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divers

  • la parenthèse insolite (3)

    Oui, donc c'est vrai, on était loin d'imaginer la suite et encore aujourd'hui alors que je rédige le compte rendu de ce séjour abracadabrantesque, je ne comprends toujours pas comment on a pu arriver à ces extrémités, nous qui ne sommes quand même pas des ingrats.

    Donc, après avoir parcouru les quelques mètres nous séparant du manoir proprement dit, nous trouvons l’accueil, rentrons dans un grand hall sombre dans lequel une grande table rustique sert de bureau. Tous les meubles sont à l’avenant mais rustique semble même insuffisant pour qualifier l’ambiance générale.

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    Une dame d’une petite soixantaine d’années portant un  tablier arrive. Présentations sont faîtes. Elle nous guide jusque notre chambre. Les escaliers grincent. Le premier étage est glacial et sent le vieux. Un petit cheval à bascule en bois bouge tout seul et rie bêtement. Elle nous laisse dans notre chambre et nous annonce que le dîner sera servi à 20h. La chambre est l’image du reste.

    Après nous être installés, nous faisons une balade dans le jardin immense un peu trop classique à mon goût..mais en cohérence avec l’esprit des lieux.

    Ensuite, comme nous sommes un peu en avance, nous nous aventurons dans le salon où se dresse une  grande cheminée ornée du portrait d’un ancêtre.

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    Pour le reste, de grandes bibliothèques habillent les murs. La vieille télé dans le coin n’a pas dû être allumée depuis longtemps. Le tout est agencé avec goût et  cohérence. Nous parcourons des ouvrages et chuchotons. Pourquoi chuchotons-nous d'ailleurs ? Il n'y pas le droit de parler fort dans un manoir ? En plein de nos pensées et alors que je feuillette un livre sur les vieux manoirs bretons, la dame entre pour nous dire que le repas est prêt ! 

    On était loin de s'imaginer la suite...

    Loïc LT

  • une éducation chrétienne

    Jusque l'âge de dix-sept ans à peu après, je suis allé à la messe tous les dimanches. La question ne se posait même pas pour ma soeur et moi de savoir si on devait y aller ou pas, c'était comme ça un point c'est tout. De même, on a été baptisé, on a fait de la catéchèse, la profession de foi, la confirmation etc. La totale donc. Mon père pourtant n'était pas quelqu'un de très autoritaire et en plus ce n'était pas un catholique extrême. Il avait des idées très modernes sur l'église catholique (dont il dit encore souvent qu'il préfère le protestantisme) et je pense que si j'en avais eu en la volonté, je crois que dès ma petite dizaine d'années, j'aurais pu me passer de cette corvée dominicale. Mais mon père n'était pas tout seul. Ma mère étant décédée alors que j'avais 6 ans, il s'était remarié très vite avec une dame qui elle, pour le coup, était un peu barrée, surtout d'ailleurs en ce qui concerne la religion. Je pourrais écrire des pages sur ce que la belle-mère nous a fait voir, c'est affolant. En fait, la concernant, plus elle vieillissait, plus elle devenait dévote et surtout intégriste. Ainsi, elle nous avait prédit la fin du monde pour 1999, et ce dès le début des années 90. Donc, pendant cette décennie de dingue, elle n'a eu de cesse de faire des stocks de conserves et surtout d'eau dont elle remplissait des dizaines de jerricanes qu'elle stockait ensuite dans l'immense grenier de la maison familiale.
    Après coup comme ça, ça fait vraiment rigoler mais je vous assure que ce n'était pas simple à vivre au quotidien. Je me souviens que , après être rentrés du lycée (Notre Dame du Voeu va sans dire...), et alors que nous goûtions goulûment, ma soeur et moi assistions à l'entrée fracassante de la belle-mère, qui tenant un livre entre les mains, se mettait à nous lire des phrases entières de propos apocalyptiques. On se bouchait les oreilles, on fuyait mais elle nous suivait, tellement sûre d'elle et surtout toujours convaincue qu'elle allait arriver à nous convertir.
    Vous comprenez qu'en quittant la maison familiale, j'étais devenu plus athée que Nietzche. Aujourd'hui je le suis toujours mais plus pour les mêmes raisons : je ne crois pas en dieu, point barre.

