suite de la journée du lundi 26 octobre 2015,
Après Cong où malgré quelques restaurants aux vitrines attirantes, nous n'avons pas trouvé notre bonheur, nous filons à Clonbur, situé à 5 kilomètres un peu à l'ouest. Lorsqu'on est arrivé sur zone, il neige alors que la température extérieure avoisine les 13°. Encore un mystère de l'Irlande !
Bon, c'est une blague foireuse : c'est une photo que j'ai pris d'une photo affichée dans le restaurant de Clonbur où nous avons déjeuné, preuve s'il en est que si aucun oranger ne pousse sur le sol irlandais, il arrive qu'il neige. Il est 14h30 et les condisciples ont faim et cette fois-ci on ne met pas longtemps à trouver LE restaurant. Il s'agit du John J.Burke and Sons.
A vrai dire, on a mangé ni mieux ni moins bien qu'ailleurs par contre, ce restaurant s'est révélé être un véritable musée. Un après-midi ne suffirait pas pour y faire le tour. Revenus 50 ans en arrière, nous avons le droit aux nappes Vichy, à de la vaisselle de grand-mère et puis partout des antiquités, c'est bien simple, pas un pan de mur n'est inoccupé.
Même pas besoin de chercher la cabine dans le bourg, elle a été réquisitionnée par John J.Burke, qui dispose en plus d'une autre relique dans laquelle si j'ai bien compris, on ne peut insérer de monnaie avant l'appel de l'opérateur.
La terrasse extérieure couverte d'une pergola donne sur une vallée ainsi que sur un bosquet de bambous qui évidemment a retenu mon attention, d'autant qu'il s'agissait des premiers bambous que je voyais en Irlande. Il s'agit du classique pseudosasa japonica mais ne boudons pas notre plaisir.
Après avoir quitté Clonbur (dont je vous épargne les rues colorées et tout et tout), nous nous sommes arrêtés au bord d'un lac parce que deux condisciples voulaient pêcher. Sur un écriteau était écrit 'no fishing' mais hélas, nous avions oublié notre dico anglais-français.
Une humble cabane de pêcheur si situe au bord du lac mais j'ai vérifié : Xavier Dupont de Ligonnès ne s'y cache pas.
Ensuite, nous rentrons au bercail. Un petit arrêt est nécessaire au lieu-dit Baile Na Habhan où se situe une supérette de marque CostCutter. Pendant que mes amis font quelques emplettes (eau, pain sec, passoire trouée...), je vais prendre des photos des abords. Rien ne doit échapper au regard du reporter, même les coins les plus sinistres. Genre, cette ruine en béton avec l'inscription 'Free Palestine'.
Près de la supérette, une folle faisait dix pas en avant et neuf pas en arrière, cherchant quelque chose dans son sac, le posant sur le muret et le reprenant, ce manège a duré tout le temps de ma présence à Baile Na Habhan et sans doute après...et sans doute tous les jours. On ne sait pas comment ça fonctionne dans la tête de certains. Mais les 'fous' ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Elle avait sans doute ses raisons que nos raisons ignorent.
Le ticket de caisse indique 15h43. Montant : 35.81€. Numéro de téléphone du CostCutter : 091-593156 ( mais faire le 33 avant si on appelle de l'étranger ?).
Arrivés à Spiddal, on me dépose en ville car j'ai à faire. Destination : la petite ville dans la ville que j'avais repéré lors de mon footing. J'y rentre la fleur au fusil mais un homme m'accoste et m'informe que l'endroit est privé, qu'il s'agit d'une "fausse ville" où l'on tourne des scènes de séries irlandaises (telegael). Mais l'individu, comme tout irish qui se respecte est sympathique et même si on a du mal à se comprendre, je parviens à lui informer du but de ma visite et il me guide vers la cabine, accepte de me prendre en photo et m'explique que les boudins noirs pleins de sable au sol de l'édicule (tout en plastique) l'empêche de s'envoler quand il y a du vent car la chose n'est pas scellée et est amenée à changer de place selon les besoins des tournages de scènes pornographiques. En repartant, je regrette de ne pas avoir pris d'autres photos de cette cité playmobil.
Loïc LT