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politique - Page 2

  • le choix de l'abstention

    Avant, c'était pas bien de s'abstenir mais aujourd'hui, quand on voit l'offre politique et bien j'estime qu'il y a tout lieu de se poser des questions. Je m'explique. J'enlève déjà les extrêmes de gauche comme de droite, il reste donc le parti socialiste, le centre, l'ump et les écologistes. Ces derniers sont trop utopistes pour être crédibles. L'UMP ne m'intéresse plus, Copé me dégoûte, Fillon tourne mal et puis je n'ai pas supporté qu'ils s'opposent au mariage homosexuel. Je me sens aujourd'hui à des années lumière de ce parti, qui reste ceci dit, celui dont je me sens le plus proche sur le plan économique. Mais de toute façon, ils sont inaudibles, c'est la guerre des chefs continue et des affaires judiciaires à n'en plus finir. Ils n'auront plus ma voix. Le centre ? Sans doute composés de gens honnêtes et intègres (à part Bayrou dont je n'ai jamais supporté l'arrivisme) mais c'est trop mou et trop politique politicienne pour m'intéresser. Reste donc le parti qui a l'honneur de diriger le pays. Je vais essayer de faire court mais je ne sais pas par quel bout prendre tellement je trouve ce gouvernement pitoyable. Je crois qu'on n'a jamais eu un président et un gouvernement aussi nuls.  Les intentions sont bonnes, certes, les annonces tout autant mais la force des annonces (genre 'remise à plat de la fiscalité' que tout le monde a déjà oublié d'ailleurs) n'a d'égale que le vide des actes. Donc, la façon de faire est la suivante : on fait des annonces tonitruantes, avec des mots qui frappent les consciences ('pacte', 'choc'), ensuite on fait semblant de s'atteler à la tâche en commençant par réunir des comités (Théodule comme on dit), ou des assises, ça fait bien aussi les assises. On met les partenaires sociaux dans le coup mais ces derniers ne parviennent pas à s'entendre ou alors font des compromis totalement creux qui n'ont plus rien à voir avec l'annonce de base. Et puis, les semaines se passent, l'actualité s'actualise et on passe à autre chose. Par exemple, depuis des mois, on attend de savoir où le gouvernement compte faire des économies et présentement, on cherche en plus de ce qu'on cherchait déjà, 50 milliards d'euros (pour compenser le manque à gagner lié à l'exonération des cotisations sociales dont vont soi disant bénéficier les entreprises, c'est du pipeau tout ça de toute façon mais admettons) mais on ne sait toujours rien, même par le premier euro d'économie. De toute façon, ce pacte de responsabilité va tomber à l'eau, comme le reste. La seule fleur que je fais à Hollande, c'est son sens de la communication bien affûté. Ça ne semble pas évident comme ça, quand on voit tous les couacs (mais c'est valable pour tous les gouvernements, société hyper-médiatisée oblige) mais je vous assure que pour le reste, il fait très fort. Sa performance est d'arriver à trouver des formules qui font mouche dans les médias (inverser la courbe du chômage, boite à outils, ...) et fixer des objectifs qui ont l'air d'être irréalisables mais qui en fait, pour la plupart s'avèrent être très accessibles. Ensuite, on joue sur les mots ou sur les marges. On sait qu'une croissance à -0.1% ou à +0.1%,c'est insignifiant, mais l'exécutif lui instille l'idée contraire (et c'est très bien relayé par les médias qui estiment par exemple qu'une baisse du chômage de 0.1% est une réussite pour François Hollande). Tout est dans la communication avec l'espoir que le discours soit performatif. Mais les actes non seulement ne suivent pas mais on fait le contraire de ce que l'on avait annoncé. Petits bras, pacotille etc etc. Aucun intérêt.

    J'attends des politiciens qu'ils soient au dessus du lot, qu'ils aient une vision. J'attends qu'ils nous éclairent et qu'ils apportent à la collectivité dont je fais partie ce que les écrivains ou les sportifs apportent dans leur domaine. Mais aujourd'hui, je n'ai d'admiration pour aucun politicien. Je peux trouver que certains sont plus intéressants que la moyenne (Rocard, Juppé, Cohn Bendit) mais ce n'est pas suffisant. Le seul talent qu'ils partagent à peu près tous est celui de l'éloquence mais c'est tout. Alors pourquoi n'y-a-t-il pas d'aussi grand talent en politique qu'il y en a dans les arts, les métiers et les sports ? Pourquoi la politique est-elle devenue synonyme de médiocrité ? J'ai des réponses mais ce n'est pas le sujet de cette note dont la conclusion est celle-ci. Compte tenu de tout ce que je viens de dire, l'abstention est un choix tout à fait respectable.

