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politique - Page 3

  • pour ou contre

    le mariage homosexuel :  pour. Je suis pour le mariage civil de tous les gens qui s'aiment, donc évidemment pour les gens du même sexe. L'église catholique s'en offusque mais qu'importe (elle représente quoi aujourd'hui ?)...les homos ne demandent pas à se marier à l'église (pour la plupart) donc à la limite, l'Eglise n'a pas à se mêler d'un problème concernant la société civile. 

    Et puis, pour moi, tout ça n'a pas trop d'importance. Deux êtres peuvent s'aimer, se sentir unis dans un même destin pour la vie sans avoir à recevoir l'onction du maire (et encore moins du curé). Personnellement, officiellement je ne suis pas marié, mais en mon for intérieur, je le suis. Tout le reste n'est que littérature, signatures et festoiements, c'est à dire futilités.

    l'euthanasie : pour. Chacun est libre de décider du devenir de son corps. Quand quelqu'un veut se suicider, il ne demande l'avis de personne. 

    la peine de mort : je suis contre...il n'y a plus de débat en France et c'est tant mieux, mais il y a encore une grosse partie de la population qui est pour 'dans certains cas'...et puis tant de pays dans le monde où elle est toujours appliquée.

    François Hollande : je suis pour puisqu'il a été élu démocratiquement. Pour le reste, il est nul. Il ne prend aucune décision courageuse et il n'en prendra sans doute aucune pendant les 5 ans à venir. Comment un pays peut-il avancer si ses habitants ne consentent pas à faire des efforts ? Le parcours d'une nation est pareille à celui d'un individu : on ne parvient à ses fins, on ne réalise ses rêves que par l'effort et l'abnégation.

    les ogm : carrément pour.

    que la Grèce reste dans l'Euro : pour. 27 pays européens ont décidé d'unir leurs efforts pour le meilleur et pour le pire. Même si les grecs ont lourdement fauté par le passé, les autres pays de l'union doivent tout faire pour les aider. A partir de là, je suis plutôt pour une mutualisation générale des dettes (en contrepartie d'un libéralisme et d'une austérité accrus).

    intervention en Syrie : pour. Puisque l'ONU est bloqué à cause de l'iresponsabilité de la Chine et de la Russie (il va bien falloir un jour réfléchir à cette question des sièges permanents occupés par des dictatures), il faut à tout prix que quelques pays se mettent d'accord pour sauver la Syrie du joug de cet infame dictateur. La diplomatie, ça va un temps. Des enfants meurent tous les jours. Poutine est un salaud. 

     

     

  • désendettement # prendre l'argent là où il se trouve

    Devant cette dette abyssale générée par trente ans de laisser-aller et de manque de courage politique, les premiers qui sont mis à contribution sont les riches, ce qui est normal, mais le problème est que, à moins que l'on veuille les dépouiller totalement (et encore ça ne suffirait pas), un moment on se rend compte que ce n'est pas suffisant. Comme il n'est pas question de demander des efforts aux classes populaires, ce qui parait logique, il reste donc cette fameuse classe moyenne dont on ne cesse de dire qu'elle va mal, qu'elle a déjà donné assez, qu'il faut qu'on la laisse enfin tranquille. Je ne vais pas revenir sur cette notion de classe moyenne qui recouvre tant de réalités différentes..mais globalement quand même, on voit à peu près ce que c'est. Ici en Bretagne Sud, je me suis fait une petite représentation de la chose. Une famille de la classe moyenne c'est : deux salaires pour un total de 3000€ minimum, une maison assez grande (donc gros crédit sur 15 ou 20ans), deux voitures dont au moins une grosse berline (ou  monospace), deux enfants bien habillés et gâtés. La maison est de style contemporaine, plutôt spacieuse, bien équipée en électro-manager, hi-fi et informatique dernier cri. Le jardin fait 500m2 au mimimum et est bien entretenu (mais dispose rarement d'une piscine, réservée à la seule classe moyenne supérieure). La famille part en vacances au moins d'août, deux semaines au minimum ou trois (mais en général, les gens aiment se garder une semaine à la maison). Vacances en hiver aussi : une semaine au ski. Sinon pour les loisirs, et bien, les enfants font du sport. Socialement parlant, on reçoit plutôt beaucoup, on fait souvent la fête*on s'implique dans la vie de la commune via des associations ou l'amicale laïque (sauf qu'en Bretagne, beaucoup d'enfants sont scolarisés dans le privé..mais bon ça ne change rien).