    Il y a autre chose que je voulais dire à propos de la religion. En ces jeunes années où donc, je devais aller à la messe tous les dimanches (plus tous les jours de fête religieuse), j'enviais tous mes petits copains, mes voisins et mes cousins, qui eux, pour la plupart n'avaient pas à subir cette corvée. Quand j'en parlais à mon père ou à la belle-mère, ils me répondaient 'eux c'est eux, nous c'est nous". Pas de discussion ! Ceci dit,  la plupart de ces petits copains dont je parle faisaient quand même leur catéchèse, communion etc. Ils étaient baptisés et pour les parents non pratiquants, il allait de soi qu'il fallait que leurs enfants suivent le parcours religieux classique.

    Et voilà où je voulais en venir : aujourd'hui, j'ai 36 ans, je vis en union libre, ne pratique  évidemment pas et j'ai deux enfants qui ne sont pas baptisés..et je remarque que pour la plupart de mes ex-petits copains qui avaient la chance d'avoir une éducation religieuse a minima, et bien c'est tout l'inverse : ils se marient à l'église, ils baptisent leurs enfants. Ils ne vont pas à la messe certes mais ils reproduisent exactement ce qu'on leur a imposé pendant leur enfance. Je ne sais pas quelle conclusion tirer de tout ça mais je me mets à la place de mon père qui constate que ses enfants ne font rien de ce qu'il aurait souhaité qu'ils fassent alors que les enfants des autres, ces autres dont je parlais plus haut et bien il reproduisent "bêtement" ce qu'ils ont vu et vécu enfants....si bien qu'au total, la religion fait encore partie de leur vie.

    Que voilà un paradoxe qui me laisse songeur...

     

  • putain de crabe.

    Quelque chose d'assez facheux m'est tombé sur le paletot il y a quelques jours, quelque chose de très emmerdant même pour toutes notre petite famille et en premier lieu pour ma compagne, Prisca, qui va devoir se battre contre elle-même dans les mois à venir. C'est une épreuve donc pour la première concernée évidemment et pour tout le monde bien sûr. Il va falloir réorganiser le quotidien, aller à l'essentiel..et du coup dans ce nouveau cadre de vie dont je me serais bien passé, parce qu'évidemment c'est injuste, toujours injuste (il n'y a pas de justice en la matière), je ne sais pas quelle place je laisserai à la littérature..peut-être m'y refugierai-je  ou bien peut-être je la trouverai vaine. Je ne sais pas encore mais il y a fort à parier que les trivialités de la vie quotidienne l'emporteront sur tout le reste.

    Il faut donner du sens aux coups du sort aussi cruels et injustes soient-ils. Rien n'arrive au hasard et s'il faut à nouveau citer Nietzche et bien citons-le...tout ce que ne nous tue pas nous rend plus fort.

  • quand l'enfant est fatigué

    Le soir, on couche les filles à neuf heures et on leur laisse une petite lampe allumée au fond de la chambre... et un petit quart d'heure pour bouquiner ou écouter de la musique. Comme la plupart du temps je reste dans la pièce à côté, j'entends les filles chuchoter, des rires qu'elles essaient de camoufler,  des pages se tourner. Il m'arrive même de regarder par le trou de la serrure et rien ne me fait plus plaisir de voir Chloé plonger dans un bouquin (pendant ce temps-là, Lola bouine je ne sais quoi avec de petits objets).
    Vers les neuf heures et quart, je vais gentiment leur dire qu'il est l'heure de dormir. Je leur fais des bisous et leur laisse encore la lampe allumée (que j'éteins lorsque je vais moi-même me coucher).
    Mais il arrive aussi qu'à cette heure, elles dorment déjà (lola s'endort très vite). Et il arrive aussi que Chloé soit déjà endormie et d'ailleurs, j'essaie souvent de m'imaginer la façon dont elle se laisse emporter par le sommeil. Décide-t-elle de fermer son livre et de dormir ou bien cela se fait-il si vite qu'elle n'a pas le temps de se dire "je m'endors" (comme dirait Proust) ? Car  de la même façon, qi'il  n'aime pas la soupe, un enfant n'aime pas l'idée de dormir. La plupart du temps, le livre n'est pas ouvert sur le lit mais posé au pied du lit ou sur la table de chevet, ce qui laisse supposer que Chloé a pris l'initiative de s'arrêter de lire.
    La prise de conscience par un enfant de sept ans qu'il est fatigué et que donc il faut qu'il ferme son livre est pour moi quelque chose de touchant, quelque chose qui émerveille le père que je suis. Car un enfant qui prend cette initiative n'est déjà plus tout à fait un enfant.

