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Côtes-d'Armor

  • recensement des cabines # 81 - Plumieux (Côtes du Nord)

    Dans le stock des bourgs recensés disposant d'une cabine téléphonique dont je n'ai pas encore fait l'article, il y a Plumieux (un endroit où Julie Schittly n'a jamais mis les pieds), petit bourg des Côtes du Nord que j'ai visité le 10 avril 2016. Et il se trouve qu'on a parlé un peu de ce village fantôme hier car l'épicentre du séisme s'y situait :

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    Avant que ce bourg ne soit rayé de la carte, j'avais pris une photo au même endroit. On a du mal à imaginer que ce hangar soit désormais un amas de tôles et de parpaings jonchant un sol où des cratères ouvrent des voies béantes vers les entrailles de la Terre. 

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    Comme je l'écris à chaque fois que je ponds une note à retardement, j'admets que je n'ai pas beaucoup de souvenirs de mon passage dans ce bourg costarmoricain. Il ne doit l'honneur de figurer sur ce blog que parce que le 10 avril, il disposait encore d'une cabine téléphonique. 

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    A l'époque, pensant faire mon intéressant, je faisais de l'affichage sauvage. Mais des personnes dont l'avis compte pour moi m'ont dit que ça dénaturait ma démarche. Alors, j'ai arrêté...mais je l'ai quand même fait à Plumieux. Et c'était avant que ma mascotte Cabino ne se fasse enlever par Daesh. Si les méchants (nom que je donne aux démanteleurs) sont passés, je pense qu'ils ont été surpris mais pas sûr que ça les ait rebutés !

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    Ce n'est pas parce que je n'ai croisé aucun bipède que Plumieux n'est pas habité. Wikipedia m'informe que 1039 contribuables  n'ont pas trouvé plus mieux ailleurs (jeu de mots pourris avec grammaire incorrecte en plus -). 

    Le bourg n'est cependant pas dénué de charme. Cela me revient tout à coup. L'architecture est particulière et je subodore que les pierres ayant servi à construire ces maisons dans lesquels on devine des vies intenses où l'on danse du matin au soir sur des musiques folles doivent provenir d'une carrière environnante. 

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    Au premier plan, il y a cette grande bâtisse, qui doit être un immeuble avec appartements mais qui a dû être un hôtel ou que sais-je et plus vers le fond, c'est un commerce fermé depuis l'attentat du petit Clamart. 

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    Mais je vous rassure, certains commerces sont ouverts (sauf ce dimanche évidemment) :

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    Contrairement aux apparences, ce magasin qui fait partie de la franchise 'votre marché' est ouvert. J'en veux pour preuve cet article paru dans le Télégramme datant de je ne sais pas quand :

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    Cette boutique de vêtements semble être une flatuosité dans ce bourg où l'on ne trouve pas une baguette de pain. Je doute qu'elle soit ouverte mais dans le doute, il faut choisir alors je décrète que LOSANGE ouvre tous les jours sauf le mercredi comme indiqué sur la porte.  

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    Allez, mettons un peu de couleur dans ce village triste comme un frigo vide  ou comme une porte de prison ou comme un bonnet de nuit ou comme un jour sans pain, ou comme les blés...triste comme un lendemain de fête, comme un saule, comme une journée à Roland-Garros un jour de pluie ou comme le jeu de l'équipe du Portugal pendant l'Euro....Je meuble, je meuble iKea, but, Fly ou autres -)

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    Mais...mais...mais, il y a une Poste à Plumieux ! Et un bar en face, une Golf 3 grise qui roulait (mais en fait non, je me suis approché, elle était juste garée au milieu de la route) et un Forsythia en fleurs. Comme quoi, il ne faut pas désespérer...car je vous ai menti, il y a également une boulangerie moderne : 

    recensement des cabines, cabine téléphonique, côtes d'armor

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    visite le dimanche 10 avril 2016. Arrivé à  16:02, départ à 16:24.  Maire  : Pierrrick Le Cam . 1039 plumetaises. Cabine téléphonique à pièce hors service. numéro : 02 96 25 56 24. Avant le tremblement de terre, Plumieux se situait au sud des Côtes du Nord, du côté de Loudéac et de Bréhan. 

    Loïc LT

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  • recensement des cabines # 75 - Coëtlogon (22)

    Petit poème naïf (imaginé ce matin sous la couette, levé en sursaut pour l'écrire) pour ce reportage dont je n'ai presque aucun souvenir. Heureusement, les photos sont là. Je me suis aidé pour le composer de la mélodie  de Clerval, Laurence de Alex Beaupain (qu'on peut écouter ici ). 

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    cabine téléphonique, Coëtlogon, Côtes d'Armor, 2016

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    Coëtlogon, (22210), Côtes du Nord , bourgmestre  : Annie Robert,  237 coëtlgonnaises  (et un petit garçon) , un téléphone situé dans l'abri qui sert de toilettes aussi. numéro d'appel 02 96 25 90 24.   reportage réalisé le 10 avril 2016.

    Loïc LT

  • fin de périple (06/07 février 2016)

    Après avoir quitté Langoëlan, je suis passé par Séglien et Locmalo.... mais ces deux bourgs étaient dépourvus de cabines. Bon, ne soyons pas trop sectaires, libérons-nous des contraintes ! Voici quelques photos de ces deux patelins acabines (néologisme sur le modèle de apatride). Les patelins acabines méritent quand même d'être cités même si je ne peux pas leur dédier une note entière. 

