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edvige : personne n'est parfait

IMGP5329.JPGnom : lt
prénom : loïc
sexe : masculin
taille : 1m82
poids : 78kgs
apparence : type européen, cheveux bruns, yeux marrons,
naissance : 12.05.73 à Hennebont (56), métropole
situation familiale : union libre, 2 enfants
n° de sécu : 173053315282
plaque d'immatriculation : 1922CV56
profession : ouvrier en usine
orientations sexuelles : hétéro
opinions politiques : libéral
religion : aucune
assoc/syndicat : néant
informations fiscales et patrimoniales : à jour d'impôts, propriétaire depuis 2007, finances saines.
antécédents judiciaires : zéro
signes particuliers : cultive les bambous, aime lire des romans de Philippe Djian
motif de l'enregistrement des données : tient un blog. lit des romans subversifs (Zola, Djian, Rimbaud)

ensuite ?

Commentaires

  • J'allais me moquer du Rimbaud romancier, mais après tout, hein, j'en sais rien ...

  • ROMAN

    I


    On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
    - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
    Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
    - On va sous les tilleuls verts de la promenade.

    Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
    L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
    Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
    A des parfums de vigne et des parfums de bière....

    II


    -Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
    D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
    Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
    Avec de doux frissons, petite et toute blanche...

    Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
    La sève est du champagne et vous monte à la tête...
    On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
    Qui palpite là, comme une petite bête....

    III


    Le coeur fou Robinsonne à travers les romans,
    Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
    Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
    Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...

    Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
    Tout en faisant trotter ses petites bottines,
    Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif....
    - Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

    IV


    Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
    Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
    Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
    - Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire...!

    - Ce soir-là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
    Vous demandez des bocks ou de la limonade..
    - On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
    Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.

    29 sept. 70 Arthur Rimbaud

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