    C'est bête mais c'est comme ça.

  • l'usage de la majuscule

    Il n'y a que deux cas dans lesquels on met des majuscules :
    - au début des phrases ;
    - la première lettre des noms propres.

    Il n'y a pas d'exception. Ce blog s'appelle l'espèce de blog et non L'espèce de blog.
    Je suis en train de lire les charmes discrets de la vie conjugale et nom Les charmes discrets de la vie conjugale.
    Il n'y a pas besoin de mettre de majuscule au début des titres, sauf si le premier mot est un nom propre.
    Par exemple, Nadja, majuscule, Solal, majuscule.
    Nana majuscule m311.jpgais au bonheur des dames, non.
    Albertine disparue.

    La plupart du temps, les gens se trompent. Dans 95% des cas en tout cas. Et dans les 5% restants, notons la chaîne france 2 qui dans ses spots, bande annonce et signalétiques diverses a supprimé toutes majuscules, mais ils sont allés trop loin car ils les ont supprimées mais quand il ne fallait pas, c'est un bon début. A bien peser, je préfère aucune majuscule que des majuscules mal utilisées.

    Autre exemple, les éditions verticales ont supprimé toutes les majuscules sur leurs couvertures de livres. C'est un peu jusqu'au-boutiste mais ça permet de faire prendre conscience au grand public que la majuscule ne s'impose pas tout le temps.

    De même dans la rue.  On devrait lire banque et non Banque, crèmerie et non Crèmerie (à propos je viens juste d'en changer).  Pourquoi mettre une majuscule à un nom commun isolé ? Je suis désolé mais ça fait moche. La preuve que la majuscule est moche, c'est que les marques la suppriment de plus en plus lorsqu'il s'agit de relooké le logo.
    Ainsi l'enseigne Boulanger est devenu boulanger.
    Fnac est devenu fnac.
    Je n'ai pas d'autres exemples en mémoire mais il y en a des tonnes.

    Par contre, j'insiste sur le fait qu'il faut la mettre en début de phrase, ça permet de confirmer que c'est le début de la phrase au cas où le point aurait été oublié ou ne serait pas très visible.
    Je ne suis pas un extrémiste, il y a des cas où la majuscule s'impose mais arrêtons de l'utiliser à tort et à travers.

    Tout ce que je viens d'écrire n'est pas forcément vrai mais j'aimerais juste que ce le soit. Je dis ça parce que voici la définition que wikipedia donne de la majuscule :
    une majuscule, propriété intrinsèque et invariable de l’initiale d’un mot ou des initiales ou d’un sigle (ce mot ne pouvant pas être ni contracté ni muté, etc. qui fait du mot un mot propre, et qu’on ne peut pas écrire avec une « bas-de-casse » ou une « petite capitale »), propriétélogo-boulanger-2008.gif qui s’oppose à la lettre minuscule utilisée dans tous les autres cas de lettres médiales ou finales ainsi que pour tous les mots communs dont toutes les lettres sont toujours une lettre minuscule (même en initiale placée en début de phrase !)

    et je ne suis pas tout à fait d'accord.
    Mais bon, si je dis tout ça, ce n'est pas parce que je n'aime pas la majuscule, c'est parce que j'ai trop de respect pour elle.

