Depuis déjà une dizaine de pages, j'avais perdu le fil et là, parvenu à la page 110, j'en étais au point où les phrases défilaient sans que j'arrive à comprendre ce qu'elles voulaient me dire..Alors, j'ai bu une gorgée de café, j'ai pris le livre de la main droite et je l'ai balancé par terre, côté passager là où règne un bordel indescriptible composé de journaux, de piles usagées, de paquets de biscuits vides, de trognons de pommes et autres fruits comestibles. Je l'ai balancé comme ça avec dédain. Et puis, je me suis senti beaucoup mieux après. Quand je suis rentré dans l'usine, on me trouvait un sourire niais. Quelqu'un m'a même dit que j'avais l'air d'un catholique en extase devant la statue de la Sainte Vierge.
Adieu, tailleur de Panama.