le mot de l'éditeur : Quand un héritage est en jeu, les bonnes âmes montrent soudain leur noirceur. Un jeune homme et sa tante, d'abord opposés, s'allient contre ceux qui les prennent pour de naïves victimes.
L'histoire se passe à La Rochelle, et c'est un puissant tableau de la vie de province, des haines familiales, des jalousies, des infamies que l'on voit trop souvent se perpétrer pour des questions d'argent dans la bourgeoisie aisée. C'est un roman de l'énergie où, pour une fois, les bons triomphent des méchants et les faibles des forts.
mon avis : Je ne suis jamais déçu pas un Simenon. Avec ou sans Maigret. Et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Toujours un peu cette même recette qui fait le charme des romans de l'écrivain belge : une petite ville de province (ici La Rochelle), quelque affaire de meurtre ou autre touchant la petite bourgeoisie locale, et sur la forme, une écriture minimaliste qui va à l'essentiel et qui retranscrit parfaitement l'atmosphère d'un lieu, d'une époque. Plus que des polars, ce sont de très fines études de moeurs que nous offre Simenon. Et je me disais d'ailleurs en lisant le voyageur de la Toussaint qu'il y avait du Zola chez Simenon (le crime en plus) dans cette façon d'égrener le quotidien avec sont lot d'habitudes et de transformations qui le touchent.
Qui n'a jamais eu envie de dormir dans un hôtel comme cet hôtel de Nantes (avec son confort moderne !) qu'on voit sur la couverture ? Et être accueilli par une tenancière un peu costaud, souriante, précautionneuse et qui met toute de suite à l'aise...Et puis se faire assassiner en pleine nuit..et devenir ainsi un mort de Simenon. Qui ?
roman, paru en 1941
Folio, 361 pages
lecture du 18/08 au 23/08/09
note : 4/5
à venir : la délégation norvégienne, Hugo Boris
Georges Simenon sur France Culture