    Séglien :

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    Locmalo :

    Le brouillard était épais, on n'y voyait pas à cinq mètres. 

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    Ensuite, pour retourner chez moi, je suis passé par le bourg de Persquen, déjà recensé mais  je me suis arrêté histoire de humer l'air des lieux. Deux gentilles dames m'ont pris en photo devant la cabine téléphonique qui trônera un jour dans mon jardin dussé-je la voler. A Persquen, on a peu de risque de se faire surprendre !

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    Comme j'avais encore un peu de temps, l'idée m'est venue de me rendre dans le village où vécut mon grand-père avant d'emménager dans le bourg. Evidemment, ça ne dira rien à personne mais je tenais à ce que cela soit ici. Le village s'appelle Kercher et le corps de ferme que mon grand-père louait n'est pas en ruine mais ne semble pas occupé toute l'année. 

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    Je crois savoir, comme souvent dans la Bretagne intérieure que la maison est habitée par des anglais mais en tout cas, pas en ce moment. Lorsque j'y venais en vacances, il n'y avait pas d'herbe devant la maison. Pour le reste, rien n'a vraiment changé. J'imagine que plus loin devant la maison, il y a toujours ce chemin ombragé et caillouteux que mon grand-père empruntait pour aller cultiver son jardin. C'était un endroit humide où poussait du cresson. 

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    Et puis, je me souviens très bien de cette grange à droite de la maison et d'un muret sur lequel je me revois en train de marcher. Bon, et sur la photo ci-dessus, on distingue une échelle de couvreur sur un toit. Toute cette partie du corps de ferme ne manque pas d'allure. 

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    Je ne m'attendais pas à finir ce périple solitaire dans cet endroit ô combien symbolique. Quel bilan tirer de tout cela ? La mort de Beauchamp est-elle pure fiction ou est-elle réalité ?  J'en saurai plus le lendemain...et que me reste-t-il de tous ces bourgs : des images fortes et malgré la sinistrose qui s'en dégage, quelque part la promesse d'un bel avenir. J'y crois vraiment.  Ces bourgs ne mourront pas...je n'irai pas dire qu'ils finiront pas servir de refuges mais je pense que  quelque chose va se passer qui va surprendre tout le monde. Toutes les projections qu'on fait sur l'avenir s'avèrent souvent fausses. Allez savoir, peut-être que ces environs ne seront pas contre accueillir l'aéroport que les nantais ne veulent pas (un brin ironique sur ce coup-là).  Il n'y aura plus de cabines téléphoniques mais j'ai la conviction qu'un bourg peut survivre sans cabine, ce ne sera pas facile au début mais les gens sauront s'adapter...et désolé à ceux qui s'y reconnaîtront de ne pas m'être arrêté à Lescouët-Gouarec...

    Voici pour les puristes, le parcours depuis Rostrenen.

    locmalo,séglien,persquen, rostrenen

    Le soir, je suis rentré, j'ai allumé le feu, me suis lavé (ce que je n'avais pas fait depuis 48 heures) et j'ai mangé une pizza avant de m'endormir avec plein d'images en tête.

    fin de périple. 

    Loïc LT, 24/03/2016

  • recensement des cabines # 53 Rostrenen (22)

    dimanche 07 février 2016 (14ème bourg du périple)

    Rostrenen compte un peu plus de 3.000 habitants m'apprend Wikipedia, c'est à dire l'équivalent de Camors et pourtant j'ai toujours eu le sentiment que c'était une petite ville genre Hennebont ou Ploërmel. Ce n'est que ce soir, 22 mars soit quelques semaines après ce périple dont il me tarde de terminer le compte rendu que j'apprends que c'est un petit bourg du centre-Bretagne. C'est fou comme on se fait des idées parfois. Je croyais aussi qu'il se situait dans le Finistère. Bon, trêve de bavardage, je n'ai pas envie de traîner dans cette note. 

    Parti de Kergrist-Moëlou à 12:26, je suis arrivé à Rostrenen dans les côtes-d'Armor donc à 12:51. Il n'y a que 10 kilomètres entre les deux bourgs, j'ai donc pris mon temps. De toute façon, personne ne m'attendait nulle part et je n'avais toujours pas été informé du tragique décès de Beauchamp. j'allais donc tranquillement par monts et par vaux, contemplant le paysage changeant...changeant à tel point que parti de kergrist-Moëlou avec un temps relativement beau, je suis arrivé à Rostrenen sous la flotte. Mais je redescendais vers le sud et pour moi ça veut dire beaucoup.

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    Je n'ai pas un grand souvenir de Rostrenen. Je vois de longues rues aux murs sales, des espaces vides, quelques commerces peu avenants et donc, c'est décidé, je vais faire une note courte. 

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    Il y a un grand commerce de vêtements indépendant au centre-ville. VETEMENTS P. LE GUEN. C'est assez rare et je doute qu'on se pousse aux portillons aux heures de pointes le samedi après-midi.  C'est indiqué en solde sur la vitrine mais comme toute l'année sans doute. 

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    Et pour vous achever le moral, voici la rue avec le Crédit Mutuel de Bretagne, qui est bien seul dans le coin, le CMB qui a maille à partir en ce moment avec la fédération nationale du Crédit Mutuel (qui voudrait plus ou moins l'absorber). J'ai du mal à comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire intéressante et je ne crois pas que c'est à Rostrenen que j'en saurai plus, premièrement parce qu'on est dimanche et deuxièmement parce que je m'en fous. 

