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la ville est un combat.

Petite virée à Vannes aujourd'hui afin de régler quelques broutilles administratives. Dans cette période un peu trouble que je traverse, c'est risqué.  Avant toute chose, une demi-heure pour me garer et encore le parking est payant et je ne paye pas zut quoi.  A la préfecture où je suis venu pour actualiser une carte grise suite à changement de domicile (celle de ma compagne)(démarche obligatoire, je le rappelle, il faut toujours que l'adresse de la carte grise soit l'adresse actuelle du propriétaire du véhicule), on me fait des difficultés à l'accueil comme quoi j'ai pas de procuration et qu'il en faut une car je ne suis pas marié et que donc ça ne vaut pas la peine que j'aille plus loin à moins que j'ai du temps à perdre, bon j'ai du temps à perdre...alors le type, agacé, me donne mon ticket avec le numéro 90 et puis un formulaire à remplir. J'ai tout mon temps pour le remplir attendu que l'écran n'affiche que le 79 seulement voilà, les deux stylographes à disposition du public ne fonctionnent pas et comme tout le monde se fait la gueule, ou comme tout le monde me fait la gueule plutôt, je peux compter sur personne pour m'en prêter un. Dépité, j'attends mon tour. 90, ouf, j'y vais, j'explique que je suis le compagnon de la personne pour qui je veux actualiser la carte grise et ça ne semble poser aucune difficulté pour la fonctionnaire (très belle fille, regard sombre, coupe au carré et tout) qui me demande juste une pièce d'identité, ce que, soulagé, je donne. Les choses se présentent bien et j'explique que je n'ai pas pu remplir le formulaire alors on le fait ensemble. 5 minutes après, je sors de la préfecture avec ma nouvelle carte grise non sans jeter un regard victorieux au type de l'accueil.
Je file en courant à ma place de parking en espérant qu'il n'y ait pas de contravention. Bon il n'y a pas de contravention mais une moto s'est garée derrière, je ne peux pas sortir. J'attends, j'attends et un type arrive et s'excuse. Je lui souris, je m'en fous, j'ai obtenu ce que je voulais à la préfecture. Ensuite, trois quart d'heures de bouchons (dont 10 minutes bloqué dans une rue par un camion-toupie en train de déverser son béton sur un chantier) pour rejoindre l'agence france-télécom où je dois porter mon téléphone associé à la box qui n'a jamais marché. J'arrive là-bas, il n'y a personne à attendre mais les deux employés sont occupés avec deux clients alors je me dis c'est bon j'attends. Sauf que 20 minutes plus tard, ils sont plus que jamais affairés avec les deux clients dont l'un est une vieille dame qui ne comprend rien à sa facture orange sur laquelle est indiquée qu'elle est éligible à la télé via adsl or dit-elle je n'ai pas la télé par adsl, cela veut-il dire que je paye indûment quelque chose, et par trois fois, l'employé lui explique et puis la conversation vire à une histoire de point fidélité, je n'ai pas bien compris là et je me suis impatienté et me suis dit que j'allais aller faire un tour, qu'il y a peu de monde dans les magasins en ce mardi après-midi et que donc je reviendrai dans une heure et qu'on s'occupera de moi très vite. Le temps pour moi d'acheter quelques bouquins à l'espace culturel de Leclerc, John Le Carré, Henry Miller, Jack London, Patrick Modiano et je reviens mais là, plusieurs personnes attendent et comme je suis un mec patient je m'exaspère pas et j'attends mon tour en titubant dans le magasin entre les magnifiques téléphones et les somptueux écrans plats exposés. Mon tour, j'explique, j'ai avec moi tout le matos mais on me dit qu'il manque l'émetteur dect, le petit truc en croix qu'on branche sur la box. On est désolé, on ne peut pas faire l'échange sans. C'est pas grave, je dis, ça fait deux ans que ça ne fonctionne pas, je ne suis pas à une journée près et puis quand même, je n'allais pas espérer deux succès en un jour. Carte grise + Téléphone, impossible. Faut pas rêver.
Ensuite quoi, je boirais bien une bière. Ce petit bar en face de l'agence ft fera bien l'affaire. Je rentre, m'assieds, je sors mes bouquins neufs, ils sentent bon, ils sont beaux et plein de promesse. Mais on ne vient pas prendre les commandes des clients dans ce troquet ? Garçon ! Garçon ! évidemment, il m'entend pas. C'est toujours pareil. Il faut toujours que je cris à pleins poumons pour qu'on m'entende alors que certains un claquement de doigt suffit. Moi en ville, je suis transparent, d'ailleurs souvent dans la rue, les piétons, au lieu de m'éviter, me foncent dedans, véridique. Et les gens sont surpris "oh, excusez-moi". Donc finalement, je me fais entendre et le garçon arrive 2 minutes plus tard avec un café..mais quoi, monsieur, ce n'est pas un café que j'ai commandé, c'est une bière, "oh, excusez-moi", pas grave, je suis habitué et puis je m'en fous car vous avez vu ça (je lui montre la carte grise), je l'ai eu, les gens et les choses ont beau s'être ligués contre moi, ça ne m'a pas empêché d'y arriver. Le garçon pense qu'il est tombé sur un fou. Pas grave. glurp glurp je bois ma bière, je règle, je taille.
Après je quitte la ville. ouf.

Commentaires

  • Toi qui aimes bien l'émission de Veinstein, as-tu entendu son interview de Régine Robin qui publie "Mégapolis" ? Je l'avais podcastée et écoutée aujourd'hui et c'est assez drôle de lire ton billet après ça. C'est une passionnée des très grandes villes, qui adore le métro, les néons, les autoroutes... alors Vannes en comparaison, c'est presque la campagne ! Sinon ton billet me rappelle un album d'Astérix, mais lequel ? Celui où Obélix se débat avec l'admnistration...
    Enfin une carte grise, des livres, une bière : tu t'en sors bien, finalement !

  • ah mais j'ai quelques épisodes en retard...là, je n'en suis qu'à début mars.
    Sinon, oui, il y a des villes plus grandes que Vannes mais en fait toutes les villes sont identiques. Une rue vannetaise ressemble à une rue parisienne etc..et le fonctionnement de la préfecture de Vannes est identique à celui de toute autre ville.
    merci de ton passage, chère levraoueg.

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