurs : peu après la plantation, il a perdu ses feuilles sans qu'elles jaunissent (alors qu'elles auraient dû). L'hiver est passé et j'attends maintenant avec impatience le début du bourgeonnement, si bourgeonnement il y a ! Si y'a pas, j'achète 10 bidons de round up de chez Monsanto et j'éradique toute végétation du jardin. Nan mais sérieux quoi, le ginkgo est un arbre réputé comme étant facile. Il fut la seule espèce à survivre à Hiroshima..il tolère très bien la pollution des villes...et chez moi, il crèverait. la honte. Bon, je suis quelqu'un d'impatient et en matière de jardinage, assez pessimiste. C'est un parti pris pour éviter de trop grandes déceptions. 

    Donc, je vous tiens au courant de cette affaire-là. Au fait, merci à Adrien de me l'avoir fait découvrir lors d'une promenade dans Pont-Audemer. C'est un arbre magnifique qui a des feuilles très étranges réconnaissables entre mille. A l'automne, elles se colorent d'un jaune vif qui ferait palir tous les tournesols de Vendée.

    Voici un gros plan sur le ginkgo juste avant que ses feuillent ne tombent :

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    Photo prise hier, 24.03.2013

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  • crise des vocations

    On savait déjà que la France n'avait pas vocation à accueillir toute la misère du monde, et là, voici qu'elle n'a pas vocation à rester au Mali. Ségolène Royal quant à elle n'a pas vocation à rester à la BPI (c'est pas plus mal mais bon on s'en fout de ce machin qui ne sert à rien).  La ville de Nogent n'a pas vocation à gérer la brasserie Le Bellevue (ça vous en bouche un coin !) et Séclin n'a pas vocation à être une cité dortoir etc etc

    Ce pays connait une véritable crise de vocation. Plus personne n'a vocation à rien. Tout est provisoire, en suspens. 

    Seul, je demeure. 

    Souvent, au début du printemps, ces vers de Rimbaud trottent dans ma tête de caboche. 

    Le Printemps est évident, car
    Du coeur des Propriétés vertes,
    Le vol de Thiers et de Picard
    Tient ses splendeurs grandes ouvertes !

    Le troisième quatrain est la perfection faîte vers :

    Ils ont shako, sabre et tam-tam,
    Non la vieille boîte à bougies,
    Et des yoles qui n'ont jam, jam...
    Fendent le lac aux eaux rougies !

    A un moment, dans ce même poème, il est question des enleveurs d'héliotropes. C'est le métier que je voulais faire quand j'étais petit. C'est joli mais on n'y comprend rien. Rimbaud n'avait pas vocation à se faire comprendre. 

  • chien de printemps....pour le pittosporum garnetti

    13032012 (1).JPGLa tempête du 16 décembre aura été fatale au pittosporum qui se dressait majestueusement le long de l'entrée principale...au petit matin, il était allongé....et le lendemain, peu motivé par exécuter le moindre effort dans le jardin, je le redressai et le tuteurai sommairement. Suite à quoi, courant février, on s'est rendu compte qu'il tirait vraiment la tronche. Et ce n'est que samedi dernier  que je me suis décidé à tenter de le sauver. Dans ma brouette, je lui ai préparé un mélange de terre végétale, de terreau et de compost (made in Kerniel). Et puis, nous nous lui avons choisi  une nouvelle place.

    Trois jours après ce transfert, l'arbuste est au plus mal. Ses nombreuses feuilles qui n'avaient pas sourcillé après Joachim pendouillent. Ma petite expérience de jardinier m'a appris à être patient mais là, je ne sais pas pourquoi, je ne sens pas trop l'affaire. Du coup, j'ai décidé de vous faire suivre ce qui j'espère ne sera pas son chemin de croix...

    J'aime beaucoup le pittosporum garnetti, même si de prime abord, il semble quelconque. Mais en y fourant son nez, on y rencontre des tiges d'un noir d'encre qui ne sont  pas sans me rappeler celui des chaumes de mes phyllostachys nigra (je sais, j'y reviens tout le temps...)

    llt, 13 03 2012

  • bambous 2011 # le phyllostachys nigra henonis

    Au printemps 2010, j'ai acheté deux henonis, l'un à Leclerc, l'autre chez un pépiniériste allemand. N'ayant pas encore décidé de leurs emplacements, les deux futurs géants patientent dans une grande jardinière placée plein sud, juste devant la façade de la maison. Les premiers turions sont sortis début mars (je ne me souviens plus trop exactement, un bon bambouphile tient un carnet dans lequel il marque tout ça !). Prisca avait eu la bonne idée de les protéger avant l'hiver avec un paillis de feuilles broyées. Au final, jamais depuis que j'ai chopé le virus du bambou, je n'avais eu des turions pareils :

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    Trois semaines plus tard, les bébés ont grandi et aujourd"hui, le plus haut fait plus d'un mètre.

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    Et cette dernière photo date d'hier. C'est magnifique !