    Loïc LT. 

    ps : j'apprends ce matin sur France Inter (Thomas Legrand) que les 50 milliards en fait, ce ne sera pas 50 milliards de réduction des dépenses, mais 50 milliards de hausse en moins par rapport au rythme naturel de la hausse..on s'en doutait..une fois de plus,donc, on est dans la marge et le foutage de gueule. Heureusement que les ménages ne gèrent pas leurs budgets de la sorte !

     

  • calme plat (en Bretagne et ailleurs)

    Je voulais juste rassurer mes lecteurs concernant la situation en Bretagne. Il n’y a pas de climat insurrectionnel. Comme partout en France, les bretons sont majoritairement désintéressés par la chose publique, ils rouspètent contre les impôts et les taxes certes mais pas plus et pas moins qu’avant. Ils pensent aussi que les hommes politiques sont des incapables et qu’ils s’en foutent plein les poches mais pas plus et pas moins qu’avant.

    Le discours médiatique est encore à mille lieux de la réalité. Le climat est au jemenfoutisme. L’autre jour, j’étais à table avec 4 contribuables et 3 ne savaient pas le nom du premier ministre.

    Globalement, sur la situation en France, c’est un peu pareil. On parle d’un raz le bol fiscal parce qu’un ministre, lequel celui de l’économie je crois, a utilisé cette expression de façon tout à fait fortuite parce qu’il a senti que c’était ce que les journalistes voulaient entendre. Mais le raz le bol fiscal est une pure invention médiatique. Le gouvernement demande un effort afin de réduire le déficit (ce sera vain mais au moins il n’augmentera pas) mais cet effort touche avant tout les gens qui ont les moyens de le faire. Les riches ne sont pas à plaindre, la classe moyenne non plus (même s’il faut peut-être reporter quelques dépenses superflues et encore), les entreprises font des bénéfices. Quant à ceux qui sont dans la merde (chômeurs, sdf et un peu les classes populaires mais pas tous) et bien ne payant pas d’impôts sur le revenu et bénéficiant des minimas sociaux qui ne sont pas remis en cause, rien ne va changer pour eux non plus, rien ne va s'améliorer hélas non plus mais là, c'est structurel. 

    Donc voilà, je ne sais pas si ça vous rassure mais pour revenir à la Bretagne, et bien sachez que les bonnets rouges ne courent pas les rues et qu’il y a de fortes chances que ce micro-phénomène disparaisse (pour peu qu’il soit apparu) quand les médias auront décidé de passer à autre chose.

  • pétition contre la réforme des rythmes scolaires

    Attention événement : j’ai décidé de relayer une pétition lancée par un syndicat d’enseignants de gauche (le SNUipp-FSU). Il s’agit de dire non à la réforme des rythmes scolaires.

    J’ai toujours été opposé à cette usine à gaz dont seuls les socialistes peuvent avoir l’idée. Au nom du soi disant rythme chronobiologique de l’enfant, on décide de leur enlever la grasse matinée du mercredi matin...pour quoi en contrepartie, des journée d’école qui finissent plus tôt et qui se prolongent par une prise en charge diverse et variée par les communes, pendant moins d’une heure d’activité d’éveils. Au bout du compte, la journée de l’enfant n’est pas raccourcie et en plus il a de l’école le mercredi.

    Tour cela n’a ni queue ni tête, coûte cher aux petites communes et perturbe les enfants à qui on demande de changer de cadre pour finir la journée. C’est insensé ! Je n’arrive par à comprendre qu’un seul homme à savoir, Vincent Peillon, ait réussi tout seul à imposer une réforme aussi absurde sans que personne ne dise rien ou trop peu.

    Ma deuxième fille est en CE2 et n’est pas concernée cette année puisque comme les ¾ des communes, Camors a décidé, à juste titre,  de mettre en place cette déformation des rythmes scolaires à la rentrée 2014. Mais ensuite donc, logiquement si ça tient toujours, elle va devoir s’y plier.