  • quand Lola récite du Robert Desnos

    21022009473.JPGQuand on rentre de la garderie, parfois je demande à Lola ce qu'elle a fait à l'école. Mais c'est peine perdue, je sais bien qu'elle ne me dira rien ou bien "je me rappelle plus" ou "j'ai pas envie de te dire" etc. On ne sait jamais rien avec Lola et en tout cas pas quand on lui demande. Surtout pas. Elle aime se faire désirer. Très calculatrice la gamine.
    Et puis alors, en soirée comme ça ou le weekend l'air de rien, elle va  sortir une poésie ou une comptine. Si on est dans son périmètre, on peut entendre quelque chose et si on entend quelque chose, on savoure, on écoute avec attention..mais souvent comme on n'a pas bien compris, on lui demande de répéter. Mais elle ne répétera pas. Les sorties de Lola sont un phénomène aussi rares que les flocons de neige en Bretagne ou la floraison d'un bambou.
    L'autre jour, j'étais dans la mezzanine et elle dans sa chambre et je l'entends réciter :

     

    Une fourmi de dix-huit mètres
    Avec un chapeau sur la tête
    ça n'existe pas, ça n'existe pas.

    Une fourmi traînant un char
    Plein de pingouins et de canards,
    ça n'existe pas, ça n'existe pas.

    Une fourmi parlant français,
    Parlant latin et javanais
    ça n'existe pas, ça n'existe pas.
    Eh ! Pourquoi pas ?

    Robert Desnos


    J'incorpore le nom du poète au texte car lola a prononcé son nom comme s'il faisait partie du poème. (j'ai retrouvé facilement le poème sur le web).  J'ai adoré le ton avec lequel elle a récité ça. Sacré Loulou

  • feu hadopi

    Je ne m'intéresse pas à l'actualité (et encore moins à la politique, plus en tout cas) mais j'ai quand même appris ici ou la que hadopi* avait été rejetée par l'assemblée nationale grâce à une poignée de députés socialistes futés qui ont débarqué au dernier moment dans l'hémicycle et fait basculer le vote (si j'ai bien compris mais à vérifier). Bien que ne connaissant pas du tout le contenu de ce projet de loi (ou proposition de loi, qu'en sais-je ), je me réjouis de son rejet (encore que, est-il définitif ? hou la mais ça fait beaucoup d'interrogations tout ça, et est-ce que quand on en sait aussi peu, on ferait mieux pas de la fermer ?) car j'imagine, connaissant un peu les principes  qui guident la politique du gouvernement, que cette loi mort-née devait être essentiellement répressive. Et perso, puisqu'en la matière, je suis très égoïste, téléchargeant pas plus que les autres mais pas moins non plus, je considère que par ce rejet l'Etat donne son aval à la poursuite du piratage généralisé.  Je n'en demandais pas tant.

    * mais qu'est ce que ça peut bien vouloir dire. J'ai beau chercher je vois pas. pi pour piratage peut-être, et encore douteux. Ou bien, est-ce le nom du député ou autre politique l'ayant pondu. Franchement, on pourrait savoir au moins ça.

  • la ville est un combat.

