Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • la vie du blog (3) - nouveau nom !

    eefcb7f1d310e361776b706a3e8ff504.jpgEt oui je commençais à me lasser de l'ancienne thématique...Par contre, je vous rassure, l'esprit reste le même. Ceci est un blog vigilant où pour l'essentiel je fais part de mes impressions de lectures...J'essaie tant bien que mal de le faire sur un ton décalé, avec un brin de cynisme et pas mal de second degré. j'essaierai donc de continuer à vous donner le poids des livres lus, leur dimension et éventuellement leur odeur. Et accesoirement, je parlerai peut-être de ce qu'il y a 'marqué dedans'.

    J'ai de la chance quelque part. Je finis à ma journée à 17h30, passe à la pointeuse (et oui..)..suite à quoi, terminado. Je ne repense plus du tout au boulot avant le lendemain 9heures. No stress donc. La contrepartie, c'est une petite paye. Mais on s'en sort bien. (je dis 'on' parce que je suis quatre).  Je mange à ma faim, j'ai un abri pour dormir et puis j'achète à peu près tous les livres dont j'ai envie. le bonheur. Et puis même dans la journée, tout en étant physiquement au boulot, je revasse souvent, pense à des trucs bizarres et je souris tout seul pendant que les machines machinent et que les employés s'emploient (ou se font exploiter, c'est comme on veut).

    Tous les jours sur ma page d'accueil personnalisée de google, j'ai une citation. Celle d'aujourd'hui est d'un certain Charles Kingsley et il dit : Nous agissons toujours comme si le confort et le luxe étaient essentiels à notre existence, alors qu'il suffit pour être réellement heureux de trouver quelque chose qui nous intéresse passionnément. Evidemment je partage cette opinion...J'en ai marre d'entendre les gens se plaindre 'oui, suis pas assez payé', 'oui la vie est dure'..alors qu'il ya tant de choses à faire en ce monde qui ne dépendent pas de l'argent et de diverses choses matérielles. Eric Reinhardt disait que compte tenue du fait que l'économie était devenue folle et parfois inhumaine, il fallait vivre 'poétiquement'. (au sens large du terme évidemment puisqu'il ne s'agit pas de se mettre à écrire des vers du matin au soir). C'est essentiel de vivre poétiquement...mais j'ajouterai aussi cyniquement. ça se discute mais perso, j'ai trouvé dans cette forme de philosophie de vie (puisque je parle plus de la philosophie que du premier sens du terme..quoi que) une certaine satisfaction.

    Et je trouvais qu'Antoine Doinel mettait quelque part, un peu tout ça en pratique.

    Loïc

  • la vie du blog (2) - blog vigilant

    ff9a9f7839159ae20b2dfb3afe479242.pngM'étant souvent demandé pourquoi tant de blogs mettaient ce logo en illustration je me suis renseigné sur la question..suite à quoi j'ai décidé moi aussi de devenir un blogueur vigilant, ce que, de toute façon j'ai toujours été. Déjà tout petit, lorsque je jouais dans les prés et les bois, je refusais obstinément de grimper dans les arbres contrairement à mes petits camarades qui n'avaient peur de rien.

    Aujourd'hui, je suis un mec plutôt vigilant et encore plus depuis que je suis l'heureux papa de deux gamines adorables (mais pas très intrépides non plus). Par exemple, nous habitons dans un bourg qui devrait être paisible s'il n'était pas traversé par une départementale fréquentée par 5000 véhicules par jour. Alors évidemment, on emprunte les passages cloutés et on fait toujours attention de toute façon.

    La vigilance aussi devant les bêtises qu'on entend à la télé et qu'on voit à la radio. C'est incroyable tout ce qu'on arrive à faire rentrer comme conneries dans la tête des gens par pure démagogie et par ce que c'est ce qu'ils ont envie d'entendre..vigilance sur internet aussi évidemment, face aux trolls par exemple. Je précise quand même qu'un troll n'est pas quelqu'un qui ne pense pas comme vous (je dis ça parce que nombre de blogs de gauche considèrent comme des trolls des gens qui sont de droite, et uniquement pour ça). Un troll c'est quelqu'un qui poste un truc anonymement, un truc qui n'a rien à voir avec la note et qui souvent se trouve être insultant. Vous pensez bien que je n'ai jamais été de ces gens (et pourtant si vous saviez ce que j'ai pu prendre -))).

    Etre libéral (ce que je suis), c'est avant tout une philosophie de vie. C'est place l'être humain en tant qu'individu avant toute chose et le laisser libre de ses actes (dans la mesure des lois et des conventions sociales). Le libéralisme économique passe après. C'est peu de chose. Je suis plutôt de ce côté-là socio-libéral mais là n'est pas la question.