    Ce que je me dis en voyant ça, c'est que cette classe moyenne qui soit disant déprime, et bien, à mon avis, elle a largement les moyens de contribuer beaucoup plus au redressement des finances publiques. C'est  dans son compte en banque que se situe la clé du désendettement. Il faut qu'elle paye plus d'impôt sur le revenu et aussi qu'on lui supprime toutes ces niches fiscales dont elle profite abusivement (emploi à domicile, travaux d'isolation...). Je vous dis que là est la clé et qu'il ne faut pas avoir peur de le dire. Jusque là, on fait tout pour la préserver parce qu'il y a cette idée reçue que c'est toujours elle qui trinque etc...mais c'est faux...et à force de la préserver, elle s'est bien enrichie, j'en suis convaincu !

    Concernant mon ménage, je ne sais pas où il se situe..dans un no man's land, semble-t-il, tant je réalise et ma compagne aussi qu'on n'a rien à voir avec cette classe moyenne dont je viens de parler... sans pour autant qu'on fasse partie des classes populaires. Nous avons assez pour vivre, on ne se plaint pas mais nous ne sommes pas, loin de là au niveau de la classe moyenne (raison de plus pour qu'elle casque -)))

    C'est dit. 

    Loic LT, 11.08.2012

    *'faire la fête', ça veut dire quoi au juste ?

  • conversation avec Gambetti # été 2012

    Enfin, si j'ai bien compris, le gouvernement de gauche aide les riches à se payer une voiture électrique ou hybride grâce au malus que les pauvres payent en achetant des voitures polluantes ? C'est à peu près ça le truc non ? (puisqu'on le sait, une voiture électrique vaut dans les 30.000€, aide gouvernementale inclue et que donc pas à portée des pauvres).

    A France Inter, l'autre matin, on était plutôt plutôt enthousiaste et l'on se permettait même de dire que si Le Figaro jugeait que ce plan "tombait à plat", c'était avant tout parce que le Figaro était un journal d'opposition...Alors, je ne doute pas que cette aide va aider les journalistes de Radio France a remplacer leur voiture....pour le reste, tout cela me désespère. Hollande n'a rien fait en 3 mois, tout est repoussé aux calendres grecques...on créé des commissions à la pelle, on met en place des chantiers etc...et personne ne dit rien. La France dort ! Comme s'il n'y avait pas de problème de dette, de délocalisation...ah, pardon, j'oubliais notre omniprésent ministre de l'enfoncement productif..cela lui n'a pas peur, on voit bien qu'il se démène -)))

    On est cerné ! Tout le pouvoir est aux mains du parti socialiste (exécutif, législatif, villes, collectivités locales), les journalistes disent amen à tout (en dehors du Figaro, bien seul), et on n'entend plus ceux qui sous Sarkozy parlaient d'Etat UMP (Bayrou, Kahn) alors que la mainmise actuelle du PS mériterait quand même un minimum de résistance. 

    Sinon, j'ai un peu honte de moi. J'ai remarqué en effet que depuis que la gauche est au pouvoir, je suis content quand il y a des mauvaises nouvelles genre des plans sociaux, alors que justement je ne voulais pas avoir cette attitude qu'avait la gauche quand elle était dans l'opposition. Ça doit être humain, je ne sais pas.

    C'est en substance ce que je disais hier soir à Gambetti. 

     

  • [politique] l'effort, quel effort ?

    Notre gouvernement socialiste vient soit disant d'annoncer "un plan de rigueur qui ne dit pas son nom" dixit les journalistes qui veulent nous faire croire que le 1er ministre nous ment, qu'il nous cache qu'il va nous faire souffrir. Car les journalistes ne sont pas dupes, ils ont remarqué la supercherie ! le gouvernement nous ment ! c'est bien une cure d'austérité qui attend les français !...heureusement qu'ils sont là les journalistes..sans eux, les français ne se seraient aperçus de rien...OUHHHHHHHH

    Trève de plaisanterie..j'avoue que je suis lassé de tout ça..lassé qu'on nous fasse croire qu'on nous fait croire qu'on nous ment, marre de la communication et du faux semblant. Concrètement, il y a quoi d'ambitieux dans ce collectif budgétaire ? Les entreprises vont payer un peu, les riches un chouya...et puis basta..les classes populaires et moyennes seront épargnées...soit 95% de la population française ! Malgré tout on nous vend ce plan "de rigueur qui ne dit pas non nom" comme un plan juste et ambitieux qui va redresser les finances publiques de la nation...7.5 milliards d'euros soit....0.004% du montant global de la dette (7.5/1800). J'ai dû faire le calcul deux fois pour m'en convaincre. Mais c'est bien ça.