    Mais je me demandais un truc :que se passerait-il si une commune refusait de s’y plier ? Il y avait bien avant cette ‘refondation’ (c’est comme ça qu’ils appellent ça en plus...vraiment n’importe quoi) des communes qui avaient des dérogations pour avoir le droit à des rythmes différents que le rythme officiel. Je transmettrais bien cette question avant la prochaine réunion du conseil municipal. Tout le monde serait gagnant : l’enfant déjà et avant tout, les enseignants (qui n’ont pas envie de bosser le mercredi, on les comprend), les parents (qui n’auront pas à supporter des enfants fatigués et énervés le soir) et les finances de la commune.

    Voilà pour ça.

    Sinon, je n’aime pas trop parler des faits divers mais j’ai une grosse pensée pour la petite Fiona. On a tous été choqué par cette affaire...je ne m’habitue jamais à l’idée que des êtres humains, des parents envers leurs enfants encore pire, puissent arriver à ce niveau d’horreur. Cela m’a d’autant choqué que sur la  photo que l’on voit sur la page facebook de sa mère, je trouve qu’elle a le même air canaille que Chloé au même âge.

    Loïc LT

  • désaccords majeurs

    Jusqu’en 2005, j’ai toujours voté à gauche (sauf au second tour des élections présidentielles évidemment) et puis en 2006, lors de l’affaire du cpe, j’ai eu comme une révélation. Le basculement s’est fait en quelques minutes. Je m’en souviens très bien, j’étais chez moi et je surfais sur les autoroutes de l’information et je parcourais des forums de discussion où  les débats étaient houleux entre pour et anti cpe. Et puis, j’ai eu un déclic. Je me suis dis que franchement je n’avais rien à voir avec tous ces gens qui s’opposaient violemment à un projet aussi anodin que le cpe, qui n’aurait rien changé au problème du chômage des jeunes sans doute, ou si peu mais qui valait le coût d’être tenté. Mais mon basculement brutal et inattendu était avant tout d’ordre philosophique. Je m’étais pas rendu compte toutes ces années en tant que gauchiste aveuglé qu’en fait, qu’au fond de moi j’étais plutôt favorable à une société où le risque et la précarité sont de vigueur. Parallèlement, la personnalité de Nicolas Sarkozy me fascinait. Et donc a commencé une période un peu naïve où je suis même devenu militant ump (mais juste virtuel, je n’ai participé à aucune réunion).

    Pour moi, l’économie étant le nerf de le guerre, j’acceptais le fait d’être en total désaccord avec l’ump sur les sujets sociétaux, de sécurité ou à propos de l’immigration.

    Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé mais je suis quand même en désaccord profond avec certains des dirigeants de ce parti et surtout avec les 70% de sympathisants : entre le PS et le FN au second tour, je vote pour le candidat PS, avec enthousiasme presque. Je ne comprends pas, je suis consterné même qu’un type comme Fillon, pourtant jusque là plutôt modéré et surtout réputé pour être attaché aux valeurs de la république ait pu tenir ce genre de propos. Le PS mène une mauvaise politique certes (il ne fait quasiment rien en fait, à part communiquer) mais ce n’est pas un parti sectaire. Donc sur ce point, désaccord total et définitif. J’attends de voir concrètement ce qui va se passer lors des municipales en cas de second tour ps-fn  (ça ne risque pas d’arriver dans ma commune solidement ancrée à gauche et où le fn ne dépasse pas les 10%).

    Désaccord aussi sur le mariage gay. J’étais pour, je l’ai déjà dit ici. Je ne conçois pas qu’on puisse être contre or la plupart des dirigeants de l’ump étaient contre.

    Par ailleurs, l’ump m’a foutu la honte, incapable qu’elle est d’organiser une élection interne sans que ça se termine en batailles de chiffonniers, avec soupçons de trucage, de bourrages d’urne etc.

    Donc, voilà, ce que j’aimerais c’est un parti de droite résolument moderne sur les sujets de société et prônant un libéralisme maîtrisé, un parti de droite pour qui impôt n’est pas un gros mot...'qui paie ses dettes s’enrichit', c’est vrai mais je dirais aussi ‘qui paie ses impôts s’enrichit’. J’en ai un peu marre que lorsqu’on parle d’impôt c’est toujours sous l’angle de la contrainte et comme quoi,c’est injuste, ça coûte cher etc. L’impôt est la force d’une société, c’est ce qui permet à la collectivité d’avancer et de gommer les inégalités générées par la libéralisme (qui n’est pas un gros mot non plus, c'est la seule façon pour l’économie de fonctionner dans ce monde globalisé).

