Richard Taylor vit à Londres avec sa femme et leur petite fille. Il est trentenaire, brillant, beau gosse et travaille à la BBC. Il disparait du jour au lendemain. On le retrouve alors fréquentant le milieu homo, errant de villes en villes, dépressif et alcoolique.
Les personnes l’ayant côtoyé avant ou après sa fuite en avant se succèdent pour donner leur vision des choses, pour tenter de donner des explications, des motivations.
Bien que les roman à plusieurs voix me lassent, ce système trouve ici tout sa pertinence. Arnaud Cathrine parvient à nous immerger très vite dans l’univers de chaque narrateur. Certes, le thème du type qui quitte tout sans crier gare à la recherche de la vraie vie, de son moi profond n’est pas très original mais j’ai trouvé cette lecture globalement agréable.
Le dernier reproche que je fais et c’est toujours le même dans ce genre de roman (et c’était déjà le cas pour les liaisons dangereuses) : les auteurs pratiquent le même style d’un narrateur à l’autre...ce n’est pas crédible car on a tous une façon différente de s’exprimer et surtout pas à la même aisance devant l’écriture..Or dans ce roman, on dirait que tous les narrateurs sont des écrivains.
Antoine est un inconditionnel de Arnaud Cathrine. C’est lui qui m’a conseillé ce roman.
lecture du 01.04 au 05.04.2011
folio n°4730, 214 pages
note : 3.5/5
à suivre : dalva, Jim Harrison