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  • euro 08

    0e20aff4244eb2e12d797e32faff44bc.jpgAprès une belle journée de merde au boulot, je suis rentré à la maison espérant me détendre devant un bon match de foot. Mais ce que j'ai vu de ce France-Roumanie n'a fait que m'énerver un peu plus..Du coup, au bout d'une demi-heure, je suis sorti arroser mon potager. Car il faut savoir mes chers amis, qu'ici en Bretagne, nous n'avons pas eu une goutte de pluie depuis quatre jours.

    Ensuite on a soupé. Puis, comme la télé était restée branchée sur M6, subrepticement, je me suis mis à regarder Pays-Bas-Italie. Et j'ai adoré ce match autrement plus excitant que ce morne France-Roumanie de début de soirée. Les italiens ont perdu trois à zéro mais je trouve finalement ce score très injuste tant j'ai trouvé nos voisins transalpins très joueurs (au bon sens du terme) et très motivés. C'est peut-être la première fois de ma vie que je défends l'équipe d'Italie mais là je vous assure que le score ne reflète pas la physionomie de la partie.

    Alors pour la France, je ne sais trop que dire. Les commentaires vont bon train et on dit que les français ont souvent du mal à démarrer les compétitions..qu'il manque un meneur de jeu comme Zidane etc. Il y a de tout ça...mais pour moi la raison essentielle est qu'il y a sur le continent européen des équipes nationales bien supérieures à la France que ce soit au taquetique qu'au niveau tequenique. Enfin bref, les italiens, les allemands, les anglais, les espagnols nous ont toujours été supérieurs parce que c'est comme ça, c'est une question de culture footbalistique. Pourtant, me direz-vous, on a gagné ici ou là ? Oui, parce que de façon ponctuelle comme ça peut-être et parce que le football n'est pas toujours une science exacte, ça peut le faire. Mais fondamentalement non. 

    alors forza Italia ! 

     

  • consommations estivales (prévision été 08)


    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson

     

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  • CR39 - la chaussure sur le toit - Vincent Delecroix

    449932fab00cb7d1536c2e9e3b210081.jpgA la fin de ce livre, il est indiqué " ce livre a été achevé à la villa Marguerite-Yourcenar, au Mont-Noir. Que toute l'équipe de la ville soit ici remerciée'. ça ne m'aurait pas fait réagir plus que ça si, il y a quelques jours, en regardant un reportage consacré à la villa Medicis, je n'avais appris que l'écrivain Vincent Delecroix y cherchait l'inspiration pour son nouveau roman. Je ne sais vraiment pas quelle conclusion tirer de ça.
    Voilà qui est dit. En tout cas, je me suis régalé avec la chaussure sur le toit, roman qui s'avère être une succession de nouvelles dont le point commun est qu'à chaque fois et pour des raisons différentes, il finit par être question d'une chaussure sur un toit. A priori aussi, toutes les histoires ont comme point central un même immeuble parisien, situé près de la gare du Nord. Chaque nouvelle est indépendante même si l'écrivain trouve un malin plaisir à glisser des détails ou des allusions, ce qui créé des petites correspondances, qui prêtent à sourire. 
    Le jeu consiste pour le lecteur, en cours de lecture d'une histoire, à se demander par quel subterfuge, cela va finir par amener à ce qu'une chaussure, une seule, finisse par se retrouver sur le toit de l'immeuble. Dans la première nouvelle, il s'agit d'une chaussure laissé par un ange, vu par une petite fille depuis sa chambre, dans une autre, c'est un bandit qui vient de rater un braquage et qui se réfugie sur le toit de l'immeuble et qui doit abandonner une chaussure car sa jambe et son pied sont enflés...etc
    lecture agréable. Je finis, ce soir, je suis en retard !
    Loïc, 8h15
    Me revoilou. Je rajouterais que c'est un roman divertissant, mais pas transcendant non plus.  Il sera oublié dans un an. Et je viens de me renseigner sur wikipedia concernant les pensionnaires de la villa Médicis.En fait, en étant sélectionné par un jury après avoir posé sa candidature, un artiste peut séjourner dans cette villa afin d'y produire une oeuvre.
    Pour les arts plastiques, on peut  comprendre mais pour un écrivain, je suis un peu surpris. En quoi le fait de vivre dans une villa romaine, favorise-t-il la création littéraire ?
    Loïc, 17h74

  • la vérité, c'est que je suis :

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    le seul homme de 35 ans fan de Julio.  
     