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    Alors, voici le clou du spectacle, j'ai nommé la CABINE TELEPHONIQUE, ô combien rutilante de Rostrenen ! Raymond Depardon ne serait pas resté insensible devant cet endroit glauque, moche et moisi. Faut-il aimer les cabines pour s'arrêter là où plus personne ne met les pieds (à part peut-être pour poster des lettres mais les gens préfèrent aujourd'hui utiliser les téléfax) ?

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    Bac blanc, étude d'une photo : nous vous demandons de nous décrire la photo ci-dessous et de nous faire part de ce qu'elle nous dit de la société actuelle. Merci de respecter le schéma thèse, antithèse, foutaise. Inutile dans votre dissertation de faire de longs discours sur le numéro de téléphone, vous pourrez éventuellement le jouer au loto samedi prochain. En attendant, à vos stylos et bon courage. Vous avez quatre heures. 

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    C'est avec cette épreuve scolaire que se termine mon passage éclair Rostrenen, le tout dans la joie, la luxure et sous la flotte. Prochaine destination : Langoëlan qui rime avec Morbihan. Adieu les Côtes-du- Nord (je voulais le sortir une dernière fois). J'ai passé quand même 24 heures dans le 22, y ai même pioncé et si je  ne garde pas un grand souvenir des paysages et des bourgs (à part Gouarec et Sainte-Tréphine), je crois que je ne me rappellerai plus de rien de ce séjour enchanté dans quelques semaines. 

    Loïc LT, le 23 03 2016 (reportage réalisé le 07 février de la même année)

  • Martine fait de la bicyclette...au Faouët

    Il y a quelques années, un type de Lannion s'était aperçu par hasard que les marches que l'on voit page 9 dans Martine fait de la bicyclette ( dessin de Marcel Marlier, belge évidemment) sont la copie conforme des marches de l'escalier de Brélévenez, bien connu des lannionnais. Cela créa une petite sensation dans cette ville du Trégor et j'avais trouvé étrange que personne ne s'en était rendu compte tant d'années après la sortie du livre (1971). 

    Martine fait de la bicyclette, lannion, eccalier de brélévenez

    Et bien, aujourd'hui, je suis en mesure de ne pas être certain de supposer que dans ce même volume de Martine, que les halles que l'on voit page 13 sous lesquelles se déroule un marché et où Martine est fière de montrer son nouveau vélocipède à ses amis sont les halles du Faouët dans le Morbihan. Ce ne sont pas les halles en elles-mêmes qui m'y font penser (encore que) mais ce sont les maisons au fond qui ressemblent à celles qui existent encore aujourd'hui (qui sont surtout des commerces comme le Central Bar et un institut de beauté). Il se trouve que je connais très bien Le Faouët, puisque j'y ai travaillé quelques années dans un cabinet comptable et puis, excusez du peu, c'est le bourg où j'ai rencontré ma future femme. 

    J'ai pas mal de photos du Faouët mais aucune prises dans l'angle qui pourrait prouver mes dires. La prochaine fois que j'y vais (à la crêperie la Sarrasine, va sans dire), je m'occupe du problème. Comme ça, les costarmoricains feront moins leurs malins ! Enquête à suivre donc !

    Martine fait de la bicyclette, le faouët, les halles

    Loïc LT

     

  • recensement des cabines # 51 Sainte-Tréphine (22)

    dimanche 07 février 2016 (12ème bourg du périple)

    Après Corlay, j'avais programmé de me rendre à Kergrist-Moëlou avant de redescendre vers Rostrenen et puis enfin rejoindre la civilisation (je veux dire le Morbihan), mais un moment, je suis tombé sur un panneau qui m'a interpellé : Sainte-Tréphine. Par miracle, j'ai réussi à choper une connexion internet et j'ai appris que Sainte-Tréphine était une commune à part entière, peuplée de seulement 200 contribuables mais commune quand même. Je me suis laissé tenté par ce joli petit nom fleurant bon la Bretagne profonde et pourtant peu convaincu que l'endroit dispose de l'objet qui nous intéresse. 

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    Mais c'est à croire que les dieux de la téléphonie étaient avec moi puisque ce bourg niché au milieu de nulle part, perché à 160 mètres d'altitude, oublié de la République et des camions de surgelés dispose d'une cabine en bonne et due forme. Je ne me souviens plus si l'appareil fonctionne (je n'en étais plus là) mais par contre j'ai le souvenir d'un sentiment de quiétude et de relâchement. J'ai discuté avec un riverain qui jardinait sur la chaussée fraîchement enrobée  mais je n'ai aucun souvenir du contenu de la discussion si ce n'est qu'il m'apprit qu'il avait entendu sur la TSF qu'un meurtre avait été commis le matin même à Saint-Nicolas-du-Pélem. Sans plus de précision, cette information m'a laissé de plomb bien que je ne souhaite pas la mort des gens. Autrement, je crois qu'on a parlé de choses consensuelles et de la difficulté de faire pousser des légumes dans du goudron. enfin bon autant de sujets qui évitent toute envie de s'en prendre aux mains. Une chose est certaine; nous n'avons pas évoqué le philosophe Emmanuel Lévinas, celui-là même qui a proféré un jour alors qu'il sortait de sa douche :

    L'Autre n'est authentiquement autre que s'il n'est pas que ce qu'il est, s'il déborde sa définition dans l'être

    J'ai erré autour de la cabine, me suis pris en photo, je n'étais pas pressé. Le ciel était bleu et le matin plein de promesses. 

