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  • CR300 : le Rapport de Brodeck - Philippe Claudel

    lerapportdebrodeck.jpgDans ce roman qui se situe pendant la guerre 39-45 dans un petit village au cœur des montagnes situées aux confins de l’Allemagne (ou de l’Autriche), Philippe Claudel prend le parti de ne rien dire. Jamais le nom de la guerre n’est cité, ni le nom du pays, ni les juifs, ni la période. Ce roman se lit comme un conte aussi triste que sa couverture mais on comprend très vite de quoi il en retourne.

    Après la guerre, Brodeck qui a réussi à survivre au camp de concentration revient au village et le maire lui donne la mission d’écrire un rapport sur les causes ayant poussé une partie de la population  à tuer un étranger qui s’était installé dans l’auberge de Schloss. Cet étranger, appelé l’Anderer qui avait débarqué dans le village après la guerre avec un cheval et un âne avait provoqué la surprise puisque personne ne venait s’installer ici et il eut le droit à une réception organisée par le maire. Mais l’Anderer n’était pas comme tout le monde, portait un drôle d'accoutrement et se fondait très peu à la population. Brodeck, le narrateur fait des aller retour entre le passé et le présent, évoquant la façon dont lui et un autre habitant du village furent livrés aux nazis par des habitants du village, le transport vers le camp et la honte qui le hantera toute sa vie : dans un wagon si chargé que l’on ne pouvait s’allonger, avoir volé une bouteille d’eau à une maman qui dormait avec son enfant. Et puis, on revient dans le présent, l’Anderer convoque le village à un vernissage dans l’auberge où les toiles qui ont l’air anodines en disent plus qu’il y parait. L'exposition part en cacahuète et les toiles sont détruites.  L’Anderer devient le bouc émissaire, celui qui doit disparaître pour laver la honte que les habitants portent en eux.

    Le rapport de Brodeck est plus qu’un énième roman sur la guerre et l’holocauste, c’est un roman sur la culpabilité et les atrocités dont sont capables les hommes les plus normaux, c’est un roman sur les effets de masse et la xénophobie.

    On entend souvent que même dans les démocraties les plus apaisées, rien n’est jamais gagné et que les démons que tout homme porte en lui peuvent resurgir. C’est un peu la moralité de ce roman plus que jamais d’actualité, et en France notamment où même quand on manifeste pour une juste cause, on finit par commettre le pire.

    lecture juin 2016, sur livre papier, 401 pages, éditions Stock parution : août 2007, note : 4/5 

    livre de Philippe Claudel déjà commenté : Meuse l'oubli

    Loïc LT

  • esquisse d'une cabine (par Lola)

    Voici la bonne cabine française dans toute sa simplicité et son insignifiance dessinée par ma fille Lola, sans décor autour. Donc, peut-être à compléter, en tout cas c'est un bon début même si les perspectives ne sont pas parfaites. Je l'ai déjà dit, je n'aime pas la cabine anglaise, la cabine irlandaise, la cabine américaine (au fait hier soir, il y avait une série américaine récente dans laquelle les gens appelaient de cabines, étonnant, non ?), la cabine coréenne...J'aime la cabine française parce qu'on ne la remarque pas, elle n'est pas clinquante et ne mange pas de pain. 

    cabine téléphonique, lola , dessin

    Loïc LT

  • le bateau ivre, Arthur Rimbaud # tentative première

    J'ai un projet encore diffus dans ma tête basé sur le poème 'le bateau ivre' de Rimbaud. Il s'agirait de le réciter dans les endroits les plus insolites, qu'il y ait des gens ou pas. On pourrait presque appeler ça du Street art mais ne nous prenons pas le chou. Mais dans un premier temps, il faut le connaître par cœur, que les strophes sortent de façon mécanique sans qu'il est l'ombre d'un doute. Je n'y suis pas encore. Je récite le texte par cœur dans ma voiture, dans ma tête mais dès qu'il y a quelqu'un qui m'écoute, je bloque...mais je m'améliore. Il faut que travaille la forme et pense aux endroits. C'est un projet qui a des chances de n'intéresser personne sauf moi, et c'est bien l'essentiel ! 

    En attendant, tentative première dans mon jardin :


     

    Loïc LT

  • bilan "positif" des nouveaux rythmes scolaires

    Le changement des rythmes scolaires en primaire date de deux ans et  heureusement, ma benjamine qui est en CM2 entre au collège et ne va plus avoir à se farcir ces fameux TAP (travaux d'activités périsclaires) qu'elle n'appréciait pas vraiment, d'ailleurs, on n'a jamais trop su ce qu'elle y faisait et le peu que j'ai discuté avec les instits ils me disent tous que c'est le bordel le plus total...à tel point que ma fille n'y participe plus et le printemps venu, elle préfère rentrer en vélo après les cours à 15 heures (vélo que je lui emmène le matin puisqu'elle va à l'école en autobus) plutôt que de se farcir pour la nième fois les mêmes activités de poterie ou de coloriage. A la limite, si certains enfants restent alors qu'ils ont la possibilité de rentrer, c'est pour s'amuser entre copains et non se concentrer sur les activités dont ils n'ont que faire (et qui sont en plus payantes dans certaines communes). Donc, en cette fin d'année la maison de l'enfance (ou je ne sais plus qui) a fait le bilan des TAP 2015-2016 et il s'avère que les avis sont unanimement négatifs (fatigue des enfants -surtout des tout-petits qui se tapent 4 temps scolaires dans l'après-midi- , désorganisation, rigidité du système) et conclusion de la personne qui a fait le bilan : "bilan globalement positif", nostalgique peut-être de George Marchais qui jugeait de la sorte l'URSS. 

    Je l'ai déjà dit ici, j'aurais préféré qu'on en reste aux 4 jours, la pause du mercredi me semblant importante (même si je sais, tous les enfants ne pouvaient pas rester couchés). De mon temps (je n'aime même cette expression que hélas j'utilise de plus en plus -) , on travaillait 4 jours plus une demi journée et on n'avait pas besoin de se farcir d'activités périscolaires. On bossait plus et puis c'est tout. Pourquoi on n'a pas fait la même chose (si à priori, c'est mieux pour l'enfant de travailler 5 matins plutôt que 4), c'est à dire 4 jours et demi mais classe tout le temps ?  On n'aurait pas eu toutes ces embrouilles, ces enfants fatigués et déboussolés, le prix à payer pour les communes (qui n'avaient pas besoin de ça alors que l'Etat baisse sa dotation). Mais non, Monsieur Peillon (où il se cache d'ailleurs ? ) s'est trituré le cerveau pour inventer une usine à gaz  que les responsables des académies  sont obligés aujourd'hui de dire du bout des lèvres que c'est un succès.  Certaines écoles privées qui avaient la possibilité de faire la réforme ou pas et qui l'ont fait  font marche arrière. En tout cas, parmi celles qui n'y sont pas passés (toutes celles de Vannes par exemple), il n'y en a pas une qui a envie de s'y mettre poussée par l'enthousiasme des autres ! Je ne sais pas qui gagnera l'élection 2017 (je parie sur Hollande) mais quel que soit le nouveau gouvernement, il faut vraiment annuler cette mesure. Il a va de l'intérêt de l'enfant, des finances des communes et du désarroi des  parents. Il ne faut pas avoir honte de revenir sur ce qui ne marche pas. 

    En tout cas, même si je n'ai plus d'enfants en primaire, je garde un œil sur ce dossier aberrant que seul un apparatchik socialiste pouvait inventer. Et j'aimerais bien savoir ce que pense Julie Schittly, une amie

    Loïc LT