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" Dans la France des débuts du vingt et unième siècle, le credo des citoyens est leur droit à tout : droit au travail, droit au logement, droit à l'éducation, droit à l'alimentation, droit aux vacances, droit de grève, droit à la médecine, droit à la sécurité, droit à la retraite, droit à la maternité, et à la paternité... comme si la nation qui avait inventé les droits de l'homme n'avait désormais mieux à faire que de décliner les grandes idées en sous-produits, à mettre en application les idéaux par les services d'une Administration générale du Bien-être - le bonheur est encore une autre affaire, mais on y vient...-, et comme si le but d'une société était de décréter des droits, de définir le citoyen comme le bénéficiaire de ces droits, de lui en assurer la jouissance, la protection; d'enfermer l'individu dans cette prison de ses droits qui l'empêche de penser à tout ce qui ne lui est pas dû automatiquement, et qui ne lui serait accessible que par un désir singulier, un effort personnel, la volonté individuelle, l'ambition d'un seul de refuser l'ambition commune à tous. Il serait bien beau et généreux de décréter que les aveugles ont le droit de voir, que les sourds ont le droit d'entendre, et que toute privation de la vue ou de l'ouïe est une injustice de la société plus encore qu'une erreur de la nature. Bien sûr, toute disposition est souhaitable pour diminuer la souffrance ou l'inconfort d'un handicap, et pour rendre la vie plus supportable parmi la société à ceux qui en sont frappés, mais combien belle serait la loi qui donnerait au citoyen la conscience des aveuglements et de la surdité auxquels conduit la perversion des idéaux ! Tôt ou tard, tout citoyen connaît une situation où il se sent lésé, tôt ou tard, lui vient l'idée qu'il peut obtenir un dédommagement, car tout malheur qui le touche, petit ou grand, doit avoir un responsable, un coupable, socialement, politiquement identifiable, et tout dommage, même affectif ou moral, est chiffrable en euros."
prolongations, Alain Fleischer, p178, éditions Gallimard.
Je n'ai pas vraiment terminé la liste de lecture que je m'étais fait avant l'été..mais elle était très ambitieuse et j'ai passé plus de temps que prévu dans le nom de la rose. De cette précédente liste, je reporte terminal frigo sur la nouvelle. J'ai vraiment envie de lire ce "truc" encore bizarre que nous offre Jean Rolin (père d'Olivier Rolin ?). Par contre j'annule les lectures de mémoires secrets..' de Pierre-Jean Rémy (je n'en ai trouvé de résumé de nulle part et au fond je ne sais pas de quoi il s'agit. J'ai lu quelques pages comme ça et je ne suis pas avancé. pas trop envie d'approfondir cette affaire-là). Le complot contre l'Amérique de Philip Roth est également annulé. Je ne crois pas au complot. Et puis il y Hofmann à Tokyo de Didier Da Silva. J'ai commencé et je n'ai pas accroché. Du coup j'ai suspendu. Et là j'annule.
Voici les livres qui devraient m'accompagner jusque la fin de cette année. je regrette que les plumes ne soient que masculines. Mais je me rattraperai en 2009. Je regrette aussi qu'il n'y ait, à part Donald Waslake que de la littérature francophone. Mais je me rattraperai aussi en 2009 ( car j'ai envie de découvrir la littérature russe )...Mais je regrette, je regrette ! comme si ce n'était pas moi qui avais établi cette liste. Et bien si, c'est moi, et je l'assume totalement. Je suis très pressé de relire du Echenoz , très pressé d'emprunter le boulevard périphérique, celui qui, dans ses prolongations débouche sur une zone ( qui est loin d'être un eldorado) où personne n'est parfait, surtout en cette arrière-saison où les gens d'en face se demandent qu'est ce que la littérature.
- Terminal Frigo, Jean Rolin
- zone, Mathias Enard
- prolongations, Alain Fleischer
- cherokee, Jean Echenoz
- eldorado, Laurent Gaudé
- personne n'est parfait, Donald Westlake
- classe tous risques, José Giovanni
- le boulevard périphérique, Henry Bauchau
- l'arrière saison, Philippe Besson
- qu'est-ce que la littérature ?, Jean-Sol Partre
- les gens d'en face, Georges Simenon
- la modification, Michel Butor
- Meuse l'oubli, Philippe Claudel
lignes de faille a été beaucoup lu et commenté par les blogueuses littéraires (je mets au féminin, de la même façon qu'on dit les "infirmières" alors qu'il y a quelques hommes infirmiers). C'est peut-être ce qui m'a plus ou moins incité à l'acheter et à le lire. Et aussi le fait qu'il soit sorti dans la sublime et très sympathique collection babel...(couverture et papier un brin jaunis et police de caractère des plus agréables). Et je me dis aussi que je ne lis pas assez d'auteurs féminins. Autant de raisons...
A l'heure où j'écris, j'en ai lu 200 pages et je suis dubitatif. Il ne s'est encore rien passé. Deux narrateurs successifs se sont exprimés et à chaque fois des petits américains de six ans et chacun raconte des choses banales. A ce que j'ai pu lire, la fin est renversante et met en relief des détails et faits anodins distillés pendant le roman mais quelle que soit cette fin rien ne m'enlèvera le sentiment que je me suis ennuyé en ce début de lecture.
Et puis, c'est vrai aussi que de succéder aux détours et détours de la vilaine fille n'est pas tache aisée.
rentrée littéraire : comme tous les ans, je vais m'en coltiné un petit. Pour l'instant mon choix se porte sur un second couteau : prolongations de Alain Fleischer. Télérama le trouve vaguement kafkaïen et j'aime bien ces trucs là. Le type passe chez l'ami Veinstein le 22.09.
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Je choisis mes lectures par la méthode dite "du choix'. C'est une méthode qu'elle est bien.
Le plus souvent, j'achète des livres d'occasion neufs dans des petites librairies de quartiers par correspondance sur amazon ou fnac.com
Je commence toujours un livre que je finis, même s'il me plait.
Je peux lire deux romans en même temps..l'un avec l'oeil droit, l'autre avec le gauche.
Il m'arrive de lire des livres déjà relus mais rarement de ne pas relire des livres déjà non-lus.
Pour mettre un max de temps à retrouver la page où je suis arrivé, j'utilise un démarque-page, qui, comme son nom l'indique, lorsque je reprends la lecture, ne se situe plus du tout à la page où je l'avais laissé. Curieux objet.
Loïc