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  • la maman et la putain

    maman.jpgLa maman et la putain était l'un des grands films de la nouvelle vague qui manquait à mon palmarès...et pour cause, le film de Jean Eustache n'est jamais sorti en video (pour une sombre histoire d'ayants droits) et n'est passé que 3 fois à la tv depuis sa sortie cinéma en 1973. En hommage à Bernadette Lafont, Arte a décidé de changer sa programmation et de le diffuser hier soir. 

    Bien que réalisé en 1972, le film est en noir et blanc et n'est constitué que de dialogues. Les trois personnages principaux sont Jean-Pierre Léaud (Alexandre), Bernardette Lafont (Marie) et Françoise Lebrun (Veronika). Voici le résumé ( wikipedia) :

    Alexandre, une sorte d'intellectuel désœuvré, désargenté et vivant chez (et plus ou moins aux crochets de) Marie, sa maîtresse (qui travaille dans une boutique de mode), se lève un matin, emprunte la voiture de sa voisine et va retrouver son ancienne petite amie, Gilberte, lui offrant de l'épouser. Elle ne prend pas sa proposition au sérieux et le repousse. Plus tard, Alexandre retrouve un ami aux Deux Magots. En partant, il croise le regard d'une fille sur la terrasse et lui demande son numéro. Il rentre ensuite chez Marie.

    Le lendemain, il rappelle la fille des Deux Magots, Veronika, une infirmière qui travaille dans un hôpital parisien. Il entame bientôt une liaison avec elle, parallèlement à celle qu'il a avec Marie et, tout naturellement, ne cache à aucune des deux ses liens avec l'autre. Un vague triangle amoureux s'ébauche alors, sans que cela pose vraiment problème à Alexandre. Les deux femmes l'aiment, s'apprécient et tolèrent un temps cette situation. Cependant, chacune au fond le veut pour elle seule, les rapports deviennent paroxystiques et il va bien falloir qu'Alexandre se décide pour l'une ou l'autre : la « maman » ou la « putain ».

    Mon sentiment est mitigé même si contrairement à beaucoup de gens hier soir, j'ai réussi à le regarder jusqu'au bout (3h30 quand même), parce que bien qu'agacé par le ton neutre et détaché avec lequel chacun s'exprime (sans doute par la volonté du réalisateur), les dialogues sont vertigineux et les théories bizarres et déconcertantes qu'échaffaude Alexandre valent le détour. Quand même, le mec se rend à un rendez-vous amoureux et au bout de quelques secondes, il est déjà en train de baver sur le sens de ceci ou cela et le pire, c'est que la fille l'écoute avec attention, elle ne le coupe pas, elle sourit même de temps en temps..c'est bon Alexandre, elle t'aime par la seule force de ton charabia métaphysique. 

    Et on s'embarasse pas des contingences conventionnelles. On boit du whisky ou du pernod au goulot et surtout on mène une activité sexuelle intense et totalement débridée. 

    Je ne connaissais pas Françoise Lebrun. Elle est très mignonne avec sa petite fossette et sa raie bien faite terminée par des tresses attachées façon Loulia Timochenko. Physiquement, elle me fait aussi penser à Ottavia Piccolo dans Mado. Bernadette Lafont est plus exubérante et apporte un peu d'humanité dans ce film où les autres s'expriment comme  les hauts-parleurs de la scnf. Quant à ce bougre de Jean-Pierre Leaud, et bien, on dirait qu'il joue toujours Antoine Doinel. C'est exactement la même personnalité, le même détachement. 

    Mais je pense que j'ai raté le quart d'heure crucial. Je suis allé coucher les filles vers les minuits et quand je suis revenu, Marie et Veronika, ivres,  se roulaient une pelle dans le grand lit de la première tout en se moquant d'Alexandre qui était en train de bouder dans son coin et ne disant plus mots. Tant pis, la prochaine fois qu'il passera, en 2050 peut-être, j'essaierai de ne rien en louper et puis de prendre des notes. Il y a beaucoup de réfléxions à y picorer. 

