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musique - Page 2

  • Dominique A, c'était hier soir.

    A vrai dire, je n'ai eu aucune surprise lors de ce concert. J'avais déjà vu les performances live de Dominique A ici ou là, su Youtube ou ailleurs et je savais comment il se comportait et ce qu'il était capable de faire, je savais aussi ce qu'il allait chanter. Mais vivre un concert en live, être là à trois mètres du chanteur, entendre le vrai son des guitares, des basses, de la batterie n'a pas d'équivalent. Rien n'enlèvera, aucune technologie n'enlèvera le plaisir de sentir l'humain près de soi. Nous restons des humains avant tout, on a besoin d'être ensemble, de vibrer avec des inconnus autour de soi et on espère toujours furtivement croiser le regard du chanteur. 

     

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    Nous étions 1500 environ dans une salle à l'étage de la salle Le Liberté à Rennes ( où je vécus 22 ans plus tôt, les émotions musicales les plus fortes de ma vie, 22 ans, quand j'y pense....ce n'est pas possible quand même que tout soit allé si vite).

    10062015dominiqueA (1).JPGRobi a super bien assuré la première partie et si vous ne connaissez pas la dame, je vous conseille d'écouter on  ne meurt plus d'amour que j'avais mis dans une playlist il y a quelques années et que j'avais oublié. J'ai été content de le réentendre avec la force du live et puis tous les chansons de Robi sont fortes et furent d'exquises mises en bouche. Mention spéciale au bassiste et sa drôle de façon de gratter sa machine. 

    Ensuite est arrivé Dominique A, celui qu'avec Prisca nous avons très vite appelé l'homme-tronc. Le bonhomme est composé d'un corps divisé en deux parties, sa tête et le reste, le reste des pieds au coup est un bloc robuste comme un arbre qui ne se ploie que très peu sauf par moments où on dirait que quelque chose se débloque et là il se déhanche dans tous les sens...jouant ou pas de la guitare, ou dansant (enfin danser...bouger on va dire..un moment après s'être lâché comme un fou, il est revenu au micro pour dire au public 'je vous rassure, c'est la dernière fois que je danse comme un singui (?), je ne tiens pas à mourir sur scène'. 

    La Setlist fut celle annoncée dans la précédente note. J'avais ce rêve un peu bête que Daho, rennais d'adoption le rejoigne pour un duo de en surface mais ce qui nous semble simple et évident à nous publics ignorants est bien plus compliqué dans le show-business. Globalement, je m'attendais à un son plus synthétique mais le clavier est resté est sourdine, étouffé par la guitare basse de Jeff Hallam, la batterie et les guitares de Dominique et de l'autre guitariste discret au fond. Un son très électrique donc, saturé par moments mais qui n'empêchait pas d'entendre clairement la voix de Dominique. Ce n'est pas toujours le cas dans les concerts, saluons-le. 

     

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    Dominique a joué quasiment tous les titres de son dernier album et quelques anciens titres (mais pas ceux de son premier album la mémoire neuve, c'est un peu dommage), des titres que je ne connaissais pas dont les paroles de l'un m'ont fait beaucoup rire genre  retrouvailles

    Rappelle-moi ton nom

    Je connais ta tête

    Je connais ces dents

    Déchaussées devant

    Et ce front bas

    Et ces yeux flottant

    Sur des cernes

    Mais ton nom, là

    Pardonne-moi mais

    Ça m'échappe pour le moment..

     

    ...des titres que je n'ai jamais trop supporté comme le courage des oiseaux mais qui en live, plus binaire m'a vraiment fait dériver. Quelques titres sont passés inaperçus, on ne peut pas tout aimer mais cette note n'a pas pour but de refaire toute la discographie de Dominique A. Je voulais juste dire que ce que j'aime chez lui, c'est son univers déjanté ( il faut écouter Central Otago, mélange de fantaisie et d'humour). Cet artiste a une imagination débordante, chaque texte est un monde nouveau libre d'interprétations et je pense par exemple à l'énigmatique une autre vie dont il va falloir que je m'occupe)  et un talent de compositeur hors-pair. 

    Et qu'importe qu'il soit inconnu du grand public. 

