ça fait trois semaines que j'ai repris l'entrainement et ma première conclusion est que malgré deux ans d'interruption, je n'ai pas tout perdu de mes deux années d'entrainement intensif entre 2002 et 2004. Il y a encore du travail, certes et je suis encore bien loin des 15Kmh/h sur 10kms que j'arrivais à atteindre au printemps 2004. Je n'en suis qu'à 11km/h sur des entrainements allant de 4.9kms à 6.8kms (je viens aussi de me créer un circuit de 10kms, très vallonné mais je ne l'ai pas encore essayé.)La différence entre 2007 et 2004, est qu'aujourd'hui j'utilise un cardio-fréquencemètre (polar s120) qui m'aide à doser mon effort et si je le dis ce soir avec autant de force, c'est que je reviens d'une sortie de 6.8kms où pour la première fois, j'ai réparti mon effort en fonction du cardio. Jusque là, pour les quelques sorties que j'avais fait, je l'utilisais déjà mais juste en consultation, c'est à dire que je constatais par moment que je frisais l'asphyxie sans pour autant forcément baisser mon effort. Aujourd'hui, je me suis décidé à ne pas dépasser les 180 pulsations, à ralentir dès que je les dépassais. Résultat, j'ai fais une superbe sortie avec de super bonnes sensations. Pour la première fois, j'ai monté la côté du circuit sans arrêt et j'ai traversé le bourg de Camors tranquillement pour finir en boulet de canon. Je rentre. Résultat : 36'59'' sur ce circuit contre 38'26'' le 19.08. Hallucinant. Cerise sur la gateau, j'ai fini à fond et à l'arrêt, je ne me suis pas effondré. J'ai marché tranquillement et une minute après, je pouvais discuter normalement.
Heureux j'étais. Tous les joggers connaissent ce sentiment de bonheur qu'on a après une bonne sortie. Une bonne douche, un bon café. le pied.
Faut-il s'entrainer le soir ou le matin ? Les deux, je pense. J'adore le petit matin quand la nature et les êtres humains dorment encore et que je n'entends que le bruit de la rivière et quelques oiseaux de l'aube. C'est merveilleux. Le truc embêtant est que tôt le matin, même après un bon échauffement, les muscles ne sont pas ce qu'ils sont le soir après une journée d'activité. Du coup, j'alterne les deux...en fonction de mes possibilités.
Ma marge de progression est importante et il me plait d'imaginer tous les chronos que je vais faire sauter dans les mois à venir. Je me dis parfois que la joie qu'un jogger peut avoir quand il bat ses propres petits records est quelques part, aussi grande que celles des athlètes de haut niveau au jo ou autres. Perso, quand je bats un record le matin, je sais que ma journée est réussie et que je vais être en forme autant physiquement que moralement.
Je vais attendre de progresser un peu avant de reprendre la compétition (même si je meurs d'envie de faire le semi Auray-Vannes en septembre). Peut-être commencerais-je en janvier avec les foulés de Pluvigner (9.9kms) ou le tro-Manéguen à Guénin (un circuit hyper difficile avec une côte d'enfer), autant de courses que j'ai déjà fait en 2004. Je verrai alors le travail qu'il me reste à faire pour retrouver mon niveau d'alors. Par contre, je ne peux rien faire contre le fait que je suis plus vieux de 2ans (j'ai 34)mais je me rassure en constatant que nombre de courses sont gagnées par des vétérans. Par ailleurs, j'ai encore du poids à perdre (je fais 83.5 et je veux revenir à 80) et 3kgs de moins à trimballer, c'est pas rien.
Voilà j'avais envie d'écrire tout ça..parce que vraiment je suis passionné par la course à pied, un sport qui donne la patate, qui oblige d'avoir une bonne hygiène de vie et qui ne coûte pas cher (une bonne paire de running vaut 100E et dure 2ans, l'inscription à une course vaut entre 7 et 10E). J'ai parcouru quelques blogs de passionnés et je suis assez tenté par relater ici mes plus beaux et plus tristes moments de ma vie de jogger. (entre autres bien sûr !)


Dans quelques minutes, il sera minuit..et Alain Veinstein parlera dans le transistor. Après l'intro, la citation et la présentation de l'invité, il interrogera sa proie jusque 0h38 (ou 39 ou 40). Encore que, pour cet été l'émission a repris son ancien horaire puisque depuis la rentrée 2006, l'émission commence à 23h30. C'est pas grave hein, puisque que ce soit l'une ou l'autre, on passe avec AV "du jour au lendemain". On le passe sans s'en rendre compte en écoutant le silence du studio, les hésitations de l'invité ou les pauses musicales jazzy.

Aujourd'hui, je commence la lecture d'un roman local-historique écrit par Gisèle Le Rouzic, une femme de mon coin. Elle est la fille d'un ancien ouvrier des forges d'Hennebont. Tapez 'forges d'Hennebont' dans wikipedia et vous saurez de quoi je parle. Comprenez que dans une région de paysan comme la notre, l'expérience des forges a marqué les esprits. Même si elles sont fermées depuis 1966, tous les environs sont encore marquées par cette époque, les luttes syndicales, les mobilisations diverses. J'aime l'idée de la non-résignation, que dans l'union, tout est possible
L'autre jour, j'avais besoin de la bérouette (celle sur la photo). Je vais donc la chercher dans le cabanon (le truc au fond de la photo), elle n'y était pas!! Je regarde alors sous le noisetier où j'ai l'habitude de la mettre, elle n'y était pas non plus. Je jette un dernier coup d'oeil autour de moi : rien. Conclusion, on nous a volé notre bérouette, une belle bérouette qu'on avait que depuis quelques semaines. Pendant ce temps, Prisca peignait les fenêtre en bleu (bleu maritime). Je me dis, 'bon je lui dis'..'Prisca, j'ai un truc à te dire, je crois qu'on nous a volé notre bérouette'...Elle me regarde, effarée, et me dit 'imbécile, tu l'as laisssé là-bas.'