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    Faut-il que les organisateurs pensent qu'il y a du passage dans ce village de 200 habitants (dont 80% de retraités et une bonne partie qui vit dans des hameaux) pour venir coller des affiches ici ? Donc, on nous signale un fest-noz à Mur-de-Bretagne le samedi 06 février et un autre à Lanrivain le 30 janvier. Les deux étaient passés mais qu'importe c'est la démarche même qui m'étonne. 

    La cabine est accolée à la mairie du village tenue de main de maître par Georges Galardon, qui, m'informe Google serait le pdg de Triskalia, une grosse coopérative bretonne (mais pas candidat aux primaires du RPR).

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    A part cet habitant avec qui j'ai discuté avant de partir, je n'ai vu personne alors j'ai dû me prendre en photo devant la cabine du bourg de Sainte-Tréphine qu fut l'épouse de Conomor (VIème siècle après le trouduc), un sentimental ayant horreur du sang mais qui l'a décapita. Elle a ensuite été ressuscitée par Saint-Gildas (on nous signale pas si elle avait récupéré sa tête) et a même pu donné naissance à un fils nommé Trémeur (dont il existe encore aujourd'hui des descendants à Radenac). 

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    Les rues de Sainte-Tréphine serpentent autour de l'église portant le même nom (et qui contient en son sein également la chapelle de Saint-trémeur (si vous avez tout suivi, vous savez qui c'est). 

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    Je n'ai pas arpenté le bourg car je n'avais pas trop le temps, cette halte étant imprévue mais de la chapelle, j'ai pris le temps de m'imprégner de l'esprit des lieux, encore marqué par le triste destin de Shirley-Monica Tréphine que son mari décapita sur la place publique encore dépourvue de cabine téléphonique. Un bourg ne se remet pas d'un tel drame même des siècles plus tard. Il faudrait presque que l'Etat verse une pension à vie à tous ces habitants encore inconsciemment sous le choc. 

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    L'église Sainte-Tréphine contient d'ailleurs les reliques de Shirley-Monica, présentes dans un sarcophage. Par ailleurs et pour achever le lecteur, j'informe que Saint-Trémeur dispose également d'un sarcophage dans l'enclos accolé à la chapelle. Mais moi, je n'avais que faire de ces légendes et tournoyais autour de cette maudite cabine qu'on peut joindre au numéro  02 96 29 56 24. Toujours la même question et encore plus dans un patelin de 200 dépressifs ; depuis quand la sonnerie n'a pas retenti ? Voici quand même une photo de cette fameuse chapelle chargée d'histoire :

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    Les 200 tréphinois ne vivent pas tous dans le bourg et on salue le facteur chargé de la tournée tréphinoise et surtout le courage des oiseaux qui bravent le vent glacé en ces lieux hostiles. 

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    Sainte-Tréphine, (22480), Côtes-d'Armor , maire : Georges Galardon ( liste : Tréphinois ensemble, tréphinois toujours) , 208 tréphinois. reportage le 07 février 2016 ( arrivée à 11:00, départ à 11:43), cabine "modèle de Paris" : 02 96 29 56 24. direction : Kergrist-Moëlou

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 50 Corlay (22)

    dimanche 07 février 2016 (11ème bourg du périple)

    Voilà, c'est Corlay qui a l'honneur d'être le cinquantième bourg bénéficiant d'une note sur l'espèce de blog ! C'est le hasard et ses habitants verront à quel point ça ne changera pas leur quotidien. Je voulais descendre vers le sud mais je ne sais pas pourquoi le nom Corlay me tentait bien. Les bourgs a deux syllabes ont souvent un supplément d'âme. Donc, j'ai pris la parallèle de l'équateur et je suis arrivé à Corlay à 10:00.

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    J'arrive à Corlay le portefeuille vide mais le coeur vaillant. A ce moment, j'ignorais évidemment le drame qui venait de se dérouler à Saint-Nicolas-du-Pélem. Attention, je ne dis pas que je ne suis pas le coupable, je vous donne une version, comme je l'ai fait à l'inspecteur Monamour mais qui vous dis que je dis la vérité ? En tout cas, ce n'est pas le décès de Beauchamp (que j'ignorais ou pas en arrivant à Corlay) qui allait changer mon programme. Je ne souhaite pas la mort des gens mais pour ainsi dire je ne connaissais pas Beauchamp ; pour moi c'était juste le type qui m'avait volé ma mallette. 

    A Corlay, la cabine téléphonique se situe près de la poste, un horrible bâtiment dans le genre de ce qui se faisait à une époque et en plus avec des barreaux aux fenêtres puisque jadis les PTT détenaient beaucoup d'argent liquide. 

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    (A propos des PTT, j'ai remarqué quelque chose d'amusant ces derniers jours. Alors que les le sigle PTT n'existe plus depuis 1991, on voit le long des départementales où l'on enterre des lignes des petites pancartes jaunes avec indiqués dessus eau, edf et PTT. Donc, depuis 25 ans, ils n'ont pas changé leurs petites pancartes, à quoi bon après tout...il suffit de se comprendre. Le fonctionnaire d'EDF ne va pas se poser de questions en voyant un panneau PTT. Mais amusant quand même que ces choses immuables.)

