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europe

  • pour ou contre

    le mariage homosexuel :  pour. Je suis pour le mariage civil de tous les gens qui s'aiment, donc évidemment pour les gens du même sexe. L'église catholique s'en offusque mais qu'importe (elle représente quoi aujourd'hui ?)...les homos ne demandent pas à se marier à l'église (pour la plupart) donc à la limite, l'Eglise n'a pas à se mêler d'un problème concernant la société civile. 

    Et puis, pour moi, tout ça n'a pas trop d'importance. Deux êtres peuvent s'aimer, se sentir unis dans un même destin pour la vie sans avoir à recevoir l'onction du maire (et encore moins du curé). Personnellement, officiellement je ne suis pas marié, mais en mon for intérieur, je le suis. Tout le reste n'est que littérature, signatures et festoiements, c'est à dire futilités.

    l'euthanasie : pour. Chacun est libre de décider du devenir de son corps. Quand quelqu'un veut se suicider, il ne demande l'avis de personne. 

    la peine de mort : je suis contre...il n'y a plus de débat en France et c'est tant mieux, mais il y a encore une grosse partie de la population qui est pour 'dans certains cas'...et puis tant de pays dans le monde où elle est toujours appliquée.

    François Hollande : je suis pour puisqu'il a été élu démocratiquement. Pour le reste, il est nul. Il ne prend aucune décision courageuse et il n'en prendra sans doute aucune pendant les 5 ans à venir. Comment un pays peut-il avancer si ses habitants ne consentent pas à faire des efforts ? Le parcours d'une nation est pareille à celui d'un individu : on ne parvient à ses fins, on ne réalise ses rêves que par l'effort et l'abnégation.

    les ogm : carrément pour.

    que la Grèce reste dans l'Euro : pour. 27 pays européens ont décidé d'unir leurs efforts pour le meilleur et pour le pire. Même si les grecs ont lourdement fauté par le passé, les autres pays de l'union doivent tout faire pour les aider. A partir de là, je suis plutôt pour une mutualisation générale des dettes (en contrepartie d'un libéralisme et d'une austérité accrus).

    intervention en Syrie : pour. Puisque l'ONU est bloqué à cause de l'iresponsabilité de la Chine et de la Russie (il va bien falloir un jour réfléchir à cette question des sièges permanents occupés par des dictatures), il faut à tout prix que quelques pays se mettent d'accord pour sauver la Syrie du joug de cet infame dictateur. La diplomatie, ça va un temps. Des enfants meurent tous les jours. Poutine est un salaud. 

     

     

  • le sentiment européen

    Si mes opinions politiques sont très changeantes, il y a cependant une idée continue à laquelle je suis fidèle : la construction européenne. Je n'arrête pas de me me dire que l'aboutissement de la construction européenne doit être l'unification politique. Le terme de nation m'emmerde profondément. Je lui trouve une connotation trop XXème siècle (avec toutes les guerres que cela signifie).

    Ceci dit, quand je regarde la coupe du monde (désolé, j'adore le foot), le sentiment européen disparait totalement. Quand une équipe européenne joue (en dehors de la France) contre une équipe américaine, africaine ou asiatique, je suis supporter de l'équipe américaine, africaine ou asiatique. Je ne supporte pas que l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre ou l'Espagne aillent plus loin que la France. Et c'est valable pour tous les sports.

    Comment expliquer ça ? mes convictions politiques s'appuient sur la raison alors que mes passions sportives sont plus instinctives. Je suis un être humain quand je parle politique mais je suis animal quand je regarde un match de foot.

    Est-ce cette part animale présente en chaun de nous qui empêche la conctruction européene d'avancer ?

    loïc, 14:58

     

  • CR60 : prolongations - Alain Fleischer

    9782070122189.jpgC'est lorsque j'ai appris que l'intrigue de ce roman se situait à Kaliningrad, enclave russe improbable située entre la Pologne et la Lituanie que je me suis dit que qu'il fallait que je le lise. Pour le reste, je n'en connaissais ni l'auteur ni le thème. Une bonne critique dans Télérama m'a fait franchir le dernier pas. Et il m'a fallu 15 jours pour lire ce pavé de 500 pages paru chez Gallimard dans la collection l'Infini.
    Le roman débute par l'arrivée du narrateur,
    Tibor Schwarz, à  Kaliningrad en sa qualité d'interprète-traducteur français-hongrois et ce, à l'occasion d'un congrès européen qui doit décider d'on ne sait trop quoi mais qui a l'air d'être important quand même. Il trouve son hôtel, et quelques vieilles connaissances dans le métier. Tout semble partir sur des bases rationnelles. Et puis petit à petit et surtout à partir du soir où il demande son chemin à trois individus traversant un pont, le roman bascule dans une sorte de rêve où les êtres humains sont des spectres et les situations totalement ubuesques. Le congrès lui-même sombre dans le grotesque. Tout le monde se fout de tout. Kaliningrad, dépravé est un immense bordel (dans tous les sens du terme). Seuls  quelques vieillards spectraux qui se réunissent dans un sous-sol le soir, se préoccupent du sort de Kaliningrad, qui fut par le passé prussienne sous le nom de Konigsberg. Sans trop comprendre pourquoi, Tibor Schwarz  en devient le mentor et comme le congrès s'accorde sa pause estivale, son unique préoccupation devient la possession sexuelle de trois filles, donc chacune semble représenter une sensibilité géopolitique. Je dis bien "semble" parce qu'en fait je n'ai pas tout saisi.
    Mais j'ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture et ce roman m'a rappelé Kundera et Kafka (dans le style pour l'un et les obsessions pour l'autre), et je ne dirais même pas en moins bien tant j'ai trouvé ça brillant, de par son ambition historique et philosophique. Le style est très fluide (cela vient-il du fait qu'Alain Fleischer n'écrit pas ses romans, mais les dicte ?). Il y a bien quelques longueurs, comme on dit (notamment, la scène de l'orgie sadomasochiste géante au congrès...qui n'en finit pas) mais Alain Fleischer maîtrise tellement bien son sujet qu'on trouve tout naturel lorsque dans les 30 dernières pages, alors qu'il pénètre sans fin et plus ou moins alternativement les trois héroïnes du roman, il arrive à nous faire un parallèle entre la chose et le devenir politique de la Vieille Europe, qui ne jouerait à Kaliningrad que de bien drôles de prolongations.

    note : 4/5
    lecture du 31.10 au 15.11
    à venir : le complot contre l'Amérique, Philip Roth

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