Le pseudosasa japonica occupe une place à part dans mon coeur de bambousophile car pendant toute mon enfance, la fenêtre de ma chambre donnait direct sur un bambou de cette variété. Ce bambou faisait tellement partie de la famille qu'on n'en parlait même pas, il était comme une évidence, plantée là entre le puits, la pelouse et l'ancienne auge à boeufs (transformée en parterre).
Une évidence qui, un beau jour fut menacée puisqu'il fut plus ou moins question de s'en débarrasser et je me demande même si l'on n'essaya pas de le faire et qu'on n'y arriva pas. Une telle plante, sans doute plus que cinquantenaire n'allait pas se laisser emmerder par des humains aussi acharnés et bambousophobes fussent-ils.
Aujourd'hui, en 2009, ce bambou existe toujours alors que dans la propriété familiale tout a changé, des arbres sont nés et morts, la physionomie des lieux n'est plus la même et les humains sont presque tous partis, sauf un, mon père, surpris de me voir soudainement intéressé par la graminée qu'il ne regarde plus depuis longtemps.
C'est de cette touffe de japonica que j'ai réussi à extraire quelques plants (mais que ce fut dur), dont deux subsistent à ce jour, pour leur donner une seconde vie où j'habite désormais. Alors voilà l'histoire, pas forcément intéressante certes mais qu'il me tenait à coeur de raconter.
Sinon, je me demande si c'est pas plutôt un tsutsumiana plus qu'un japonica tout court. Je dis ça par rapport aux photos qu'on voit sur le net et je trouve qu'il ressemble plus au tsutsumiana.
Deux subsistent donc. Le plus volumineux est une touffe de quelques chaumes que j'ai planté dans la continuité des Aurea, afin de boucher et fermer l'angle sud-est. Le second n'est qu'un seul plant, resté en pot et qui s'en porte très bien. On verra l'usage de ce dernier mais il se pourrait qu'il reste en pot, je lui achèterai un joli pot et je le déplacerai à gauche, à droite en fonction de l'humeur.




Et la révélation a eu lieu en juillet : c'est du bambou qu'il me faut. Tout de suite, je pense au bambou qui me vit grandir et qui se situe près du puit de la maison familiale (photo à gauche). J'ai réussi à en extraire 3 racines. Mon père me dit qu'il l'a toujours vu là. Du coup, je n'en connais pas la variété. Mais il existe sur le net quelques communautés de bambousophiles qui sauront bien me renseigner. Pour le reste, j'ai acheté deux potées, l'une au marché d'Hennebont (du Hibanobambusa tranquillans ), l'autre chez un pépiniériste de Grand-Champ ( du phyllostachys Aurea). Tout ça est en terre, est bichonné, surveillé, arrosé. J'adore le bambou ! (rien que le nom déjà) Je trouve qui cette plante a une vraie personnalité et donne à nos jardins un petit côté exotique et fantaisiste. Quiconque plante des bambous est un petit filou dit le proverbe. Et bien soit, je veux bien être un filou..
Après la mise en place d'une pinède vendredi dernier (aujourd'hui, trois jours après, je considère l'opération comme étant un succès), la deuxième étape de ces travaux de printemps consistait en la réalisation d'une rocaille, sur la droite de l'allée quand on entre dans la propriété. La première tâche fut d'arracher l'herbe, ce qui a nécessité plusieurs bérouettes. Ensuite, j'ai préparé le terrain en enlevant les vieilles racines, toutes les saloperies et en démotant la terre. Suite à quoi, j'ai eu l'ingénieuse idée d'agrémenter ce parterre d'une espèce d'amphore dont je ne savais que faire (et que le précédent propriétaire des lieux nous avait laissé) ainsi que d'un gros caillou, qui jusque là se situait dans un endroit où il
n'avait pas sa place.
la propriété de leurs parents. Plus que dans le texte, ce sont les images qui m'inspirent (depuis que j'ai lu le roman d'Ovaldé , je ressens ce besoin de revenir à des livres simples..). Par exemple, dans ce livre, j'ai appris comment on pouvait débourber une bérouette avec une simple planche en bois. Et puis surtout, il y a cet escalier en pierre qui me fait rêver. J'ai essayé dans ma rocaille de faire quelque chose d'approchant mais j'en suis loin. Je n'ai pas de si beaux cailloux.
du magasin). On en a eu pour 50 euros : correct. Le lendemain, j'ai poursuivi les frais en achetant des bordures en bois (pas visibles sur les photos). Au final, on en a en tout et pour tout pour environ 100 euros.