    Quelqu'un m'a pris en photo mais qui je ne sais plus, un quidam sans doute puisque je ne vois pas qui d'autre qu'un quidam pouvait passer à cet endroit à cette heure matinale. Heureusement qu'il existe encore des quidams qui errent dans les rues sans trop savoir où aller. 

    “Il y a des êtres mystérieux, toujours les mêmes, qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de notre vie.” Patrick Modiano ( villa triste)

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    Mais jamais je ne croise d'originaux ou de curieux qui ont envie de discuter, de me détrousser ou si c'est une fille de me rouler une pelle. Ainsi va la vie du recenseur, qui en l'occurence ici n'a pas bien fait son boulot puisque je ne suis pas rentré dans l'habitacle pour vérifier tout ce qu'il y avait à vérifier. Au bout d'un moment, on se lasse. 

    Euh, je raconte des conneries en fait, il n'y a plus de mobiphone dans cette cabine comme l'atteste cette photo prise par le même quidam Lambda.

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    J'atteste que Corlay est un joli petit bourg. Mirez par exemple cet institut de beauté intitulé discrètement Swan, endroit accueillant et d'où l'on doit sortir  belle comme une princesse pour aller à vêpres.

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    Un jour, ce bar fermera et puis, tombera en ruine et alors on décidera de le démolir. Cent ans plus tard, sur de vieilles photos, les habitants regretteront qu'on ait démoli les symboles d'une époque. Il en va de même de la Poste. Il faudrait avant de tout détruire penser l'avenir très lointain au lieu de crier 'mon dieu que c'est moche'.

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     En dehors de ces bâtiments, un peu en marge du centre-ville, Corlay vaut bien un petit détour. 

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    Le bourg costarmoricain compte son lot de commerces abandonnés. C'est dur de choisir l'élu, celui qui pourrait être potentiellement vu par toute la planète. Allez tranchons pour cette droguerie. 

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    Mais j'aurais pu tout aussi bien pu choisir cette chose. Sur la porte, c'est marqué Jacquard Français, indication qui mérite qu'on s'y arrête. Moi, quand j'entends ou lis Jacquard, je pense aux pulls moches qui étaient revenus un peu à la mode dans les années 90. Alors figurez-vous que Jacquard Français existe encore, dispose d'un site internet et qu'on y vend presque tout pour la maison...sauf des pulls. Je crains pour les corlaysiens qui y croyaient encore que ce magasin ne sera jamais repris et je ne vais même pas prendre la peine d'expliquer pourquoi. Qu'EDF fasse déjà son boulot et on pourra en reparler mais bon, ce serait perdre notre temps. 

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    Ce café intitulé Carpé Diem (qu'on doit y être bien près de l'âtre le soir quand il fait froid dehors et que le pot-au-feu est presque prêt)  qui ose le rose occupe un bâtiment érigé en 1615. Il fait café, tabac, presse et je suis sûr qu'on peut y faire dormir son cheval. Je ne vois point de boucle d'attache pour la plus noble conquête de l'homme (quoi qu'en zoomant j'ai quelques doutes à certains endroits) mais j'imagine bien des écuries à l'arrière. 

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    Quand on sort du Carpé Diem, des vieux panneaux de signalisation nous mettent dans l'embarras. Où aller et pour que faire ? Moi, ça ne m'impressionne pas, je ne vais dans aucune de ces deux directions. Je ne suis pas influençable. 

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    Voici une autre vue du bar et plus loin, on croit deviner l'enseigne d'un apothicaire et tout au fond, il m'est d'avis que c'est la mairie. Il y a encore plein d'endroits sympas à Corlay mais je ne peux pas tout mettre. Je garde les photos en stock, pour moi, bien au chaud. 

     

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    La preuve que Corlay vit encore  : on y fait même de l'exportation (juste de jeunes bovins mais il faut un début à tout). 

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    Corlay, (22320), Côtes-d'Armor , maire : Pierre-Yvon Corbel ( liste : -ensemble, réouvrons Jacquard Français-) , 980 corlaysiens. reportage le 07 février 2016 ( arrivée à 10:00, départ à 10:49)  météo : se couvrant. direction : Sainte-Tréphine

    Loïc LT

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    J'ai pas trouvé les piles ! Pourtant, j'avais besoin, je commençais déjà à manquer d'énergie. 

  • recensement des cabines # 49 Saint-Nicolas-du-Pélem (22)

    dimanche 07 février 2016 (10ème bourg du périple)

     

    Commissariat de Rostrenen, lundi 08 février 2016, 08:00. Je suis convoqué par l’inspecteur Monamour,