    Dans son genre, il me fait penser à ma nuit chez Maud de Eric Rohmer. Noir et blanc, même atmosphère, même distanciation et même façon de théoriser la relation amoureuse. 

    la maman et la putain

    réalisateur : Jean Eustache

    durée : 220 mns

    date de sortie : 1973


  • CR247 : remonter la Marne - Jean-Paul Kauffmann

    Jean-Paul-Kauffmann-Remonter-la-Marne.pngCe fut une lecture douce et tranquille comme cette rivière qu’est la Marne qui s’écoule indolente du plateau de Langres pour finir par se faire happer par la Seine (l’usurpatrice) près de Paris. L’auteur de ce récit, Jean-Paul Kauffmann (dont le nom nous dit tous quelque chose) décide de remonter cette rivière (la plus longue de France) à pied depuis sa confluence jusque sa source avec comme seule contrainte de ne pas s’en éloigner. Cette remontée bucolique et insouciante est l’occasion pour l’auteur d’évoquer l’histoire de notre pays dont la frontière de l’est s’est souvent jouée au niveau de cette rivière. On traverse avec lui des bourgades tranquilles, presque endormies mais où il fait bon vivre loin du brouhaha parisien et médiatique. Il est question aussi d’écrivains et de peintres ayant puisé leur inspiration dans cette eau limpide et recherchant aussi, entre deux écluses,  la ‘rambleur’, lumière trouble typique de ces lieux...et puis évidemment, évocation des guinguettes, ah le petit vin blanc, du champagne...etc etc. C’est une France en marge que nous fait découvrir Jean-Paul Kauffmann, et qui s’assume comme tel :

    Le monde actuel a beau être quadrillé, il existe beaucoup de trous, de failles. Ce pays possède la grâce. Il a le chic pour ménager une multitude d'interstices, d'infimes espaces permettant de se soustraire à la maussaderie générale. Ce retrait, cette stratégie d'évitement face à l'affliction des temps sont à la portée de tous. Il suffit de ne pas se conformer au jugement des autres, à la prétendue expertise de ceux qui savent. Depuis mon départ, j'ai rencontré des hommes et des femmes qui pratiquent une sorte de dissidence. Ils ne sont pas pris dans le jeu et vivent en retrait. Ils ont appris à esquiver, à résister, et savent respirer ou humer un autre air, conjurer les esprits malfaisants. Ces conjurateurs tournent le dos aux maléfices actuels tels que la lassitude, la déploration, le ressentiment, l'imprécation. Sans être exclus, ils refusent de faire partie du flux

     

    Cette note est évidemment loin d’être exhaustive tant ce récit embrasse délicieusement de multiples facettes de notre société, avec comme fil rouge la Marne et ses écluses si chères à Georges Simenon. J’ai vraiment dégusté ce livre comme un bon champagne qui est disait Talleyrand ‘le vin de la civilisation’.

    Le mot de la fin, je le laisse à l’auteur arrivé au terme de son parcours:

    Je tiens cette partie de la Haute-Marne pour une des plus belles campagnes de France ; c’est la Marne rêveuse, le grand pays désert, un royaume inviolé, d’une pureté inouïe. Le fait qu’elle passe inaperçue dans un Hexagone où chaque région, chaque département se pousse du coude et hausse du col pour affirmer qu’il est le plus intéressant, le plus surprenant, le plus aimable, reste pour moi un mystère. Le charme de cette Champagne méridionale réside dans la discrétion, une qualité de silence excluant par définition tout commentaire. Trop souvent décrits comme des proscrits de l’intérieur, ses habitants en profitent. Puisqu’on les a oubliés, ils savourent entre eux la paix de leurs forêts et de leurs lacs.

    ...

