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ouest france

  • Edgar Morin, philosophe du vide.

    edgar morin, philosophe, philosophie, ouest franceEdgar Morin est l'invité de Ouest France dimanche et comme d'habitude, il m'ennuie, ce qu'il dit est tellement plat et évident, c'est une succession de lieux communs sur la solidarité etc et de phrases creuses du genre 'Vivre mieux avec soi-même, c'est vivre mieux avec les autres' (Daho avait dit un truc dans le genre aussi...étranger à soi-même, comment aimer les autres ?), ou 'la conscience d'être au bord de l'abîme peut donner l'envie de faire quelque chose'. C'est bien Edgar toutes ces belles intentions mais ça fait des années que je t'entends les sortir (sur France Culture souvent où j'ai l'impression que quelle que soit la question, tu relis toujours le même texte), il serait peut-être temps de passer aux propositions ? Ah, t'es philosophe, pas homme politique, c'est vrai, c'est tellement confortable.
    Alors admettons, mais comme disait Rimbaud, moi j'aimerais que ta philosophie soit un peu plus féroce, qu'elle dérange, que tes interventions dans les médias donnent envie de lire tes livres. Mais pour l'instant, on est loin du compte.

    Il n'en reste pas moins que tu es un brave type et un humaniste qui ne souhaite pas la mort des objets et que je ne doute pas que tu respectes scrupuleusement les règles du tri sélectif. 

    Loïc LT

  • les calendes grecques

    Ce qui se passe en Grèce m'intéresse au plus haut point. Lorsque j'ouvre mon OuestFrance le matin, je cherche en premier un article consacré à cette histoire. Car pour la première fois, au sein de l'Union Européenne et cerise sur le gâteau, au sein de la zone euro, un peuple a envoyé au pouvoir des dirigeants antilibéraux fort sympathiques ceci dit, doux rêveurs mais antilibéraux.  Mais ce pays, comme chacun sait n'est pas n'importe quel pays : c'est un pays surendetté (pour des raisons que j'ai déjà évoqué dans une précédente note) et qui est sous perfusion via des prêts accordés par divers organismes internationaux en contrepartie desquels il est demandé au grecs de mettre en place une politique d'austérité. On peut discuter de savoir si c'était la bonne solution mais le fait est que des engagements ont été pris par les gouvernements précédents, des parapheurs ont été signés et que ces engagements sont totalement à l'opposé de ce que le parti de Tsípras avait promis dans son programme. Or, promis, juré, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enferTsípras affirme dans un premier temps qu'il mettra son programme en oeuvre coûte que coûte. Saluons la témérité de cet homme qui change un peu avec des quincailliers européens qui mangent leur chapeau dès leur arrivée au pouvoir.

    Sauf que là,  deux mois après son arrivée au pouvoir, Tsípras et son fidèle compagnon Varoufákis sont en train de préparer les Grecs à un retournement de veste si prévisible vu de l'extérieur qu'on est presque triste pour ces utopistes qui n'ont qu'une ambition : sortir la Grèce de ce merdier et améliorer la condition de vie des habitants. C'est noble, qui pourrait le leur reprocher ? N'empêche qu'après moult réunions et rencontres avec les responsables européens et en particulier avec Schäuble, l'irascible ministre des finances allemand,  Tsípras a déjà dû annoncer qu'une partie des promesses sont remises aux calendes grecques ( ce qui signifie en langage politique qu'elles ne seront jamais mises en oeuvre) et le en partie signifie l'essentiel des promesses...

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    Pour l'instant, la seule chose dont se vante Tsípras est d'avoir débaptisé la Troïka en institutions. La belle affaire. Comme de fait, on assiste de part et d'autres à un jeu de dupes à coup d'échanges de phrases creuses afin de ne pas rompre les négociations. Mais il va arriver un moment, où quoi qu'en dise Tsípras, la Grèce va encore avoir besoin de plusieurs milliards d'euros et qu'une chose est sûre, l'Europe ne va pas lui faire de chèques en blanc. Donc, comme le dit OF, pour l'instant le principal soucis de Tsípras est  la difficulté d'annoncer au peuple grec que les promesses électorales qu l'ont porté au pouvoir ne pourront pas toutes êtres tenue, ce qui veut dire aucune si ce ne sont des promesses non financières. 