    Donc, bienvenue sur un blog vigilant !

    Et vive Obama, futur président des States !

    Dans quelques jours, compte-rendu  de 'bel-ami' de Maupassant.

    Loïc

  • des jours et des gens (9) - Raimbault d'Orange

    514bf354e05d71cdeae1b12d86169f96.jpgConnaissant ma passion pour le poète, des gens bien intentionnés m'avaient offerts il y a quelques années une bouteille de Gaillac intitulée Raimbault..mais évidemment, il n'était pas question de ce cher Arthur. D'ailleurs, voici ce qu'indique l'étiquette :

    De Raimbault, on dit ici qu'il était troubadour. Qu'il allait de bastide en château. De ferme en village. Chantant le bonheur de vivre libre, l'amour et la bonne chère. C'est aujourd'hui en son hommage que ce vin chante à votre table, apportant à tous vos plats une douce convivialité.

    J'ai ouvert cette bouteille dimanche dernier et j'ai eu tort de goûter le vin aussitôt car cela m'a laissé une mauvaise impression. Toujours laissé chambrer le vin évidemment (et la carafer, c'est encore mieux). Mais, ensuite, pendant la semaine, je l'ai bu un peu tous les jours et je l'ai beaucoup aimé. Le nez très caractéristique du Gaillac est frais, sur la fraise bien mûre. Le terroir est présent avec des notes épicées et de la réglisse. En bouche, il m'a séduit par la souplesse de ses tanins. J'ai d'ailleurs trouvé ses fruits bien mûrs mais pas confiturés. Et surtout la descente finale est assez aérienne avec une belle longueur. (j'adore le vocabulaire oenologique -))).  J'ai donc passé une agréable semaine avec cteu vin qu'accompagnait un bel assortiment de fromages et des endives.

    Curieux, j'ai fait quelques recherches sur ce Raimbault. Il s'avère qu'il a vécu dans les années 1100 dans la région de Toulouse et qu'il avait la particularité d'écrire des poèmes avec des mots rares et des rimes difficiles, qu'il multipliait et entassait les synonymes, qu'il utilisait les voyelles aiguës et les consonnes sifflantes et chuintantes pour créer des effets variés imitant les chants d'oiseaux. A ce que j'ai pu lire sur des sites de spécialistes de littérature moyen-âgeuse, son poème la fleur inverse (que je mets ici dans sa transcription moderne) bénéficie d'une certaine aura dans le milieu pour son côté allégorique et hermétique. C'est fou ce qu'on apprend des choses quand on aime le vin rouge ! vin diou

    Quand paraît la fleur inverse
    Sur rocs rugueux et sur tertres,
    - Est-ce fleur? Non, gel et givre
    Qui brûle, torture et tronque! -
    Morts sont cris, bruits, sons qui sifflent
    En feuilles, en rains, en ronces.
    Mais me tient vert et joyeux Joie,
    Quand je vois secs les âcres traîtres.

    Car le monde ainsi j'inverse
    Que plaines me semblent tertres,
    Je tiens pour fleur neige et givre
    Et pour chaud le froid qui tronque,
    L'orage m'est chant qui siffle
    Et feuillues me semblent ronces.
    Si lié ferme suis à Joie
    Que rien ne vois qui me soit traître.

    Sinon gens à tête inverse
    (Comme nourris sur des tertres),
    Qui me cuisent plus que givre
    Car tous de leur langue tronquent,
    Parlant d'une voix qui siffle!
    Rien n'y sert, ni rains ni ronces
    Ni menace. Ils ont grand Joie
    Faisant ce qui les fait traîtres.

    D'un baiser, je vous renverse;
    Rien n'y peut, ni plat ni tertres,
    Dame, ni gel, neige ou givre,
    Car si Non-Pouvoir m'en tronque,
    Dame, pour qui mon chant siffle,
    Vos beaux yeux sont pour moi ronces
    Qui frappent tant mon coeur en Joie
    Que je n'ose avoir désir traître.

    Je vais comme chose inverse,
    Cherchant rocs et vaux et tertres,
    Triste, tel celui qui givre
    Tenaille, torture et tronque:
    Pas plus que clerc fou les ronces
    Ne m'ont conquis chants qui sifflent.
    Mais, grâce à Dieu, m'accueille Joie
    En dépit des faux flatteurs traîtres.

    Aille mon vers - je l'inverse:
    Qu'il résiste à bois et tertres! -
    Là où n'est ni gel ni givre
    Ni force de froid qui tronque.
    Qu'il le chante clair et siffle
    - Que ma dame ait au coeur ronces! -
    Celui qui sait chanter en Joie:
    Ce qui ne sied à chanteur traître.