    La Marne,

    rivière française, 514 km

    source : plateau de Langres

    embouchure :  Charenton-le-Pont

    débit moyen : 110 m3/s

     

     
  • comptes rendus

    Avant, je faisais des comptes rendus de lecture, maintenant je fais des comptes rendus de rdv commercial. Il y a comme un virage qui s'opère, non ? Mais dans compte rendu, il y a compte, comme compter, comptant et il y a rendu, comme le rendu de monnaie. Le compte rendu porte en lui des attributs commerciaux. 

  • phyllostachys aureosulcata 'spectabilis' et autres...

    Voyez comment les bambous sont vicieux :le moindre petit trou dans le bac et hop, cela s'évade. Celui-ci est un phyllostachys aureosulcata 'spectabilis'. C'est un beau. Pour bien profiter de ses multiples couleurs, je l'ai mis sur la terrasse, à côté de l'olivier, qui lui par contre vivote tranquillement, malheureux qu'il est dans cette région hostile qu'est l'Armorique. 

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    La fougère 'osmonde royale' déploie ses frondes très particulières près d'un hortensia presque bleu, ô divine surprise..mais pas tant que ça puisque je n'ai cessé tout le printemps de le nourrir d'un bleuïssant (compatible jardin biologique). Alors, vous voyez, avoir de beaux hortensias, même en Bretagne, c'est possible.

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  • Huis Clos : compte rendu d'un rendez-vous commercial

    Hier soir, ayant besoin de rappeler un garage auto pour une raison qu'il me serait bien inutile de signifier (mais bon je peux le dire quand même : il y a 15 jours, un gros 4X4 conduit par une blonde quadragénaire distraite est venu emboutir l'aile avant gauche de ma petite 206 blanche alors que j'étais tranquillement arrêté à un stop), et ne me souvenant plus du numéro de téléphone, je cherche dans l'historique des appels et croyant trouver le numéro, j'appelle mais en fait je tombe sur une secrétaire de chez Huis Clos, boite bretonne qui fabrique des fenêtres et d'autres trucs du genre et dont la mission est d'accompagner le client dans son projet et de rendre son habitation plus confortable, plus économique et plus écologique pour toute la vie. En fait, il y a quelques jours, uen certaine Ophelie de la société Huis Clos nous avait appelé pour nous demander si nous étions satisfaits de leur service alors qu'en fait on n'a jamais fait d'affaire avec cette boite. Deux commerciaux sont effectivement venus chez nous il y a quelques mois, ils nous ont pondus un devis (bardage isolant pour le côté nord de la maison) que nous avons signé avant de nous rétracter quelques jours plus tard comme la loi nous l'autorise. Donc, il y a eu un bug, leur fichier clients est mal renseigné (à moins qu'il ne s'agisse d'une erreur volontaire afin de reprendre contact avec ceux qui ont failli devenir client et dont il ne manque pas grand chose pour qu'ils le deviennent. Avec ce type de boite, on peut s'attendre à tout).

