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  • voyage en Eire (octobre 2015), registre des notes.

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 1 ( vendredi 23 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 2 ( samedi 24 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 3 (dimanche 25 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 4 (lundi 26 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 4 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 5 (mardi 27 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 5 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 6 (mercredi 28 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 7 (jeudi 29 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 7 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 8 (vendredi 30 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 9 (samedi 31 octobre 2015)

  • CR293 : Sara - Joyce Cary

    Avant toute chose, une petite vidéo de présentation de l'ouvrage (vaguement ironique) :


    compte rendu de lecture,irlande,littérature,littérature irlandaise,joyce cary,romanVoilà encore un auteur que je ne suis pas peu fier d'avoir déniché derrière les fagots bien secs qui sont au fond de la grange où plus personne n'a mis les pieds depuis pépé. Imaginez, cet auteur n'a pas de fiche wikipedia et quand on tape Joyce Cary Sara sur Google, il n'y a pour ainsi dire pas de réponses et pourtant comme je le stipule dans l'intéressante vidéo, la quatrième couverture écrite par un certain Jean-Claude Zylberstein (éditeur et donc pas forcément objectif) décrit Sara comme un chef-d'oeuvre. 

    Pour l'anecdote et pour ceux qui auraient eu la flemme de visionner la vidéo intéressante, j'ai dégoté ce bouquin dans la cité mondiale du livre, Bécherel que j'ai déjà évoquée ici et où je cherchais des bouquins d'auteurs irlandais. Je n'avais par contre pas demandé à ce que l'action se passe forcément en Irlande et heureusement, parce que le choix aurait été limité. 

    L'action de Sara se situe au pays de Galle au  début du XXe, c'est à dire vers la fin de l'époque victorienne. Sara, une campagnarde un peu rustre évoque la période où cuisinière dans une maison bourgeoise (employant une armada de domestiques) située près du village de Bradnall-Ville (qui n'existe pas en vrai), se fait draguer  par Matt, l'un des enfants de la maison, un type timide et pas beau mais juste et attentionné. Pas vraiment amoureuse, elle se marie et devient la patronne des lieux lorsque la mère décède. Ce sont les jours heureux. La maison de Woodview devient un lieu prisé où se succèdent les fêtes et les collations. Sara procrée et rencontre M.Hickson, un homme riche habitant Londres mais ayant une demeure dans le coin. Matt qui était excessivement timide prend de l'assurance et devient une pointure locale. A ce titre, il décide d'orner le pan de la nouvelle mairie d'une fresque murale et M.Hickson propose à un peintre inconnu M.Jimson de s'acquitter de la tâche. Il débarque donc avec sa femme Nina, on leur trouve une petite maison et il se met trop lentement à l'ouvrage.

    Sara, plein de préjugés moraux et religieux, comme on imagine l'Angleterre de cette époque-là ne peut s'empêcher de vouloir plus de libertés. Elle part en escapades en voiture avec Hickson ce qui provoque la jalousie de Matt. Les années passent (on saute vite plusieurs années dans le roman), Matt, malade, meurt et Sara accepte de vivre avec Jimson, le peintre maudit qui a également perdu sa femme. La fresque murale devient de l'histoire ancienne, le style trop contemporain du peintre déroutant tout le monde et le couple quitte la ville pour d'autres horizons. Mais Jimson qui continue à peindre cahin-caha (et même Sara nue) la largue pour une jeune et jolie fille et Sara redevenue simple cuisinière trouve un emploi dans un manoir habité par un type pervers ayant une mauvaise réputation. Sara qui ne peut s'empêcher de continuer à voir Jimson l'aide financièrement en volant des objets chez son nouveau maître. Préalablement, elle avait également fait des chèques en bois pour payer les dettes de Jimson, ce qui lui vaut finalement d'être traduite en justice et emprisonnée pour quelques mois. Elle l'annonce d'ailleurs dès le début du roman sans expliquer la raison et on croit à un méfait bien pire que ces quelques broutilles.