    Douce Dame, qu'Amour et Joie
    Nous unissent malgré les traîtres!

    Jongleur, j'ai bien moins que de Joie;
    Vous parti, je fais mine traître.

  • Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé

    f35bef0944b08ff60d7baee2d2a9e899.jpgJe n'avais jamais bien compris ce que pouvait m'apporter facebook. jusque hier soir..ou furetant de gens en gens et de groupes en groupes, je suis tombé sur celui intitulé : ' Le jour où j'ai compris ce qu'était le logo Carrefour, ma vie a basculé'. Curieux je vais voir (j'aime bien les groupes débiles) et tout de suite avant même d'en lire le descriptif (mais quand même alerté par le titre), j'ai eu la révélation..la révélation du sens du logo, logo que jusque là, sans m'être intéressé de près me semblait bizarre et en tout cas pas figuratif pour un sou..Et en fait donc ce logo, c'est quoi ? au milieu un gros C majuscule blanc sur fond de losange rouge sur la gauche et bleu sur la droite. Je n'avais jamais vu le C.

    Hallucinant..ça me fait pensé à quand j'étais petit, vers les 9 ans peut-être quand mon père m'a expliqué  ce que représentait le logo du quotidien ouest-france : un o sur lequel se dessine un f.

    eebcfded94fb1620091d72a61235e554.jpgIl faut savoir que j'étais déja botté par les marques quand j'étais au collège. Je dessinais des logos sur mon cahier. Par exemple, je prenais 3 lettres au hasard (souvent c'était AFP..), avec lesquelles j'essayais de faire un logo en les emboitant ou les profilant d'une certaine façon. Du coup, j'ai redoublé ma 4ème.

    Les vrais artistes d'aujourd'hui sont les designers et les publicitaires. Parfois les logos sontca2a9a192df1e74b7a42b384d1f6b001.jpg tellement bien que les sociétés ne les changent jamais. Mais parfois, il arrive que les plus bêtes d'entre elles décident quand même de les changer prétextant le changement, le modernisme et toutes ces conneries. TF1 fait partie de celle-là. Il y a une dizaine d'années, avant que le groupe Bourges en devienne le principal actionnaire, tf1 avait un joli logo, bien compact, avec ses trois caractères emboités. Aujourd'hui, ça ne représente rien et ça n'est même pas beau. Ce n'est pas grave, je déteste cette chaine...à un niveau tel que parfois j'ai des idées de...j'ai des idées.

    Loïc

  • CR23 : un matin de chien - Christopher Brookmyre

    b53b9eac9b2bf57ddd7043d2eba284b6.jpgJe viens de terminer ce polar d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été conseillé sur un forum de discussion. Bilan à chaud après la lecture : de tous les polars que j'ai lu dernièrement (un toutes les cinq lectures à peu près), je pense que c'est le meilleur car il dispose des trois qualités qui font un bon roman policier : suspens, humour (anglais, ici) et bonne histoire.

    ça se passe en Ecosse, dans un hôpital plus ou moins en cours de privatisation et que le nouveau directeur, un membre influent du parti conservateur décide de diriger comme une entreprise commerciale. Pour ce, il va s'arranger pour que le service gériatrie disparaisse (trop coûteux) en faisant mourir les patients, aidé par un médecin en manque d'argent suite à un divorce qu'il va payer pour la mission. Mais peu après, le médecin en question,  Jérémy Ponsonby, est retrouvé mort chez lui et manque de chance (ou coup de bol, ça dépend où on se place), son voisin du dessus est un journaliste, Jack Parlabane - dans le genre fouille merde -  qui aura alors à coeur de retrouver le coupable.

    Il faut quand même savoir que comme dans les Columbo, on connait l'assassin dès le début..ce qui n'empêche qu'on est tenu en haleine du début à la fin. quelques scènes glauques dans la deuxième partie mais narrés avec tant de détachement et d'humour qu'on lit le tout le sourire aux lèvres.

    La moralité de ce roman serait que le parti conservateur anglais est peuplé de méchants gens, cupides et sans moralité. Ce que, potentiellement, je suis tout à fait disposé à moyennement croire.

    Loïc

  • J'ai fait un petit effort hier soir

    642ef3478d03b5e52b434b86e91a0098.jpgJ'ai fait un petit effort hier soir pour regarder quelques séquences des experts, série us assez représentative de ce qu'on nous abreuve en ce moment et qui non seulement fait beaucoup d'audience mais qui en plus a la réputation comme ses consoeurs d'être de qualité. J'ai remarqué en effet une certaine unanimité autour du sujet..même à France Culture, les journalistes ne sont pas avares de louange et l'autre jour je ne sais pas dans quel état j'étais en entendant l'équipe d'Arnaud Laporte clamer que Twin Peaks serait à l'origine de tout ce renouveau, que sans Twin Peaks, ceci cela n'existerait pas..et Télérama idem, qui ose mettre 2 T à des séries aussi glauques et sécuritaire que New York Police District.

