Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 2

  • espèce de....maison à vendre à Quiberon

    01032009559.jpgAu coeur de la côté sauvage dans le sud Morbihan avec vue imprenable sur l'océan  Atlantique et nécessitant quelques travaux de
    . maçonnerie
    . charpentage, toiture
    . plomberie
    . électricité
    etc

    et nécessitant aussi de retrouver l'éventuel propriétaire et aussi d'obtenir l'autorisation d'on ne sait quelle bureaucratie chargée de veiller à faire respecter le plan d'occupation des sols et surtout la loi littorale.
    Après quoi, c'est bon, vous êtes chez vous.



    01032009555.jpg

     

    01032009560.jpg

  • edvige : personne n'est parfait

    IMGP5329.JPGnom : lt
    prénom : loïc
    sexe : masculin
    taille : 1m82
    poids : 78kgs
    apparence : type européen, cheveux bruns, yeux marrons,
    naissance : 12.05.73 à Hennebont (56), métropole
    situation familiale : union libre, 2 enfants
    n° de sécu : 173053315282
    plaque d'immatriculation : 1922CV56
    profession : ouvrier en usine
    orientations sexuelles : hétéro
    opinions politiques : libéral
    religion : aucune
    assoc/syndicat : néant
    informations fiscales et patrimoniales : à jour d'impôts, propriétaire depuis 2007, finances saines.
    antécédents judiciaires : zéro
    signes particuliers : cultive les bambous, aime lire des romans de Philippe Djian
    motif de l'enregistrement des données : tient un blog. lit des romans subversifs (Zola, Djian, Rimbaud)

    ensuite ?

  • Lambel-Camors : attention, le train va entrer en gare.

    e1b7344ab799a3cb551df969ce275545.jpgDimanche dernier, la gare de Lambel-Camors revivait pour quelques heures à l'occasion d'une petite fête sympa. Les amateurs de vieux trains ont passé un agréable moment aux abords de la gare, en compagnie des artistes et des différents protagonistes. Quelques-uns portaient des tenues d'époque et je repense notamment au chef de gare, fier comme Artaban dans son joli costume noir. Le clou du spectacle ce fut les quelques arrêts en gare de la vieille locomotive, exceptionnellement remise en service par la sncf. Le train fait le trajet Auray-Pontivy tous les dimanches de septembre et cela coûte 15000F ancien (à vous de faire le calcul). Saluons donc les bénévoles et la sncf etc etc. Je tenais à faire une petite note là-dessus car plus que par les trains, je suis attiré par les vieilles gares désaffectées...et il en existe pas mal en Bretagne puisque la plupart des lignes intérieures ne voient plus passer aucun train. Et j'ai souvent trainer mes guêtres dans la gare de Lambel..avant qu'elle ne soit vendue à la mairie à des particuliers, qui en ont fait un musée.
    vidéo du train lors de son entrée en gare.

  • la vérité, c'est que je suis :

    e24964e0fb507a1e3c5da175cedf65ed.jpg
    le seul homme de 35 ans fan de Julio.  
     
    IGLESIAS !!!!!! 

  • des jours et des vies (8) - vie à l'usine

    Mon activité culturelle n'a jamais été aussi grande que depuis que j'ai un boulot de merde et mal payé. Car non seulement, je ne pense plus une seconde au travail une fois que j'ai quitté l'usine mais en plus à l'usine, je peux me permettre de rêvasser toute la journée tout en restant relativement performant. A tel point qu'aujourd'hui, en pesant le pour et le contre de ma vie d'avant et de ma vie d'aujourd'hui, j'en arrive à préférer celle d'aujourd'hui.
    Dans mon précédent emploi, je finissais tard et rentré à la maison, mon esprit regorgeait encore de bilans comptables et de clients ou de collègues satisfaits ou pas..qu'il faudrait peut-être que j'appelle samedi matin histoire de le rassurer pour ceci cela et de lui montrer que même le weekend un comptable est toujours là. A la fin, ce n'était plus possible, j'ai pété un cable et on m'a viré. Sur le coup, je l'ai mal pris et j'avais vraiment des envies de meurtre. Trois ans après, j'en veux toujours à deux ou trois personnes  mais ça s'arrête là.