    J’aime beaucoup Angela Merkel (même si je ne connais pas vraiment ses opinions) mais c’est surtout la démocratie allemande qui est un exemple. Les deux gros partis se respectent et il leur arrive même de gouverner ensemble. Il me semble par ailleurs que les allemands  perdent moins leur temps avec les extrêmes qu’on entend trop en France par rapport à ce qu’ils apportent au débat. Je ne fais pas de distinction entre l’extrême gauche et l’extrême droite comme certains le font. Il m’arrive de parcourir des forums trotskistes et je peux vous dire que ces mecs sont fous.

    Je m’éloigne du sujet ? Je m’en fous. C’est le retour de la littérature !

    Rangez-vous derrière moi ! Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce !

    Loïc LT

  • la "contribution climat-énergie"

    J'admire le talent des socialistes pour donner des jolis noms aux taxes. A côté, à droite, ils sont trop bêtes, trop naïfs : ils avaient appelé la taxe carbone par son nom. Pfff c'est nul d'appeler les choses par leur nom, la langue française est suffisamment riche, on peut se passer d'intituler les choses. Moi, je vois, au boulot, au lieu de demander à mon collègue s'il veut bien me prêter son agrafeuse, je lui demande en substance : pourrais-tu me prêter ton outil permettant de fixer à l'aide d'une agrafe ces deux morceaux de papier rectangulaires de format 21*29.7 ? Intituler les choses, c'est pas bien, c'est vouloir donner un prénom aux objets. Pourquoi donc tant de familiarités envers les objets ? Donner un nom aux êtres humains, ça se conçoit mais aux objets, non, non et non !

    Mais revenons à notre "contribution climat-énergie". On applaudit, on félicite le technocrate qui a trouvé la formule. On ne sait pas trop ce que ça contient (mais pas grand chose sans doute...enfin on espère en tout cas) mais l'essentiel en politique n'est pas le contenu mais le contenant. Tout se joue aujourd'hui dans la formulation. A droite, ils n'avaient pas compris ça. 

    Une contribution, ça fait mieux que taxe. Taxe, c'est vraiment trop négatif dans l'esprit des gens. Les gens en ont marre des taxes, par contre, ils sont en manque de contributions. C'est mieux la contribution ; contribuer à quelques chose (de forcément positif), ça nous évoque la générosité et la collectivité, la solidarité ! Maître-mot depuis quelques années : la solidarité !

    Le climat ! Noble cause ! Une contribution pour le climat. C'est pas rien quand même. Ambition ! ô folle ! Le but est qu'une taxe touchant les français ait une influence sur le climat mondial. Ça force le respect. Je suis fier d'être français.

    Energie ! C'est un mot puissant qui recouvre plusieurs sens. Mais globalement l'énergie c'est 'la force en action' (wiktionnaire). Donc ces trois mots mis côte à côte, ça jette. On ne peut qu'approuver aveuglément. Un si bel emballage ne peut que contenir de jolies choses. 

  • les vacances de la honte

    François Hollande n'a honte de rien ! Non, mais faut arrêter là. J'apprends qu'il ose prendre une semaine de vacances, laissant ainsi les français dans la merde. Là, je vois, j'ai une grosse facture de garage à payer et je sais pas comment je vais faire et pendant ce temps, qu'est-ce qu'il fait le président  ? Il prend des vacances le mec. J'entends certains de ses fans dire que oui, mais il reste en France ! Encore heureux qu'il reste en France ! Il manquerait plus que ça qu'il parte à l'étranger avec notre pognon. Moi, je pense qu'il faudrait interdire par la loi à nos gouvernants de prendre des vacances à l'étranger. Tel Louis XVI cherchant à fuire le Saint-Royaume de la Félicité, Sarkozy aurait dû être puni pour avoir oser partir aux States pendant ses vacances. Non mais imaginez qu'il y a un méga-incendie dans je-ne-sais-quelle forêt pendant ce temps. Qui va coordonner les secours si c'est pas le président ? Qui va aider les pompiers à tirer les tuyaux ? Et mon voisin qui cherche du boulot depuis un an, vous croyez qu'il peut se prendre 'une petite semaine de repos'? Et en plus s'il ne peut pas compter sur une petite aide personnelle du président, mais il va déprimer le gars ! 