    Le personnage de Sara s'avère ambigue. Malgré des préjugés moraux et un attachement sans faille aux valeurs chrétiennes, une force (ou serait-ce une faiblesse, c'est chacun qui voit) la font faire des choix qui la dépassent et qui sont à l'opposé de son caractère. En même temps que femme soumise, elle apparaît aussi comme une femme libre (l'auteur Joyce Cary est reconnu comme un ardent féministe). La vie de Sara est donc une succession de choix peu réfléchis mais qui montrent une femme qui ne veut pas rester figée dans une vie monotone comme toute campagnarde qui se respecte. 

    Alors, ce monologue est-il un chef d'oeuvre ? Si c'était le cas, ça se saurait. En tout cas, ça se lit comme du lait ribot, les chapitres sont courts et on va donc donner une bonne note à un roman introuvable et oublié dans les limbes de la littérature irlandaise. 

    lecture en janvier 2016, sur papier, collection 10/18 .auteur : Joyce Cary (1888-1957). traductrice : Yvonne Davet. 316 pages. parution en 1941 (1954 en France). note : 4/5

    Loïc LT 

  • cinéma # l'homme tranquille -John Ford (1952)

    the quiet man, cinéma, congJe ne connaissais pas ce film avant que mes condisciples et moi sommes passés dans le village de Cong, petite bourgade irlandaise se situant au nord d'un grand lac du Connemara. Ce petit village un peu perdu et peuplé de 600 catholiques garde quand même une petite renommée puisqu'il a servi de décor à la plupart des scènes de the quiet man de John Ford. Le film date de 1952 et met en scène Maurenn O'Hara (qui est morte alors que nous étions en Irlande, étonnant non ? ) et surtout John Wayne, âgé alors de 45 ans et déjà mondialement connu. On imagine l'effervescence dans ce village lors du tournage du film. 

    Je l'ai donc téléchargé et regardé devant mon pc. Le film raconte l'histoire de Sean Thornton,  boxer américain qui dégoutté d'avoir tué son adversaire lors d'un combat décide de retourner dans son Irlande natale pour y vivre une vie tranquille. Il retrouve la chaumière de ses parents en ruine et décide de la racheter mais a maille à partir avec un propriétaire terrien qui ne veut pas la lui laisser. Les enchères montent et finalement, c'est Sean qui l'emporte provoquant la colère de son concurrent. Mais non content de lui avoir piqué la chaumière, Sean tombe en plus amoureux de la fille du type, Mary Kate avec qui il se marie et tout et tout.

    the quiet man, cinéma, cong

    Tout cela se passe dans une Irlande très catholique et donc l'histoire d'amour entre Sean et Mary Kate est entravée par les contraintes de l'église. En plus Mary Kate Doneher est pudibonde à l'extrême mais le charme de Sean opère et tout est bien qui finit bien même si la père Doneher ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de la charette. 

    Le film est à l'image de ce qui se faisait à l'époque, à quoi il faut rajouter donc le poids de la religion. On peut trouver le film misogyne (mais comme on dit, il faut se replacer dans le contexte), très fleur bleue mais plus que l'histoire, c'est le décor qui a retenu mon attention. J'ai reconnu clairement la rue principale de Cong (qui dans le film s'appelle Inisfree), la Main Street avec sa croix en pierre au milieu de la rue. Par contre, je n'ai pas vu la scène où Sean porte Mary Kate comme sur l'affiche du film et sur la statue du village :

    the quiet man, cinéma, cong

    La seule scène qui me vient à l'esprit est moins romantique : on y voit Sean traîner sur le sol sur des kilomètres Mary Kate pour je ne sais plus quelle raison (il y a quelques semaines que j'ai vu le film et les les soldats de la Force ont aspiré une partie de ma mémoire). Donc, c'est un film qui se laisse regarder, une belle histoire d'amour dans un environnement bucolique. C'est aussi une image de l'Irlande profonde de l'époque : l'alcoolisme et les traditions qu'il ne faut pas toucher. Je ne m'attendais pas à moins, pas à plus. 

    L'essentiel est que désormais Cong restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je suis passé près de cette croix qu'on voit au milieu de la rue dans cette capture du film. On y voir une charrette remplie de tourbe, matière organique avec laquelle se chauffent les irlandais et à gauche, C'est Sean qui arrive pour la première fois au village. 