    Je suis heureux aujourd'hui. Au boulot, entre deux bons de livraison sortis et un colis expédié, je me compose des listes de toutes sortes, listes de lecture, listes d'écrivains dont le nom se termine par la lettre a. Je fais des alexandrins ou parfois des octosyllabes. A midi, je vais manger seul dans de petits coins sympas (contrairement à beaucoup de collègues, j'ai besoin de couper), et j'écoute Arnaud Laporte et son équipe de bras cassés sur France Culture.
    Sinon, l'ambiance dans l'usine est très sympa. C'est souvent très cru et très direct mais c'est humainement très enrichissant. Je regrette juste le fatalisme de mes collègues : lorsque je leur demande comment il se fait que tout le monde est si mal payé dans la boite, ils me répondent "que veux-tu y faire, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours".

    lectures à venir :
    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
     
    Loïc, 7h30 

  • l'esprit des choses (vu par Vargas, De Nerval...et moi-même)

    J'avais sous le coude une note où il était question de toutes ces tracasseries qui nous arrivent dans la vie et surtout le matin : les objets qui ne se laissent pas faire, les gens qui font n'importe quoi, les divers incidents et obstacles saugrenus qui amènent souvent à penser qu'une sorte de Conscience subliminale s'efforce de compliquer la vie des êtres humains (et tout spécialement celle des travailleurs et des travailleuses). Je m'étais persuadé que tous ces embêtements atteignaient bien plus le moral des gens que les difficultés de leur vie sentimentale, leur situation financière brinquebalante ou la politique gouvernementale.

    Mais en lisant le début du livre de Fred Vargas, je me suis aussi dit qu'elle savait mieux exprimer tout ça que moi (et y'a pas de mal...). Je laisse donc la parole à l'auteur de pars vite et reviens tard :

    Joss avait compris depuis longtemps que les choses étaient douées d'une vie secrète et pernicieuse. Hormis peut-être certaines pièces d'accastillage qui ne l'avaient jamais agressé, de mémoire de marin breton, le monde des choses était à l'évidence chargé d'une énergie toute entière concentrée pour emmerder l'homme. La moindre faute de manipulation, parce qu'offrant à la chose une liberté soudaine, si minime fût-elle, amorçait une série de calamités en chaîne, pouvant parcourir toute une gamme, du désagrément à la tragédie. Le bouchon qui échappe aux doigts en était, sur le mode mineur, un modèle de base. Car un bouchon lâché ne vient pas rouler aux pieds de l'homme, en aucune manière. Il se love derrière le fourneau, mauvais, pareil à l'araignée en quête d'inacessible, déclenchant pour son prédateur, l'Homme, une succession d'épreuves variables, déplacement du fourneau, rupture du flexible de raccordement, chute d'ustensile, brûlure. Le cas de ce matin avait procédé d'un enchaînement plus complexe, amorcé par une bénigne erreur de lancer entraînant fragilisation de la poubelle, affaisement latéral et épandage du filtre à café sur le sol. C'est ainsi que les choses, animées d'un esprit de vengeance légitimement puisé à leur condition d'esclaves, parvenaient à leur tour par moments brefs mais intenses à soumettre l'homme à leur puissance larvée, à le faire se tordre et ramper comme une chien, n'épargnant ni femme ni enfant. Non, pour rien au monde Josse n'aurait accordé sa confiance aux choses, pas plus qu'aux hommes ou à la mer. Les premières vous prennent la raison, les seconds l'âme et la troisième la vie.

     

    300319842669d092bca2d5f2727a84bf.jpgMais j'avoue que je ne crois pas que les choses aient un esprit. Mais de le penser permet de trouver un bouc-émissaire facile et ainsi de donner du sens aux matin-galère. Et puis, il faut admettre que ça concerne surtout les gens gauches, maladroits et souvent impatients. Devant un paquet de café, en prenant son temps et en élaborant un plan d'attaque précis, on peut arriver à déposer du café moulu dans le filtre sans en mettre partout. Je suis persuadé que c'est une question de logique et de patience. Je me répète mais c'est important de dire que l'homme peut vaincre les choses, même quand elles semblent hostiles. Enfin merde, quoi. Regardez ce qu'on a fait de la planète en 3.000 ans. Au début, il n'y a avait que de l'eau, de la végétation, des montagnes..et aujourd'hui... non mais c'est hallucinant, tout ce qu'on a réussi à faire avec les choses, en connaissant bien la matière choses. Et ce par la seule force de l'esprit (dont seul l'homme dispose). Alors, c'est quoi ces petits grincheux qui veulent se pendre pour avoir pris un coin de porte dans la tronche ou avoir glissé sur une peau de banane. J'ai envie de leur dire qu'ils se trompent d'ennemi. L'ennemi, ce ne sont pas les choses, c'est le libéralisme économique. Pendant qu'on s'énerve inutilement contre les choses, le monstre libéral progresse.

