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  • Eric Chevillard à la fin.

    Je me suis amusé à parcourir un peu les archives de ce blog pendant quelques minutes et me suis aperçu que mes notes étaient bourrées de fautes d'orthographe, de coquilles etc et celà me désespère d'autant que je me relis beaucoup. Ce ne serait pas grave si ce n'était que des étourderies ou des fautes de frappe mais le problème est qu'il y a des fautes d'accord, des "voies" à la place des "voix" ou autres énormités de ce genre. Je présente donc mes excuses à mes six fidèles et uniques lecteurs..et je les présente d'autant que je sais combien ça peut être agaçant, ne les supportant pas moi même lorsque j'en trouve ailleurs.

    Ce n'était qu'un préambule qui n'a rien à voir avec la suite. Sur son blog, on a le droit de balancer des trucs hors-sujets. Si encore j'étais numéro au fameux classement wikio  (censé classé tous les blogs) ou quelque part dans le classement..mais non l'espèce de blog va encore plus loin dans l'oubli et la marginalité : il n'y est pas référencé. Je ne sais pas s'i y a des démarches à faire pour en être, mais quand bien même, je dois dire que je m'en tamponne le coquillard. Quand on traite de la littérature, comme j'essaie modestement de le faire, on ne doit pas s'attendre à de grosses audiences...

    Que pense-je des autres blogs littéraires ? Et bien, mon sentiment est partagé. Les notes de lecture sont très souvent intéressantes (la plupart du temps même), le style agréable, les lectures sont variées (encore que),  mais j'ai un gros problème avec la plupart de mes "confrères". Je ne voudrais pas non plus qu'on le prenne mal, je ne pense à aucun blogueur en particulier (ou blogueuse puisqu'il s'agit surtout de blogueuses) mais le fait est que dans ces blogs l'esprit communautaire est poussé à tel point qu'il prédomine sur l'esprit littéraire. La plupart de ces blogs participent à des challenges, des swaps, des tags, se renvoient gentiment la balle, se cooptent etc. La lecture n'est plus la fin mais un moyen, presque parfois même un faire-valoir. Et je ne sais pas si c'est par esprit de contradiction, mais personnellement j'ai pris le contrepied  de ça, je fais tout l'inverse (et à c'est la raison pour laquelle je n'ai pas répondu à quelques tags que l'on m'a envoyé). Evidemment, ce n'est pas méchant, toute cette blogopshère est même sympathique, résolument optimiste, la bonne humeur y règne et je devine que ces blogueurs s'éclatent.

    Quant à mon blog, il est à l'image de ce que je suis : un brin solitaire, pas mal tourmenté et très passionné.

    Mais quel est l'avenir des blogs : mon petit doigt me dit que dans quelques années, on en parlera avec nostalgie. Tout change si vite sur la toile. Et il est évident qu'une chose comme facebook permet de publier aussi facilement que sur un blog mais avec bien plus de visibilité. Le blog est  trop cloisonné : pour aller sur un blog, il faut faire la démarche d'y aller..alors qu'avec facebook, les infos viennent vers l'internaute.

    9782707319685.jpgEt il est temps pour moi de citer Eric Chevillard (dont le roman la nébuleuse du crabe que j'ai reçu aujourd'hui, est un projet de lecture très court terme), et qui était à la base le sujet de la note :

    La plupart de nos sujets de conversation n’autorisent que deux ou trois points de vue que nous connaissons à l’avance, dont nous savons de même qu’il se trouvera inévitablement autour de la table quelques personnes pour défendre celui-ci, d’autres pour défendre celui-là ; le débat qui s’ensuit est donc aussi prévisible qu’une pièce de théâtre – répliques, arguments, contre-arguments seront échangés comme il se doit, en bon ordre et avec une belle ardeur. Le seul intérêt de ces discussions oiseuses réside en somme dans la distribution des rôles qui peut réserver quelques surprises.

    J'ai tout de suite aimé ce billet (qui n'a rien à voir avec ce qui est dit plus haut) puisqu'il fait référence à une idée que je me dis souvent lorsqu'il m'arrive de discuter avec d'autres êtres humains, une idée que j'ai en tête donc et que je n'arrivais pas à formuler. Et ça tombe bien puisque Chevillard le fait pour moi. Ce mec un un talent fou.

    loïc


     