    IGLESIAS !!!!!! 

  • des jours et des vies (8) - vie à l'usine

    Mon activité culturelle n'a jamais été aussi grande que depuis que j'ai un boulot de merde et mal payé. Car non seulement, je ne pense plus une seconde au travail une fois que j'ai quitté l'usine mais en plus à l'usine, je peux me permettre de rêvasser toute la journée tout en restant relativement performant. A tel point qu'aujourd'hui, en pesant le pour et le contre de ma vie d'avant et de ma vie d'aujourd'hui, j'en arrive à préférer celle d'aujourd'hui.
    Dans mon précédent emploi, je finissais tard et rentré à la maison, mon esprit regorgeait encore de bilans comptables et de clients ou de collègues satisfaits ou pas..qu'il faudrait peut-être que j'appelle samedi matin histoire de le rassurer pour ceci cela et de lui montrer que même le weekend un comptable est toujours là. A la fin, ce n'était plus possible, j'ai pété un cable et on m'a viré. Sur le coup, je l'ai mal pris et j'avais vraiment des envies de meurtre. Trois ans après, j'en veux toujours à deux ou trois personnes  mais ça s'arrête là.

    Je suis heureux aujourd'hui. Au boulot, entre deux bons de livraison sortis et un colis expédié, je me compose des listes de toutes sortes, listes de lecture, listes d'écrivains dont le nom se termine par la lettre a. Je fais des alexandrins ou parfois des octosyllabes. A midi, je vais manger seul dans de petits coins sympas (contrairement à beaucoup de collègues, j'ai besoin de couper), et j'écoute Arnaud Laporte et son équipe de bras cassés sur France Culture.
    Sinon, l'ambiance dans l'usine est très sympa. C'est souvent très cru et très direct mais c'est humainement très enrichissant. Je regrette juste le fatalisme de mes collègues : lorsque je leur demande comment il se fait que tout le monde est si mal payé dans la boite, ils me répondent "que veux-tu y faire, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours".

    lectures à venir :
    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
     
    Loïc, 7h30 

  • le prix du livre Inter 2008

    c30670cbc9fbf5bf1967983ec5e69eb2.jpgJ'étais tranquillement en train de lire la chaussure sur le toit de Vincent Delecroix (un régal, j'en reparle demain) lorsque j'ai appris ce midi à 13h, par la voix de Fabrice Drouelle le nom du lauréat du prix du livre France Inter 08. Vous commencez à savoir que j'espérais que Cendrillon de Eric Reinhardt soit récompensé...mais je me dis que le temps qui passe et le sens de l'histoire travaillent pour lui. Bon, le lauréat est le boulevard périphérique d'Henry Bauchau. Henry Bauchau est un écrivain très prometteur...de 95ans qui n'a écrit son premier roman qu'à 38ans. Voilà qui par contre est très prometteur pour les mecs de 35ans qui se sentent totalement incapables, ne serait-ce que d'écrire le début d'une nouvelle.

    Bon, vais-je lire ce livre ou vais-je ne pas ? Quand je lis la présentation de l'éditeur, je serais tenté de dire oui

    Paris, 1980. Alors qu'il " accompagne " sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l'a initié à l'escalade et au dépassement de la peur, avant d'entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi - le colonelShadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse - héroïque, peut-être - de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l'hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance... L'ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l'énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu'à sa plus ultime mise à nu, l'amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.

     

    Mais je suis globalement réfractaire à tous les romans qui touchent de près ou de loin à la guerre 39-45, au nazisme etc. J'ai vraiment le sentiment d'en avoir trop mangé au collège, au lycée, au cinéma..etc. Je ne suis pas insensible à tout ce qui s'est passé lors de ces sinistres années, au contraire même mais le fait est que dans uns certaine quête esthétique par les mots et les romans, je pense pouvoir me passer des récits qui traitent d'une façon ou d'une autre à ce qui déchira l'Europe et le monde il y a 60ans. Pour la même raison, j'évite pas mal de romans de Patrick Modiano, mais je ne doute pas instant qu'ils soient très bons. c'est con peut-être mais c'est ainsi.

    Alors, on verra.  En tout cas, ce livre ne peut pas être pire que celui récompensé par la petite soeur France Culture (et mon coeur transparent de VéroniqueOvaldé).

    A 13H27, j'ai fermé mon livre, j'ai mangé une pomme et je suis rentré à l'usine où je n'ai annoncé tout cela à personne.
     
    Loïc, 23h00