    Par rapport à tout ça, je vais arrêter de dire tous les matins où je suis pressé que l'eau chaude met deux fois plus de temps à arriver que d'habitude. Et donc je ne devrais pas illustrer ces propos par les vers dorés de Nerval.

     

    Vers Dores
    Eh quoi! tout est sensible.
    Pythagore


     
    Homme! libre penseur! te crois-tu seul pensant
    Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
    Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
    Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
     
    Respecte dans la bête un esprit agissant:
    Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
    Un mystère d'amour dans le métal repose;
    "Tout est sensible!" Et tout sur ton être est puissant.
     
    Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie:
    A la matière même un verbe est attaché...
    Ne la fais pas servir à quelque usage impie!
     
    Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché;
    Et, comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
    Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres!
  • le bonheur d'être père. mots d'enfants et autres petits plaisirs

    86ffe3951d6e3d4f63f3dac995a10f00.jpgJ'entends Chloé et Lola qui se chamaillent. Chloé dit à Lola que ses jeux ne l'intéressent pas. Lola descend, vient me voir et me dit 'papa, Chloé m'a  parlé pas comme y faut'. Je réponds 'oui, j'ai entendu, elle n'est pas toujours gentille avec toi.'  Alors, Lola remonte et je l'entends qui dit à Chloé ' Chloé, papa m'a dit qu'il était pas gentil de toi.'

    J'en entends des tonnes comme ça tous les jours et j'ai le tort de ne pas les noter.  

    Dans les petites choses de la vie, dans les détails insignifiants, des gestes, des mots, des regards, des attitudes, des réflexions, je profite chaque instant de mes deux petites puces. Naturel de la part d'un père ? oui mais il est bon de rappeler ce qui nous donne la force de vivre...et accessoirement l'envie de lire.

    Loïc

  • des jours et des lieux (3) - le mur de Bieuzy-Lanvaux

    7a11b1300c80a48f090e5a373c04ad80.jpg

    Pour aller au boulot, je dois passer par le petit bourg de Bieuzy-Lanvaux (assez pittoresque à certains endroits). Je vais raconter un truc bête qu'il m'a été donné de voir. En bas du bourg sur la gauche (en venant de Camors), il y avait une espèce de terrain semi-boisé. Ce terrain qui était à vendre a semble-t-il trouvé preneur. Un jour, des gens (sans doute les nouveaux proprios) ont commencé à défricher l'endroit et à empiler de façon très méticuleuse tout un tas de cailloux trouvés je ne sais où. Au bout du compte, cela a formé comme un muret entre leur terrain et la route. (photo à gauche).  Un drôle de muret quand même puisque les cailloux étaient juste posés les uns sur les autres, sans rien pour les unir. (ni béton, ni rien). Mais j'ai pu constater comme tous les automobilistes passant par là tout le soin mis par les 'constructeurs' à faire en sorte que ce mur soit le plus droit, le plus stable et le plus haut possible.

    Une fois le mur bâti, on ne vit plus personne sur le terrain (alors qu'on pouvait s'attendre à cet endroit à ce que très rapidement s'élève une maison). L'hiver est arrivé avec ses pluies et ses vents. Comme on pouvait s'y attendre, le mur  a commencé a gentiment s'effondrer sous le coup des éléments et sans doute aussi des passages de 38T l'effleurant.

    923a01afa354edaf9173f3ff07fbfc91.jpg

    Conclusion : je ne sais pas du tout quelles furent les intentions de ces gens. Et d'ailleurs, j'ai pas mal d'interrogations dans le genre quand je passe dans ce bourg. ça donne des 'petites motivations' pour le voyage lui-même.

  • Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé

    f35bef0944b08ff60d7baee2d2a9e899.jpgJe n'avais jamais bien compris ce que pouvait m'apporter facebook. jusque hier soir..ou furetant de gens en gens et de groupes en groupes, je suis tombé sur celui intitulé : ' Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé'. Curieux je vais voir (j'aime bien les groupes débiles) et tout de suite avant même d'en lire le descriptif (mais quand même alerté par le titre), j'ai eu la révélation..la révélation du sens du logo, logo que jusque là, sans m'être intéressé de près me semblait bizarre et en tout cas pas figuratif pour un sou..Et en fait donc ce logo, c'est quoi ? au milieu un gros C majuscule blanc sur fond de losange rouge sur la gauche et bleu sur la droite. Je n'avais jamais vu le C.

    Hallucinant..ça me fait pensé à quand j'étais petit, vers les 9 ans peut-être quand mon père m'a expliqué  ce que représentait le logo du quotidien ouest-france : un o sur lequel se dessine un f.

    eebcfded94fb1620091d72a61235e554.jpgIl faut savoir que j'étais déja botté par les marques quand j'étais au collège. Je dessinais des logos sur mon cahier. Par exemple, je prenais 3 lettres au hasard (souvent c'était AFP..), avec lesquelles j'essayais de faire un logo en les emboitant ou les profilant d'une certaine façon. Du coup, j'ai redoublé ma 4ème.