    Loïc LT

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    L'homme tranquille (titre original : the quiet man), 1952, réalisateur John Ford, film en couleur (Technicolor), durée : 129 minutes. 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 9 (et fin)

    samedi 31 octobre 2015

    Partir le matin de bonne heure se décide le soir, disait quelqu'un et c'est ce que nous avons fait. Passons sur les préparatifs et les quatre heures de route qui nous séparent de Cork. La traversée de l'Irlande intérieure ne présente pas beaucoup d'intérêt. Il y a sans doute de jolis coins mais les grands axes sont peu propices à l'émerveillement. Nous avons embarqué sous le Pont-Aven en fin d'après-midi. Il faisait beau, promesse d'un magnifique coucher de soleil. 

    Après le départ, c'est d'abord Cork qui attire l'attention. On dirait que tout a été pensé par un architecte et que la ville s'est construite selon un plan précis sans rien changer d'un iota. 

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    Petit à petit, on perd Cork de vue. On se tourne alors vers l'ouest où un autre spectacle nous attend. 

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    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
    Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
    Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
    Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

    Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
    Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
    L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
    Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

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    Bon, je sais, c'est pas original de s'émerveiller d'un coucher de soleil. Alors, voilà, les derniers rayons :

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    Ensuite, après avoir perdu de vue mes condisciples, j'ai erré dans le bateau que je commence à bien connaître. J'ai profité d'une petite dégustation d'eau minérale.  Deux ou trois malins n'avaient pas compris le sens du mot 'dégustation' et sont partis chancelant tenter de rejoindre leur cabine à quelle étage déjà. 

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    Au piano bar, il n'y avait personne à part une fille qui s'éclatait toute seule. 

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    Moi-même et le pianiste évidemment.

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    Il me faisait de la peine quand même et sa musique était à l'image de sa déception. Triste et mélancolique. 

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    Un moment, il s'est arrêté, a rangé ses partitions dans une valise et s'en est allé. Dans la grande salle, les gens préféraient écouter une cruche qui chantait mal et qui faisait des manières. 

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    Je suis juste passé, j'avais l'impression de regarder The Voice en encore plus mauvais. J'ai continué à errer. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mon livre et mes écrits. Brigitte ornait les vitrines du magasin. On ne se lassera donc jamais de ce visage.

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    Les gens ont rejoint leurs cabines et je me suis rendu dans la salle obscure réservé aux sans-cabines. J'ai assez bien dormi mais le matin, j'étais dans les vapes et à peine m'étais-je réveillé que j'étais déjà dans la voiture. Mes amis s'inquiétaient. Nous avons pris un petit dej à Roscoff et nous nous sommes séparés. C'est une note triste à l'image de ce pianiste jouant dans une salle vide. La routine va reprendre mais riche est le savoir qu'on tire du voyage !

    Loïc LT, 08/12/2015 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 8

    vendredi 30 octobre 2015

    Le séjour touche à sa fin. On n'a pas prévu grand chose aujourd'hui. D'aucuns veulent retourner à Galway faire des emplettes et visiter une fabrique de bières. Moi je décide de rester sur zone. Le matin, un condisciple accepte de m'accompagner à Spiddal pour voir si on peut visiter ce décor de cinéma. On n'a pas croisé le gentil monsieur qui m'avait pris en photo l'autre jour donc nous sommes rentrés dans cette propriété privée sans faire de bruit. 

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    Bidons d'huiles remplis d'eau:

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    Il faudrait qu'ils fassent gaffe quand même parce qu'un non averti passant par là, comme moi l'autre soir a la possibilité de poster une lettre. J'espère que les gérants des lieux ont l'intelligence de faire suivre. Par contre, le distributeur de billets ne dispose pas de fente à carte donc pas de méprise possible de ce côté-là. 

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    L'après-midi, mes amis étant retournés à Galway, j'ai traîné dans les rues de Spiddal, j'ai longé la baie :

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    J'ai rasé les murs de pierre.

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    J'ai bu une dernière Guiness...pour la route !

