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scène de vie (parentale)

J'ai le même soucis qu'Eric Chevillard lorsque le parent d'un enfant venu passer l'après-midi avec une de mes filles (pour un anniversaire le plus souvent) débarque chez moi. Il est sans doute gentil, plein de bonnes intentions, ne veut pas s'incruster, ça y'a pas de problème, mais je n'ai rien à dire à la plupart d'entre eux, ils sont des inconnus pour moi et il faut quand même faire semblant, offrir un café et parler oui mais de quoi quand on ne sait rien d'eux, s'ils sont de gauche ou de droite, s'ils préfèrent Sartre ou Camus, la mer ou la montagne, s'ils sont pc ou mac etc etc. Dans l'idéal, il faudrait leur faire remplir un questionnaire dès l'entrée. Car on n'a qu'un point commun : nos enfants sont amis.

Merci Eric Chevillard, je me sens moins seul !

La mère d’une camarade d’Agathe vient chercher sa fille à la maison. Elle est accompagnée de son nouvel ami que je ne connais pas, dont j’entends la voix saluer ma compagne dans l’entrée. Ni une ni deux, je m’éclipse par la porte du fond et monte me planquer à l’étage.

Là soudain dans mon salon tout un individu, le bonhomme entier, un inconnu tout à coup à prendre en considération, bonjour, enchanté, Eric, asseyez-vous, un café ? et dans la vie quoi ? ah non tout un individu comme ça là, c’est beaucoup trop, lui ou un autre, n’importe qui, l’un de ces passants peut-être que j’ai croisé tout à l’heure sans le moins du monde me soucier de lui alors, parfaitement indifférent à sa personne et prêt à le rester éternellement. Et voilà que ce type vient s’incarner dans mon salon. C’est dégoûtant.

Tout à coup lui ou un autre il faudrait qu’il devienne quelqu’un, qu’il existe, il faudrait cet homme des pieds à la tête que je le reconnaisse ! que je lui creuse un trou ! que je le bourre d’être et de présence ! qu’il soit ! ah mais non mais non oh là ! que je le fasse advenir moi là ! ah non ah non ! moi quatre à quatre à l’étage planqué ouf.

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