    Mais il faut que je revienne sur ce rendez-vous avec les deux commerciaux, parce que c'est une histoire qui vaut son pesant de cacahuètes. Début décembre 2011, je sors d'un supermarché et je me fais gentiment acoster par un commercial bcbg souriant et fraichement émoulu d'une école commerciale et qui tenait un stand Huis Clos itinérant. Il me demande si je connais cette boite, je lui réponds gentiment que oui et que d'ailleurs mon père avait fait refaire toutes ses ouvertures par Huis Clos et qu'il en était content. On discute de je ne sais plus quoi (j'avais du temps, ma pause-déjeuner de midi est assez longue) et je lui dis que je n'ai pas de fenêtres à changer (on vient de le faire) mais que par contre, nous envisagions plus ou moins d'installer un store banne sur la terrasse. Ça tombe bien, Huis Clos en fabrique et en pose. Le type m'en montre de magnifiques sur des prospectus en papier glacé et nous convenons d'un rendez-vous à domicile quelques jours plus tard. Le jour J arrive. C'est un samedi matin. Le commercial jeune et avenant  est accompagné d'un collègue paraissant sûr de lui, aguerri et tout. On sent clairement qu'ils ne sont pas venus ici pour beurrer des sandwichs. On s'installe. Des catalogues s'étalent sur la table, nous faisons part de nos envies et pendant que le compère aguerri prépare le devis en direct ,le jeune entreprend de nous présenter la société Huis Clos, son histoire, son fondateur, sa philosophie (ce dont nous n'avions que faire je dois dire mais on ne nous a pas laissé le choix). La présentation faite, le devis est terminé. Au niveau du timing, c'est parfait. Mais au lieu de nous en faire part, le type aguerri nous demande d'évaluer le montant. Drôle de procédé. Nous en n'avons aucune idée mais puisqu'il faut dire quelque chose, et bien voilà, prenons une fourchette haute, allez..2500€. Le type retourne son devis et là, le chiffre apparait : 6500 euros, tout compris, pièce et main d'oeuvre. On n'en revient pas. Je trouvais 2500€ déjà très cher (mais nous avions choisi un beau store banne (pas électrique) et à coffre intégral mais bon quand même)..alors 6500€.. L'aguerri, voyant notre surprise nous dit " c'est vrai qu'un store banne à ce prix-là, ça fait cher..mais vous nous aviez pas parlé en arrivant de problèmes d'isolation côté nord ? Vous connaissez le principe du bardage isolant ? Attendez je regarde un truc....(il grifonne vite fait quelque chose sur son bloc note)...voilà, et bien pour le prix d'un store banne, on vous propose de faire toute l'isolation du côté nord de votre maison. Ah bon, répond-on naïvement ! L'isolation par l'extérieur pour le prix d'un store banne ? Effectivement, c'est intéressant s'esclame-t-on en choeur ! Donc hop, on abandonne l'idée du store banne,  il refait un devis, ça met un peu de temps...comme le jeune nous a déjà présenté l'entreprise (suite à quoi  il nous a demandé de lui confirmer que la société Huis Clos nous paraissait sérieuse), on discute de tout et de rien avec lui, on plaisante plus ou moins, on parle de la tempête de la veille (Joachim) qui nous a privé de courant (cela durera jusqu'au dimanche soir). Et puis, le devis est enfin prêt. Il nous présente un devis à 7500€ pour un bardage extérieur. C'est trop élevé par rapport à ce qu'il avait promis, il en convient. Et nous arrivons là à l'étape du coup de fil au directeur, le fameux coup de fil au directeur, ce type qui nous connait ni d'Adam ni d'Eve mais qui va consentir 'parce que c'est nous' à faire gros effort sur le prix. Et là, l'astuce, c'est que Huis Clos ayant pris contact avec moi à la sortie d'un supermarché et bien il existe pour cette journée de standing dans le hall d'accueil en question, des enveloppes de réduction ou un truc dans le genre et au bout de la ligne le directeur confirme qu'il reste pour la journée en question une enveloppe, une seule,  non distribuée de 1000€ et qu'elle est pour nous ! 7500-1000 : 6500€ ! pile poil le prix du store banne. Merveilleux ! Prodigieux même ! Comment ne pas signer un devis si intéressant ? Nous allons résoudre tous nos problèmes d'humidité pour le prix d'un vulgaire store banne. Nous signons donc. Les types se barrent. Misson accomplie. J'imagine que dans la clio blanche, on se tape dans la main, on se congratule, "on les a eu ces gogos, aussi facile que des vieux".

