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transmusicales

  • le dodo dans l'auto (suite de 'ma nuit aux trans')

    Cette note a pour but de répondre à la question de ma quasi-unique commentatrice et peut-être admiratrice (rêvons un peu !).  Donc oui, après avoir erré toute une nuit dans d'immenses halls, avoir dansé parfois, surtout vers la fin, dans le hall 4 intitulé 'GreenRoom' dans lequel un public joyeux et frais dansait sur une électro jubilatoire distillée par un dj qui a tout compris à la vie, qui a même dû trouver le nombre d'or,  j'ai dit au revoir à mes deux compagnons d'un soir et j'ai rejoint le parking immense sur lequel une aube légère se levait. Il faisait frais comme lorsque le ciel est clair et que c'est décembre. Je ne dirais pas que j'étais hs mais je ne me voyais pas partir tout de suite. Alors, voilà, je suis rentré dans l'auto, j'ai démarré le moteur, j'ai mis le chauffage à fond et j'ai laissé le tout tourner un bon quart d'heure. Au prix où est le pétrole en ce moment, ce genre de fantaisie est permis. 

    Question logistique je disposais d'un gros pull en laine Armor Lux (oui, je fais des infidélités à Saint James), avec par dessus un polaire avec de la moumoute à l'intérieur. Et puis, j'avais aussi embarqué une vieille couverture moche. J'ai donc rabattu le siège et un autre vieux polaire me servait d'oreiller. Comme j'avais besoin de me rassurer sur le fait que le monde continuait à tourner sans moi comme le dirait mon confrère pro-gouvernemental Nicolas Jégou, j'ai allumé le poste et choisi France Info où il était beaucoup question des déboires de mon mentor Thierry Le Paon. Et puis, le dimanche matin, sur France Info, il y a des petites rubriques rassurantes sur le jardinage, les animaux domestiques, l'info dans les régions etc. 

    Pas loin de moi était garé un monospace dans lequel des jeunes avaient encore la force de festoyer. D'aucuns erraient sur le parking à la recherche de jenesaisquoi, d'un sens à leur misérable vie sans doute. Me suis-je endormi vite, je ne saurais le dire...mais j'ai dormi et comme je le disais dans la précédente note, j'ai fait des rêves décents mais bizarres. Un moment, un type a tapé à la vitre, un type ne ressemblant pas du tout à un fêtard. Malgré qu'il semblait courtois, cela n'a pas semblé le déranger de me réveiller pour me demander si j'avais des câbles pour batterie. Je lui ai gentiment répondu que non. Il s'est excusé de m'avoir réveillé et s'en est allé comme une âme en peine à la recherche de ces foutus câbles qu'on regrette souvent de ne pas avoir dans son coffre (et dont perso je n'ai jamais su me servir). Donc, j'étais réveillé et là, bon sang, j'étais mal. J'avais froid et mal au cou parce que je m'étais endormi un peu dans le vide. J'ai redressé le siège, allumé le moteur et mis le chauffage à fond jusque ce que l'habitacle soit surchauffé. A ce moment, je n'avais envie que d'une chose : un café mais je n'en avais point. Je suis sorti pour me dégourdir les jambes tout en laissant le moteur en route. De retour dans l'auto, ragaillardi et confiant dans l'avenir de mon pays, j'ai pris la décision de partir. Partir dans l'aube, partir comme ça, cette envie, tout le monde l'a. Je roulais dans le vent, laissant là, dans les halls, éparpillées, les fleurs du bal. 

    J'avais une heure et quart de route à faire. Mais après avoir commencé à piloter tranquillement,  je me suis rendu compte très vite que j'étais plus fatigué que je ne le pensais. Les guitares qui jouaient fort dans mon cockpit m'étaient d'un réconfort amniotique. Lorsque je me suis engagé sur la route nationale 24 (la fameuse quatre voie qui relie Rennes à Lorient et vice versa et qui un moment se jette dans la RN165 mais je ne sais pas laquelle est l'affluent de l'autre mais une chose est sûre la RN24 ne se jette pas dans la mer...quant à la 165 que je n'ai jamais trop aimée, je crois qu'elle se termine aux alentours de Brest mais dans quelle condition je ne sais pas...mais ça me fait toujours bizarre de penser qu'une autoroute puisse avoir une fin) , que je connais par cœur, jusqu'aux moindres virages, radars, bosquets et hameaux la bordant, j'étais tellement mal que j'avais du mal à dépasser les 80. Derrière moi, le soleil se levait généreusement bien décidé à offrir aux terriens un sursis supplémentaire avant que tout ne disparaisse dans une explosion intergalactique énorme mais infime au regard de l'immensité de l'univers. 