    Petite virée à Vannes aujourd'hui afin de régler quelques broutilles administratives. Dans cette période un peu trouble que je traverse, c'est risqué.  Avant toute chose, une demi-heure pour me garer et encore le parking est payant et je ne paye pas zut quoi.  A la préfecture où je suis venu pour actualiser une carte grise suite à changement de domicile (celle de ma compagne)(démarche obligatoire, je le rappelle, il faut toujours que l'adresse de la carte grise soit l'adresse actuelle du propriétaire du véhicule), on me fait des difficultés à l'accueil comme quoi j'ai pas de procuration et qu'il en faut une car je ne suis pas marié et que donc ça ne vaut pas la peine que j'aille plus loin à moins que j'ai du temps à perdre, bon j'ai du temps à perdre...alors le type, agacé, me donne mon ticket avec le numéro 90 et puis un formulaire à remplir. J'ai tout mon temps pour le remplir attendu que l'écran n'affiche que le 79 seulement voilà, les deux stylographes à disposition du public ne fonctionnent pas et comme tout le monde se fait la gueule, ou comme tout le monde me fait la gueule plutôt, je peux compter sur personne pour m'en prêter un. Dépité, j'attends mon tour. 90, ouf, j'y vais, j'explique que je suis le compagnon de la personne pour qui je veux actualiser la carte grise et ça ne semble poser aucune difficulté pour la fonctionnaire (très belle fille, regard sombre, coupe au carré et tout) qui me demande juste une pièce d'identité, ce que, soulagé, je donne. Les choses se présentent bien et j'explique que je n'ai pas pu remplir le formulaire alors on le fait ensemble. 5 minutes après, je sors de la préfecture avec ma nouvelle carte grise non sans jeter un regard victorieux au type de l'accueil.
    Je file en courant à ma place de parking en espérant qu'il n'y ait pas de contravention. Bon il n'y a pas de contravention mais une moto s'est garée derrière, je ne peux pas sortir. J'attends, j'attends et un type arrive et s'excuse. Je lui souris, je m'en fous, j'ai obtenu ce que je voulais à la préfecture. Ensuite, trois quart d'heures de bouchons (dont 10 minutes bloqué dans une rue par un camion-toupie en train de déverser son béton sur un chantier) pour rejoindre l'agence france-télécom où je dois porter mon téléphone associé à la box qui n'a jamais marché. J'arrive là-bas, il n'y a personne à attendre mais les deux employés sont occupés avec deux clients alors je me dis c'est bon j'attends. Sauf que 20 minutes plus tard, ils sont plus que jamais affairés avec les deux clients dont l'un est une vieille dame qui ne comprend rien à sa facture orange sur laquelle est indiquée qu'elle est éligible à la télé via adsl or dit-elle je n'ai pas la télé par adsl, cela veut-il dire que je paye indûment quelque chose, et par trois fois, l'employé lui explique et puis la conversation vire à une histoire de point fidélité, je n'ai pas bien compris là et je me suis impatienté et me suis dit que j'allais aller faire un tour, qu'il y a peu de monde dans les magasins en ce mardi après-midi et que donc je reviendrai dans une heure et qu'on s'occupera de moi très vite. Le temps pour moi d'acheter quelques bouquins à l'espace culturel de Leclerc, John Le Carré, Henry Miller, Jack London, Patrick Modiano et je reviens mais là, plusieurs personnes attendent et comme je suis un mec patient je m'exaspère pas et j'attends mon tour en titubant dans le magasin entre les magnifiques téléphones et les somptueux écrans plats exposés. Mon tour, j'explique, j'ai avec moi tout le matos mais on me dit qu'il manque l'émetteur dect, le petit truc en croix qu'on branche sur la box. On est désolé, on ne peut pas faire l'échange sans. C'est pas grave, je dis, ça fait deux ans que ça ne fonctionne pas, je ne suis pas à une journée près et puis quand même, je n'allais pas espérer deux succès en un jour. Carte grise + Téléphone, impossible. Faut pas rêver.
    Ensuite quoi, je boirais bien une bière. Ce petit bar en face de l'agence ft fera bien l'affaire. Je rentre, m'assieds, je sors mes bouquins neufs, ils sentent bon, ils sont beaux et plein de promesse. Mais on ne vient pas prendre les commandes des clients dans ce troquet ? Garçon ! Garçon ! évidemment, il m'entend pas. C'est toujours pareil. Il faut toujours que je cris à pleins poumons pour qu'on m'entende alors que certains un claquement de doigt suffit. Moi en ville, je suis transparent, d'ailleurs souvent dans la rue, les piétons, au lieu de m'éviter, me foncent dedans, véridique. Et les gens sont surpris "oh, excusez-moi". Donc finalement, je me fais entendre et le garçon arrive 2 minutes plus tard avec un café..mais quoi, monsieur, ce n'est pas un café que j'ai commandé, c'est une bière, "oh, excusez-moi", pas grave, je suis habitué et puis je m'en fous car vous avez vu ça (je lui montre la carte grise), je l'ai eu, les gens et les choses ont beau s'être ligués contre moi, ça ne m'a pas empêché d'y arriver. Le garçon pense qu'il est tombé sur un fou. Pas grave. glurp glurp je bois ma bière, je règle, je taille.
    Après je quitte la ville. ouf.