    La nuit suivante, l'électricité n'est toujours pas revenue. Toute la nuit, j'alimente le feu. Nous dormons mal. Nous nous levons au milieu de la nuit pour prendre un café au salon. Quelque chose turlupine Prisca. Elle ressort le devis, quelque chose la gêne. Elle me dit qu'elle a clairement l'impression qu'on s'est fait arnaquer. un store banne à 6500€ quand même (ce n'est pas ce qu'on a acheté mais bon c'est sur sur cette base de prix qu'on a jugé l'offre de bardage isolant intéressante). Sans internet, nous fouillons dans des catalogues divers. Les stores bannes les plus chers qu'on peut trouver sont à 2500€ ...comme l'installation est un jeu d'enfants, allez, ça fait un total de 3000€ pour un store banne encore plus sophistiqué que celui que Huis Clos nous proposait. Mais alors pourquoi le type aguerri a-t-il volontairement gonflé le prix d'un store banne au risque de perdre sa vente ? Le pot aux roses se dévoile au coeur de la nuit. La stratégie des deux types était celle-ci : ils savaient qu'on n'allait pas acheter un store banne à ce prix mirobolant, d'ailleurs quand ils sont venus chez nous, ils n'avaient pas l'intention de vendre un store banne, ce n'est pas intéressant comme vente...l'idée, c'était de nous faire croire qu'on pouvait faire d'autres travaux conséquents (et plus rentables pour Huis Clos) pour le prix d'un vulgaire store banne. Technique : présenter un devis gonflé qui sera évidemment rejeté par le client  et rebondir sur ce devis et dire que pour le même prix, c'est à dire pour le prix d'un modeste store banne, on peut vous faire ça...ils retombent  sur leurs pieds en appelant le directeur (ce qui se fait à chaque rdv) qui consent à un effort mais à condition que le futur client signe sur le champ..l'enveloppe ne sera plus disponible après aujourd'hui. La boucle est bouclée, le client est cerné, le tour est joué, il signe. 

    Quelques jours plus tard, on annule la commande par recommandé et on demande aux types de repasser nous voir pour des questions complémentaires et sans leur dire qu'on avait annulé la commande. Le type aguerri arrive un soir, tout seul. Chaussures à bouts pointus reluisantes, tenue correcte, grosse malette, mais le type a l'air moins sûr de lui que l'autre jour. Pour un commercial, une vente est une vente, après on passe à autre chose. Qu'est ce qu'ils me veulent les deux naïfs de Camors ? On s'installe, on est un peu gêné parce que l'ambiance était tellement bon enfant l'autre fois, on était presque devenus copains. On avait prévu avec Prisca de lui dire nos quatre vérités mais en fait, on est resté courtois, on lui dit qu'on a annulé la commande parce que nous n'avions pas les moyens de payer et que nous avions des doutes sur une de ses affirmations (parce que je n'ai pas tout dit : il nous avait affirmé que nous avions le droit à un crédit d'impôt bien que nous avions atteint le plafond quinquenal parce que les compteurs avaient été mis à zéro pour le tout le monde...en fait, on a vérifié et on a rien trouvé et quand on lui a dit ça, il a fait son surpris, il a encore appelé son directeur qui n'a pas pu le renseigner..ce qui est dingue quand même. C'était un mensonge en fait car lors du premier rdv, pour enfoncer le clou à la fin, il nous avait affirmé que le chantier nous reviendrait à moins de 5000€ en déduisant les aides d'état auxquelles nous avions droit..or, il savait pertinemment que nous n'en avions pas le droit...mais il s'en foutait de nous mentir, ce qu'il voulait c'est qu'on signe point barre). Pour ce second rendez-vous, on est resté donc sur des considérations financières. Mais à la fin, il n'en menait pas lourd. Tout seul, c'est pas pareil qu'à deux. . J'ai quand même fini par lui demander "et des stores bannes à 6500€, vous arrivez à en vendre ? Il me murmure deux petits 'oui oui'. Ah bon, je rétorque, et je lui fais brièvement part de mes recherches comparatives. Le rdv a assez duré. Il se lève et nous dit que la prochaine fois, si on pouvait éviter de faire déplacer les gens pour si peu....l'ambiance est devenue glaciale mais nous sommes restés courtois. Le type s'en va la queue entre les jambes. 