     

    Loïc LT , recenseur de cabines téléphoniques et journaliste qui s'y croit,

    23h50 

  • la sensation Rone

    Une fois de plus, c'est de mon ami Olivier que me vient cette découverte. C'est incroyable quand même, je n'arrête pas de surfer le soir de deezer à youtube en quête de nouveautés electro et en fin de compte, c'est toujours lui par un petit mail anodin qui me dit 'tiens tu devrais écouter ça, ça devrait te plaire'.

    Rone est un artiste français exilé à Berlin et il compose une sorte de trance mélodieuse et maritime. C'est onirique. On plane par delà les confins des sphères étoilées...dommage qu'il ne fasse pas partie de la programmation du prochain Astropolis, festival techno breton où je vais aller traîner ma misère pour au moins la 5ème fois. Je vous demande d'écouter Parade jusque la fin.

    Loïc LT


     

  • les chansons de l'innocence retrouvée

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    les chansons de l'innocence retrouvée/Etienne Daho

    C'est un moment savoureux que celui où l'on découvre les nouvelles chansons d'un artiste apprécié. Après quelques minutes d'écoute, je suis d'ores et déjà en mesure d'affirmer que c'est l'un sinon le meilleur album d'Etienne (en concurrence avec Corps Et Armes où il avait mis la barre très haut). Un nouveau printemps me rappelle une musique de Philippe Sarde pour Sautet. Le duo avec Dominique A (en surface) est exquis. Ces deux-là étaient faits pour se trouver. Sinon, et bien la nuit dernière, je suis tombé par hasard sur une rediffusion de Eclektik, l'émission de Rebecca Manzoni sur France Inter. Passait jamais je ne t'ai dit que je t'aimerai toujours chantée par Anna Karina, suivi de la voix de Daho nous expliquant en quoi c'est une chanson parfaite. Sauf que c'est une chanson qui m'a toujours agacée mais bon, étant lié à Pierrot Le Fou, elle ne m'a jamais laissée indifférent. Ensuite, Daho et Rebecca Manzoni ont continué l'entretien dans une ambiance très sympa. Etienne avait très à l'aise, d'ailleurs, je crois que ça se passait chez lui. 

    L'écoute se poursuit. Sur Deezer, casque sur les oreilles, feu allumé, lumières tamisées. Les orchestrations sont très riches, avec beaucoup de violons et un son globalement très seventies. Là, je viens de terminer l'écoute de onze mille vierges, l'impression de déjà entendu prédomine mais ce n'est pas un problème. Je ne parviens pas à te dégoûter de moi chante-t-il suavement, on reconnait bien là l'amoureux torturé...l'innocence est-elle vraiment retrouvée ?

    Je vous livre mon top 3 à chaud : l'homme qui marche/un nouveau printemps/en surface

    Par convaincu par : les lueurs matinales (dommage car titre prometteur)/un bonheur dangereux/Bleu Gitanes

  • 'la peau dure' : Daho en état de grâce

    C'est agaçant quand on débarque sur un blog de devoir couper ses enceintes pour éviter d'entendre la musique que le blogueur impose. Perso je déteste ça !

    Mais bon, là, c'est Daho, 'Monsieur Daho' comme on dit souvent par respect pour le bonhomme. Alors, forcément, pour une fois,  on ne coupe pas le son ! Surtout que ce titre-là, qui vient de sortir aujourd'hui est une tuerie. Ah ce que c'est bon les jours de sortie quand on découvre, réécoute sans fin jusqu'au bout de la nuit le nouveau titre de son chanteur préféré. Naïveté et enthousiasme de l'adolescent !...ça me rappelle l'album dangerous de Michael Jackson que ma sœur m'avait ramené d'une promenade à Lorient et que j'avais dévoré des jours durant. Le recul des années m'informe que off the wall, thriller et bad lui étaient largement supérieurs, mais bon, dangerous a ceci de particulier que je l'ai acheté dès sa sortie puisque pour off the wall et thriller j'étais trop petit et pas fan et pour bad, ba je savais pas comment faire pour acheter une k7 !

    Ce riff de guitare électrique en intro  donne le ton, n'est-il pas ? Parfait pour un début de concert. 

    Bien sûr, je connais tes plaies, tes blessures, cyanure, tes souvenirs ont la peau dure, fêlures, à chacun son chemin, chacun ses déchirures mais je les ressens comme toi....

    ...

    C'est magnifique.