    C'est juste pitoyable..moins que de la poudre aux yeux...un voile, que dis-je, un mirage lointain, abstrait, indistinct, une abstraction...

    Soit disant, tout le mondre devait participer à l'effort de redressement...mais quasiment tout le monde est épargné...trop de chance ! Comment les grecs n'y ont pas pensé plus tôt : pour résoudre une dette abyssale, il suffit en fait de taxer un peu plus les entreprises et les riches..mais pas trop quand même, juste un peu. 

    Décevant d'autant que j'avais été agréablement surpris que Ayrault fasse de la lutte contre les déficits sa priorité...A titre personnel, je devrais m'en satisfaire car je fais parti de ces gens qui ne vont rien payer en plus et qui au contraire vont recevoir un peu plus. 

    C'est nul et navrant. Plus dure sera la chute. On en reparlera. 

  • conversation avec Gambetti # le ps plutôt que le fn

    Quand les dirigeants du parti pour lequel je vote disent qu'ils ne veulent pas chosir entre le ps et le fn, j'ai honte, ai-je dit à Gambetti...j'ai honte car entre le rhume et le choléra, je choisis le rhume, donc dans le cas d'un second tour entre un candidat ps et un candidat frontiste, je vote pour le candidat ps sans  me boucher le nez, avec même une certaine fierté. Je ne comprends vraiment pas cette position même si j'imagine qu'elle est sans doute stratégique avant d'être idéologique. Mais bon, ça ne passe pas. Cela me semble essentiel que les partis républicains se rassemblent contre les extrêmes. D'un autre côté, c'est vrai que le parti socialiste n'a pas les mêmes scrupules avec le front de gauche mais je veux bien admettre que le front de gauche est plus respectable que le front national. 

    C'est ainsi que je me suis exprimé devant Gambetti. Et ensuite, on a échangé sur des choses plus légères comme par exemple les difficulés de Ségolène Royal et là, j'ai affirmé à Gambetti que s'il y a une chose dont je suis certaine c'est bien que cette femme s'en fout totalement des problèmes des gens, ça transpire dans sa façon d'être et de parler que son ambition n'a d'égale que sa stupidité et d'ailleurs, ai-je poursuivi c'est sans doute sa candidature de 2007 qui m'a fait défintivement basculer de l'autre bord. Je ne comprends vraiment pas que des gens croient en elle car c'est tellement évident qu'elle se moque d'eux. Je n'ai pas voté au 1er tour de ces législatives et dans notre discussion de l'autre jour, je t'ai expliqué pourquoi ai-je rappelé à Gambetti mais si j'étais rochelais que je n'avais pas voté au 1er tour et bien il est certain que j'irais voter au second pour son adversaire socialiste, Olivier Falorni.