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  • bucolismes

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    J’ai pris cette photo ce soir depuis la baie vitrée (en alu, posée par la MDF et non par kiclos, boite qui a menacé de me poursuivre en justice parce que je n’avais été gentil avec eux sur ce blog). Si ça peut vous donner une idée de mon environnement. C’est grâce à cette vue ô combien bucolique que des idées lumineuses me viennent (sur ce blog et dans la vraie vie, car je côtoie des gens en vrai de temps en temps).
    Je ne sais pas si on le voit bien sur la photo mais notre propriété s’arrête à peu près au niveau où se trouve les boeufs (on voit un piquet). J’ai l’intention de poser une clôture en bois (pas tout de suite parce qu’on n’a plus de sous) pour bien délimiter l’espace et puis aussi parce que parfois les bestiaux nous font peur. Le fil  est électrifié mais parfois, il  leur arrive de se mettre à gambader et dans ces cas-là, on se demande s’ils vont  s’arrêter.   Au début du printemps, il y avait encore 4  boeufs mais depuis, deux d’entre eux ont accompli leur funeste destin.
    A droite, on distingue notre vieux pommier en fleurs, celui qui sert de parasol en été. Un auvent comme ça, ça n’a pas de prix.  Derrière le pommier, il y a un arbre à muguet. Magnifique également.
    Derrière s'étend  la prairie  couverte de pissenlits (qu’on ne distingue plus trop car ces bonnes herbes sont  passés dans leur seconde phase , c’est  à dire que les fleurs jaunes (les capitules) ont laissé place aux aigrettes,  ces boules blanches sur lesquelles on soufflait quand on  était petit). C’est sur cette grande prairie exploitée par un producteur de cidre du village que très souvent nous voyons paître des chevreuils. En général, ils sont en binome et sont très méfiants.
    Au fond,   le bosquet  a  revêtu ses couleurs printanières. Cela nous  donne un joli dégradé de vert. Il nous manque juste le son d’une petite rivière.
    Quand il fait vraiment chaud, on installe les bains de soleil sur les chaises longues.  Et là, c’est le paradis sur Terre. Ce fut le cas samedi dernier.  Le mercure était monté à 25° et il n’y avait pas un souffle de vent. Pendant que les filles redécouvraient les joies du hamac (fixé entre le tronc du pommier  et un poteau de fil à linge), nous nous sommes prélassés pendant deux heures.        Le soleil frappait fort mais pas trop.  Des bourdons butinaient les fleurs du pommier.  Un coucou chantait du  haut de son nid perché dans les immenses thuyas de la propriété voisine.     Des papillons jaunes et blancs voltigeaient au milieu des bambous.   Prisca et moi, nous sommes endormis et on était tellement bien qu’on avait l’impression de faire le même rêve.  Ensuite, on s’est réveillé, j’ai repris mon bouquin et je me suis fais servir une petite bière bien fraiche.  On a clôturé la soirée par un barbecue. C’était vraiment bien.

    llt

  • printemps frémissant

    Après un départ tonitruant, l’hiver n’aura finalement pas été si rigoureux..mais ne crions pas victoire trop vite, il reste un mois avant sa fin officielle et je me demande si par malice, les dieux de la météo n’auraient pas opté pour un encerclement  d'un hiver doux par deux vagues de froid.
    Tout ça n’est pas pour me déplaire, mes bambous sortent de l’hiver globalement beaucoup mieux que du rude hiver 2009-2010. Le seul désagrément que j’ai subi est à chercher du côté du gazon que j’avais refait sur quelques endroits et  que du fait de ma paresse, je n'ai semé que mi-novembre...les fortes felées sont arrivées quelques jours plus tard et les graines ont grillé avant d’avoir eu le temps de germer.
    Jamais je n’ai attendu la printemps avec autant d’impatience. Quelques-uns des bambous sont maintenant bien installés et j’ai comme dans l’idée que le printemps 2011 devrait être celui de l’explosion. En attendant, j’ai fait un petit tour de jardin ce matin. Il faisait 11°, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, j’ai clairement ressenti les frémissements du printemps..mais il ne faut pas attendre grand chose de février aussi doux soit-il. Si quelques plants bourgeonnent (comme les hortensias qui sont très précoces et le forsythia qui est en fleur) la nature ne se laisse pas tromper par la météo..et il faut attendre fin mars pour qu’enfin l’on puisse crier “c’est le printemps !”

    Le pleoblastus tsuboï va-t-il refleurir cette année ? hélas oui, selon certains bambouphiles...

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    Le fargesia robusta campbell est mon chouchou. Planté en mars 2010, il sort de son premier hiver plutôt en bonne forme. Ses feuilles pleurent un peu et le gros chaume sorti en septembre est mort. 2011 devrait être son année !

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    Les  phyllostachys aurea n'ont pas bronché non plus. Après deux années traumatisantes au cours des quelles je les ai déplacés, ils sont désormais définitvement installés...Leur but est de remplir les intervalles les séparant..et le mien, de creuser un trou pour y placer une barrière anti-rhizome.

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    Voici les deux phyllostachys nigra henonis..ils sont pour l'instant en pot et ont passé l'hiver accolés à la maison côté sud. Je suis en négociation avec la "co-directrice" pour les mettre en pleine terre (car étant des bambous qualifiés de géant, ils seront vite à l'étroit en pot) à la place des trois griselines que j'avais planté à l'automne en face de l'abri de jardin. Prisca comme moi, trouvons qu'elles n'y ont pas leur place. Alors pourquoi pas mettre les deux henonis à la place ? Ainsi, ils serviraient de brise-vent et protégeraient l'abri de jardin qui prend de plein fouet les vents d'ouest et les pluies qui vont avec.

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    Voici l'île aux bambous. Elle contient pour l'instant 3 phyllostachys nigra et un phyllostachys bissetii. Je vais rajouter deux bissetii ce printemps pour ne pas faire de jaloux. Pour l'instant, l'endroit n'a pas trop fière allure..mais dans quelques années, il ne devrait rester aucun vide.

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    Et enfin, voici le premier bambou planté à Kerniel..en juillet 2008..Bien protégé des vents d'est par la haie de thuyas, le hibanobambusa tranquillans 'Shiroshima' sort indemne de l'hiver...Il est très traçant mais ne désirant pas qu'il s'étende beaucoup plus, la tondeuse fera ce qu'il faut pour calmer ses ardeurs.

     

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