Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cinéma - Page 3

  • comment j'ai joué dans basic instinct

    elephant.jpgTout à l'heure en regardant Ivanhoé, il m'est venu une réflexion tout conne et je me suis en ricanant que ça ne valait pas la peine de l'approfondir, encore moins d'en parler. Donc, j'en parle.

    Là voici : Je n'ai pas joué dans Ivanhoé car ce film a été réalisé avant ma naissance, alors qu'au contraire, je suis au casting de tous les films qui ont été faits après, c'est à dire après le 12 mai 1973 (au moins en tant que figurant). Évidemment, on ne me voit pas dans ces films car je ne suis pas dans le champ de la caméra. Mais peu importe j'y suis quand même. Derrière, sur le côté, à des milliers de kilomètres ou moins, j'y suis. Ce n'est que par simple contrainte technique qu'on ne me voit pas et qu'on ne voit pas tous les êtres humains. C'est parce qu'une caméra ne peut pas balayer toute la planète, parce qu'elle ne voit pas à travers les murs, à travers les montagnes. Et aussi par ce que le réalisateur n'a pas jugé utile de m'y mettre ..mais après tout, sa décision est très subjective.

    Et par exemple, dans Basic Instinct, film dans lequel j'ai joué (et qui passait ce soir aussi), pour certaines scènes, j'ai la même importance que Sharon Stone. Ces scènes, ce sont celles où ne la voit pas. Et bien, moi non plus, on ne me voit pas. Ce n'est pas parce que SS n'est pas dans telle scène qu'on se dit à ce moment-là qu'elle ne joue pas dans le film.  C'est juste parce que pour cette scène, il n'y avait pas besoin d'elle. Et bien, il n'y avait besoin de moi pour aucune scène mais ce n'est pas mon problème. Donc voilà. Et puis, j'ai joué dans Elephant de Gus Van Sant, et c'est pourquoi je l'ai regardé ce week-end. Je voulais savoir comment j'étais. Le film étant sorti en 2003, il a dû être tourné en 2002. Et certainement en automne 2002. Donc, au moment où la caméra se ballade dans les couloirs du lycée, je suis quelque part, très loin, de l'autre côté de l'Atlantique , dans un bureau du cer56 cerfrance où j'exerce consciencieusement la profession de comptable. A aucun moment, alors que je pianotais sur le clavier de mon ordinateur, je ne me suis douté que j'allais apparaître virtuellement dans ce chef d'oeuvre. Après coup, ça fait bizarre.

    Il faut se dépêcher de lire cette note car souvent après une bonne nuit réparatrice, il m'arrive de supprimer toutes les traces de mes bêtises faites ou écrites la veille.

    Loïc, 0h10

  • CR20 : le démon d'onze heures - Lionel White

    3b278c63cd22f576f614038523abf7f0.jpgCeci est la première critique du livre le démon de onze heures réalisée sur la blogosphère littéraire. Déjà qu'à la base, ce blog est une rareté puisqu'il fait partie des seulement 2% des blogs du monde écrit en langue française. En conclusion, cher lecteur, on peut dire que vous êtes en train de lire un billet précieux...

    J'ai écrit plusieurs fois que je n'aimais pas le cinéma..c'est vrai, mais c'est vrai aussi que lorsqu'il se sublime par le génie d'un réalisateur, par un bon scénario ou par la rencontre d'acteurs exceptionnels, alors il se peut que l'émotion que me procure le cinéma est intense. Ce qu'il y a, c'est que toutes mes émotions de ce côté-là commence à dater et que je ne vois pas dans ce qui sort en ce moment quelque chose qui pourrait arriver à la cheville d'un Pierrot Le fou. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui font que je voue à ce film un culte infini. J'en ai déjà parlé...Mais lorsqu'on aime ce film à ce point et qu'on ne sait plus que faire d'autres que de le regarder indéfiniment, on peut quand même varier le goût du plaisir en

    - lisant l'histoire de l'art de Elie Faure (ce que j'ai fait il y a quelques années)

    - lisant le démon de onze heures de Lionel White, ce que je viens de faire.