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    Le soir, on a vidé les dernières bouteilles d'eau. Demain matin, c'est le branle-bas de combat, le jour du départ c'est chouette, quand il faut tout rassembler, remballer la marchandise, faire un brin de ménage et tout. 

    Loïc LT, 06/12/2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 7 (suite), un soir au pub

    jeudi 29 octobre 2015, soir. 

    La nuit tombe vite sur l'Irlande. De commerçante, Galway devient festoyante. Les magasins se désemplissent et ferment, les pubs ouvrent et s'emplissent. La Guiness est prête à couler à flots.

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    Je m'enquiers auprès des passantes (j'ai toujours préféré m'adresser aux passantes) des pubs valant le détour et plusieurs fois on m'indique le Taaffes. Faisons confiance aux gens, allons donc au Taaffes. 

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    Il est encore très tôt quand on y rentre et en plus, on a perdu les femmes qui ont dû rester enfermées dans un grand magasin. On boit une ou deux pintes, je ne sais plus. Je fais le tour des lieux encore un peu désert. Je note qu'on fait une pub éclatante pour mon whisky préféré : le Tullamore Dew (à ceux qui n'auraient pas d'idée pour noël, un Tullamore de 12 ans d'âge en coffret ne serait pas le mal venu). 

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    Tullamore est un whisky irlandais fabriqué quelque part dans le centre de l'Irlande, en tout cas, trop loin pour que nous allions visiter sa distillerie. Les femmes nous ayant rejoint et ne trouvant pas le lieu à leurs goûts, nous quittons le Taaffes où John Kenneky s'est pris plusieurs bitures.

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    Ensuite, alors que la nuit est bien tombée, nous nous rendons au Spanish Arch, un pub réputé qui a même le privilège d'être indiqué sur les panneaux de signalisation :

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    On a dîné au Spanish Arch qui s'emplissait tranquillement. Vers les 22 heures, un groupe de folk a installé son matos et ensuite il ont chanté, c'était sympa. il y avait beaucoup de reprises et les deux membres avaient beaucoup de talent. Ma femme est tombée amoureuse de celui-ci :

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    Heureusement que j'avais oublié mon kalachnikov au cottage, sinon, je lui aurais fait bouffer son harmonica avant de le butter -) Non bon, c'est la réponse de la bergère au berger, ça m'apprendra à reluquer les filles au joli minois portant des tops blancs à dentelle. C'était une bonne soirée, une soirée traditionnelle où on peut faire le pitre et faire rire les gens (alors qu'en France, on se moquerait ou tournerait la tête). 

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    Ensuite, on est rentré à Spiddal. Le séjour touchait à sa fin et il nous restait quelques bouteilles d'eau minérale à vider.

    Loïc LT, 05/12/2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 7

    jeudi 29 octobre 2015

    Deux de mes compatriotes décident de partir de bon matin pêcher dans un lac à 20 kms au nord de Spiddal (Ross lake, Coolagh sur la carte) et je décide de les accompagner non pas pour pêcher mais pour revenir en courant. Le départ s'est fait de ce ponton. Il fait modérément bon mais en Irlande, la météo change très vite. 

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    J'ai emmené mon smartphone sans fil avec moi au cas où je me perdrais et puis pour éventuellement prendre des photos (même si je n'aime pas m'arrêter quand je cours). Le footing fut dantesque et restera à jamais gravé dans ma mémoire. Les trois premiers kilomètres jusqu'au bourg de MoyCullen (où je tourne à droite) ressemblent au paysage breton, mais ensuite une fois éloigné de la ville, je me retrouve au sommet des collines qui dominent la baie. Je suis au coeur du Connemara, un paysage aride, sauvage, dont seuls les fils et les éoliennes rappellent l'existence humaine (ainsi que la route évidemment). Une école abandonnée à dix kilomètres de MoyCullen m'intrigue.

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    Sinon, ba, on se sent un peu seul quand même.

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    Mais comme il y a plein d'intersections et de petits routes perpendiculaires à la 'grande route', il  a fallu que je me trompe, j'ai tourné à gauche trop tôt si bien qu'au lieu de prendre la route de Spiddal, je prends la route de Barna, ce qui, voyez sur la carte n'est pas du tout la même chose. 

