Avant toute chose, je tiens à signaler que j'ai emprunté le titre de la note à François Bon qui a intitulé un récent essai consacré à La Recherche Proust est une fiction. Il vaut mieux prendre les devants même si on n'est que le taulier d'un petit blog peu lu (ce dont je tire une certaine fierté...quand je vois qu'en 2013, sur les 100 plus grosses audiences télé, 99 ont été réalisées par TF1, ça n'a rien à voir me direz-vous, mais quand même). Je ne cherche d'ailleurs pas être lu, tenir ce blog m'oblige à écrire, à garder une certaine activité cérébrale et s'il se trouve que ça peut aussi intéresser des gens, alors tant mieux.
Je voulais pour cette dernière note de l'année 2013 évoquer les bandes dessinées de Stéphane Heuet publiées chez Delcourt. Le type s'est en effet mis en tête d'adapter toute la Recherche en bd, chose qu'il a commencée il y a à peu près 15 ans je crois et qu'il continue tranquillement, sans trop se presser d'ailleurs et sans suivre la chronologie de l'oeuvre puisqu'il vient d'adapter la partie finale de du côté de chez Swann (noms de pays : le nom) alors qu'il avait déjà mis en planches à l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Je ne suis pas un grand spécialiste de bande dessinée mais je crois pouvoir affirmer que celles-ci sont de qualité et que le mérite est d'autant plus grand qu'il fallait quand même oser s'attaquer à ce roman fleuve qui est peut-être la dernière œuvre à laquelle on aurait pensé pour une telle adaptation. Il faut quand même se figurer le style de Proust et cette introspection permanente des âmes que constitue le roman. Le dessinateur a dû déjà dans un premier temps, j'imagine, sélectionner les passages les plus adaptés. A ce niveau-là, ce n'est plus du résumé, c'est du tranchage dans le vif (en dehors de ça, je crois qu'il existe un livre-résumé de la Recherche, une sorte de roman condensé mais je n'ai pas la référence).
En dehors des fans de bande dessinée (dont je doute qu'ils soient également des fans de Proust -), je trouve que ces bandes dessinées sont la porte d'entrée toute trouvée pour tous ceux qui n'ont jamais osé lire Proust. Les dessins sont vraiment très beaux, je ne sais pas de quelle école il s'agit mais ils restituent très bien l'ambiance de l'époque, les grands boulevards, les fiacres, les demeures bourgeoises et les soirées mondaines.
Je tire donc mon chapeau (haut de forme) à son auteur.
Après, ce serait bien qu'il fasse la même chose avec Ulysse de James Joyce (dont je n'ai jamais pu dépasser les 10 premières pages).
Le tout est évidemment disponible chez Amazon, fnac ou priceminister pour ceux qui préfèrent l'occasion. Pour l'instant, j'en possède 3 mais d'ici ma retraite (à 72 ans vers là), j'ai bon espoir de pouvoir compléter ma collection !
Loïc LT


Est-ce que je suis un vieux con si je vous dis qu'il n'y a rien de bon à la télé, qu'avant c'était mieux etc ? Peu importe à la limite si ça fait vieux con ou quoi mais quand je vois ce que je vois, je suis vraiment consterné. J'ai en horreur les émissions de télé réalité, au sens large du terme, c'est à dire que pou moi un concours de pâtisserie est de le télé réalité. J'exècre la façon dont sont conçus ces programmes dans lesquels on fait croire qu'il arrive ceci ou cela à des quidam lambda alors que tout est scénarisé, édulcoré. Je déteste ces séquences où on les fait s'exprimer à part devant la caméra pour qu'ils donnent leurs impressions sur ce qu'ils vivent, le top étant qu'ils se mettent à chialer. Il n'y a rien à garder de ces émissions, c'est de la merde en boite, un attrape-nigauds et quand on voit la place que ça prend à la télé, je crains que cela ait des incidences sur l'évolution psychologique de nos enfants, à qui on fait croire que la vraie vie, c'est la compétition, le dénigrement de l'autre etc.
Plutôt que de faire un compte rendu de cette oeuvre (que j'avais lue il y a 20 ans), j'ai décidé de faire comme si je devais la résumer à mes filles.
présentation de l’éditeur : Sam Tahar semble tout avoir : la puissance et la gloire au barreau de New York, la fortune et la célébrité médiatique, un « beau mariage »… Mais sa réussite repose sur une imposture. Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son meilleur ami Samuel, écrivain raté qui sombre lentement dans une banlieue française sous tension. Vingt ans plus tôt, la sublime Nina était restée par pitié aux côtés du plus faible. Mais si c’était à refaire ? À mi-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c’est la déflagration… « Avec le mensonge on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir » dit un proverbe qu’illustre ce roman d’une puissance et d’une habileté hors du commun, où la petite histoire d’un triangle amoureux percute avec violence la grande Histoire de notre début de siècle.