    Comme je le disais dans un commentaire chez un confrère de Blogspirit également très intéressé par la question, nous nous retrouvons donc devant un cas d'école : un parti d'extrême gauche peut-il tenir ses promesses dans un pays surendetté et dans le contexte de la mondialisation ? J'irais même plus loin,  je ne suis même pas sûr qu'il les aurait tenues s'il était arrivé au pouvoir dans un pays non surendetté. C'est dire la difficulté de sa tâche. Pour l'instant, il essaie de gagner du temps en bon communicant qu'il est mais il arrive un moment où l'action doit prendre le pas sur la communication. 

    Parlons un peu maintenant de l'Hexagone. Je ne crois pas du tout que le Front National arrive au pouvoir..mais admettons. Et bien, étant donné que le programme économique du FN est un programme plutôt antilibéral du même tonneau que celui de Syriza (augmentation des retraites, du smic etc...), sur ces points-là les extrêmes se rejoignent, et bien, Mme Le Pen ne ferait pas mieux que Tsípras. Elle ferait pire même parce que connaissant l'esprit révolutionnaire de mes compatriotes, elle aurait à faire face à des manifestations et des révoltes de toutes parts, contrairement à Tsípras qui bénéficie pour l'instant du soutien d'une majorité de grecs. 

    Me concernant, je préfère, je vous rassure,  avoir comme gouvernant un parti comme Syriza que le FN. Quand on en arrive à se demander quel parti d'extrême on préfère, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche quand même. 

    Loïc LT, membre émérite du MDQ et recenseur de cabines téléphoniques

  • désabonnement d'un journal

    ouest france,presse,média,journalLe quotidien Ouest-France fait un peu partie de ma famille. Mon père était abonné et j’ai appris beaucoup de choses en le lisant (économie, bourse, problèmes internationaux, la position des navire dans la rubrique 'où sont nos navires?'). Ce que j’aime dans ce quotidien, c’est sa mesure (on le dit de centre-droit) et son humanisme. Quand j’étais petit, je ne lisais pas l’édito de la première page qui me semblait rébarbatif. Aujourd’hui, je le lis systématiquement (écrits par Michel Urvoy, Pierre Cavret, Laurent Marchand etc). Ce sont des éditos qui se placent un peu au dessus de la mêlée et qui apportent un éclairage dans l’esprit de la maison. C’est toujours enrichissant.

    Bon, en septembre 2013, alors que j’arrosais mes géraniums, un type est arrivé chez moi pour me proposer l’abonnement OF au portage à un tarif intéressant. Je me suis abonné et donc depuis septembre j’ai le plaisir de déjeuner tout en consultant mon quotidien préféré. Malheureusement, je n’ai que ce court laps de temps à lui consacrer, mon emploi du temps pour le reste de la journée étant très chargé.

    J’ai donc, à contre cœur décidé de me désabonner (et pour des raisons de redéploiement budgétaires également) . Envoi de recommandé. Bien reçu par OF. Suite à quoi, je reçois un appel d’une dame fort aimable qui me propose un abonnement allégé : ne recevoir le journal que le samedi et le lundi. Je décline l’offre. Mais elle insiste tout en restant fort aimable. Ce ne sont pas des marchands de tapis à Ouest-France. Elle insiste à tel point que j’avais le sentiment qu’elle y jouait sa vie. A chaque fois que je disais ‘non madame, vous faîtes très bien votre travail mais je ne souhaite pas continuer”. Et là, elle me sort des ‘noooooooon, s’il vous plait, Monsieur...’. Je lui aurais proposé de dîner en tête en tête pour qu’on en discute posément, qu’elle aurait accepté ! Je suis trop sensible, sa peine me touchait, j’étais pas loin de céder mais je ne l’ai pas fait. Ma femme m’en aurait voulu et de toute façon, pour moi, c’était clair, OF, c’est fini...mais reviendra sûrement lorsqu’on aura fini de payer quelques prêts. C’est ce que j’ai dit à la gentille dame mais évidemment, ce projet lointain ne lui convenait pas, ce qu’elle voulait, c’est un abonnement tout de suite.

    Donc, je vous le promets, chers amis de Ouest-France, je reviendrai et puis sachez que de toute façon, je l’achèterai régulièrement en maison de la presse.

    Le logo de Ouest France est l'un des plus beaux qui soit. Et dire que pendant mon enfance, je ne m'étais pas rendu compte qu'il s'agissait d'un O et d'un F imbriqués.

    Loïc LT