    • bonjour, veuillez vous asseoir Monsieur Le Tortorec.
    • bonjour, Mr l’inspecteur Monamour
    • Connaissez-vous la raison de cette convocation ?
    • Je lis la presse, donc oui, je la connais. Un cadavre a été retrouvé hier après-midi dans une cabine du bourg de Saint-Nicolas-du-Pélem et il se trouve que je suis passé dans ce bourg hier.
    • Je vois que vous habitez Camors dans le Morbihan. Que faisiez-vous à Saint-Nicolas-du-Pélem un dimanche matin à 09:00 ?
    • Je suis recenseur de cabines amateur et pendant tout ce weekend, j’ai fait un périple dans le sud des Côtes-d’Armor, qui m’a amené entre autres dans ce bourg.
    • Recenseur de cabines, dîtes-vous ?
    • Certes
    • Je ne connaissais pas cette profession.
    • Ce n’est pas ma profession, c’est juste un passe-temps.
    • Curieux passe-temps
    • Certes
    • Bref, passons. Un dénommé Beauchamp a été retrouvé mort par strangulation dans une cabine de ce bourg. Les médecins légistes affirment qu’il a été tué dimanche matin entre 8h00 et 10h00, c’est à dire au moment où vous êtes passé dans ce bourg. Connaissiez-vous ce Beauchamp ?
    • Je crains que oui. Mais je sais peu de choses sur lui, juste qu'il est né dans l'Oklahoma en 1932, qu'il s'est installé en France où qu'il a exercé le métier de faussaire et qu'il rêvait de vivre une autre vie, de rejoindre la Russie par le Canada après avoir traversé l'océan. Par ailleurs, je crois qu'il a vécu longtemps avec une certaine Semana Santa.
    • L’avez-vous tué ?
    • Non, il ne faut souhaiter pas la mort des gens.
    • En dehors de vos considérations morales, aviez-vous un intérêt à le tuer ?
    • Non
    • On a retrouvé sur lui des lettres qui vous étaient destinées ainsi que d’autres papiers où vous êtes souvent cité. Il apparaît à la lecture de tous ces papiers que ce Beauchamp vous craignait.
    • Il avait effectivement toutes les raisons de me craindre
    • Quelles raisons ?
    • Il m’a volé à l’arraché, il y a quelques mois à Hennebont, alors que je me promenais dans le quartier de Saint-Caradec, une mallette qui m’était très précieuse
    • Et que contenait cette mallette ?
    • Elle contenait un registre inventoriant toutes les cabines encore présentes en Bretagne avec tous les détails techniques leur correspondant, à savoir leur numéro d’appel, leur type, leur état de fonctionnement etc etc. Un mine d’or pour un recenseur. Le mot de passe pour ouvrir cette mallette est Cap Farvel
    • Merci de ce précieux renseignement Parce qu’il était lui-même recenseur ?
    • Non, à chaque fois qu'il me téléphonait, il ne me donnait que des nouvelles vagues et me conduisait à de fausses pistes. 
    • Alors, pourquoi vous-a-t-il volé cette mallette ?
    • Cela reste un mystère. En tout cas, il ne l’a pas volée par hasard et si ce fut le cas, en voyant son contenu, il l’aurait abandonnée, ce qu’il n’a pas fait.
    • Comment savez-vous qu’il ne l’a pas abandonnée ?
    • Parce qu’un jour, je suis tombé sur lui dans le  bourg de Persquen. Il tenait la mallette dans ses mains, je l’ai clairement reconnu et quand il m’a vu, il est parti en courant et je n'ai pas pu le rattraper. Il s'est réfugié dans un ancien dancing où j'aurais eu un mal fou à le retrouver puisqu'il faisait nuit et que le bâtiment n'a pas d'électricité. 
    • Bien, on va reprendre tout du début.
    • Si vous voulez
    • A quelle heure êtes-vous arrivé à St-Nicolas-du Pelem ?
    • Sachant que je suis parti de Lanrivain à 08:30 et qu’il fallait un quart d'heure pour se rendre à St-Nicolas-du-Pélem, mais que je me suis arrêté pour admirer un paysage, j’ai dû arriver avec celle qui ne me quittera jamais, je veux dire ma Talbot, vers les 9h.

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    • Et que faisiez-vous à Lanrivain ?
    • Mr l’inspecteur, je peux vous proposer quelque chose qui fera gagner du temps à tout le monde ?
    • Je vous écoute.
    • Je tiens un blog où je raconte toutes mes pérégrinations et vous y trouverez tous les détails et notamment mon passage à Lanrivain et mon départ.
    • Vous me donnerez l’adresse de votre site et j’irai voir. Nous possédons un ordinateur Bull, modèle Eleor 1986 au commissariat. 
    • On dit plutôt un blog mais je ne veux pas sous-estimer vos connaissances informatiques.
    • Donc, quand vous êtes arrivé à St-Nicolas, qu’avez-vous fait ?
    • En fait, je suis très vite tombé sur la cabine où a eu lieu ce crime affreux .Je suis arrivé par la départementale 5 et je crois que cette cabine se situe rue Louis et Marie Bertrand.

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    • C’est exact. Et qu’avez-vous fait ?
    • Dès que j’ai vu la cabine, je me suis arrêté, je l’ai prise en photo, je me suis pris en photo devant, faute de promeneurs pour me prendre, j’ai fait mon travail quoi.

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    • Vous êtes rentré à l’intérieur
    • Bien sûr
    • Avez-vous vu quelque chose de suspect ?
    • Non, en tout cas, pas un cadavre. Si ça avait été le cas, vous pensez bien que j’aurais appelé la police.
    • Vous n’avez rien remarqué de suspect autour ? Des gens qui traînaient ou autres.
    • Non, la rue était tranquille.
    • Vous êtes resté longtemps sur les lieux ?
    • Je dirais 10 minutes maximum
    • Vous avez fait quoi après ?
    • Je suis descendu vers le bourg que j’ai visité vite fait. J'avais encore un programme chargé pour la journée
    • Combien de temps êtes-vous resté à Saint-Nicolas-du-Pélem ?
    • Trois quart d’heures à peu près.

