Quatrième automne à Kerniel et je ne me souviens pas avoir déjà vu le pommier aussi beau. Pendant que les feuilles tombent et que les températures fléchissent tranquillement, Chloé continue à réciter des poésies de circonstance..
Une feuille rousse
que le grand vent pousse
dans le ciel gris-bleu,
l'arbre nu qui tremble
et dans le bois semble
un homme frileux,
une gouttelette
comme une fléchette
qui tape au carreau,
une fleur jaunie
qui traîne sans vie
dans la flaque d'eau,
sur toutes les choses
des notes moroses,
des pleurs, des frissons,
des pas qui résonnent :
c'est déjà l'automne
qui marche en sifflant sa triste chanson.
Michel Beau