    llt

  • conversation avec Gambetti # politique française

    Tu veux savoir pourquoi je n’irai pas voter aux législatives, demandai-je à Gambetti ? nan, et ba je vais te le dire quand même : je ne suis pas de gauche et je ne suis pas pour une cohabitation. C’est clair, non ?
    De toute façon, c’est cousu de fil blanc, le parti socialiste va gagner, ça va être un raz de marée. A l’ump, personne n’y croit même s’il faut faire croire le contraire. C’est normal, c’est le jeu.
    Et comment je trouve ces premières semaines sous présidence Hollande ? Sincèrement, sans esprit partisan, très inquiétantes...Passons sur les mesures symboliques (baisse du salaire du président, des ministres, des patrons des entreprises publiques) qui ne sont que des attrape-gogos qui ne changent rien aux fondamentaux...par contre, l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire et le retour partiel de la retraite à 60 ans sont des mesures qui vont coûter très chères et qui ne sont pas financées...dans combien de temps, demandai-je à Gambetti, le gouvernement va-t-il se rendre compte de ses erreurs ? Faudra-t-il attendre 2 ans comme Mauroy en 1983 ? Moscovici a l’air bien sûr de lui quand il affirme que la France respectera ses engagements en matière de réduction du déficit public mais dis-moi, toi Gambetti, qui connait bien les rouages de la politique et de finance, dis-moi l’once d’un début de mesures que le gouvernement a prévu pour réduire ce déficit ? Allez, je t’écoute...ah mon Gambetti, tu fais moins ton malin.
    Quant à la hausse du smic, je me marre...je vais être le premier à en profiter...mais je ne regarde pas que ma petite personne...et heureusement, sinon, je serais le premier à défendre ce gouvernement. Mais c’est vrai, assénai-je à Gambetti que l’économie française est tellement compétitive et a tellement d’avance sur l’Allemagne et les pays émergents qu’on peut se permettre d’augmenter les salaires de 300 euros net comme le demandent certains syndicats, qui n’ont honte de rien..et même si le gouvernement n’accédera pas totalement à cette demande, elle prouve quand même le climat un peu surréaliste dans lequel nous vivons. Tout est possible, soudainement, l’argent tombe du ciel, les journalistes sont aussi naïvement pro-hollande aujourd’hui qu’ils étaient anti-sarko hier. Les gentils nous gouvernent.

    Mais qu'il est bon de pouvoir cogner sur le pouvoir. J'avais perdu l'habitude.

    Et puis, tiens, un petit décompte sympa. l'évolution de la dette publique en temps réel :

     

  • plaidoyer écologique

    Les programmes politiques de droite comme de gauche ont un point commun : ils promettent toujours plus...plus de pouvoir d’achat, plus de croissance, plus de redistribution...tout est ramené à des questions financières. Le bonheur des gens ne dépendrait que de leur niveau de richesse. Même les petits partis qui soit disant sont là pour faire rêver n’y coupent pas...l’argent, l’argent, l’argent...et si ce n’est pas l’argent, c’est la position sociale, le rapport de force. A l’extrême gauche, par exemple, on cogne sur les riches, on pense qu’il en faut moins...mais là aussi, ce sont des considérations purement matérialistes. Argent, lutte des classes, on n’en finit pas, toujours la même rengaine.
    Il y a une petite exception : ce sont les écologistes. Les écologistes en  défendant prioritairement la protection de la nature et le développement durable sont les seuls à ne pas mettre la croissance et les considérations financières au dessus de tout. Ce sont les seuls. Officiellement, ils ne parlent pas vraiment de décroissance mais je sais que certains l’évoquent... tout comme la semaine de 32 heures. Je l’ai déjà dit sur ce blog : moi je suis carrément pour les 32 heures. Puisque nous ne parviendrons pas à réindustrialiser la France, et bien, faisons de notre doux pays, un havre de paix et d’amour. Culture et loisirs comme fers de lance du progrès social.
    Ceci dit, je ne suis pas écolo et ce pour trois raisons principales :
    . je ne crois pas au réchauffement climatique
    . je suis pour le nucléaire.
    . je suis pour l’agriculture intensive
    Ces trois points étant essentiels, voter écolo est impossible pour moi. Mais je respecte le vote écolo, et l’envie même car voter écolo c’est voter pour une autre valeur que la consommation, ce en quoi le vote écolo est un vote résolument poétique. Dommage que les dirigeants du parti europe écologie soient  des politiciens de gauche calculateurs et carriéristes qui ne font rêver personne (quand on voit comment ils ont réussi à négocier des dizaines de circonscriptions avant que les français ne votent...).
    Pour l’anecdote, pour cette élection, j’ai procédé par conviction et élimination. Impossible pour moi de voter pour les extrêmes, il reste donc trois candidats crédibles. Hollande est sympa et responsable mais je n'ai pas compris comment il voulait faire pour réduire la dette. Bayrou avait le meilleur programme mais je n’aime pas le bonhomme. Et je me souviens avoir entendu le président sortant (dont j'apprécie, dans cette campagne,  le côté seul contre tous) parler de belle du seigneur d’Albert Cohen...c’était pas du cinéma, ça lui venait vraiment des tripes..et donc parfois il y a de petits détails comme ça qui font la différence (surtout quand ce détail est d'ordre littéraire..). 

    llt

  • conversation avec Gambetti # présidentielle 2012

    Il a repris contact avec moi ! Il vote Mélenchon le bougre ! Moi je n'ai jamais été attiré par les extrêmes. J'ai grandi dans la campagne languidicienne où une grosse majorité de gens votaient centre-droit...Comme la ligne éditoriale de Ouest-France, la quotidien régional de référence par ici et que je lis encore quotidiennement.