    Il s'agit d'un polar très agréable à lire mais qui ne doit une certaine notoriété qu'au fait d'avoir plus ou moins inspiré Jean-Luc Godard pour l'élaboration de son chef d'oeuvre. En fait, Godard a été très fidèle à la trame de départ et aux premiers déroulement de l'intrigue, puis par la suite a pris une totale indépendance si bien qu'au tiers du roman on ne reconnait plus rien de PLF. Le pitch de base : un type de la classe moyenne américaine est marié et a deux enfants. Il vient de perdre son boulot à la télé et boit beaucoup pour noyer sa peine. Sa femme, Marta, le supporte tant bien que mal et l'oblige quand même à assurer ses obligations sociétales, à savoir ici, se rendre à une soirée chez un ami où ils sont invités. ça emmerde profondément Conrad Madden mais il s'y ren.  En cours de soirée, il s'ennuie tellement qu'il rentre seul. Rentré chez lui, il tombe sur la baby-sitter des enfants et il lui propose de la accompagner chez elle. A partir de là, il tombe amoureux de la fille et ne rentrera plus jamais chez lui. La baby-sitter, Allie, est une femme-enfant sans aucune moralité qui n'hésite pas à tuer pour une contrariété. C'est ce qu'elle fait dès leurs premières heures de vie commune. Malgré lui, Conrad se rendra complice des meurtres d'Allie. Commence alors une cavale qui se transformera en course poursuite à travers l'Amérique profonde. Le livre est en quelque sorte le récit de cette cavale.

    Je mets 4/5 car un livre que l'on lit en deux heures sans lever la tête ne peut être foncièrement mauvais. (par contre, je ne comprends pas le titre..)

    Putain, la critique qui tue...

    Loïc, 19h15

  • le cinéma, c'est pas bien (2) - the big lebowski

    Les filles couchées, je dis à ma partenaire 'aller zou, on regarde un film, chiche ?'. Elle me dit qu'il est un peu tard, qu'on va encore s'endormir devant la télé. 'et ben, on s'endormira, si c'est tout ce qu'on risque'...On sert le café décaféiné Grand-Mère, je fouille dans ma malette rose de divx et j'en sors the big lebowski, un film qu'il nous chatouillait de visionner depuis pas mal de temps. A lire certaines critiques et à entendre certains contribuables, il semble que ça pourrait nous plaire. Les frères Coen, ce n'est pas James Cameron.

    play.

    8042c53268200f1bd6e21a88ecb6bc6d.jpgOn regarde. C'est l'histoire d'un type dans le genre paumé, cheveux longs, tenue débraillée (photo). Il se fait appeler LeDuc et il ne fout rien de sa vie si ce n'est enfiler bières sur bières entre deux parties au bowling. ça se passe dans les quartiers un peu chelous de Los Angeles au début des années 90, quand Bush père fait la guerre à Hussein. LeDuc est une sorte d'antilibéral au pays du libéralisme. Il se dit pacifiste aussi. Il ne se lave pas souvent les cheveux. C'est un mec cool et il se trouve mêlé à une vraie-fausse histoire de rançon du fait d'une erreur sur son nom qui est le même que celui d'un milliardaire. A la base, LeDuc aurait laissé tomber l'affaire si on ne lui avait pas pissé sur son tapis. Un tapis dont il était très attaché. Là, le scénariste veut nous montrer le côté marginal et loufoque du personnage qui est capable de remuer la Terre entière parce qu'un type a pissé sur son beau tapis.

    Au bout d'une demi-heure dans cette comédie décalée, je m'endors petit à petit. Ma femme aussi. ça ronfle gaiement au générique de fin. Encore une fois, soirée gachée à cause d'un film. Je vous l'avais dit, le cinéma, c'est pas bien.

    signé Loïc.

     

  • le cinéma, c'est pas bien.