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    • Et ensuite, qu’avez-vous fait ?
    • Je m’apprêtais à quitter ce joli village lorsque je suis tombé sur une autre cabine, rue des Martyrs de l’occupation.

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    • Il y avait une sorte d'épouvantail à côté et j’ai discuté avec un type portant un tee shirt Central Otago, qui nettoyait le trottoir et qui a eu la gentillesse de me prendre en photo.

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    • Quand vous êtes rentré dans la cabine, vous n’avez rien remarqué d’anormal
    • non
    • Pourtant, savez-vous ce qu’on a retrouvé dans cette seconde cabine ?
    • Pas le moindre du monde
    • la fameuse mallette que Beauchamp vous avait volé
    • La mallette ?
    • Pensez-vous que vous l’auriez vu si elle y était lorsque vous êtes entré dans cette cabine ?
    • Je ne regarde pas forcément les sols des cabines en détail mais je pense que je l’aurais vu quand même.
    • Donc, vous affirmez n’avoir vu ni le cadavre, ni la mallette ?
    • Non, et j’en tombe sur le cul.
    • Nous allons arrêter cet interrogatoire pour aujourd’hui mais évidemment, vous serez recontacté, Mr Le Tortorec sachant que vous êtes étroitement lié à l’affaire, je dirais même soudé. Maintenant, je ne pense pas que vous soyez le meurtrier mais je  ne pense pas non plus qu’on le trouvera sans votre aide. En tout cas, si quelque chose vous revient, n'hésitez pas à passer nous voir.
    • Merci. Au revoir Monamour, inspecteur Monamour pardon. 

    J'ai préféré retranscrire l'interrogatoire plutôt que de faire un reportage normal, quitte à ce qu'il y ait moins de photos mais c'est une façon aussi de montrer à mes lecteurs que je n'ai rien à cacher et que si je cherchais bien Beauchamp, je n'avais évidemment nullement l'intention de le tuer, je voulais juste récupérer ma mallette, sans même lui effleurer le paletot. Pauvre Beauchamp, tu es parti, pour qui, pour quoi ? Que voulais-tu donc faire de cette mallette ? En fin de compte, elle t'a mené à la mort. Quant à moi, il faut à tout prix que je demande à l'inspecteur qu'il me la rende, elle m'appartient. Evidemment, ayant été convoqué le lundi matin, j'ai continué mon périple le dimanche sans connaissance du drame. 

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    Saint-Nicolas-du-Pélem, (22480), Côtes-d'Armor ,maire : Daniel Le Caër ( liste : liste 'vaincre le crime à STDP' ) , 1700 Pélémois. reportage le 07 février 2016 ( arrivée à 09:05, départ à 09:52)  météo : beau. direction Corlay

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  • recensement des cabines # 48 Lanrivain (22)

    samedi 06 février 2016 (9ème bourg)

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    Trémargat m'avait laissé sur ma faim au sens propre comme au figuré et je suis arrivé à Lanrivain lessivé, au sens propre comme au figuré également. Au point où j'en étais, n'ayons pas peur de répéter la même expression dans une même phrase. Il y a seulement 6 kilomètres entre les deux bourgs mais question mentalités, un océan les sépare à ce que j'ai cru entendre lors d'une discussion de comptoir.  J'avais atterri dans un bar où j'étais un peu l'attraction terrestre et lorsque j'ai évoqué Trémargat, j'ai le souvenir d'un consensus sur le fait que ce bourg de bobos ne tenait debout que grâce à de généreuses subventions versées au détriment des bourgs alentours. Trémargat ne serait qu'une vitrine pour attirer les gogos de mon espèce. Je me passerais de tout commentaire, je n'étais pas là pour faire de la politique.

    Préalablement, j'avais trouvé la cabine très facilement, elle m'était tombée dessus alors que j'avais presque oublié qu'elle était l'objet de ma venue. J'ai fait le service minimum, mes besoins primaires primant sur ces maudits habitacles métalliques. 

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    La supérette Epi était encore ouverte et j'y ai acheté de quoi me sustenter et puis donc, après avoir vaguement constaté la misère des lieux...

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    j'ai pris la direction du bar dont je parlais,  bondé de monde (un repas de la communauté britannique des environs apparemment),  avec la ferme attention de me renseigner sur la possibilité de trouver une écurie ou une grange pour allonger mon corps exténué.

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    La patronne m'a dirigé vers un autre bar plus tranquille où pensait-elle le patron pourrait peut-être me rendre service. Comme de fait, dans cet autre troquet douillet, le patron m'a proposé un gîte situé dans le bourg. Je l'ai suivi en voiture, il m'a vite fait faire le tour du propriétaire et je me suis vite couché et me suis endormi comme une masse. 

    J'ai très bien dormi et me suis levé de bonne heure, requinqué, frais comme un gardon et désireux de partir vers de nouvelles aventures. Le jour s'était levé et comme j'avais débarqué de nuit, j'ai pu voir à quoi ressemblait Lanrivain mais je ne me suis pas attardé car il me tardait de redescendre vers le sud. Après avoir discuté vers 8 heures avec le sympathique propriétaire qui m'attendait devant la porte depuis pas mal de temps apparemment (bizarre quand même), j'ai quitté le gîte entouré d'un joli petit muret et d'une petite barrière pittoresque. 