    Je suis outré ! Et qui va aller dans les petites villes de campagne pour signer les contrats d'avenir si c'est pas le président ? Faut qu'il fasse son job, Flamby. C'est lui qui a mis en place ces contrats géniaux et innovants que le monde entier nous envie,  c'est lui l'employeur, et donc c'est à lui de les signer un à un comme il a fait récemment dans une petite sous-préfecture de Seine-Et-Garonne. 

    Et si ce n'est pas lui, qui va nous asséner au quotidien qu'il se passe quelque chose dans l'économie, qu'il y a le début d'un commencement d'une petite brise de reprise. On a besoin de se l'entendre dire. Moi, en tout cas, ça me fait du bien de l'entendre chaque matin lors du petit-déjeuner. Quand je ne l'entends pas, je sais que ma journée va être ratée.

    Et puis sa boite à outils géniale et magique ! Pour tous les gens qui n'en ont pas, j'imagine que ça doit les rassurer de savoir que leur président en possède une dans laquelle tout un chacun peut se servir. Et s'il part en vacances, il va sans doute pas nous en laisser les clefs, le bougre. 

    7 jours de vacances, ça fait 600.000 secondes pendant lesquelles le paquebot France va voguer sans capitaine, dans la houle folle du libéralisme éffréné et dont Pépère était notre Unique  et Grand Protecteur

    François, je ne te souhaite pas de bonnes vacances (de la honte). 

    Loïc LT (hilare)

  • l'inversion d'une courbe

    Hollande, je commence à bien l'aimer, c'est un gros malin. La promesse de l'inversion de la courbe du chômage, bien relayée par les journalistes est quand même une belle trouvaille. Je ne sais pas si c'est un expert en communication qui en est l'auteur ou bien si ça lui est venu tout seul, mais qu'importe, c'est beau, c'est pas cher, ça marche, c'est bien rentré dans les esprits et en plus la promesse va évidemment être tenue...parce qu'après tant de mois d'augmentation du chômage, techniquement il va forcément faire une pause, voire même baisser un peu pendant quelques mois..Oh, rien de significatif mais suffisamment pour que l'on puisse dire que le président a tenu sa promesse. De la même façon, on peut promettre des jours sans pluie cet été ou une heure sans crimes à Marseille. C'est pas compliqué de tenir ses promesses, il suffit juste qu'elles ne peuvent de toute façon qu'être tenues. 

    J'en avais déjà parlé il y a quelques temps, je crois mais je le redis parce que je pense que cette inversion à la noix (mécanique et inévitable indépendamment de la politique du gouvernement) est imminente. Et que les médias vont forcément être admiratifs...puisque tous les experts, bien naïfs sur ce coup-là ne cesse d'asséner que la promesse est intenable. 

    Le Point en parle ici.

    Bravo François !

  • la rue

    C'est pas parce que les anti-mariage gay furent des centaines de milliers à manifester qu'il faut abandonner le projet de loi. C'est normal qu'il y a des gens qui ne soient pas d'accord et qu'ils le fassent savoir. C'est la démocratie. Mais de là à abandonner un projet, non. Je pense la même chose quand ce sont les syndicats qui mobilisent. La rue n'est rien en fait. C'est très minoritaire. On fait trop de bruit avec ça. La majorité ne défile pas. Elle est silencieuse, souvent trop lisse à mon goût mais elle est. La rue n'est jamais l'avant-garde de quoi que ce soit. 

    A titre personnel, je n'ai jamais manifesté sauf au lycée mais c'était pour sécher les cours. On ne savait pas la raison du défilé et très vite, on s'était barré de ce machin pour aller faire un billard au pmu.

    J'appelle à manifester en masse contre le pouvoir de la rue !

    Et je félicite François Hollande de ne pas avoir cédé. Puisse-t-il en faire autant lorsqu'il va devoir prendre les premières décisions douloureuses (qu'on espère) de son quinquennat (sur les retraites par exemple).

    François, sache que la droite libérale et progressiste sera derrière toi quand il le faudra. Raz le bol de l'opposition systématique. 

    loïc lt

  • revue de presse dominicale

    Le gouvernement aurait l'intention de mettre en place une prime à la casse écologique qui serait financée par la hausse de la fiscalité sur le diesel. Je suis contre. Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter une voiture neuve même avec une grosse prime à la clé. Ou alors il faudrait vraiment que cette prime soit énorme (genre 10.000€). Donc, cette mesure va pénaliser les classes populaires (qui garderont leurs vieilles bagnoles et paieront le gazole plus cher) et favorisera les classes moyennes supérieures qui changeront de voitures, ce qu'elles font de toute façon régulièrement. Si cette mesure est mise en place, une fois de plus donc, le gouvernement socialiste oublie les plus pauvres, catégorie qui, à ce que j'entendu dire n'intéresse plus vraiment les socialistes. Pourquoi pas mais qu'ils l'assument au lieu de nous faire croire le contraire. 