    J'ai répondu à Gambetti.

    Et je voulais te poser une question aussi...qu'est ce que tu voudrais qui change concrètement dans la vie des gens, dans le quotidien des gens, dans ton quotidien,  en cas de victoire d'un candidat comme Mélenchon ?
    Quand tu parles de rêve et d'espoir, mais c'est quoi au juste, concrètement ? Me dis-pas que c'est juste une question de salaire et de pouvoir d'achat ou de précarité du travail ? Comme je te le disais, je pense que la dégradation sociale est un mythe entretenu par les médias...Ce que je vois autour de moi ne colle pas avec ce qu'on nous raconte. Au dessus de chez moi, il n'y avait qu'un champ quand on a acheté en 2007 et aujourd'hui, il y a deux grosses maisons construites par des gens de notre génération. Ce ne sont pas des riches, ce sont des gens normaux, des employés comme il y en a des millions en France. 2 berlines par foyer, vacances en été, en hiver etc. Et il en est de même pour les parents des enfants de l'école primaire où j'envoie mes filles. Je sais qu'il y a des gens, dans les banlieues ou ailleurs  qui ont des vies plus difficiles mais pour une grosse majorité de français, ça n'est pas le cas.
    Alors pourquoi faire la révolution ? Pour qui ? Plus de 90% des français s'estiment heureux (les enquêtes sur le bonheur valent ce qu'elles valent mais bon, ça donne une idée quand même). Pourquoi changer les choses ?
    Dernier point : je suis contre les 35h...car je suis pour les 32h. 4 jours au taf par semaine et basta.
    Je ne crois plus au retour d'une croissance forte et je pense que c'est très bien. Laissons les pays émergents produire puisque pour l'instant, on ne peut pas concurrencer. 1 ou 2% de croissance, c'est bien. Faut arrêter avec la croissance.
    Je me définirais comme un libéral de gauche. J'aurais voté DSK avec enthousiasme. En 2007, j'ai voté Sarkozy et je l'assume, j'ai toujours bien aimé ce type-là, j'aime bien les gens qui clivent.  Pour cette année, je ne sais pas trop..je pense que Sarkozy s'est mis une trop grande majorité des français à dos pour pouvoir imposer une rigueur ( qui s'impose car l'unique problème est le niveau de la dette, comme je l'ai déjà dit) sans risquer l'explosion. Hollande peut le faire lui...et même aller plus loin..il aura l'assentiment des médias, des bobos, des artistes et l'indulgence de tout le peuple de gauche.

    Et ensuite, on a continué à échanger..mais il faut que je lui demande l'autorisation pour retranscrire ses réponses ici.

  • Pour un passage aux 32 heures

    En 1998, la France passait aux 35 heures et c’est grâce à cette  réforme que j’ai obtenu mon premier cdi. Je suis resté 6 ans dans un cabinet comptable avant de me faire lourder comme un malpropre. J’étais en détresse morale et les responsables ne m’ont laissé aucune chance. Avec le recul, je me dis que j’aurais dû me mettre en arrêt au lieu de m’obstiner à venir au boulot pour faire n’importe quoi. Enfin bref, je m'égare..les 35 heures, c’était chouette, en même temps, je n’ai pas connu les 39 heures. Aujourd’hui, je pense qu’il faut faire un pas supplémentaire et passer aux 32 heures. 8 heures au taf par jour, multiplié par 4 et hop week-end le jeudi soir. Ce serait bien que cela se fasse au niveau de l’Europe pour des raisons d’harmonie évidemment. Ce serait un signal fort envoyé au monde entier : “nous les européens, puisque de toute façon nous avons perdu la guerre économique, et bien, perdu pour perdu, profitons de la vie. Faisons de l’Europe, un havre de paix dans un monde de fous”.
    Ce n’est pas une idée totalement saugrenue (Michel Rocard qui est l’un des rares socialistes à peu près crédibles l’avait émise). Et je ne pense pas que ça nous pénaliserait. Il faut bien comprendre que depuis le temps que l’économie s’est mondialisée et bien, tout ou presque tout ce qui était délocalisable l’a été. Les entreprises qui sont restées en Europe ont de bonnes raisons de le faire. Le secteur tertiaire est très peu délocalisable, l’agriculture non plus, les petits commerces etc. Et puis le fait de donner un jour de week-end de plus à tous les européens ne serait pas sans incidence sur la consommation en général et de loisirs (voyages, culture, bricolages etc), et pas sans incidence sur l’emploi aussi.
    Mais en attendant que les 32 heures soient possibles, nous avons une grosse dette à rembourser et pour quelques temps, je ne sais trop combien, je crains qu'il va falloir bosser un petit peu plus. Une idée : supprimer pour une durée limitée (genre 3 ans) la 5ème semaine de congés payés....et la somme dégagée serait totalement affectée au remboursement de la dette. Au bout de 3 ans, on fait le bilan et on voit si on continue ou pas (pour moi, il faut revenir à un taux d’endettement de 35%...le maximum qu’on autorise aux ménages).  Les travailleurs et les travailleuses peuvent l’accepter si en contrepartie le gouvernement s’engage à faire passer la durée légale à 32 heures ensuite.
    Il faudrait que j’en parle à Gambetti.