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    La Talbot a démarré au quart de tour et je suis parti, pas malheureux de quitter Lanrivain, pas que j'avais quelque chose contre ce bourg mais je n'étais pas très fier de ne pas avoir accompli comme il se doit mon devoir de recenseur. Peu après avoir quitté les lieux, je suis tombé sur ces étranges rochers empilés, qui sauvent un peu cette note triste comme un jour sans pain mais j'avais le cœur joyeux et le GPS était réglé sur Saint-Nicolas-du-Pelem situé à 7 kilomètres au sud est. 

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    Lanrivain, (22480), Côtes-d'Armor ,maire : Mathieu Geffroy ( liste : liste 'en finir avec Trémargat' ) , 525 lanrivanais 11 lanrivanaises. reportage (si on peut appeler ça un reportage) réalisé les 06 et 07 février 2016 ( arrivée à 17:36 le 06, départ à 08:30 le 07)  météo : quelconque. direction Saint-Nicolas-du-Pélem. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 46 Plounévez-Quintin (22)

    samedi 6 février 2016, suite (7ème bourg), 

    Il était 15:28 lorsque je suis arrivé à Plounévez-Quintin (à 9 kms au nord de Gouarec).Le ciel était de plus en plus bas, il tombait un crachin, l'horizon était bouché et bien qu'on était encore en milieu d'après-midi, j'avais l'impression que la nuit tombait de sa chaise. A traverser des bourgs déserts et seul avec ma solitude et mon gps, mon moral baissait aussi vite que la jauge de gazole. Je commençais même à me demander si je ne devais pas faire demi-tour. Mais c'était dommage d'arriver si près du but et de faire demi-tour. 

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    J'ai très vite trouvé la cabine (située près d'un magasin de crêpes réalisées au feu de bois)  mais je n'ai trouvé personne pour me prendre en photo alors j'ai pris un selfie comme on dit mais tellement raté que je ne peux pas le poster ici. Vous vous contenterez donc de photos de la cabine sans le boloss devant. Je ne me souviens plus de rien de cette cabine, si elle fonctionne, si elle à pièce, à carte ou à chèque. Je peux juste donner son numéro : 02 96 24 50 68 et c'est bien là le plus important ! ( sauf que j'ai essayé d'appeler le numéro mais il a été réattribué car je tombe sur une boite qui vend des téléphones portables sans fil et j'ai dit à l'employé  ou au patron ou qui sais-je que c'était malhonnête et même indécent de s'être attribué le numéro d'une cabine téléphonique. La personne m'a pris pour un demeuré et a raccroché). 

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    Voici un autre angle de vue parce qu'il faut bien que je meuble ikea et parce que ce bourg ne m'a pas du tout marqué. En plus, il s'est mis à tomber des cordes, ce qui a juste provoqué des dégâts sur quelques toitures parce que les bûches n'étaient pas très épaisses. Quant à moi, j'ai réussi à les éviter en rentrant dans ma Talbot qui a été épargnée aussi puisqu'elle dispose d'un système de protection contre les chutes de bois. 

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    C'est vrai que je n'ai pas grand chose à dire de Plounévez-Quintin mais qui aurait quelque chose à en dire ? Un autre blogueur a-t-il déjà évoqué ce bourg ? Je réponds non. Donc, que les plounévéziens s'estiment heureux. A part la Google Car, personne n'avait encore visité votre bourg. Bon !

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    Dans ce trou noir de la vie, seul un bar était ouvert, le Kreisker (nom commun pour les bars en Bretagne), qui fait tabac, loterie nationale et tacotac. Je n'ai même pas regardé s'il y avait des buveurs d'eau au zinc car je vous avoue que je n'avais qu'une envie : partir. Si ce village s'était présenté au début du mon périple, peut-être y aurais-je prêté plus d'attention mais là je commençais à saturer comme lorsque je reste plus d'une demi-heure dans un supermarché ou 20 secs à regarder TF1 (comparaisons foireuses qui ont le mérite de ne pas être claires). 

    Les condors étaient de sortie, c'est vrai que ça sentait le danger voire l'émeute urbaine. Ils ont quand même dû repérer qu'une Talbot immatriculée 56 était garée n'importe comment et ont dû se demander ce qu'un morbihannais foutait là. 

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    Je n'avais pas faim et ça tombait bien, le restaurant Le Celtic a mis la clé sur la porte et le chien au dessus de la cabane. Le MacDo le plus près se situe à 125 kilomètres et ma maison à 75 kilomètres. Mais de toute façon, je n'avais pas faim, zut quoi. J'imagine très bien des centaines de syriens venir s'y installer, investir les lieux, ouvrir des magasins et redonner un peu de vie à ce village et à tant d'autres. Je suis sincère. A part la planète, les roues et les vinyls, rien ne tourne rond dans ce monde où des gens tuent d'autres gens. Ceci dit, de mémoire de plounévézien, aucun meurtre n'est à déplorer dans le village depuis Charles X. 

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    Plounévez-Quintin, (22110), Côtes-d'Armor , maire : Gwénaëlle Trubuilt ( liste : mourir à  Plounévez ) , 1080 plounévéziens, reportage réalisé le 06 février 2016 ( arrivée à 15:28, départ à 15:58 ) . temps : merdique. direction Trémargat, 7 kms au nord. 

    Loïc LT  

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