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    Pourtant, comme tout se ressemble, les collines, les villas, les lacs, je mets un certain temps à me rendre compte de la méprise et en plus je vois la baie de Galway qu'un soleil ardent illumine alors je ne réalise pas trop...jusqu'à un moment où je franchis un petit pont en pierre suffisament particulier pour me mettre dans le doute. Je commence à douter de plus en plus, plus rien ne ressemble à ce que j'ai vu pendant le trajet en voiture. Mais je me sens tellement bien que je ne panique pas. La mer n'est pas loin mais bon, une fois arrivée combien de kilomètres me faudra-t-il courir pour rejoindre Spiddal ? Mon GPS indique que j'ai déjà fait quinze kilomètres. Et là, sans trop réfléchir, j'aborde deux férailleurs en train de férailler dans un bordel métallique insensé. Un pick-up est garé à côté. j'aborde l'un des deux catholiques et tente de lui expliquer ma situation. Il est sympathique, il a bien compris que je suis fatigué et que je veux me rendre à Spiddal. Ni une ni deux, il m'embarque dans son véhicule déglingué et m'emmène à Spiddal. On passe à Barna et longeons la côte. Il ne cesse de me parler mais je ne comprends rien. Je réponds 'yes, yes' par courtoisie. Un moment, je me demande même si ce n'est pas un patois local. Il me dépose à un kilomètre du cottage. Je le remercie. Et et je le vois faire demi-tour pressé de retrouver son paradis d'acier. 

    Le footing ne s'est donc pas passé comme prévu mais cette rencontre m'a amusé. Ce type bourru conduisant un pickup hors d'âge dépourvu de tout système permettant de s'attacher restera dans les annales de ma vie de runner.

    L'après-midi, on change de décor. Nous décidons de passer l'après-midi et la soirée à Galway, la capitale du Connemara, une ville de 75.000 habitants, fourmillante, jeune et colorée mais comme je ne veux pas radoter et qu'il suffit de taper Galway sur google image pour voir de quoi il en retourne, je décide avant tout de photographier les gens. 

    Le premier à qui on a eu à faire après nous être garé fut ce vieil homme qui s'est avéré être un véritable pot de colle. On a cru comprendre qu'il était un ancien éleveur de moutons et pour le reste, il parlait, il parlait et nous suivait même. Je ne sais plus comment on a fait pour s'en débarrasser. 

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    Lui nous a laissé tranquille, je dirais même plus qu'il n'a pas fait attention à nous. 

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    Elle, elle m'a cherché. Pourtant assez éloignée, elle me regardait semblant me reprocher de prendre les gens à leur insu. Et bien tel est pris qui croyait prendre. 

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    Ce qui est drôle, c'est que dans cette foule, et après avoir changé de rue, vingt minutes plus tard, je suis retombé sur elle accompagnée d'une amie.  On notera le top blanc à dentelle, porté par l'une comme par l'autre, une mode de là-bas peut-être. 

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    Un peu plus loin, un irish hispter songeur regardait s'écouler les eaux de la rivière Corrib. C'est important de se mettre en retrait et de réfléchir au sens de tout cela.

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    Quant à lui, il semblait vouloir tenter une approche mais j'avais autre chose à faire que d'attendre le dénouement de cette tentative. De toute façon, elle me semblait trop préoccupée pour perdre son temps avec des types tentant des approches.

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    A Galway, on peut tout faire, marcher ou pas, s'habiller classe ou pas, comme dans toutes les villes quoi mais il faut bien que je dise quelque chose. Mais comme disait à peu près Audiard, deux irlandais assis vont moins loin que des brutes qui marchent. Ceux qui restent debout à attendre, je ne sais pas. Je vous avais prévenu, c'est une visite people. 

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    Celui là est en train de boire une bière en écoutant de la musique sur son smartphone. Étonnant non ?

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    Eh les mecs, vous croyez que vous allez séduire la fille rousse portant un top blanc à dentelle habillés de la sorte ? Ou vous vous en foutez ? C'est pas gagné. 