    Attention, si vous n'aimez pas les raccourcis et les partis pris foireux, ne lisez pas la suite !

    L'engouement des français pour les séries américaines de nouvelle génération n'a d'égale que leur aversion pour l'Amérique de Bush..Et ne cherchez pas à comprendre, mais il faut quand même admettre que ces séries (dans le genre Les Experts, FBI,NCIS, NYPD..et même Lost) ne font que vanter plus ou moins indirectement le système économique, social et surtout judiciaire américain. Sur le fond, tout n'est que questions d'empreintes, d'adn, de viols, de pédophiles..et tout ça la nuit dans des quartiers mal fréquentés..Pas de psychologie, tout dans la technique. A partir d'un cheveu ou d'une trace aussi infime soit-elle, les flics arrivent à leur fin, aidés par des réseaux informatiques qui peuvent donner en deux clics de souris la photo et le cursus de n'importe quel individu lambda..Mais comme le scénariste se rend bien compte que tout cela manque d'humanité, il  agrémente ce monde aseptisé et numérisé de flics plus ou moins dépressifs ou originaux (mais pas trop). On y ajoute une pointe d'humour dont on n'hésite pas à se servir tout en faisant l'autopsie d'un cadavre (en général violé..ou alors violenté comme ce n'est pas possible..)

    Tout cela pue au sens propre, mais surtout au figuré. Aucun suspense si ce n'est de savoir en combien de temps les machines vont arriver à identifier un coupable. Le français moyen qui regarde ça est fasciné par cette police (ou autre agence para-policière à la con dans le genre 'unite spéciale'..) efficace et super-équipée. La série se termine, on est content, les méchants sont sous les verrous ( et donc potentiellement sous le coup de la peine de mort) et on éteind son poste, assouvi, épaté. Mmmmh, qui ça fait du bien quand les violeurs sont en prison..

    Et 5 minutes après, on redevient anti-sarko sans avoir l'impression que quelque chose cloche.

    Mais il n'y a pas que des séries policières. Il y en a d'autres...Et là, je ne sais pas que dire tant c'est affligeant. Je vous parlerais bien de Lost, la pire de toute..mais je crois que je deviendrais trop méchant..

    Globalement, il n'y en a pas une pour sauver l'autre. Et ce n'est pas tant ça qui m'horripile (venant de là-bas, on est habitué) que cette unanimité autour de ces séries. Après tout, me direz-vous, si certains y trouvent du plaisir..c'est bien cela qui m'inquiète..que mes compatriotes trouvent du plaisir à regarder des trucs aussi sombres et violents, sans âme et sans poésie.

    Je vous avais prévenu..J'ai exagéré un peu..mais ça m'a fait du bien. C'est l'essentiel.

    Loïc

     

  • CR22 : Doggy Bag, saison 2 - Philippe Djian

    96ce4077d391a126f446925cd87eca3f.jpgC'est avec plaisir que j'ai retrouvé les frères Sollens et compagnie pour cette saison 2 prometteuse suite à une saison 1 se terminant sur les chapeaux de roue avec tout un tas d'incidents et de différents à vous faire perdre la tête.

    Résultat des opérations : dans cette saison 2, Djian a semblé vouloir aller encore plus au bout de sa logique et j'ai trouvé en fin de compte que ça perdait en naturel et fluidité. En effet, dans la saison 1, on frôlait le n'importe quoi mais globalement, le tout restait concevable. Dans la 2, on atteind de tels sommets de burlesque qu'on n'y croit plus.

    Alors à partir du moment où l'on se dit que c'est du n'importe quoi, alors allons-y gaiement ! Et il faut avouer qu'il y a des moments où l'on rigole beaucoup tellement les personnages sont excessifs, cyniques et sans moralité.

    Je n'irai pas plus loin pour cette critique mais une chose est sûre, mon sentiment est plus que positif. Djian réussit un tour de force éblouissant et j'attends déjà avec impatience le facteur qui doit m'envoyer le saison 3 très prochainement. Je me la garderai pour mars ou avril prochain, mon agenda lecture étant d'ici là très chargé en bouquins divers et avariés. ( à commencer par un matin de chien de Christophe Brookmyre que je viens de commencer..et ça commence plutôt pas mal.)

    bisous à tous.