    L'arrêt s'est imposé et l'aire de Brocéliande m'a tendu les bras. Redodo. Une demi-heure peut-être. Lorsque je suis arrivé, j'ai garé cette putain de bagnole dégueulasse,  j'ai contourné la maison et suis passé par la terrasse. Vision rassurante de ma femme et mes filles prenant le petit-dej. 

    Le dimanche est passé très vite. Et comme le dit souvent l'une de mes filles : le dimanche c'est nul. 

    Loïc LT

  • ma nuit aux trans

    Dans la série je ne mets plus jamais les pieds dans les centres-villes, voici les Transmusicales de Rennes. Après avoir quitté la voie express, 10 minutes de route et voici le parc des expositions et son immense parking situé sur la commune de Saint-Jacques-de la Lande. Jadis, les Trans se déroulaient au Liberté, une salle en plein centre de Rennes. Du coup, les rues étaient en effervescence...là, je ne sais pas l'ambiance qu'il peut y avoir à Rennes pendant les Trans.

    Donc, aucune difficulté pour se garer, c'est au moins un avantage. Je rentre dans le Parc où je dois retrouver un ami venu de Lannion. Comme je conduis et que je ne veux pas prendre de risque et puisqu'il faut boire, et bien c'est avant minuit ou jamais. Alors, j'enfile  3 bières tout en explorant les différents halls. Fin de la séquence 'alcool' vers les minuit. Si je danse toute la nuit, je serai opérationnel pour le retour au petit matin. 

    Le point d'orgue de la nuit devait être Rone, 'star' de l'électro underground mais en fin de compte, il m'a laissé sur ma fin. Sa techno mélodieuse était camouflée par des basses surpuissantes et Monsieur Rone trônait trop loin à 20 mètres, on le distinguait à peine dans les flots de laser et de jets de lumière. Aucune communion avec le public, il passe ses morceaux les uns après les autres, sans les mixer. A la limite, n'importe qui aurait pu le faire à sa place. J'ai cru deviner qu'il avait joué des morceaux de son futur album (Creatures, sortie en 02/2015) mais je n'aurai pas parié mon quart de pizza acheté 5€ en milieu de nuit là-dessus. L'ami qui m'accompagnait, déçu également, concluait à juste titre que la musique de Rone est à écouter tranquillement chez soi.

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    Si vous ne connaissez pas Rone, écoutez le morceau Parade sur YouTube, ça vous donnera une idée de ce qu'il fait. 

    Pour le reste, ce fut une bonne nuit, quasiment une rave (mais je n'allais que dans les halls électro). J'ai quand même démarré la soirée sur le son new wave de Grand Blanc dont le titre l'homme serpent (capté ici au Printemps de Bourges) basse en boucle sur mon deezer depuis quelques jours. Mais je pense que ce groupe est un feu de paille. Désolé pour eux. Sinon, je crois que le dj qui m'a fait décoller le plus du sol, c'est N'TO mais je ne parierais pas le deuxième petit morceau de pizza toujours à 5€ que j'ai enfilé en fin de nuit.

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    Grand Blanc et ci-dessous N'TO

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    Sinon, contrairement à beaucoup de festivals, genre les vieilles charrues ou Astropolis, Les Trans, c'est le grand luxe. Plein d'endroits pour s'asseoir, pour se détendre et des toilettes propres avec des dévidoirs avec du PQ dedans. Mais ces halls sont tellement immenses que ça donnait une impression de vide. Alors la combine des organisateurs est de resserrer les scènes, genre un tiers du hall dévolu au concert est séparé du reste par des rideaux, des barrières et des agents de sécurité, ces derniers laissant passer le public au compte-goutte pour éviter le trop-plein....alors que le reste du hall est vide. 

    Je suis sorti vers les 6 heures et j'ai rejoint l'immense parking vide où ma 206 m'attendait. Je dors trois bonnes heures et je ne sais pas pourquoi mais dans mon rêve, je fais une fixation sur Thierry Lepaon, le patron de la CGT. Un moment, un type frappe à mon carreau pour me demander si j'avais des câbles de batterie. Le mec ne m'a pas fait peur et il a quand même eu le mérite de me sortir de ce rêve biscornu. Je démarre le moteur vers les 9 heures, direction Camors mais coup de barre au niveau de Brocéliande et sieste sur une aire de repos d''une demi-heure à peu près. Ensuite, je repars et je fini le parcours sereinement baigné par les lueurs de l'aube naissante.

    Loïc LT

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