  • le temps du jazz

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    Cette pochette donne vraiment envie de s'y arrêter non ? Le soir, comme ça, quand tout le monde est couché, j'aime bien me créer une petite ambiance jazz dans la mezzanine. J'ai mis longtemps à comprendre le jazz mais je sens que petit à petit ça vient. J'ai une préférence pour l'ambiance piano bar. C'est d'ailleurs un peu l'atmosphère de l'album by myself de Meredith D'ambrosio.

  • la cassette d'abba

    Au début des années 80, mon père qui jusque là utilisait un vieux tourne disque qui se refermait façon valise acheta un radio cassette qui faisait également magnétophone. Il y avait un micro et une bandoulière et ça ressemblait  un peu à du matériel de journaliste. Cet objet me  fascinait de par sa fonction enregistrement et puis évidemment parce que nous n’avions plus besoin du gros tourne disque pour écouter de la musique. Nous étions abonnés à France Loisirs et mon père y achetait des cassettes de chanteurs français (Sardou, Moustaki, Brel etc). Il y a juste une exception à la règle : un best of d’Abba.
    Si mes souvenirs sont bons, cette cassette est arrivée courant 1982, c’est à dire juste après la séparation du groupe. Personnellement, je ne le connaissais pas. Il n’y avait pas de radio fm à l’époque ou alors elle était balbutiante. Avec ma soeur, on n’a pas mis longtemps à adopter ce groupe. Ma préférée était gimme gimme gimme avec son intro démentielle.
    Avec le recul, je me dis que cette compil était vraiment bizarre, avec des titres qu’on ne trouve plus dans les best of d’Abba aujourd’hui. Je pense que la séparation étant toute récente, il manquait à la maison de disque le recul des années pour bien identifier les chansons marquantes. Je me souviens  de 2 titres en particulier : under attak et the day before you came. Ce qui m’a donné envie d’écrire cette note, c’est que je viens de redécouvrir cette dernière, et je la trouve magnifique. Et je me rappelle que lorsque j’écoutais le best of en question, c’était celle que je trouvais la plus ennuyante. Cette chanson (dans laquelle Agnetha chante seule) est une ballade dans laquelle une femme raconte sa journée avant le retour de son amant (ou avant leur rencontre, je ne sais pas trop). C’est une journée comme les autres, qui suit sa routine. Sa vie est normale, sans temps mort mais le texte et la musique langoureuse laissent entendre qu’il manque une étincelle dans sa vie. Le jour avant que tu viennes était un jour comme les autres, ni plaisant, ni déplaisant. Il attendait jusque que tu arrives.
    Ce qu’il y a d’incroyable avec abba, c’est qu’en plus de mélodies imparables, les textes n’étaient pas vides de sens. Je m’en rends compte de plus en plus (parce que je me suis remis à écouter ce groupe en allant au taf). Ce groupe était vraiment touché  par la grâce.

  • drame à la love parade

    Le drame à la love parade m’a profondément choqué avant tout évidemment du fait du nombre de morts...ces 21 jeunes morts alors qu’ils étaient venus pour faire la fête, danser etc. C’est dramatique.
    Et puis aussi, parce que dans nos sociétés occidentales où le principe de précaution prévaut sur les libertés, on devine que ce drame va encore donner des motifs aux autorités d’interdire ou de dégoûter les organisateurs d’organiser quoi que ce soit.
    Mais je pense que la musique techno est vraiment un mouvement de fond et qu’elle seule peut réunir autant de gens pour danser et s’éclater sur son rythme binaire irréstible et implacable.
    Personnellement, je participe beaucoup moins à ce genre de soirées mais j’aime toujours autant cette musique. Rien n’a changé de ce côté-là. Je lui trouve quelque chose de métaphysique et elle seule me remue les tripes et me donne l’envie de danser.
    Ce titre, par exemple, je l’écoute quasiment tous les jours depuis 3ans sans m’en lasser.


     

  • Nathan Fake - the sky was pink

     

    Le ciel était rose. Au tout début, on croirait entendre un bruit de souk. Pour le reste, c'est merveilleux, onirique, métaphysique. Les adjectifs me manquent. C'est l'un des rares titres de Nathan Fake que j'aime dans sa version quasi originale. Suite à quoi, évidemment, James Holden n'a pas pu s'empêcher d'en faire ceci :