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    Bon, j'ai pris des centaines d'autres d'êtres humains, une vraie banque de données à disposition de tous sur demande, que vous vouliez du vieux, du jeune branché, du sdf, du chanteur de rue, du super canon, de l'original  ou de l'irlandaise typique, j'ai tout ça. 

    Je suis peu sensible aux lieux religieux mais la cathédrale de Galway vaut le détour, surtout l'intérieur. Le soir est un autre jour et fera l'objet d'une note spéciale.

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    Collector : un Terminator sortant des chiottes publiques en face de la cathédrale. Je vous avais dit que je reviendrais !

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    Loïc LT, 03/12/2015 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 6

    mercredi 28 octobre 2015

    On est parti de bon matin les cœurs pleins d'allant et nous suivons le rythme de la lame, berçant notre infini sur le fini des terres. Car l’homme dont jamais l’espérance n’est lasse pour trouver le repos court toujours comme un fou (oui bon, domaine public)

    Nous dirigeons nos véhicules, sous un soleil radieux vers la côte sud de la baie de Galway où le clou du spectacle nous persuadent les guides touristiques toujours très objectifs sont les falaises de Moher.

    Pendant le trajet nous faisons quelques arrêts sur des sites valant quelque arrêt. Quel style que j’ai dis donc. D’abord, il y a le site de Black Head, un amas de roches calcaires qui borde la baie, si j’ai bien compris.

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    Et puis après quelques autres arrêts mirobolants, nous déboulons à Doolin, un petit village côtier réputé pour ses magasins dédiés à la musique irlandaise. Un Massey Fergusson est à la disposition du public pour une visite bruyante et peu pratique des lieux.

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    Il n’y a qu’une ruelle dans ce village joyeux, une cabine téléphonique démantibulée, des irlandais de souche habitués à voir débarquer des touristes qui tentent tant bien que mal de garer leurs grosses caisses entre les tacots flambant neuf.

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    Dans tous les villages irlandais, il y des pubs O’Connors ou O’Sullivan comme à Languidic il y a des Evanno et des Le Mentec. On serait bien resté un peu plus longtemps, notamment un soir, dans le calme et la plénitude de ce village à vocation  musicale.

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    Petite vallée luxuriante au pied de Doolin

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    Ensuite, à mon grand désarroi, on quitte ce havre de paix pour nous diriger vers ces fameuses falaises mais les ventres grognent déjà et moi qui jusqu’ici ne gérais rien, une sombre idée me vient : comme on ne peut pas manger en haut des falaises, allons donc au port prochain indiqué sur la carte. Liscannor, tiens toi bien, voici les condisciples. Il doit bien se trouver une auberge dans ce village et comme de fait le Vaughans anchor inn n’attendait que nous, comme les hommes de Galilée le Messie.

    Pendant que mes condisciples n’en finissaient pas de se sustenter, j’ai proposé à l’un d’entre eux de m’accompagner pour visiter le bourg et dans ce port quelconque, une maison ressemblant à un ancien commerce a retenu notre attention.

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    On a pénétré à l’intérieur en cassant une vitre et c’est un spectacle effroyable qui s’est offert à nous. On aurait dit que la maison avait subi un saccage, que ses habitants durent fuir subitement et que depuis, plus personne n’y avait mis les pieds.

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    Dans ce bordel innommable digne des pires films d’horreur,

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    j’ai eu un pincement au cœur à la vue de cette photo posée sur la cheminée. Des enfants souriants laissant deviner le bonheur d’une famille unie dans la joie du christ (parce que beaucoup d’objets religieux dans ce bric à brac). Que sont ces enfants devenus ? Depuis combien d'années personne n'avait mis les pieds dans cette maison ?

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    Quittons ces lieux sinistres et allons faire un tour sur le port où de jeunes pêcheurs pleins d’avenir préparaient leur chalutier.

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    Liscannor dispose d’un hôtel 3 étoiles, de quelques pubs, bonjour Monsieur, t'aurais pu au moins prendre une Guiness pour la photo,

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    et autres échoppes plus ou moins fermées, une grande rue avec des maisons mitoyennes unicolores (pour une fois).