    Toujours à propos d'écologie, mon sujet de prédillection. J'ai lu un article dans Ouest-France sur un projet de création de lotissement avec des éco-habitats sur la commune de St-Avé dans le Morbihan et le tout pensé dans une logique de développement durable. C'est bien..sauf qu'une association écologiste (Bretagne Vivante, dont je salue le combat) s'oppose car le terrain en question est une zone humide qui sert d'éponge etc. Cette association s'étonne que la mairie (de gauche ndlr) ait accordé un permis de construire. La mairie répond que la loi le lui permettait et puis balance donc que toute façon, ce seront des maisons bbc etc. Donc, voilà, où nous en sommes. Sous des prétextes écologiques, on poursuit l'étalement urbain. L'écologie se mort la queue. Mon avis, il faut arrêter d'étendre les villes et privilégier les habitats collectifs au coeur des cités. 

    Sujet d'actualité toujours : je ne suis pas contre le fait de baisser à 6 semaines la durée des vacances d'été. Ce qui m'énerve, c'est qu'on a l'impression que Vincent Peillon improvise totalement, qu'à chaque fois qu'il est invité dans un média, il se dit 'qu'est-ce que je vais bien pouvoir lancer comme polémique ce coup-ci ?'. Il aurait fallu déjà que le passage à le semaine de 4 jours et demi dans le primaire et ce racourcissement des grandes vacances se fassent conjointement...ou ne se fassent pas, mais en tout cas qu'on débatte sur le tout.

    Loïc LT

  • Si la restauration était gérée comme la santé (par Vincent Bernard)

    Trouvé ce texte sur Objectif Liberté, le blog de Vincent Bernard 

    Dans ce petit restaurant où vos activités professionnelles vous conduisent à déjeuner le midi, une « formule du jour » avec entrée et plat vous est facturée 10 euros. Pour améliorer l'ordinaire, vous devez ajouter 6 euros pour un dessert, 16 euros pour une bouteille de vin, 20 euros pour du homard.

    Au début, vous payez votre repas, seul. Vous vous contentez généralement de la formule à 10 euros, et vous ne vous offrez que très rarement un petit dessert, juste pour vous faire plaisir. Vous ne prenez du vin que si un collègue vous accompagne et partage l'addition. Le soir, vous préparez votre repas à domicile. Vous vous offrez parfois un autre restaurant plus raffiné, ou plus exotique, le choix ne manque pas. Vous aimez cela, mais en bon père de famille, vous n'en abusez pas, car vous savez que votre budget n'est pas infiniment extensible.

    Mais certains trouvent qu'ils ne peuvent profiter de ces plaisirs assez souvent. Ils en avisent les décideurs politiques. Alors un beau jour, la loi, soucieuse de permettre l'accès à une alimentation de qualité pour tous, oblige chaque restaurant à additionner la note de tous ses convives à chaque service, et à diviser équitablement la note entre tous. Dans ce cas, le homard à 20 euros, partagé entre les 100 couverts du restaurant, ne vous revient plus qu'à 20 centimes: vous ne vous en privez pas, tout comme du vin... D'ailleurs, vous n'avez plus intérêt à rester raisonnable. En effet, si les 99 autres convives consomment du homard et pas vous, votre addition est tout de même augmentée de quasiment 20 euros: Tant qu'à payer plus cher, autant en profiter ! Cependant, un nombre croissant de convives réclamant du homard, des desserts et du vin, votre addition monte à 40 euros et plus, et vous vous dites que vous feriez mieux de manger des sandwiches au bureau... Une fracture alimentaire se produit entre ceux qui peuvent aller au restaurant et ceux qui doivent se contenter de repas sur le pouce. Inacceptable, selon certains partis politiques et associations. 

