En fin de compte, je me suis trompé sur la fin du roman (voir note précédente) mais en fait, ce n'est pas grave, ça m'a donné une idée de roman : une fille au pair embauchée dans une famille espagnole (pourquoi pas) pour combler un vide, parce qu'elle ressemblerait à la fille disparue, qu'elle porterait même le même prénom. Mais je ne suis pas prêt d'écrire ce roman parce que j'ai d'autres projets à réaliser avant, comme par exemple construire un cabanon en bois pour y stocker des livres ou faire une terrasse en carton.
Et donc, le roman de Brigitte Giraud n'est pas si mal. Il est question du déracinement d'une fille au pair, des difficultés d'adaptation, de la barrière de la langue, tout ceci d'autant plus marqués dans une année étrangère qu'elle se retrouve dans une famille allemande pour le moins étrange (en ce sens, étrangère a peut-être deux sens). Et puis donc arrive le dénouement..qui nous ramène encore 60ans en arrière pendant cette foutue guerre à propos de laquelle nos auteurs français n'en finissent pas de revenir. Un peu lassant à la fin.
Mais en dehors de ça, le roman est assez agréable à lire.
Et j'ai hésité à écrire cette note (très courte) car j'ai hésité même à continuer le blog. Il y a des moments comme ça où je trouve que la littérature est vaine, qu'elle n'est pas du tout synonyme d'évasion (car on lit dans son fauteuil, dans son lit..et on croit s'évader parce qu'on lit des choses qui nous sont pas quotidiennes), qu'en fait elle empêche de progresser, de prendre des risques, de voyager. On ne prend aucun risque en se plongeant dans un bouquin, au contraire même, on se vautre dans son confort et on se rassure en se disant "je m'évade avec la littérature".
Mais quelques jours après avoir penser tout ça, j'ai changé un peu d'avis. C'est comme ça que ça se passe dans mon cerveau. Les idées et les sentiments vont et viennent de façons incohérentes et désordonnées.
roman, paru en 08/2009
Stock, 207 pages
lecture du 23/11 au 25/11/2009
note : 3.5/5
à venir : l'exilée, Pearl Buck

le mot de l'éditeur : «J'étais la fille du Menuisier, je le savais. Jeanne, malgré sa folie, était plus normale que moi, côté filiation. Elle le nommait. Pas moi. Nous n'avions pas de mots l'un pour l'autre. Notre lien était un long fil continu que personne ne pouvait voir. Aucun mot ne s'y accrochait comme le font les notes sur une portée. Nous-mêmes en étions ignorants, seulement soupçonneux de sa présence tenace.»

Aériennes sont les heures souterraines de Delphine de Vigan !
Le roman se compose de 3 récits indépendants mettant en scène 3 femmes d'origine africaine ayant en commun de ne pas baisser les bras face à toutes les injustices dont elles sont les victimes, de par leurs statuts de femmes mais aussi d'immigrantes.
Le 09.05.2008, lors de son émission quotidienne sur France Culture, Alain Veinstein avait demandé à son invité, Luc Autret la raison pour laquelle, malgré tout son talent, malgré son oeuvre importante, Henri Thomas restait relativement peu connu du grand public. Et à ce moment de l'émission, il devait être au delà de minuit, j'étais tranquillement en train de m'endormir. Je n'avais jamais entendu parler d'Henri Thomas (dont Luc Autret venait d'annoter une réédition de son journal relatant les années 1934-1948 de sa vie) et la plupart du temps, je m'endors en écoutant la radio. Et là, donc Veinstein pose cette question et puis, Luc Autret répond un peu gêné "je me l'explique difficilement...lui, il expliquait que c'était à cause de sa façon de s'habiller..." Et puis, il émet un petit rire. Ensuite, il donne une explication un peu plus profonde.*
Pour commencer ce mois de novembre, j'ai emprunté à la bibliothèque trois femmes puissantes (lecture en cours) de Marie Ndiaye (probable lauréat du prix Goncourt 09) et les heures souterraines de Delphine de Vigan et comme j'avais pour la suite plus ou moins l'intention de lire hors-champ de Sylvie Germain (que je vais emprunter également ayant dépassé mon budget d'achat de livres 2009 - les temps sont durs -,) je me suis dis tiens, 3 romans féminins, continuons sur notre lancée..ça tombe bien, la peine du menuisier de Marie LeGall me tente bien.