    00d45aa9637a49cd3047a0d9d58dfb5f.jpgBon sang que j'aime pas le cinéma. J'aime pu. J'aime pas me dire 'voilà, pendant deux heures, tu vas te taper un film. ça va te raconter une histoire, tu vas voir un décor, des acteurs, des ambiances. On va te mener dans une direction et tu devras t'y tenir.'. Regarder un film, ça te gache deux heures dans la soirée pour rien. Tu as une journée de boulot dans les pattes et il faut encore que tu t'imposes deux heures d'ennui. Même les bons films sont ennuyeux quand on ne veut pas de cinéma.

    'alors, t'es allé au cinéma ces temps-ci ?'. - Ah non et ça risque pas, le cinéma c'est trop nul. En plus, la salle la plus proche est à une demi-heure de route. ça fait une heure en tout de perdu dans les transports, un quart d'heure d'attente et de publicité avant le film et comble de l'ennui, le film. C'est nul les films, ça ne laisse aucune place à l'imagination. ça dit tout au lieu de suggérer. Un bon livre, au moins, tu te construis ton propre décor, des visages. Et puis, tu vas au fond de la conscience des personnages. Dans les films, ça n'est qu'effleuré. On n'y peut rien, c'est comme ça. C'est le principe même du cinéma que de tout dévoiler ce qui est superficiel et de laisser de côté ce qui est essentiel.

    Un livre, tu l'ouvres, tu le fermes, tu fais ce que tu veux, tu le lis à ton rythme. Alors qu'un film, quand il a démarré, il faut le voir jusqu'au bout. ça commence, il est 21H00..ah, on ne retrouvera la vie libre qu'à 23 ! deux heures derrière les barreaux. beurk

    Ce qui est bien, c'est de ne rien faire, or regarder un film, c'est donner tout son esprit au film.

    8548eaadc5e7709c5152a9f15f1f142f.jpgTout à l'heure, j'ai regardé l'emploi du temps de Laurent Cantet... en faisant autre chose. Je bouquinais, surfais, buvait du café et j'entendais vaguement les dialogues du film, et même de temps en temps, dans quelque moment d'égarement, il m'est arrivé d'en voir des passages. Ce film avait l'air très bien. Mais je stressais plus ou moins à l'idée que le type allait buter toute sa famille. Mais en fait, non. Le final est différent que l'histoire vraie dont il est tiré. ouf, j'étais content. Je me suis levé, j'ai bombé le torse, j'ai déboulé dans la pièce d'à côté en mimant le chimpanzé.  J'étais de bonne humeur, tiens..pour un film..mais vu dans ces conditions, je dis pas non, au contraire même, j'aime bien.

    Mais quand tu vas dans une salle de cinéma, tu ne peux rien faire d'autre que de mater le putain de film. Si, tu peux faire autre chose, mais à la base, c'est pas fait pour. Quand tu vas au cinéma, tu t'assieds dans les fauteuils confortables et tu ne fais que regarder le film. Tu laisses de côté tes talents créatifs et tu attends que ça se passe. Le cinéma, c'est pas le septième art, c'est pas un art...et pour les rares réalisateurs qui ressemblent à des artistes, toute leur énergie est mise dans les prouesses techniques, la recherche de lieux de tournages potables ou la construction de décors crédibles. Mais ça vous tue un artiste tout ça !!! Les choses de la vie de Claude Sautet aurait plus gagné en profondeur si l'équipe de tournage ne s'était pas emmerdé des jours et des jours à filmer un accident de bagnole, qui en plus, aujourd'hui s'avère mal fait.  De toute façon, y'avait pas besoin de nous montrer cet accident. Juste le mec au volant de sa caisse, un crissement de pneus (allez, si on veut quand même, pour faire la transition) et puis le mec à l'hôpital. Sans la scène de l'accident, on aurait gagné 10 minutes, 10 minutes qui auraient bien servis pour autre chose, genre approfondir les derniers instants de Paul avec sa femme. Mais non, même Claude Sautet, le plus psychologue de tous s'est senti obligé de tourner cette scène inutile..alors, je vous raconte pas les autres.

    Un bon film, ça peut se regarder..mais distraitement, comme on écoute la radio sur un chantier.

    'alors, t'es allé voir quoi comme film dernièrement' ?

    signé Loïc.