    L'état, soucieux de corriger cette inégalité devant le couvert, oblige alors les restaurants non pas à vous facturer directement le repas, mais à envoyer la note à une caisse centrale, qui, après l'avoir augmentée de 5% de frais de gestion, en prélève une quote-part proportionnelle à votre salaire sur votre feuille de paie, en la camouflant sous les sobriquets de CAG - contribution alimentation généralisée - et de charges patronales, vous laissant croire que « c'est votre patron qui paie ». L'illusion de gratuité étant totale, vous délaissez le sandwich et fréquentez deux fois par jour les restaurants, rebaptisés « établissements d'alimentation », l'ancien vocabulaire ayant une connotation par trop... ancien régime. L'état profite de votre manque de vigilance pour prélever aussi sur votre salaire une partie de la note des retraités et d'autres inactifs, qui peuvent ainsi participer au festin à vos frais, sans que vous ne vous en rendiez vraiment compte. Cependant, les restaurateurs, submergés par la demande, sont obligés de supprimer le homard et les autres raffinements de leur carte, faute de pouvoir en fournir en quantité suffisante. Le menu de base devient l'ordinaire de tous. Anciennement vendu 10 Euros au client, il est désormais facturé à 20 euros à la caisse de compensation, puisque le consommateur ne regarde plus à la dépense. 

    Vous remarquez que bien des gens qui autrefois déjeunaient chez eux préfèrent désormais le restaurant « gratuit », n'hésitant pas parfois à y consommer trois ou quatre repas quotidiens. La demande est telle que la pression à la hausse sur le prix des aliments entrant dans la composition des repas est importante. L'état décide donc d'en réglementer les prix. Les fraudes se multiplient, les restaurants n'hésitant pas à facturer à la caisse des repas fictifs. 

    Comme il subsiste une certaine concurrence entre restaurants, on en trouve encore qui pratiquent une restauration correcte, à condition toutefois de pouvoir payer des suppléments, parfois légalement, parfois en dessous de table. Par contre, les trois étoiles, autrefois fierté de notre pays, ont disparu. Les plus riches vont déguster les mets les plus fins aux tables des grands chefs de Suisse ou de New York qui ne désemplissent pas. Les hauts "serviteurs" de l'état, fort heureusement pour eux, échappent à la médiocité ambiante en se créant sur mesure des tables spécifiques, comme "l'avale de grâce", cantine militaire de haut luxe où notre président de la république aurait ses habitudes. Notre président ne perd d'ailleurs pas une occasion de rappeler l'excellence de notre système d'alimentation à chacun de ses passages, sans se soucier des rabat-joie qui font remarquer par voie de presse que la plupart des français n'ont pas accès au même niveau de prestations. 

    Mais voilà, l'état ne peut augmenter indéfiniment le prélèvement sur les feuilles de paie des individus pour financer l'augmentation de la consommation de services de restauration, aussi la caisse de compensation affiche-t-elle un déficit chronique. Afin de limiter la hausse des prix, l'état décide de fixer arbitrairement le prix du menu à 15 euros. Chaque année, la négociation du prix légal du repas entre restaurateurs et état tourne à l'affrontement. Quant au rationnement des tarifs, il freine les vocations de restaurateurs dans les campagnes dépeuplées. 

    Les politiques, dans une nouvelle tentative d'en freiner l'emballement financier, réforment encore le système en le rendant plus contraignant, rationnant l'accès à l'alimentation, par le système du « restaurant référent », restaurant auprès duquel vous devez vous inscrire pour un an afin de bénéficier de l'intégralité de la prise en charge du repas. Du fait de cette diminution de la concurrence entre restaurants, la qualité des repas baisse dramatiquement, les clients étant généralement priés de manger en moins d'un quart d'heure. La qualité de service devient déplorable. 

    Face à cette situation aberrante, certains plaident pour le retour au système antérieur de restauration libre, dont les avantages s'effacent progressivement des mémoires. Ils sont traités de sans-coeur, de fossoyeurs des acquis sociaux et, naturellement, d'ultra-libéraux, ce qui suffit à empêcher tout débat serein autour des avantages et inconvénients de chaque système. Toute velléité de retour à une restauration privée, nécessairement « à deux vitesses », est farouchement combattue par les syndicats, qui, il est vrai, utilisent la caisse de compensation des établissements d'alimentation comme moyen de financer leurs activités, comme finissent par le révéler quelques journalistes d'investigation. 

    Et votre bon sens vous taraude : « comment en sommes nous arrivés là » ? 

    Naturellement, tout ceci n'est que pure fiction. Aucun gouvernement sérieux ne s'autoriserait d'ingérence dans la gestion d'un secteur d'activité selon des principes aussi stupides.