Mon activité culturelle n'a jamais été aussi grande que depuis que j'ai un boulot de merde et mal payé. Car non seulement, je ne pense plus une seconde au travail une fois que j'ai quitté l'usine mais en plus à l'usine, je peux me permettre de rêvasser toute la journée tout en restant relativement performant. A tel point qu'aujourd'hui, en pesant le pour et le contre de ma vie d'avant et de ma vie d'aujourd'hui, j'en arrive à préférer celle d'aujourd'hui.
Dans mon précédent emploi, je finissais tard et rentré à la maison, mon esprit regorgeait encore de bilans comptables et de clients ou de collègues satisfaits ou pas..qu'il faudrait peut-être que j'appelle samedi matin histoire de le rassurer pour ceci cela et de lui montrer que même le weekend un comptable est toujours là. A la fin, ce n'était plus possible, j'ai pété un cable et on m'a viré. Sur le coup, je l'ai mal pris et j'avais vraiment des envies de meurtre. Trois ans après, j'en veux toujours à deux ou trois personnes mais ça s'arrête là.
Je suis heureux aujourd'hui. Au boulot, entre deux bons de livraison sortis et un colis expédié, je me compose des listes de toutes sortes, listes de lecture, listes d'écrivains dont le nom se termine par la lettre a. Je fais des alexandrins ou parfois des octosyllabes. A midi, je vais manger seul dans de petits coins sympas (contrairement à beaucoup de collègues, j'ai besoin de couper), et j'écoute Arnaud Laporte et son équipe de bras cassés sur France Culture.
Sinon, l'ambiance dans l'usine est très sympa. C'est souvent très cru et très direct mais c'est humainement très enrichissant. Je regrette juste le fatalisme de mes collègues : lorsque je leur demande comment il se fait que tout le monde est si mal payé dans la boite, ils me répondent "que veux-tu y faire, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours".
lectures à venir :
- la place, Annie Ernaux ;
- Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
- Paysage fer, François Bon
- Le rêve, Emile Zola
- Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
- Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
- Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
- Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
- Terminal Frigo, Jean Rolin
- Le nom de la Rose, Umberto Eco
Dans mon précédent emploi, je finissais tard et rentré à la maison, mon esprit regorgeait encore de bilans comptables et de clients ou de collègues satisfaits ou pas..qu'il faudrait peut-être que j'appelle samedi matin histoire de le rassurer pour ceci cela et de lui montrer que même le weekend un comptable est toujours là. A la fin, ce n'était plus possible, j'ai pété un cable et on m'a viré. Sur le coup, je l'ai mal pris et j'avais vraiment des envies de meurtre. Trois ans après, j'en veux toujours à deux ou trois personnes mais ça s'arrête là.
Je suis heureux aujourd'hui. Au boulot, entre deux bons de livraison sortis et un colis expédié, je me compose des listes de toutes sortes, listes de lecture, listes d'écrivains dont le nom se termine par la lettre a. Je fais des alexandrins ou parfois des octosyllabes. A midi, je vais manger seul dans de petits coins sympas (contrairement à beaucoup de collègues, j'ai besoin de couper), et j'écoute Arnaud Laporte et son équipe de bras cassés sur France Culture.
Sinon, l'ambiance dans l'usine est très sympa. C'est souvent très cru et très direct mais c'est humainement très enrichissant. Je regrette juste le fatalisme de mes collègues : lorsque je leur demande comment il se fait que tout le monde est si mal payé dans la boite, ils me répondent "que veux-tu y faire, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours".
lectures à venir :
- la place, Annie Ernaux ;
- Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
- Paysage fer, François Bon
- Le rêve, Emile Zola
- Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
- Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
- Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
- Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
- Terminal Frigo, Jean Rolin
- Le nom de la Rose, Umberto Eco
Loïc, 7h30
Commentaires
Dure réalité des choses... La fin de votre billet : fatalisme à la "mektoub" qui me hérisse.