  • les jours de la semaine.

    le lundi,

    Evidemment, c'est une évidence que de dire que pour une grosse majorité de gens, le lundi est le pire jour de la semaine, surtout le moment du lever à 7heures, quand il faut bouger ses fesses et qu'on a encore plein la tête d'images du weekend. Jour insauvable.

    le mardi,

    Je suis désolé mais le mardi est guère mieux loti. J'explique, j'argumente. Le mardi, c'est une sorte de petit lundi tant pour beaucoup de gens, et notamment les commerçants, c'est le premier jour de la semaine. Et ces gens qui commencent la semaine le mardi sont si nombreux que les autres se mettent à leur place. donc mardi beurk.

    le mercredi,

    Le mercredi évoque le milieu de la semaine et aussi la pause pour les enfants. Or une pause, ça veut bien dire ce que ça veut dire, ça veut dire qu'il en faut une pour repartir ensuite. Le mercredi soir, les enfants et les nombreuses mamans qui ne travaillent pas non plus ce jour-là se sentent comme un dimanche soir.

    le jeudi,

    Là encore, je veux bien faire preuve de bonne volonté mais souvent quand je demande à des collègues comment ils vont, ils me répondent "ça ira mieux demain" (sous-entendant demain vendredi...). L'ombre et la promiscuité du vendredi plânent tellement sur le jeudi qu'elles l'étouffent.

    le vendredi,

    Inutile de dire que c'est le jour où il faut finir tout ce qui a été commencé dans le semaine, dans les entreprises souvent, c'est le jour où il y a le plus de coup de bourres. Etc, et puis pour continuer dans la logique précédente, quand en journée le vendredi vous demandez à quelqu'un comment il va, il répond quoi ? il répond "ça ira mieux ce soir". Ce qui signifie que le vendredi n'est que l'attente du soir. Et puis perso j'ai remarqué que le temps est long le vendredi, ça n'en finit pas.

    le samedi,

    Jour des formalités administratives, des courses, du ménage, pelouse, lavage de bagnoles etc etc. Et toutes ces choses qu'on ne peut pas faire en semaine et qu'on essaie d'éviter de faire le dimanche. Pas réjouissant donc.

    le dimanche,

    C'est un jour qui n'existe que dans nos rêves. Parce que dans la réalité, on n'en profite très peu. Car déjà, on se lève tard et on a à peine le temps de dire "c'est dimanche" que c'est le soir et tous les préparatifs pré-lundi que ça suppose.

    En conclusion, il manque un jour, un vrai jour de glandouille. Et c'est pour ça que je suis favorable à la semaine de 32H (payé 35 va sans dire), ce qui libère une journée de temps libre supplémentaire. Franchement, la vie est trop courte pour bosser 5 jours dans la semaine. Quand on y pense, on se dit que c'est n'importe quoi de gâcher la chance infime qu'on avait de naître par tants d'efforts, de stress et de soumission. C'est tout pour aujourd'hui.

     

  • Chloé

    n809090761_1379144_6328262.jpgJ'adore cette photo de Chloé, son côté sauvage, son côté déjà femme...Chloé est une fille de six ans très sensible, très curieuse, caline et joueuse. Elle pose souvent des questions un peu métaphysiques sur la vie, la mort et elle est fascinée par les gros chiffres genre les milles et les milliards. Elle a un doudou, le même depuis quasiment sa naissance et je l'avais d'ailleurs présenté ici. (c'est fou tous les montages photo que j'ai pu faire avec doudou) Le matin, à 7h, lorsque je vais la réveiller, en moins d'une minute, elle est déjà debout, souriante et se dépêche de s'habiller dans la joie et la bonne humeur. Sinon,  elle n'aime pas trop faire les devoirs (un peu fainéante comme son père donc), elle est mauvaise perdante. Elle n'aime pas les courgettes, les carottes et on va dire les légumes en général. Pas trop gateaux non plus. Par contre, elle rafole de fromages, de frites va sans dire et de crêpes avec beaucoup de sucre dedans. Elle aime les dessins animés de Walt Disney (surtout le roi lion en ce moment), Dora, écouter Yannick Noah, Jennifer, Britney Spears. Question vestimentaire, elle aime les robes "dos nu", le rose et tout ce qui est clinquant.

    Je dis souvent que la naissance de Chloé en 2002 a été pour moi le début d'une nouvelle vie. Ça peut paraître évident bien sûr mais j'ai envie de le redire. J'ai commencé à vivre un peu par procuration et l'alpha et l'oméga de ma vie se situait dans le regard de ma fille.

    Puis en 2004, j'ai un peu pété les plombs. Stress au boulot, responsabilités familiales. J'ai failli tout perdre et puis j'ai retrouvé l'envie d'avancer. Avec l'arrivée de Lola dont je parlerai demain.