    En relisant tout ça, je réalise que c'est une histoire assez banale en fait. Les stratégies commerciales sont bien huilées et nombre de gens y succombent. Même si on a bien réagi avec Prisca, on s'en est voulu un peu d'avoir été si naïfs dans un premier temps. Au fait, bien que ce que j'ai écrit semble aller dans le détail, je n'ai pas tout dit du premier rendez-vous (leur système de financement dont je n'ai rien compris, cette façon aussi de voir en madame la femme qui gère les finances et en monsieur celui qui a les compétences techniques, et j'en passe...),  un modèle dans le genre du rdv tel que Huis Clos les conçoit. Je suis d'ailleurs tombé sur un compte rendu assez effrayant réalisé par quelqu'un qui a également accueilli des commerciaux de chez Huis Clos mais qui ne s'est pas laissé faire. Cela ressemble étrangement à ce que nous avons vécu. Le titre est bien trouvé, Huis Clos c'est l'enfer. 

  • la renaissance du pleioblastus tsuboï

    C'est un bambou que j'ai acheté pendant le quinquennat du Méchant, je ne sais plus l'année exacte, 2008 ou 2009. Le bougre n'a pas cessé de me poser des problèmes. D'abors planté en pleine terre, il s'est avéré trop entreprenant. Je me suis fait chier plusieurs fois à tenter de dézinguer les rhizomes fugueurs. L'année suivant, il a fleuri ! Il faut savoir que tout bambou est en danger de mort dès lors qu'il fleurit. Il a fallu donc que je le coupe à raz afin qu'il ne s'épuise pas à faire pousser des chaumes . L'année d'après, encore marqué par sa floraison, il était très laid. En 2012, tout comme pour les français, pour le tsuboi, le changement c'est maintenant . Lassé par tant de déconvenues, je me décide à le mettre pot (un tonneau de cidre dégoté dans la vieille cave de mon père (dans laquelle il y a d'autres tonneaux...hélas, l'entrée en envahie par les ronces et on ne peut plus y accéder, sauf muni d'outils adéquats).

    On retape le pot, j'y dépose un mélange de terre (terre végétale+compost maison+terreau) et puis je plante le tsuboi..que je ratiboise à nouveau à la sortie de l'hiver 2012/2013...nouveau départ pour une nouvelle vie....résultat ? photo prise ce jour :

    pleioblastus tsuboi

    Il est magnifique et ne cesse de grandir. Maintenant, la crainte, c'est qu'il refleurisse..

  • En attendant les nigra...

    Voici le doyen de mes bambous,  le hibanobambusa tranquillans 'shiroshima' : 

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    Comme on peut le constater, Shiroshima se porte bien et, débarassé de la haie de thuyas qui l'étouffait  sur sa partie nord (côté route), il est en train de rattraper le temps perdu. De multiples jeunes pousses sorties au printemps commencent à combler le vide.

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    Gageons que dans 2 ou 3 ans, le tout aura une belle forme. Parallèlement, devant les ardeurs de ce fou furieux, je me suis résolu à le ceinturer d'une tranchée. J'ai extrait tous les rhizomes qui s'étaient aventurés trop loin et ce faisant, la pelouse a subi quelques bonnes saignées. On distingue très bien sur la photo ci-dessous les voies empruntées par les défunts rhizomes (que j'ai rebouché) :

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    Je peux maintenant dormir tranquille. Je vais ressemer du gazon là où il faut et assurer une surveillance régulière. 

    Sinon, de drôles de mauvaises herbes poussent dans le jardin. Ce sont des plants épineux avec des fleurs de toutes les couleurs souvent très odorantes. Voyez-vous ça ! Le jardin aux mille nuances de vert est attaqué dans son identité même.

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    Fin du supplice..dans une prochaine note, il sera question de phyllostachys. ouf.