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    Ensuite, on se rend au clou du spectacle : les falaises de Moher. Ce sont des falaises abruptes, très hautes, des champs verdoyants s’arrêtent juste à leurs crêtes mais ce qui à la limite fait le charme de ces lieux, c’est que ces falaises ne sont pas rectilignes mais disposées comme en quinconce. Mais bon, comme me l’a bien résumé Edmond, l’un de mes condisciples, “ils ont survendu le produit”, Il va fort le mec mais il n’a pas tout à fait tort. Payer 6€ pour voir des falaises impressionnantes certes mais on en voit de ressemblantes en France et de quel droit faudrait-il payer pour assister au spectacle de la nature qui est un bien commun ? Et tous ces commerces sous-terrains jouxtant le tout, pourquoi pas, le Mont Saint-Michel fait pire sauf que là, il ne s'agit que de falaises dont l'existence ne doit rien à la main de l'homme. 

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    Pour ne rien arranger, la météo était un peu bouchée et puis nous étions sur place en milieu d'après-midi. Moi, grand spécialiste du coucher de soleil, j'eusse aimé attendre une ou deux heures pour voir en vrai ce que les cartes postales nous montrent. Non, vraiment, j'ai été un peu déçu, n'en déplaise à ma partenaire.

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    On devine sur la photo ci-dessus la tour O'Brien, bâtie en 1835 et depuis laquelle par beau temps on peut parait-il voir les îles d'Aran, un haut lieu gaélique. 

    Mes deux filles dans le vent, affrontant les éléments

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    Je trouve que mon récit devient un peu trop platement touristique. Ces falaises ne m'ont guère inspirées....pourtant comme chantait Valérie Leulliot c'est du haut des falaises qu'on se sent vivant....mmmh mmmh...le vent qui s'engouffre  sous nos vêtements, nos corps qui vacillent, côte à côte bras ballants....

    Pour récapituler cette journée, voici cette carte un peu floue ou vous retrouverez tous les sites évoqués ( Black Head, Doolin, Liscannor, Cliffs of Moher et si vous n'êtes pas contents, c'est pareil). 

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    Demain, je vous fais visiter Galway. Ça va être chouette !

    Loïc LT, 01/12/2015

     

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5 (suite)

    mardi 27 octobre 2015, suite. 

    Nous quittons Clifden par la N59. On s’arrête devant le DerryClare Lough, un lac bien connu que l’on voit souvent sur les cartes postales. Une petite île plantée de pins maritimes attire l’attention. Rien d'extraordinaire en soit mais comme disait quelqu'un, il y a quelque chose derrière les choses. 

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    Nous reprenons la route et comme à l’aller, nous tombons sur LE marché international du bestiau de toute espèce au lieu dit Maam Cross. J’ai bien rigolé en tout cas, c’était nerveux sans doute. Ba, écoutez, pour les gens du coin, ce genre de foire, c’est l’occasion de se rencontrer, notamment les jeunes, je suis désolé mais on ne peut pas leur reprocher ça. L’homme a besoin de contact et skype n’y change rien.

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    Après les transactions, les fermiers semblent satisfaits. Regardez moi ces deux là, vin diou, c’est pas eux qui vont se faire arnaquer. C’est pas à de vieux singes qu’on apprend à faire la grimace.

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    De toute façon, au cas où certains voudraient en passer aux mains, la garda est là.

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    Adieu, veaux, vaches, moutons…et amis paysans.

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    A l’approche de Spiddal, le coucher de soleil est magnifique.

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    soirée au cottage. 

    bilan cartographique de la fin de journée :

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    Loïc LT, 29 11 2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5

    mardi 27 octobre 2015

    Aujourd’hui, direction plein ouest. Nous longeons la baie de Galway afin de voir de quelle tourbe on se chauffe du côté de BallyConnelly où la majorité qualifiée des condisciples veut visiter une saumonerie réputée. On s’arrête parfois lorsque le décor s’y prête. J’aurais bien aimé faire un brin  de causette avec celui-là mais je le sentais quand même un peu méfiant, n’empêche qu’on se dit parfois que la vie est parsemée de rencontres manquées.