  • conversation avec Gambetti (sur la réalité de la crise)

    La crise (je mets toujours ce mot entre guillemets, je ne l'assume pas, voyez-vous) est avant tout une affection qui touche le langage. On dit que nous sommes en crise donc nous le sommes (je mets là en avant m’a dit un collègue le concept du discours performatif : c’est le fait de parler d’une chose qui la rend réelle).  Après personne ne prend la peine de vérifier sa réalité dans le quotidien. Tout juste va-t-on balancer des poncifs du genre “la vie est chère, il  y a de plus en plus de pauvres”. Ça ne mange pas de pain et ces idées reçues maintes fois ressassées depuis aussi longtemps que le capitalisme existe nous confirme dans l’idée de la crise.
    Gambetti m’affirmait que le système capitaliste était à bout de souffle, qu’il était en train de s’auto-détruire. Je ne comprends pas pourquoi il m’a dit ça : lui même a un bon job et il vit dans une belle maison nichée au coeur d’une vallée luxuriante. En fait pour lui comme beaucoup de monde, la crise n’a d’existence qu’à travers le discours médiatique. Si les médias lui avaient fait croire que depuis 5 ans l’Europe connaissait une forte expansion, ça aurait été pareil. Il l’aurait intégré au réel à peu près aussi facilement que la crise (je dis à peu près car le français se méfie toujours des médias quand ils sont trop positifs).
    Mais bon sang, ai-je répondu à Gambetti, va dans les bars, les restaurants, sur les plages, sur les aires d'autoroutes, regarde les maisons sortir de Terre, les files d'attente dans les supermarchés, les grosses bagnoles...elle est où la crise financière dans tout ça ? Pour 80% des gens, la crise est un concept abstrait dont ils ne découvrent la réalité que par les médias. Pour les autres, c'est dur, crise ou pas crise, ça l'a toujours et ça le sera toujours. C'est le principe même du système que de laisser des gens sur le bord de la route (tout en les aidant par la redistribution, ce qui est normal) pour que les autres aient envie de se battre pour ne pas rejoindre les premiers...et puis pour que les premiers gardent l'espoir d'y arriver.
    Il ne peut pas exister de système idéal où tout le monde serait heureux (encore que les plus pauvres ne sont pas tout le temps les plus malheureux) car il s'effondrerait sur lui-même car les gens ne verraient pas l'intérêt de se casser le cul.

    Je ne vois pas ce qui pourrait remplacer le capitalisme, assénai-je à Gambetti. Aucun théoricien économique n'a encore rien trouvé quoi que ce soit car il se confronte tout le temps à la nature même de l'être humain qui est d'être libre, consumériste et dont le penchant individualiste est plus fort que son attirance pour la collectivité. Et quand bien même, un esprit éclairé trouverait un système alternatif et que ce dernier était porté par un parti politique qui arriverait au pouvoir et le mettrait en oeuvre (admettons hein...), il n’y aurait pas d’autre solution pour que ce nouveau système s’installe dans la durée, d’empêcher que des élections aient lieu car à chaque fois, ce serait la menace de voir un parti pro-capitaliste les gagner.