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  • CR167 : quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

    livre-daniel-glattauer.jpgQuand souffle le vent du nord inaugure cet été allemand dont je vous parlais il y a quelques jours. C’est le seul roman emprunté de la série et c’est la raison pour laquelle je l’ai lu en premier. La lecture commença le premier juillet alors que je n’étais pas encore en vacances et elle se termina deux jours plus tard à Lesconil le long de l’océan atlantique et plus précisément sur le sable de la plage du goudoul à  une centaine de mètres de la maison que des amis nous prètent pour quelques jours.
    Le roman se présente sous la forme d’un échange de mails entre un homme et une femme qui n’auraient jamais dû rentrer en contact si ce n’était une erreur dans l’adresse mail. On s’excuse vite fait tout en balançant un bon mot et quelques mois plus tard alors que l’échange est depuis longtemps achevé et oublié, un envoi de voeux groupé le relance. On rediscute, on en rit...et petit à petit, on s’apprécie et on ne peut plus se passer de l’autre, de l’inconnu(e) derrière son écran...

    J’avais envie de qualifier cette affaire de roman de gare mais étant donné les circonstances, je vais appeler ça roman de plage. C’est le pendant été 2010 de ce que furent les déferlantes à l’été 2009. Daniel Glattauer a eu la bonne idée d'écrire un roman sur la communication sur le net et ainsi de toucher pas mal de gens (usagers de msn, de facebook, de meetic et autres).
    C’est divertissant, sans prétention, rapide à lire...et agaçant puisque les deux amoureux virtuels finissent par ne jamais se rencontrer (et pas même à s’échanger une photo).

    roman (Allemagne), paru en 2006
    traduit par Anne-Sophie Anglaret
    Grasset, 348 pages
    lecture du 01.07 au 03.07.2010, note : 2.5/5

     

  • vacances à Lesconil (point presse de Chloé)

    "Ce matin je suis allé me promener au pore avec papa et Lola.J'ai acheté une carte posstale et un seau avec mai sous,puis nous somme allé ramacer des bigorneauxet on les a mis dans le seau.
    Maman était parti fère les coursse,cant nous somme rentré à la maison maman avver aussi achté un
    seau.Et on a mangé enssuitte papa et maman çe son roposé au soleile sur les bain de soleile. Appré nous somme allé à la plage avec Lola,papa et maman.
    J'ai fais un château de sable avec Lola.Après je suis allé loin dans la mer avec papa.Appré nous somme rentré à la maisson. Nous avons pris nautre notre douche,et nous avons pris l'apéro."

    (O6 O7 10)

    060720103101.jpg
  • le temps qu'il fait

    Quand il fait trop chaud en été, les "gens" trouvent que ce n’est pas normal qu’il fasse si chaud, que c’est sans doute à cause du réchauffement climatique. Et quand l’été est un peu frisquet, ils pensent qu’il n’y a plus de saison, que quelque chose cloche. Le réchauffement climatique en est sans doute la raison. Idem pour l’hiver : lorsqu’il fait très froid, cela fait la une des journaux et l’on s’étonne que des températures si basses sévissent en France. Cause : réchauffement climatique. Et quand l’hiver est doux : pas normal non plus. Cause : réchauffement climatique.

    De plus en plus, l’être humain veut que tout soit son contrôle...même le temps. On voudrait que les hivers et les étés ne soient ni trop froids ni trop chauds et qu’on ait juste ce qu’il faut de précipitation. Les catastrophes naturelles sont à bannir.

    Par ailleurs, les “gens” ont la mémoire courte et ont le sentiment qu’il n’y avait pas tant d’extrêmes climatiques par le passé. Or ce site très documenté prouve que c’est faux.

    Les "gens" veulent tout le temps se poser en victimes....de la météo mais aussi de l'Etat, de l'Europe, des banques, de l'administration, des grandes surfaces, des industries agro, des laboratoires pharmaceutiques et que sais-je encore.

    Loïc (en vacances à Lesconil).

  • CR166 : lambeaux - Charles Juliet

    835934594_L.jpgLa première partie de cette autobiographie est consacrée à la mère du narrateur, placée en asile psychiatrique alors qu’il n’avait que trois mois. Elle y mourra de faim sept ans plus tard. Charles revient sur l’enfance de sa maman, son adolescence et sa vie de femme adulte. S’adressant à elle à la troisième personne, il parle d’une femme avide de savoir et se questionnant sans cesse sur le sens de la vie, ce en quoi elle se différenciait des paysannes besogneuses et soumises qui l’entouraient.
    Ce récit est très émouvant et comme dans l’année de l”éveil, C.Juliet trouve les mots justes pour dire l’indicible.
    (Une question me taraude : comment a-t-il pu prendre connaissance de tant de détails concernant sa mère..alors qu’à lire le récit, pour certains d’entre eux, elle était la seule à connaître (notamment lorsqu’il est question de son premier amour) ? Quelle est la part de fiction dans ce récit ?)
    La deuxième partie est plus disparate. Il y est question de sa mère adoptive, une mère entièrement dévouée, ensuite, de son entrée à l’école de troupe et surtout de sa décision de devenir écrivain, de son exigence en matière de littérature, de sa difficulté d’écrire, ce qu’il arrive finalement à faire en exhumant des pans entiers de son enfance lors de nuits d’insomnie et de violentes crises d’inspiration.
    Je crois qu'on aimerait tous avoir la faculté de se replonger dans son enfance comme le fait Charles Juliet. Trouver les mots pour dire ce qui est enfouit en nous..et dans les autres. Charles Juliet est régulièrement étudié par les lycéens et on ne s'en étonne pas tant le style frôle la perfection. Un modèle d’autobiographie.

    Par ailleurs, je remercie C. Juliet de m'avoir ouvert les yeux sur le fait que si j'ai beaucoup de mal à écrire, c'est que j'attend trop des phrases..même quand je veux écrire une simple lettre administrative, je ne trouve pas mes mots car je suis obsédé par la littérature ; je veux qu'il y ait de la littérature en toute phrase. Du coup, je n'arrive à rien. Je vois par exemple au boulot des gens s'échanger des mails que je serais incapable d'écrire..or ces gens, pour la plupart se foutent pas mal de la littérature. Il faut que j'arrête ! Je ne suis pas écrivain, et ne le serai jamais. Je ne dis pas ça pour faire le mec modeste et tout mais parce que c'est ainsi.


    Et je profite de cette bavardage nocturne (il est 23:58), pour dire que j'ai abandonné bar des flots noirs de Olivier Rolin par abandon après la troisième reprise. Je n'ai rien compris à ce roman, par ailleurs un peu trop m'as-tu-vu..tout le contraire justement de ce que fait CJ.

    autobiographie(France), parue en 1995
    Folio, 155 pages
    lecture du 28.06 au 30.06.2010
    note : 4.5/5

    Loïc LT