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    On avance et le paysage devient triste et gris. Des moutons errent sur les routes, les cailloux et les poteaux électriques poussent dans les ‘champs’ ainsi que quelques maisons et un moment, j’ai même vu un arbre mais personne n’a voulu me croire.

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    Cette photo est floue mais est à l’image de ces mornes  contrées  sur lesquelles tombait en plus des cailloux, un violent crachin qui n’impressionnait pas les bretons et les normands que  nous sommes. 

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    A l’approche de Ballyconneely, on s’arrête au bord de la mer et  d’une plage, qui si elle n’était pas irlandaise donnerait envie d’aller s’y baigner. D’ailleurs, pendant tout ce voyage, c’est un défi que je m’étais fixé, l’eau à 12° ne me me fait pas peur mais ça ne s’est pas fait. 

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    Je ne suis pas resté longtemps dans la saumonerie tenue par une française. Je n’aime pas trop le tourisme industriel et les explications pour les groupes alors j’ai traîné dehors avec mon Sony Alpha 77 à visée électronique. A côté, il y avait un petit port de pêche qui ne paye pas de mine et ça tombe bien, j’aime bien les petits ports de pêche qui ne payent de mine. Au fond, on distingue la château de Bunowen dont une affichette dans la saumonerie nous explique la raison du pourquoi.

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    Voici le château. Il est très loin de la prise de vue donc zoom à fond. On ne peut pas le visiter nous a dit la marchande de poisson. Certains ont essayé mais ne sont jamais revenus. J’ai pas envie d’insister sur cette ruine, on en a d’aussi belles en Bretagne.

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    Mais bon, comme je suis gentil, je vais vous traduire le début de l'affichette de la saumonerie (aidé d'un moteur de recherche pas connu qui commence par la lettre G) :

    Le château est situé dans le canton de Bunowen, dans la baronnie de Ballinahinch et dans la paroisse de Omey et Ballindoon. Il se dresse sur 365 acres de terres fertiles et dispose d’un jardin où les fruits et légumes ont été cultivés pour l'ascendant (?) - une boîte de baignade (?), un cimetière habité et les ruines d’une église de 500 ans. Il est l'un des plus beaux endroits du Connemara.

    Je fais l’impasse sur l’histoire de l'endroit, c'est compliqué. Il y a des morts, des attaques, des traités...

    Nous quittons ces régions hostiles et fantasmagoriques pour rejoindre la civilisation. Clifden nous voilà ! Dix français débarquent dans la ville où tout respire la joie et la bonne humeur mais nous n'avons pas l'intention de semer le discorde. Seulement 3000 habitants mais quelle ville ! Encore une fois, quand je vois la gueule de mon bourg qui compte le même nombre de pingouins et que je vois Clifden, je tombe des cumulonimbus.

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    Nous avons déjeuné au Guys Bar ainsi que ce banquier ou assureur, qu’en sais-je. En bon anglo-saxon, il ne perd pas son temps. Wall Street ne ferme jamais.

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    Cependant qu’à notre droite, ces deux dames étaient en train de fomenter quelque chose mais j’ai eu beau tendre l’oreille, je n’ai pas bien compris. Elles consultaient une carte de la ville et le plus probable mais cela reste une supposition est qu’elles préparaient une après-midi shopping. Mais je n’ai pas poursuivi l’enquête.

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    Quand on est sorti du Guys Bar, nous avons été confrontés à différentes personnalités, un type classe qui a dû se regarder dix fois dans le miroir avant de sortir, une dame que jadis on appelait une clocharde et une dame normale. 

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    Ensuite, on a visité un peu Clifden, j'ai posé faisant le mec philosophe qui ne voit pas la moitié de sa misère.

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    On a accroché des vélocipèdes qui nous embêtaient en haut des murs en pierre.

    Clifden, Irlande

    Je reviendrai sur Clifden qui dispose de nombreuses cabines téléphoniques. Ce jour 5, loin d’être fini nécessitera donc une suite pour le plaisir et l’intérêt de toutes et de tous.

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    Loïc LT, 28/11/2015

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