    Les vrais artistes d'aujourd'hui sont les designers et les publicitaires. Parfois les logos sontca2a9a192df1e74b7a42b384d1f6b001.jpg tellement bien que les sociétés ne les changent jamais. Mais parfois, il arrive que les plus bêtes d'entre elles décident quand même de les changer prétextant le changement, le modernisme et toutes ces conneries. TF1 fait partie de celle-là. Il y a une dizaine d'années, avant que le groupe Bourges en devienne le principal actionnaire, tf1 avait un joli logo, bien compact, avec ses trois caractères emboités. Aujourd'hui, ça ne représente rien et ça n'est même pas beau. Ce n'est pas grave, je déteste cette chaine...à un niveau tel que parfois j'ai des idées de...j'ai des idées.

    Loïc

  • du côté de Kerniel (5) - dialogue avec mon arbre

    3f2207a2adcd3681792ecceaa0cec1d9.jpgMême si l'autre jour un quidam m'a un peu rassuré, je m'inquiète toujours un petit peu de mon arbre. Il sèche de plus en plus en partant du bas et il y a maintenant quelques épines du sommet qui jaunissent. Je me rassure aussi en me disant que les épines vertes sont bien dressées et ne montrent aucun signe de fléchissement.
    Comme ce mois de septembre est sec, je l'arrose quotidiennement. Il faut savoir que je passe beaucoup de temps avec lui. Ne serait-ce par exemple qu'en rentrant de mon footing matinal. Je m'allonge de tout mon long près de lui et je lui parle. Je crois beaucoup aux correspondances entre la faune (dont je suis l'espèce dominante) et la flore. J'essaie de savoir ce qui ne va pas et croit entendre dans les bruissements du vent les réponses du pin.

    - qu'est qui nia, mon arbre ? Qu'est qui va pas ? Ti voudrais un petit copain près de toi ? oui ? alors, il va falloir attendre. Tu m'as coûté cher et tu sais, avec les hausses de la rentrée, j'ai pu beaucoup de sous. Mais, dis toi, l'arbre que tout vient à point à qui sait attendre et que tu en auras des petits copains car le but est justement de créer par ici un bosquet. Et tu seras le doyen, l'arbre respecté. Tu verras mes filles partir, tu me verras courber l'échine et puis m'en aller que tu seras encore tout jeune. Tu as deux cent ans devant toi, l'arbre..alors arrête de te plaindre. Qu'est-ce qui va pas autrement ? L'air n'est pas très pollué par ici ? C'est quoi, c'est Moumoute, le chat qui te fait pipi dessus ? si c'est ça, je lui en toucherai deux mots...
    Autrement quoi ? Tu ne veux pas prospérer en terre sarkozienne ? ah, ba écoute, là, j'y peux rien. Tu en as encore pour au minimum 5ans et au maximum, 15. Le type est futé et ambitieux..et puis j'ai pas entendu dire qu'il voulait supprimer les arbres. Il veut juste faire couper ceux qui sont en situation irrégulière..genre des arbres issues de graine ayant passées les frontières sans autorisation. Mais je te rassure, toi, t'es un arbre de souche..ah ah, elle est bonne, celle-là, un arbre de souche..qu'est ce qu'on rigole tous les deux ! Sache aussi qu'il existe encore aujourd"hui des arbres qui ont connu le régime de Vichy et ils se portent à merveille. 
    Autrement quoi ? T'en as marre du fils du voisin qui a débridé le moteur de sa mobylette ? Un ptit peu ? Je te trouve un peu difficile parce qu'à côté de tes confrères des bords de mer, t'es quand même pas trop dérangé par ici..et puis en plus, tu as un être humain qui t'aime et te chéris.

    Bon, l'arbre, c'est pas le tout mais il faut que j'aille prendre ma douche...Allez, porte-toi bien, je reviendrai demain.
    Loïc, 14h30

    La Nature est un temple où de vivants piliers
    Laissent parfois sortir de confuses paroles;
    L'homme y passe à travers des forêts de symboles
    Qui l'observent avec des regards familiers.

    Comme de longs échos qui de loin se confondent
    Dans une ténébreuse et profonde unité,
    Vaste comme la nuit et comme la clarté,
    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

    Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
    Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
    - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

    Ayant l'expansion des choses infinies,
    Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
    Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

     

    Charles Baudelaire