  • CR137 : un roman français - Frédéric Beigbeder

    020120102641.jpgAvant toute chose et afin de prévenir toutes remarques, je me dois de dire qu'on m'a offert ce livre, que j'en connaissais l'existence mais que je n'avais pas l'intention de lire. C'est que je suis un type très influençable et certains médias dont je suis fidèle ne cessent de se moquer d'une certaine littérature sans estomac dont Frédéric Beigbeder serait l'un des chefs de file.
    Et puis, ne sachant pas dans quoi me plonger en ce début d'année, j'ai ouvert la chose en commençant par la première page, sans trop y croire, le sourire aux lèvres. Aidé de mes yeux (pour la lecture) et de mes mains (pour tourner les pages), et tranquillement installé au coin du feu, j'ai lu une page, puis deux, puis trois...etc etc, jurant qu'on ne m'y reprendrait plus.
    Trois heures plus tard, je terminais la lecture avec toujours ce sentiment qu'on ne m'y reprendrait plus mais pour une autre raison puisque ce "roman français" est pour ainsi dire l'une des meilleures autobiographies que j'ai jamais lue. La morale de cette histoire est qu'il faut se méfier du littérairement correct, qu'il faut se forger une opinion par soi-même et uniquement par soi-même.
    Je ne rentrerais pas dans le détail du livre. Je le conseille juste fortement afin que vous constatiez par vous-même le talent de cet écrivain,  son humilité et ses analyses très fines de la famille, des rapports avec son grand frère (Charles, pdg de poweo) etc mais je ne peux m'empêcher de citer ce passage, qui écrit de la main d'un bobo force le respect :

    Ce truc qu'on appelle la liberté, c'était surtout une lutte pour une vie plus douillette que celle des générations précédentes. Si l'on y réfléchit bien, le confort humain est même le seul progrès du XXè siècle. Le confort, c'est l'oubli par le canapé Knoll.


    roman, paru en 2009
    éditions Grasset, 280 pages
    lecture du 02/01 au 03/01/2010
    note : 4/5
    à venir : bella ciao, Eric Holder

  • transformation d'un théâtre

    311220092604.jpgLe père-noel avait eu la bonne idée d'offrir un théâtre à mes filles, une joli petit théâtre avec quelques marionnettes. Et l'on s'attendait donc à un spectacle sympa de la part des gamines. L'objet a été déballé et monté en début de soirée.

    Deux heures plus tard, il était encombré de marchandises et en lieu et place de l'accoudoir trônait une caisse enregistreuse.

    Et puis enfin, est arrivé ce qui devait arrivé, l'objet a très vite changé de nom : le "théâtre" est devenu un "carrefour market" et les filles ont joué à la marchande jusqu'au bout de la nuit.

    Nous, les grands qui regardions ça de loin, en avons conclu bien des choses.

     

     

     

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  • 2009, une année de lecture

    Pour cette première note de l'année, je propose un petit bilan de lecture de cette belle année 2009 qui vient de s'achever. D'un point de vue quantitatif, je dois dire que je me suis bien défendu avec une soixantaine de romans consommés. (incroyable quand j'y pense tellement mon emploi du temps me laisse peu de temps pour lire.)
    Mais qu'importe la quantité s'il n'y a pas la qualité, n'est-ce pas.
    En 2009, j'ai lu un peu de tout et notamment quelques grands classiques qui manquaient à mon tableau de chasse (le rivage des syrtes, la route des Flandres, la chartreuse de Parme), pas mal de nouveautés françaises et j'ai continué également à explorer la littérature américaine (contemporaine ou pas) où j'ai encore tant d'écrivains à découvrir.
    Un petit bilan mensuel d'abord avec pour chaque mois, la meilleure lecture (procédé qui peut laisser quelques bons romans au bord de la route puisqu'évidemment il est possible de lire deux excellents romans dans un seul mois... c'est ainsi qu'il manque dans cette liste l'excellent désert des tartares de Dino Buzatti).

    . janvier : la puissance et la gloire, Graham Greene (4/5)
    . février : le rivage des Syrtes, Julien Gracq (4.5/5)
    . mars : pastorale américaine, Philip Roth (4.5/5)
    . avril : la route des Flandres, Claude Simon (4/5)
    . mai : impuretés, Philippe Djian (4.75/5)
    . juin : trois hommes seuls, Christian Oster (4.5/5)
    . juillet : la route, Cormac McCarthy (4/5)
    . août : Alabama song, Gilles Leroy (4/5)
    . septembre : les charmes discrets..., Douglas Kennedy (4/5)
    . octobre : affliction, Russel Banks (4.5/5)
    . novembre : les heures souterraines, Delphine De Vigan (3.75/5)
    . décembre : l'exilée, Pearl Buck (4/5)

    La logique voudrait qu'étant donnée sa note,  impuretés de Djian l'emporte mais les choses ne sont pas si simples. Je crois que le rivage des Syrtes de Julien Gracq, de par sa valeur littéraire et son thème mérite de succéder à tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa qui l'avait emporter en 2008.
    . l'espèce de prix 2009 est donc attribué au rivage des Syrtes, Julien Gracq
    Mais cette année, d'autres prix font leur apparition. On s'amuse comme on peut hi hi hi.
    . l'espèce de prix du roman sorti en cours d'année : les heures souterraines, Delphine de Vigan
    . l'espèce de prix du roman le plus stylé : la route des Flandres, Claude Simon
    . l'espèce de prix du roman avec la meilleure histoire : pastorale américaine, Philip Roth